DE KEIYIPENAAR Concert-Promenade, 3 Le Commandant Charles. Oui, oui, ce n'est pas le Gaz qui est en défaut, je m'y connais, moi, ce sont les gueux qui nous ont joué un mauvais tour, un tuyau coupé, une méchanceté quelconque c'est la po lice de faire des recherches. Applaudisse ments M. Struye. Mes frères, n'ayons pas de jugements téméraires il me semble que de graves événements se passent en ville la Vierge disparue de son piédestal l'Usi ne catholique s'érigeant le Dimanche les vicaires profitant de l'absence du Doyen pour jouer des comédies de réparation tout cela est fort grave et le Ciel en cour roux nous manifeste sa réprobation. L'aurore boréale de ce soir est un avertis sement. Scrutons nos consciences, voyons si nous n'avons pas commis d'injustices qui nous attirent les foudres célestes Avons-nous donné la question de l'é clairage la solution honnête et digne que nos concitoyens avaient le droit d'attendre de nous N'avons-nous pas lésé les intérêts Yprois en faveur d'autres communes et en faveur d'un ami étranger. Y avait-il nécessité absolue d'infliger un honnête et brave concitoyen le mortel affront de lui arracher une industrie pros père qu'avait créé son digne père Avons- nous conscience que nous portons cet homme un coup terrible qui assombrira son existence et ébranlera peut-être sa santé Voilà toutes des questions que ma con science se pose. Oui, tout cela me trouble, m'épouvante, me poursuit Faisons, mes frères, un juste retour sur nous-mêmes et sachons l'avenir adminis trer sans haine et sans partialité, trêve aux coteries et au favoritisme intéressé et n'en visageons que le bien de tous nos conci toyens sans autre mobile ni autre espérance que la conscience du devoir accompli. (Soudain, une porte s'Ouvre et paraît un tout jeune et fringant cavalier, chaussé de guêtres jaunes Chantilly, il a l'air penaud et frisant machinalement sa- moustache nais sante) Je n'y comprends rien, s'écrie-t-il, nous ne trouvons rien M. le Doyen. Mais, Michel, vous avez vingt quatre ans, vous devez avoir ren contré des cas pareils dans votre carrière Michel. Jamais, mon oncle, mais si Papa était ici M. D'Huvettere. Oui, mais Papa étant Bruges, je propose de chercher M. Val- cke M. Fraeijs. Non jamais, pour l'hon neur de ma famille je m'y oppose (Allo-Allo une fiévreuse sonnerie se fait entendre, le Bourgmestre se précipite l'appareil et répète haute voix le télé gramme qui lui est transmis) Colaert Ypres Conseil municipal Roubaix dénonce contrat Desclée-De Brou- wer. (Signé) Motte. M. D'Huvettere. Ouf Et nous avons du De Brouwer pour 30 ans M. le Doyen. Mauvaise journée pour ma famille je me souviendrai de l'Aurore boréale M. Colaert. Garçon, servez le café.... Les trottoirs. Des plaintes nous arrivent journel lement sur le mauvais état des trot toirs du Boulevard Malou et de la rue Fiers. Sur le trottoir S.-E. du Boulevard Malou, la compagnie du gaz a placé une nouvelle canalisation nous n'a vons rien y redire. Mais le moins qu'elle puisse faire, ce serait de le faire repaver convenablement et d'enlever les terres provenant de la tranchée, qui forment des monticules empêcher l'eau de s'écouler il n'y fait pas déjà si propre, pour qu'on fasse des travaux a empêcher les passants de se garer contre les auto mobiles qui éclaboussent, dans leur vitesse et cela sans permission enco re, les malheureux qui ont traver ser ce Boulevard si mal entretenu. 11 en est de même des trottoirs de la rue Fiers, puisque les propriétaires de cette rue ont exprimé le désir, notre Maïeur de ne pas avoir des trottoirs pavés, nous réclamerons alors qu'on renouvelle ceux existants en cendrées, couvertes la moindre pluie, en de véritables mares faire la joie des gamins toujours prêts salir les portes et fenêtres des mai sons. Si cet amusement de la part des enfants peut convenir nos édiles, franchement, elle ne fait pas la joie des riverains qui ne cessent de tem pêter contre l'incurie de notre éche- vin des travaux publics et du peu de surveillance exercée par la police. Si nous pouvions espérer voir don ner une prompte solution nos ré clamations, ce serait heureux pour les intéressés Procès de presse. Mercredi, 22 dece mois, ont eu lieu devant le Tribunal civil de céans, les plaidoiries du procès en dommages- intérêts intenté par M. Colaert contre le lVeekblad et contre M. Maurice Devaux, procès qui a fait tant de bruit. M«r« Begerem du barreau d'Ypres pour le demandeur, M,re Thooris du barreau de Bruges et M,re Desaegher du barreau de Gand pour les défen deurs, étaient la barre. Un public nombreux assistait cette audience. Mlre Begerem dénonce le caractère diffamatoire des articles publiés, les analyse successivement et conclut la condamnation solidaire de MM. Devaux et Deweerdt une somme de 25,ooofrancsde dommages-intérêts et la contrainte par corps. Mtre Thooris, défenseur de M. De weerdt, après avoir blâmé la polémi que du JVeekblad et exprimé l'avis que la presse n'a pas s'immiscer dans la vie privée des citoyens, sou tient que les articles du Weekblad n'ont pas la portée que leur attribue le demandeur. Mtre Thooris analyse les articles flamands. 11 est impos sible, dit-il, d'y trouver des insinua tions attaquant l'honneur de M. Co laert. Il est impossible de les com prendre comme les a compris M. Colaert. Tout au plus, signifient-ils que M. Colaert, bourgmestre d'Ypres, n'a pas su observer certaines distan ces. Mtre Desaegher s'occupe des arti cles de Jean sans peur, ils constituent, d'après l'honorable avocat, des pam phlets en faveur de la libre pensée, pamphlets écrits dans une forme vio lente, injurieuse et contraire au sa voir-vivre, mais non dommageables. Mtre Desaegher répudie cette façon d'écrire qui fait grand tort aux meil leures causes. Mtre Desaegher rappelle les atta ques odieuses du Journal d'Ypres contre M. Moerman et ajoute que ces attaques constituaient une provoca tion, que Jean sans peur a relevée. Mtres Thooris et Desaegher soutien nent tous deux, qu'il ne peut être question de condamnation solidaire. Le Tribunal remet la cause hui taine pour le dépôt des dossiers, après quoi M. le Procureur du Roi donnera son avis. le meilleur Elixir fr 2-25. Chez le* Ancien» Pompier». Encore un concert pleinement réussi que celui de Dimanche dernier. La première-partie enlevée par l'Har monie avec la maîtrise que tous les gens compétents lui reconnaissent nous a don né la primeur d'une nouvelle marche Le Chanteur» du chef, marche dans laquelle plusieurs chants entremêlés sont d'un bel effet le trio, d'une grâce orientale, mérite lui seul tous les éloges. Remarquons encore Les Saltimbanques fantaisie sur l'opé rette de M. Ganne et plus particulièrement l'« Ave Maria la prière sublime adoptée par Gounod sur un des meilleurs préludes de J. S. Bach. La seconde moitié de la partie musicale porte en vedette un Largo et allegro mo derato d'une symphonie de Rutinatscha exécuter pour piano quatre mains par MM. Henri et Maurice Moerman. Ces deux éminents pianistes ont su charmer le public par les mille nuances dont ils ont entouré un adagio superbe et tout l'auditoire fut en traîné lorsqu'ils enlevèrent avec vigueur l'Allégro final. Tout en félicitant les deux artistes Yprois, nous ne pouvons manquer au devoir de les remercier de nous avoir fait connaître dans toute sa beauté, grâce une exécution au-dessus de toute critique, une œuvre de ce Rutinatscha dont, sinon per sonne, du moins peu de gens avaient déjà entendu parler, voir entendu jouer. Cette symphonie au caractère hongrois forte ment prononcé, aussi travaillé que celles de Brahms, tout en étant plus empreinte de mélodie nous a semblé d'une facture grandiose. Aussi fut-ce aux- applaudisse ments unanimes que MM. Moerman repa rurent sur la scène. Puis suivirent successivement MM. Mar- cette, Louvoiset Billiau. M. Marcette, doué d'une belle voix de ba ryton, a, dés le début, gagné l'auditoire. L'air de l'Etoile du Tannhausex et la romance Avec tes yeux Mignonne de Wagner et Lassen, deux maîtres, ont été écoutés dans un profond silence et furent frénétiquement applaudis. M. Louvois a, lui aussi, dans le genre comique, mérité sa part d'éloges, et par la pureté de sa diction et le choix des chansonnettes qu'il nous a déclamées avec autant de verve et, il faut le dire, avec autant d'entrain que maintes fois le public est parti d'un franc éclat de rire. Un andante très nuancé suivi d'un alle gro empreint d'une assez grande difficulté, voilà ce que M. N. Billiau, nn des jeunes clarinettistes de la phalange musicale, a exécuté avec toute la netteté et le coloris voulus. Ce jeune homme fait honneur son maître, M. Jolyt, qui est confiée l'éduca tion instrumentale des clarinettistes. Toutes nos félicitations M. Billiau, ainsi qu'à tous les musiciens de notre vaillante Har monie libérale Dimanche prochain, au concert public de la Ste Cécile. AVIS. Dima iicIm' i cou rit ni, l'oc casion île la S,e Cécile, 11 heures, aoba i-t ch >z M. 11. Mocritmu,Di re ctour de l'Harmonie. De midi 1 h. au local (ENTRÉE LIBRE.) P R 0 G R A MME Le Chanteurinarche militaire, H. Moerman. 2. Pique Dameouverture Suppé. 3 Ave MariaGounod 4 Kaisermarsch. Wagner. 5 Les Saltimbanquesfantaisie Ganne. 6. La route d'Alsace, polka Kakosky. VjH'es el ltoulers. Ce qui intéresse nos voisins de Rou lera uoub intéresse Ypres et ce qui est plus, cela nous profite également quand c'est un fait comme celui qui suit et qui sera de grande assistance bien des personnes des deux sexes de notre localité même. M. A. Derijckere, 51, rue Moote, Roulera, nous dit Voilà bien des an nées que je souffrais de violents maux de reins, mes souffrances étaient insup portables et terribles tel point que je ne pouvais pins dormir la nuit, j'étais fatigué sans raison, j'avais desétour- disseinents, les urines rouges et char gées, mon état devenait tel que je dus interrompre tout travail, j'étais d'au tant plus découragé que les soins res taient sans avance, lorsqu'on me cita les guérisons obtenues par l'emploi des u l'ilules Foster pour les Reins que vend Ypres, la Pharmacie Becuwe. J'en fis de suite l'essai et jugez de ma grande joie et non moins grand éton- nement de me sentir enfin soulagé après cinq jours seulement, depuis lors mon état s'est amélioré de jour eu jour, et préspnt je puis me dire guéri car j'ai repris ma besogne comme si de rien n'était. Je certifieexact ce qui pré cède et vous autorise le publier. AsBiirez-vous qu'on vous donne les Pilules Foster pour les Reins de la même espèce que celles qu'a eues Mr Derijokore. On peut se les procurer dans toutes les parmacies raison de 3 fr. 50 la boite ou de 19 fr les 6 boî tes ou franco par la poste en faisant la demande au Dépôt Général pour la Belgique Pharmacie Anglaise, Ch. Delacre, 50 rue (Joudenberg, Bruxel les Méfiez-vous des imitations, exigez la signature James Foster sur chaque boi te. P. Y. 2. DE BEUKELAER S HOPJES Armée. Adjoints d'Etat-Major. Nominations Par arrêté royal du 21 Novembre 1903, Jes officiers élèves île Ij 33® division de l'Ecole de guerre fi après désignés, sont nommés Ad joints d'Etat-Major, savoir Diibreucq, R capitaine en second du régi ment des grenadiers Cahra, E capitaine en second du service spécial du génie-; les lieute nants So ixd jrl. Il du i® régiment de ligne Fraïkin, i de l'artillerie de forteresse de lu position fortifiée d'Anvers Demaider, A du 2® régiment d'artillerie; Michel, E du 1P régiment de ligne Debroiiwer, C.. du régi ment des carabiniers; Claude, M du 11® régiment de ligne Péiry, A de l'artillerie de forteresse de la position fortifiée de Namur Tasnier, M du régiment des carabiniers Masure, F du 9' régiment de ligne Mar chand, C du I2J régiment de ligne Seel- drayers du 2' résinent de chasseurs pied Marchand, H., du 2® régiment de ligne Quintin. J du 4' régiment d'artillerie Mage, J., de l'artillerie de forteresse delà position fortifiée de Namnr Vandeu Berghe, J du 2" régiment d'artillerie les sous-lieutenants Hul- piam, A de l'ai iillerie de forteresse de la position fortifiée d'Anvers; Vinçolle, J., du 3® régiment d'artillerie. DE BEUKEUERC1CJ0SUPÉRIEUR IVFRYICQ. M it dc.s limiers m? dmpe L;t consigne rsl «le mtllcr bans la lettre du 9 Janvier 1905 de M le Docteur Dumont, échevin des finances, Wervirq a M. Lootens (voir Progrès du 22 Janvier 1905), nous lisons Je trouve que celui qui n'aime pas la controverse publique ne doit pas s'y expo- ser. Quand toujours et partout on ouvre la feu de l'attaque on s'expose subir celui de la défense. La lettre do M. Lootens du 12 Janvier 1905 M. Dumont (voir Progrès du 22 Janvier 19 *5) se termine comme suit Je ne refuse pas votre trop aimable in- vitatiou, seulement j'y mets deux condi- lions l Vous me metlrez même de lut- ter armes égales 2' vous me donnerez le temps d'examiner ces armes. Le Journal d'Iprès du P Février 1905 publia une nouvelle lettre de M. Dumont, en voici la conclusion On devra admettre cepandant, que M Lootens n'a pas été sérieux après m'a- voir attaqué, lui et ses amis, pendant de longs mois, ma première riposte, il ap- pelle au secours etme demandedesarmes c'est on l'avouera de la crànerie la Ro- dimont. Le 30 Septembre dernier, nous jugeons le moment propice pour accepter la proposi tion concernant le débat public, proposé par M. FEehevindes financesà M. Lootens ayant pu, grâce la loinous procurer certains renseignements. C'est alors que nous publions notre circu laire du 30 Septembre dernier concernant la taxe communale d'te abonnement Nous prouvons comme A plus B, que la question de deux poids el deux mesures est la règle générale et nous concluons qu'il est malheureusement fort probable, que le fait n'est pas unique et que très probablement cela so passe ainsi, en tout et pour tout. Vous vous imaginez, peut être, que M. l'Echevin des finances a profité de cette oc casion favorable pour confondre ses accusa teurs I rreur profonde M. l'Echevin reste muet comme une carpe Il est probablement de taille ne pas s'émouvoir de ces bagatelles, de ces bavardages, de ces accusations perfi des et intéressées Quoi qu'il en soit, si on le questionne ce sujet, pour toute réponse, il jette les bras en l'air et d'on ton de dédain, il s'écrie victorieusement C' est idiot Ce sont des imbéciles, des incapables, des désiquilibrés, des fous! Un Conti ihuahles Wervicquois voilà l'hom me sérieux Voilà l'homme que vous avez envoyé l'Hôtel de Ville pour défendre vos intérêts N'avions nous pas de raison de dire qu'il se moque de vous Contribuables Wervicquois Voulez-vous que M. l'Echevin des finances ne vous traite pas d'idiots, dimbéciles, d'incapablesde désiqGlibrés et de fousne vous permettez jamais d'i xaminer, ni surtout de critiquer ses actes politiques et a Iminis ratifs, car il ne le tolère aucunement. Saches que tout ce qu'il fait est bien fait et, comme prkuve. relisez notre circulaire du 30 Septembre 1905 (voir Progrès du 8 Octobre) concernant l'abonnement. M l'Echevin n'y trouve rien répondre, ce qui prouve qu'en général ceux qui sont pressés de parler n 'ont rien dire Reprenant l'argument de M. l'Echevin, constatons que co dernier, après avoir pro voqué tout le mondese dérobé, faute de preuves t d'arguments sérieux Ne faudrait-il pas le clouer au pilori C0 QJ t» a o xa o sh s (A E «S -a x c o w X S X 3 S 5 U cr. -3 î- M P z i 1 r. Z w 3" 69 P x Z v - s «SS? 2 J - .STÊrz: t s- "3 E v-5 -à G0 2 2C o j ®®®®®®®x sL* *«3 o o o 3 •*- o -- o co 0000000^ xt-oiooo® T-« «V r— co «*- Oi o - 2 a> CJ i -S •s 8 Z 3 x s S £.2 i Sf 5 B k. c o 3 x 1 c. s: o

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 3