Chronique de la ville. A la Chambre. La protestation libérale. Le Gaz de la Cousine. Le» vols Ypres. Conversation au Boulevard :\lalou. Chez les Anciens Pompiers. distinction. Tous les autres au nombre de 3i sont des instituteurs communaux, qui se partagent les pri mes, d'une valeur totale de 1225 lr., allouées par le gouvernement. Cependant, il y a, dans la province de Liège, 180 ecoles libres adoptées on subsidiées, contre 737 ecoles com munales, soit le quart du nombre de celles ci. bt la proportion de leurs distinc tions est de un Irente-quatrième. Nouvelle preuve de la hante valeur de l'enseignement libre La Chambre reprendra ses travaux Lundi prochain lille consacrera sa première seance la question des mines de la Campine, la seconde l'interpellation Woeste sur la soupe scolaire, la troisième aux travaux d'Anvers. Où en est-on arrive avec cette sempiternelle question La dis cussion générale est close et plus de trente orateurs sont inscrits I arti cle 1'. Vont-ils recommencer tout le débat Dès lors, ce serait une simple lactique de la droite pour gagner du temps et ajourner le débat jusqu au-x élections ou plutôt après. Ln réalité, tout a été dit concer nant celle question et il n'y a plus qu passer au vote. De I avis du pays tout entier, elle a suffisamment ab sorbé de séances depuis le débat de Juillet. N est-on pas rentre en Octo bre, un mois plus tôt que d habitude, pour discuter fond ce projet II se rait temps de l'adopter ou de le re pousser dans tous les cas, il serait nécessaire de parler d'autre chose, des projets urgents étant inscrits l'ordre du jour et ne pouvant être plus long temps confies aux cartons où ils s'as soupissent Le Journal d'Ypres consacre deux colonnes de son numéro du 30 Dé cembre écoulé l'attitude prise par les Comités de l'Association et de la Jeune Garde libérales d'Ypres, qui spontanément et sans attendre de mise en demeure, ont protesté com me il convenait, contre la distribu tion d'un manifeste antireligieux, lors du meeting donné au local de l'Asso ciation libérale le 17 Décembre écou lé. Cette protestation a eu le don de déplaire souverainement au Moniteur de l'Association catholique et pour cause. Elle est venue, en effet, don ner un démenti de plus la légende que les dirigeants cléricaux essaient d'accréditer, savoir, que le parti libéral est l'ennemi de la religion. Nous avons relevé cent fois cette ineptie que nos politiciens cléricaux, avec une mauvaise foi insigne, ser vent et resservent toute occasion. Comme le dit très bien la protesta tion prérappelée, le libéralisme n'a pour but, entre autres, de combat- tre les religions quelles qu'elles soient, choses de convenance intime, mais de combattre, dans l'intérêt de la liberté de tous, ceux qui ten- tent d'en abuser. C'est là la doc trine professée par toqs les chefs de notre parti et c'est méconnaître, sys tématiquement leurs enseignements que de soutenir le contraire. Que l'on ne vienne pas nous dire que le libéralisme d'aujourd'hui n'est plus celui d'il y a trente ou quaramte ans. Le libéralisme de tout temp.s a proclamé la même doctrine son seul objectif a toujours été la lutte pour l'indépendance du pouvoir civil. Tan dis que le cléricalisme vise et a tou jours visé subjuguer la société ci vile au profit de l'église catholique, le libéralisme, et c'est encore sa rai son d'être aujourd'hui, a, de tout temps, eu en vue d'affranchir la so ciété civile de tout esprit de sec.taris- me il ne tolère la suprématie d'au cune confession religieuse, d'aucune école philosophique. Ce fut la doctri ne des Lebeau, des Deveau, des Rogier, des Defacqz ce fut celle de Frère-Orban c'est encore celle que professent nos chefs d'aujourd'hui. «Le parti libéral, aditM. Pauljanson, fait de la politique et il né fait que de la politique. Il ne s'attaque ni aux dogmes, ni au culte catholique, mais lutte contre les prétentions politiques du clergé. Nous rappellions, il y a quelque se maines peine, l'opinion de M. Paul Hymans, qui en pleine Chambre, af firmait qu'il s'était fait un point d'honneur de ne jamais attaquer la religion. Je n'attaque l'idéal d'au- cun homme sincère, disait-il, et je dis croyez' ce que vous voulez, fréquentez le temple que vous vou- lez, adorez en paix votre Dieu, vo- tre liberté sera respectée. Mais j'a- joute et ici se complète et s'affireve notre doctrine l'Etat est indépen- dant de la religion la puissance publique ne peut se faire l'auxiliai- re, la tributaire d'une Eglise, ne peut s'employer au triomphe d'une doctrine religieuse, au règne d'une secte et d'un clergé. La mission du pouvoir civil est d'assurer le res- pect des opinions et non d'en impo- ser une. Ces paroles reçurent l'approbation de toute la gauche. Le libéralisme reste donc ce qu'il fut dans le passé sa doctrine n'a pas varié et c'est une défaite que de chercher opposer les libéraux d'aujourd'hui aux libéraux d'autrefois, car ces derniers tout autant que ceux de nos jours furent combattus, vilipendés et exécrés au nom de ce même parti clérical qui aujourd'hui fait patte de velours de vant eux. C'est parce que notre Association libérale, et avec elle, notre Jeune Garde entendent rester fidèles la doctrine libérale que leurs comités ont bien fait de protester contre les agissements de ceux qui abusent de l'hospitalité qui leur était donnée, sont venus distribuer au local de l'As sociation libérale, l'occasion d'un meeting de propagande libéralede grossières diatribes antireligieuses comme s'exprime la protestation dont s'agit. Il ne pouvait convenir aux comités de l'Association et de la Jeune Garde d'assumer la responsabilité de pareils agissements, allant directement l'encontre du but poursuivi et par les conférenciers et par les organisateurs de la réunion. Le Journal d'Ypres s'étonne que le Comité de l'Association libérale ne soit pas intervenu plus tôt et n'ait pas protesté contre ladistribu- tion d'immondes pamphlets qui de- puis un an se répandent en ville. L'Association libérale ne saurait être rendue responsable que de ce qui se passe sous son couvert. Or, parau- cun de ses actes, elle ne saurait être soupçonnée de tremper dans une pro pagande antireligieuse quelconque. Partout où elle exerce son action, elle tient la main une stricteobservation de son programme. C'est parce que le IVcekblad a inau guré une politique qui n'est pas la sienne, qu'elle l'a jeté par dessus bord, il y a de cela plus d'un an. C'est parce qu'elle n'a pas entendu assumer la responsabilité d'une pro pagande grossière, qui sournoisement s'est faite dans son local, qu'elle a protesté immédiatement, sans atten dre une mise en demeure du Journal d'Ypres. C'est tout ce qu'onpeut,exiger d'el le Le Jour?ial d'Ypres est donc mal venu chercher la rendre responsa ble d'une propagande qui se fait en dehors d'elle et, peut-être, contre el le. Car s'il faut en croire le Journal el le émane d'un clan composé de jeunes gens qui voudraient arriver fut-ce sur les prisées de leurs chefs diriger e -x-mêmes la po- litique libérale et occuper des mai lits politiques. Elle seraitdonc l'œuvre d'un groupe hostile l'Association et ses diri geants. Comment dès lors ceux-ci pourraient ils en être rendus respon sables. Que notre confrère commence par être logique, s'il veut qu'on le pren ne au sérieux. Nous voilà donc, pour notre éclai rage, sous le régime de la superbe combinaison Colaert-De Brouwer. Y voyez-vous plus clair, chers lec teurs Nenni, je crois Chez moi, certainement non Je suis même honoré, de temps autre, d'une éclipse totale.... tout comme chez les grrands de la terre Quant prendre encore, comme je le faisais naguère, mon bain salutaire imposé par la faculté, je n'y songe plus lorsqu'il me faut de la pression, il n'y en a pas Mais consolons-nous, défaut du Gaz, une chose pourtant est fort clair re c'est la note payer. Comparez, chers Yprois, vos der nières notes avec celles de la période correspondante des années précéden tes et vous serez édifiés sur les bien faits de la combinaison Colaert. Rendons hommage notre cher Premier il a peiné pendant deux ans pour démolir M. Valcke, pour écar ter le Groupe Yprois et pour faire triompher son cher Brugeois. Les étrangers empocheront Les bons Yprois casqueront Nous l'avons bien dit. Depuis quelque temps, les vols se multiplient Ypres. Après celui perpétré l'église S' Martin, le 25 Décembre, ceux de la rue de Dixmude, la rue Neuve S' Martin, voici qu'on vient de dévaliser, dans la nuit du 4 au 5 Janvier courant l'église S1 Jacques où, d'après ce que l'on nous apprend, le vol est en core plus important que celui qui a eu lieu en l'Eglise S1 Martin. Mais que fait donc la Police L'administration communale nous a doté d'un commissaire de police, d'un commissaire adjoint, d'un ma jor, d'agents spéciaux pour les auto mobiles, d'un personnel coiffé la prussienne tout cela tient de l'en fantillage on semble oublier que la police doit servir assurer la sécuri té des habitants. Or, il paraît que tout service cesse partir de minuit. A partir de mi nuit, il n'y a plus qu'un seul agent de service et il est la permanence. Aussi, les voleurs ont beau jeu ils volent la nuit et ne se gênent même plus de voler en plein jour. Nous nous demandons si, au lieu d'apporter des modifications dans le genre de celles qui ont été faites, l'ad ministration communale n'eût pas agi plus sagement en modifiant le règlement de police de manière doubler la surveillance et empêcher les escarpes de dévaliser impuné ment les paisibles habitants d'Y pres. Ce qu'il nous faut, c'est une police qui nous protège contre les voleurs et non une police de parade. L'administration communale ne pourrait-elle créer un service de veil leurs de nuit, qui parcourraient la ville aux heures où les agents se re posent. En tous cas, le Journal d'Ypres, Moniteur de L'Hôtel de ville, ferait bien de rassurer les habitants en fai sant connaître les intentions de nos maîtres Al. le Bourgmestre. Eh bien que dites-vous de la transformation dn jardin N'est-ce pas qu'elle est belle et bien réussie M. X. Vous avez beau dire, mais tous les étrangers qui ont connu le jardin le regrettent sincèrement il donnait l'entrée de la ville, un as pect riant qu'elle n'a plus. M. le Bourgmestre. Les belles constructions, au contraire, lui don nent un cachet particulier, dont on parle avec admiration. M. X. Tous les goûts sont dans la nature quant moi, j'aurais vou lu voir conserver le jardin, avec un boulevard faisant face l'autre. A propos, M. le Bourgmestre, quand le pavement du boulevard Malou, vous l'avez promis. M. le Bourgmestre. Ce sera fait bref délai, M. le ministre l'a promis formellement. M. X. Comme l'achèvement du canal et tant d'autres travaux nous allons loin avec toutes ces belles pro messes. M. le Bourgmestre. Ayez un peu de patience, cela se fera. M. X. Vous êtes beaucoup trop bon vous vous contentez toujours de peu, au lieu d'être exigeant comme vous en avez le pouvoir, le ministère ayant besoin de votre vote pour les travaux d'Anvers si vous aviez vou lu, il y aurait longtemps que le gou vernement aurait donné satisfaction, en beaucoup de choses, la ville et l'arrondissement d'Ypres, mais vous êtes une vraie poule mouillée. AI. le Bourgmestre. Vous avez beau dire, le bonheur du pays prime celui de la ville et de l'arrondisse ment d'Ypres, ensuite la politique exige de grands sacrifices. M. X. Allons donc des mots que tout cela. AI. le Bourgmestre. A propos, que dites-vous du gaz Quelle belle lumière comme tout le monde s'en déclare satisfait. AI. X. Ne blaguez pas, le gaz 'est moins bon qu'auparavant, et, on ne s'aperçoit guère que le prix n'est plus que de quinze centimes. AI. le Bourgmestre. Que dites- vous là Mais vous vous trompez absolument. AI. X. Interrogez les consomma teurs, ils vous le diront après avoir posé un acte inqualifiable envers M. Valcke, pour pouvoir favoriser un membre de la famille de M. le doyen, après avoir promis, comme c'est vo tre habitude d'ailleurs, monts et mer veilles, vous avez fait les affaires de la société exploitante. M. le Bourgmestre.Cessons, je m'attendais, de votre part, plus de justice. Là dessus, ils se quittèrent Le Concert donné par la société des Anciens Pompiers, la veille du nouvel an a attiré beaucoup de mon de et a obtenu un plein succès. L'harmonie a exécuté avec brio et entrain les différents morceaux figu rant au programme. Toutes nos félicitations l'excel lent chef M. Henri Moerman. La séance de prestidigitation a mis la bonne humeur parmi Tes nombreux spectateurs. M. Burton a été vive ment applaudi. La partie dansante a pleinement réussi et l'on s'en est donné cœur joie. Entre la Ie et 2e partie du Concert, une agréable surprise fut réservée M. Henri Moerman, le talentueux chef de l'Harmonie. Depuis dix ans, M. Henri Moer man, dirige avec talent, l'excellente musique des Anciens Pompiers. Cet

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 2