M. Albert Devèze, CONFÉRENCE Extension Universitaire Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. politique. LA TÉLÉGRAPHIE, Dimanche, 3 Décembre 1903. 63e année. 49. l'union paît la force. /'HÈ'aisHonf le JFPiitiâne/ifVires acqc'IRIT ei'KDO. PRIX DR L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs. pr la provixce Par an 4 fr. 50 Pour les annonces on traite forfait. Avis Important. Ues personnes <pii prendront un abonne ment an - F»4t<>ORÈS D'YPREN„,pourl'an- née 190G, recevront le joni'iml gratuitement jusqu'à ta. fin <le l'année courante. I 17 Décembre j >i-o- cliain une conférence politique sera donnée en la î^alle des Anciens Pompiers par Avocat la Cour d'ap pel de Bruxelles. Dimanche 3 Décembre, A 15 heures, 4me LEÇON aveu expériences. Les nouveaux impôts. La Rente belge et les Obligations de villes frappées. Nous avons signalé les deux nouveaux impôts que le gouvernement vient de créer sous forme d'un droit d'enregis trement sur les ventes ou cessions quel conques de titres de la Rente belge ou d'obligations de villes. Jusque aujourd'hui, ces opérations étaient libres de taxe. Après le vote des propositions ministérielles, elles paieront 1 40 p. c. au protit de l'Etat Les feuilles cléricales croient justi fier cette nouvelle rafle d'écus par M de Smet en plaidant, avec l'exposé des motifs, que l'exeraptiou du droit n'est applicable qu'aux transferts et muta tions opérés sur le registre de la Tréso rerie et que ce privilège n'est nulle ment dû aux contrats entre particuliers. C'est une plaisanterie et les déten teurs de rente et d'obligations de villes la trouveront mauvaise. Elle ne cache du reste qu'une défaite. Ceux qui ont accordé le privilège en question savaient bien ce qu'ils fai saient et M. de Smet est affecté d'une fatuité dépassant toutes les bornes s'il croit qu'il a fallu un ministre doué do ses aptitudes supérieures et de ses re marquables facultés pour reconnaître qu'il y avait deB ressources tirer d'un impôt sur ces tiansactions. Ils l'ont vu comme lui, comme tout le monde, mais ils y ont renoncé préci sément pour accroître la popularité de la Rente et des obligations le villes, en faciliter le placement et la circulation, et c'est un avantage, une sorte de plus- value dont M. de Smet va délibéré ment priver les porteurs actuels. Il obéit eu cela aux nécessités créées par sa gestion de prodigue. Il est forcé de faire flèche de tout bois et de gra- pil 1er partout où il trouve le faire. Ainsi, il a fait'la péréquation cadas trale des immeubles dans les villes et en général doublé sauf pour les cou vents, objets d'une faveur spéciale le revenu local qui sert de base l'im pôt Une fois cette augmentation de ba se obtenue, il en tirera ce qu'il voudra par le jeu du multiplicateur officiel qu'il fixe selon son gré. Partout et toujours, il en agit de mô me. Pour le droit sur le sucre, notam ment, qu'en dépit de ses promesses il maintient vingt francs pour lui faire produire 8 10 millions de plus qu'il n'a jamais produit. Et peine encaissé, cet argent est fondu, dissipé, volatili sé. Mais aussi, demandoz-lui d'augmen ter les traitements de modestes ouvriers et employés de l'Etat ou réclamez un abaissement de l'abonnement au télé phone il fait la sourde oreille. Il n'a pas le sou. Pour prendre, il a cent mains. Pour rendre, il est manchot. A moins, bien entendu, qu'il ne s'agisse de quelque colossale fantaisie ou d'un appétit clé rical satisfaire. C'est la caractéristique de ce grand financier Ses finances sont tellement prospères qu'il lui faut sans cense plus d'argent et que le déficit ne se déguise qu'à l'aide d'emprunts opérés jet continu sans amortissement sérieux La Rente belge frappée Pauvre M. Graux, qu'on renversa comme gaspilleur pour douze malheu reux millions de taxes nouvelles qu'il demandait 11 a été bien vengé depuis et le con tribuable doit se repentir aujourd'hui d'avoir en cette aventure renouvelé sss propres dépens la fable du cheval et du cerf Et pourquoi ce8 appels continuels directs et îudirects la bourse du pu blic Pour alimenter une mégaloma nie inquiète et fiévreuse de touche à- tout qui, entreprenant des travaux partout sans en achever aucun, laisse improductives les premières îoimobili sations, pour jeter les millions sans compter dans les gigantesques installa tions maritimes de lleyst par exemple, d'une utilité plus que contestable. Heureusement, voici un tournant de la route et le cheval y trouvera l'occa sion de jeter par terre le cavalier qui l'écrase et, si bon ordre n'y était mis, aurait bientôt fait de le réduire l'état de rossinante fourbue et mûre pour i'é- quarrissage Elat d'âme. Le voici Cette manœuvre aussi bête que mé chante, n'a pas empêché la location de la salle, mais quelqu'un qui doit être charmé du rôle qu'on lui fait jouer, c'est Dieu, ravalé au rang d'agent exé cutif des vengeances des cléricaux. Dieu serait leur service, il serait en quelque sorte leur bravo A les en croire, il serait aussi injuste, aussi haineux, aussi méchant qu'eux- mêmes dans leur fanatisme sauvage et c'est sur des innocents qu'il affec tionnerait de frapper pour assouvir ses colères. Lors du désastre du Mont Pelé, des membres du clergé avaient inventé la sotte histoire fausse en tous points et démentie par un prêtre de là-bas, d'un crucifix prétendûment jeté dans une crevasse par des francs-maçons et c'est pour cela que plus de trente mille per sonnes, hommes, femmes et enfants, auraient péri On saisit le but éminem ment charitable de cette pieuse impos ture... Mais nous y songeons les feuilles clériales ne nous ont pas encore fait connaître quel méfait de libre pen seurs seraient dus les terribles tremble ments de terre de la Calabre et les souf frances infligées toute une popula tion adonnée au culte des saints. Est-ce qu'ils seraient court d'ima ginations Cela nous étonnerait Lu scandale parlementaire. Un vrai scandale, par exemple, c'est ce qui se passe avec le budget extraor dinaire. Il aurait dû être voté au mois de Juillet, et il se troïÎYe toujours in scrit l'ordre du jour d'une session qui ne le concerne plus. C'est inouï. Si l'indittérence coupable montrée par le gouvernement perdure, le bud get sera adopté après les vacances de Noël or, rien ne serait plus anti-légal et même anti constitutionnel. Les créanciers de l'Etat sont furieux. Quand ils se présentent pour toucher leur créance, on leur dit Revenez quand le budget sera voté Le sera-t- îl jamais M. De Smet de Naeyer, fort heureu sement, ne touche pas son traitement de ministre sur les crédits inscrits l'Extraordinaire, sinon il se serait oc cupé de cette question avec moins de je m'en fichisme. Bref, cette heure, personne ne sait encore quand ce budget combien extraordinaire sera analysé. Le fait ne s'est jamais produit dans les annales parlementaires il a toujours été voté au cours de la session qui le visait. La Chambre. Séance du 29 Novembre 1905. Pour que l'on se rende compte de la portée no principal incident qui s'est produit au couis de la séance, il est in dispensable de parler de la réunion des droitiers qui l'a précédée. Convoqués par M. Tibbaut. an nom bre de trente, présidés par M Schol- laert, ils ont cherché un terrain d'en- ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. tente et l'ont trouvé dans l'amende ment suivant que MM. Ruzette et con sorts ont déposé aussitôt Aucune somme ne sera affectée des onvrrges col - mt nt la "2m8 ligne de défense, sauf Ja mise en état tes foita 1 a 8, avant qu'une nouvelle loi n'ait déter- miiieles travaux qui doivent constituer cette seconde ligne. En d'autres termes lesmajontards se sont mis d'accord pour voter les der niers amendements du gouvernement avec cette seule restriction. Ils vont beaucoup plus loin que M. Beernaert et leur capitulation parait lamentable et absurde Pour les gens qui avaient déclaré ne rien vouloir voter et tout encommissionner, ils s'aplatissent fina lement devant les ministres. Fin ridi cule. Au début de la séance, le général Cou- sebant d'Alkemade a repoussé la motion de M. Beernaert et déclaré que le gou vernement assumait la responsabilité de cette décision. Responsabilité qui ne lui coûtait plus grande chose, l'accord des droitiers étaut conclu. Après ce discours, MM Bymans, Wocste et Janson ont invité M Beernaert formuler sa motion. Qu'allait-il di re Très penaud, l'ancien chef de ca binet a déclaré qu'en présence de l'in transigeance du ministre de la guer re, il retirait sa motion En réalité, lâ ché par ses partisans, il n'avait pas d'autre ressource que d'avoir recours cette humiliation suprême. L'incident étant clos, on a repris la discussion générale du projet. MVan de Walle en a critiqué la partie militai re, et M. Tonnelier la partie maritime, en ce qui concerne la Grande Coupure, dont il a fait le procès avec force argu ments. Il continuera Jeudi son dis cours Au cours de la séauce, MJanson a fait remarquer que le projet emprun tait 15 millions la caisse du rempla- ment alors qu'elle n'en possède que 3 An lieu de fournir des explica tions, M. Cousebant a préféré se fâcher. On a souri. Séance du 50 Novembre 1905. M Buyl, par motion d'ordre, déve loppe une proposition tendante ren voyer la section centrale tous les amendements du gouvernement ainsi que ceux de M MRuzette et Coremans, et ajourner la suite du débat sur les travaux d'Anvers jusqu'après le dépôt du rapport do la section centrale sur la proposition d'enquête de M. De Lants- heera. Mises aux voix, les propositions de M. Buyl sont rejetées par assis et levés. On en revient ensuite la discussion générale sur les projets anversois et M. Tonnelier reprend son discours. Puis c'est M. Delbeke. rapporteur, qui exprime la satisfaction de voir la Chambre unanime. Quant la grande coupure, la question est résolue en principe la commission aura exa ner les détails. Séance du 1T Décembre 1905. MM. Ruzette et Tibbaut, auteurs des am nfements pseudo-transactionnels, ont pris la paroie hier. Vendredi, et ils ont eu tous deux un égal succès. M. Ruzette a déclaré solennellement que On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmlde, 53, Y près Les annonces, les faits divers el les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres el les deux Flandres au bureau du Progrès Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité 0. Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. L'Opinion libérale de Namur rapporte un petit fait bien caractéristique de l'âme cléricale. La Ligue nationale de propagande libérale avait organisé Dimanche dernier, Mettet, chez M. Boursoit, une conférence politique, qui fut donnée par M. Arthur Detry. .Jusqu'ici, les libéraux avaient eu grande peine trouver des locaux pour faire leur propagande Les cléricaux usaient, en effet, vis-à-vis des cafetiers propriétaires ou loca taires de salles de réunion, de tous leurs habituels procédés d'intimidation et de pression. Cette fois, il s'est trouvé un homme de bon sens qui leur a résisté. Mais M. Boursoit a reçu la veille de la a t conférence une lettre anonyme les cléri caux ont toutes les lâchetés - ainsi conçue t AVIS. M... a laissé prêcher dans sa maison contre la religion, contre les curés Après les malheurs sont venus fondre sur sa maison. Le même sort vous est réserve. C... a laisse faire aussi un meeting sa fil le est Louvain pour une opération. Ne l'oubliez pas, il y a un Dieu vengeur Avant la séance. La séance. M. Hymans a qualifié l'attitude des droitiers de parade ridicule, et M. Neujean a soutenu qu'elle déconsidérait le parlementarisme, qu'elle était indi gne de la Qbambre.

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Le Progrès (1841-1914) | 1905 | | pagina 1