M. Georges Lorand,
M. Georges Lorand,
AVIS.
CONFÉRENCES
Extension
Universitaire
Journal de 1 Alliance libérale cTYpres et de l'Arrondissement.
politiques.
Dimanche, 29 Octobre 1905.
65e année.
i\° 44.
i*arai*ttanl If IPiiuttur/te.
Le 12 Novembre pro
chain auront lieu dans l'arrondis
sement les conférences suivantes
WERVICQ,
au «CERCLE MUSICAL»,
3 1/2 heures précises.
Orateur
A APRES,
en la Salle des Anciens Pompiers,
8 heures du soir.
Orateur
A HOLLEBEKE,
3 heures,
chez Henri DE BACKER, cabare-
tier Hollebeke.
L'orateur sera désigné ultérieure
ment.
Cours de M. Piérard,
Professeur lEcole Polytechnique
de i Université libre de Bruxelles
L'Electricité et quel
ques-unes de ses ap
plications,
Belle situation.
Très juste.
Les générosités du lise.
En curé mis en pénitence.
A la Chambre.
LUNI05I pait la FORCE.
Vires acqlirit euîido.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an 4 francs.
pr la province Par an -A fr. 50
Pour les annonces on traite forfait.
On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixmude, 53, Ypres. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès Pour la publicité en dehors des deus Flandres, s'adresser exclusivement au
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téléphone 5230
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
député libéral
JXMll" Vif ton.
député lil>éi*;il
pour yV.rlo»i-"V irton
EN 6 LKÇONS
AVEC PROJECTIONS LUMINEUSES.
lre Leçon Dimanche 112 No-
veniltre 15 licure*.
Salle de la BOURSE, rue Carton.
Si ardents crier au gaspillage et
la ruine lorsque M. Graux, en pério
de de crise économique, demandait une
malheureuse douzaine de millions pour
boucher les trous creusés par son pré
décesseur, M. Malou, et organiser l'en
seignement public en Belgique, les
cléricaux se montrent singulièrement
larges et facilement satisfaits dès qu'il
s'agit d'apprécier la gestion de M de'
Smet
Un million de boni les enchante but
un total de 558 millions de dépenses
Un pauvre petit million bien aléatoi
re, bien exposé la voracité des cré
dits spéciaux, alors que le pays est en
pleine prospérité industrielle et que les
impôts donnent pleins rendements
Les recettes sont en progrès do 14
millions sur l'année antérieure et les
dépenses de 13 millions.
Que penseraient-ils cependant d'un
particulier qui, se prétendant riche,
demanderait l'emprunt une notable
partie de ses ressources et vivrait de fa
çon ne prévoir comme économie que
1/558 des dépenses ainsi soldées.
Que penseraient-ils si ce particulier,
voyant ses recettes augmenter, une an
née, de 14 millions, s'empressait l'an
née suivante de dépenser 13 millions de
plus tout en continuant emprunter.
Gageons qu'ils ne lui prêteraient pas
cent sous et tous seraient d'accord pour
prédire une issue désastreuse pareil
train de vie basé sur un système dont le
moindre défaut est de ne rien prévoir
pour les inévitables fluctuations des
affaires.
C'est cependant celui de M. de Smet
que lesfeuilles ministérielles encensent
On sait que sans l'emprunt outran
ce, il aurait dûdepuiB longtemps avoubr
des déficits et même son fameux mil
lion n'existe pas, puisque pour le con
stituer sur le papier il a dû... comment
dirons-nous escamoter aux commu
nes une rente annuelle de 2,250.000
fraucs qu'il s'était engagé leur ren
dre, ce qu'il s'est gardé de faire
Mais laissons cela, prenons la situa
tion telle que le gouvernement la pré
sente et tenons pour réalités toutes les
fictions d'où procède ce boni faméli
que.
Vienne demain la plus petite crise, le
plus petit heurt, que restera-t-il de cet
te situation dont on se targue avec
tant de jactaoce aujourd'hui Les rui
nés de la Calabre
Et que faut-il cependant pour que se
produisent des manquants de recettes
par millions
Bien peu de chose en vérité, ne fut-ce
qu'aux chemins de fer qui apportent
une si large contribution aux recettes
dout s'alimente le Trésor.
Après les vache3 grasses, les vaches
maigre*, dit un proverbe dont la sages
se remonte aux Hébreux.
Les augmentations de droits sur l'al
cool ne sont pas infinies et on a déjà
tellement tiré sur cette corde... sans
compter que la fraude, alléchée par la
prime, devient de plus eu plus active.
Et pendant ce temps, la dette publi
que grandit, grandit, atteignant des
hauteurs vertigineuses.
Le projet de son budget pour 1906
s'élèvé 164,757,285.52.
A peu près 165 millions, c'est la jo
lie somme que nous devons payer cha
que année pour le service des intérêts
et des annuités.
Depuis l'année dernière, elle a aug
menté de 7,032,793.60 fr. par suite de
trois emprunts de 35 millions, 91 mil
lions et 10 millions, émis en 1904.
Et l'avenir lui-même est fortement
engagé par des travaux entrepris se
lon un système ruineux qui consiste
commencer partout la fois sans pou
voir rien finir, de façon que les sommes
employées restent, pendant de longues
périodes, absolument improductives.
Ce sont là des charges irréductibles
auxquelles il faudra faire face, quelle
que soit la marche des affaires. Et nous
saurons alors ce que nous coûte la
prospérité la de Smet
Dépenses énormes, amortissement
réduit, ce que M. De Lautsheere ap
pelait la fantasmagorie des chiffres,
boni fictif et minime, emprunts forcés,
voilà, en omettant tout ce qu'il y
aurait dire contre un régime fondé
sur l'impôt de consommation, les ca
ractéristiques de l'administration clé
ricale actuelle.
Et voilà cependant ce qui inspire les
dithyrambes de la presse cléricale
L'organe officiel des socialistes at
teint dans la polémique une violen
ce si injurieuse, il a îles modes de
persuasion si haineux, et aussi des pro
cédés de polémique si incorrects, qu'il
finira par dissuader au lieu de persua
der et faire tort plus d'une idée que
la démocratie bourgeoise a accueillie
avec sympathie. N'y aurait-il pas lieu
d'y mettre ordre
Voici ce qu'en arrive écrire en
Suisse, où le même phénomène s'ob
serve, le Zuricher Post organe dé
mocratique avancé qui n'est pas sus
pect
Dans un pays 1 un vigoureux juron est
encore considéré comme un calmant psychi
que, on supporte une expression un peu for
te, lorsqu'elle sort réellement d'un cœur op
pressé, et une parole libre ou même passion
née contre des abus sociaux et des injustices
trouve de l'écho même en dehors des milieux
socialistes.
Mais il ne s'agit pas de cela. Il s'agit
d'une méthode qui se montre toujours plus
neuemeni et pour laquelle il n'y a pas d'au
tre nom que celui d' empoisonnement po
litique politische brunnenvergiftung
Le langage que tiennent certains organes
socialistes n'est pas celui d'une passion pro
venant d'une honnête colère contre les in
justices sociales. En réalité, le langage de
la fraction intransigeante de la presse socia
liste est le produit d'une réflexion froide et
calculée. D'après les recettes qui viennent
d'outre Rhin, on calomnie, même dans notre
démocratie, tout ce qui n'a pas poussé sur
le tarrain socialiste. Il s'agit d'enraciner
chez l'ouvrier, par tous les moyens de la
sophistique, la croyance que tous ceux qui
ne jurent pas d'après les dogmes de lutte des
classes la plus acharnée sont des 1 valets du
capitalisme des mameluks des entre
preneurs des exploiteurs déguisés ou
leurs infâmes auxiliaires
Pour atteindre ce but, il 11e suffit pas
d'exagérer, de faire de fausses généralisa
tions, de travestir la vérité, de semer les
suspicions II faut encore agir sur les in
stincts les plus bas des masses il faut
fouetter les passions qui suivent aveuglément
celui qui leur donne l'expression la plus
brutale. Il faut jeter bas tout ce qui pourrait
mettre un frein ces passions. Pour ceux
qui suivent cette méthode, il n'y a plus de
communaut'é nationale. Il n'y a plus qu'une
lutte de classes la vie, la mort. Autre
fois, on appelait cela la guerre civile.
Il ne faut pas que le parti socialiste se
trompe sur l'irritation qui règne contre ces
phénomènes et contre le langage de la presto
socialiste précisément dans les milieux
bourgeois, qui sont très favorables aux ré
formes sociales. Cette presse a déjà fait tant
de tort la cause ouvrère que l'on devrait,
dans le eimp socialiste, commencer réflé
chir la responsabilité encourue.
Voilà certainement des paroles que
les chefs du parti socialiste belge fe
ront bien de méditer. Nous le leur di
sons, dans l'iDtérêt de certaines idées
qui nous sont communes. (Petit Bleu
Les pommes de terre sont mau
vaises, rares et hors de prix les bet
teraves pourrissent dans le sol détrem
pé, la viande devient un aliment de
luxe l'hiver s'annonce cruel pour les
pauvres gens.
M. de Smet de Naeyer vient d'avoir
un beau geste. Il fait du libre échange.
A nous les produits de l'étranger Ve
nez suppléer l'insuffisance de nos ré
coltes. Et M. de Smet de Naeyer abais
se les droits d'entrée... sur les bananes.
Elles ne payeront plus que cinq francs
la douane, au lieu de douze francs.
Il est vrai que, le Trésor ne pouvant
pas être ruiné par cette générosité
extraordinaire, un tas de petits droits
d'enregistrement ont été augmentés.
Il n'y a pas dire le comte de Smet
de Naeyer coutinue éminenter, com
me homme d'Etat.
Donnez des bananes au peuple qui a
faim Richelieu, Colbert, Turgot,
Necker n'auraient pas eu ce trait de gé
nie.
On nous écrit de Dixmnde
Il y a quelques semaines, uneélection
communale avait liiu Beerst et le
candidat du curé fut honteusement
battu par son concurrent
La faute?.. Les agissementsdadoux
past ur qui avait eu le talent de se
mettre tout le monde dos, en voulant
régenter le village comme un village
nègre
Les catholiques" eux mêmes se sont
retournés contre lui et ont demandé
l'évêque le déplacement de cette es
pèce de gendarme.
Le plus drôle c'est que l'évêque les
a écoutés et qu'il vient d'envoyer le
politicien ensontané en pénitence dans
un petit trou sans importance.
Il pourra méditer là sur les inconvé
nients de trop polémiquer. Mais entre
temps il a réussi faire naître Beerst
un parti libéral où jusqu'à présent il
n'y avait jamais eu que quelques dis
sentiments locaux, car Beerst tout le
monde était catholique.
Encore quelques curés de ce genre et
toute la Flandre passera aux libéraux.
Seulement l'évêque vient de mettre
le holà et de les avertir qu'il les en
verra moisir ailleurs.
(Le Carillon d'Os tende, 21-22 Octo
bre 1905,).
Question de M. Nolf, au sujet de
l'autorisatiou accordée par l'adminis
tration des ponts et chaussées d'établir
des trauchées sur les routes de l'Etat,
Ypres.
Réponse. Il est de règle que le
département des travaux publics ac
corde l'autorisation purement précaire
d'établir sous la grande voirie des ca
nalisations pour l'éclairage public et
privé, la demande des autorités com
munales ou de ses ayants droit, en
subordonnant ces autorisations aux
seules conditions qui intéressent l'exé
cution des travaux et ta sauvegarde de
la circulation.
Séante du 25 Octobre 1905.
Interpellât ion sur l'affaire
«le l*'ipuix.
M Asoua, demandé interpeller le
ministre de l'intérieur sur le refus du
bourgmestre de I'ipaix do laisser iuhu
mer e corps de M. Laho. le disting e
professeur de l'école vétérinaire de
l'Etat, décédé en libre-penseur, ailleurs
que dans un coin du cimetière de cette
commune, coin inutilisé, et considéré
d'ancienne date par la population com
me destiné aux réprouvés.