Conférence politique
ypres.
messines.
Journal de Y Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Election législative.
Ordre du jour
Les GRAUX impôts
Dimanche, i Mars 1900.
69e année.
N° 9.
l'union paît la force. t*avaiHHunl le iïimanche. Vires acqcirit eundo.
DIMANCHE 4 MARS,
Assemblée générale
des MEMBRES de
l'Association 1 il>éi*îile,
3 heures précises, en
la salle des Anciens
Pompiers.
Election législative.
Candidatures.
DIMANCHE 11 MARS,
I
La destruction
de renseignement
eiv belgique.
La Chambre.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
podr la V>LLB ^ar an ^ancs.
p' la province Par an 4t fr. 50
Pour les qnnQfiees on traite forfait.
On s'abonne au bureau du journal, rue oe Dixmude, 33, Ypres. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypreé et les deux Flandres au bureau
du Progrès l'ourla publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Comptoir de Publicité 0. Van Goiltaenhoveii et Tinbe&ard, 14, Place de Broutkère, Bruxelles,
téléphone 3230.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Reclames 25 t>
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne
3 heures,
eu la garantie Salle
de la Maison communale.
l e frmrlft enmmnnal.
Le Journal cl'Vpres, copiant la Pa
trie de Bruges, fait grand étalage du
projet de loi relatif au fonds commu
nal voté par la Chambre. Le pieux
organe prétend que le fonds commu
nal ne fut jamais plus llorissant que
sous les gouvernements catholiques.
C'est précisément le contraire de la
vérité.
Pour s'en convaincre que nos lec
teurs lisent avec attention l'article
suivant, ils verront, uns fois de plus,
que les cléricaux cherchent travestir
les faits pour donner le change l'o
pinion publique.
Les communes spoliées par
le gouvernement.
M. Mullendorfl a défendu avec éner
gie devant la Chambre son amende
ment si juste tendant rembourser
aux communes la moitié des trois
millions deux cent cinquante mille
francs que M. de Smet leur avait
enlevé pour se payer du mécompte de
ses évaluations sur le produit des nou
veaux droits sur l'alcool, mais les ar
guments décisifs apportés la tribune
par l'honorable député de Verviers
n'ont pu convaincre le trop intéressé
ministre des finances qui a'eBt déclaré
hostile l'amendement.
Vous êtes le jouet d'une illusion, a
dit celui-ci dans une interruption
Et c'est vrai.... malheureusement
pour M. de Smet.
M. Mullendorfl se faisait illusion sur
la valeur donner la parole du chef
du gouvernement
M. de Smet ayant dit qu'il rendrait
aux communes sur le produit des nou
veaux droits sur l'alcool, dont il atten
dait 15 millions de bénéfice, les 3 mil
lions dont elles étaient privées par la
suppression des droits sur le café, puis
ayant*jouté qu'il rendrait cettesomme
dans la proportion de l'augmentation
de la recette, M. Mullendorfl a tout
naïvement pensé qu'une augmentation
de 8 millions, soit la moitié du chiffre
espéré, ayant été constatée l'année
dernière, M de Smet allait s'exécuter
et restituer la moitié des 3 millions.
C'eût été de stricte honnêteté sans
doute, mais le gouvernement n'a, pa
rait ilpas les moyens d'être honnête
11 dépense trop d'argent pour cela et
ses engagements lui font une loi de
tout prendre et ne rien rendre, jus
qu'au jour où il devra quand même
déposer son bilan.
Contre nn particulier qui agirait
ainsi, le créancier muni de titres aussi
péremptoires, aurait tôt fait d'obtenir
un jugement et de l'exécuter, mais
ces jugements, il n'y a que le corps
électoral pour les prononcer contre un
ministère et la spoliation du bien des
communes sera une nouvelle raison de
l'obtenir en 1906.
Ce qu'il y a de plus fort, c'est que
tout en refusant ainsi aux communes
ce qui leur est dû, M. de Smet et ses
encenseurs comme MM. Renkin et
Tibbaut, se posent en bienfaiteurs.
Ils invoquent pour cela l'augmenta
tion constante du Fonds communal et
des sommes touchées par les commu
nes.
La somme augmente naturellement,
puisque le pays prospère, mais il n'en
est pas moins vrai qu'elle eût été beau
coup plus forte encore si l'on avait
conservé le mode de répartition adopté
par le créateur du fonds et basé but
un principe de juste répartition
Frère-Orban avait voulu que la part
des communes dans l'accise sur l'al
cool 4'û.t proportionnelle (35 p. o.) et ce
système les faisait bénéficier de touteB
les augmentations de droit qui étaient
votées.
C'était justice pnisque l'octroi, rem
placé par le Fonds communal, aurait
permis aux communes de majorer les
taxes leur gré et de suivre la marche
de l'accise et c'est le principe que les
cléricaux ont changé.
Toute la politique de M. de Smet
tend immobiliser, limiter cette quo
te-part des communes, la rendre de
moins en moins élastique, et- de moins
en moins fructueuse. Deux chiflres le
prouvei'ont.
Depuis la fondation du Fonds com
munal et jusqu'en 1884, les communes
touchaient 35 °/0 du produit des alcools
et aujourd'hui elles n'en ont plus que
21 C'est l'Etat qui empoche la
différence
Depuis 1884, avènement du régime
clérical, le régime du Fonds commu
nal a été modifié six fois et chaque fois
pour rogner la part des communes et
augmenter celle de l'Etat.
Voilà comment il se fait que, tout en
touchant plus, les communes sont en
core frustrées puisqu'elles devraient
toucher davantage encore. Les cléri
caux jouent donc sur les chiffres et sur
les mots.
Le gouvernement agit comme celui
qui, après avoir allégé un passant
d'une partie de ses bijoux, exigerait
des remerciements pour ne pas leBlui
avoir confisqués tous et son porte-mon-
uaie avec.
Tressez-moi des couronnes, s'écrie
M. de Smet, car je vous ai garanti une
augmentation annuelle de 700,000 fr.
Or, 700,000 francs c'est l'augmenta
tion moyenne constatée dans le passé
et c'est donc encore un chiffre d'immo
bilisation pour l'avenir, car des aug
mentations de taxe auraient amené
forcément des augmentations de rende
ment au fonds.communal, mais celui ci
n'en profitera plus. L'Etat les gardera
pour lui.
Et qui garantit ces 700,000 francs
Le gouvernement, - bénéficiaire des
aléas favorables
Ah non C'est le fonds communal
lui-même On prendra sur sa propre
réserve pour parfaire ta somme. L'Etat
I fait le cadeau de !e forcer dépen
ser ses propres économies
La réserve est faite pour parer aux
insuffisances de rendement, a dit un
membre de la Droite
Aux insuffisances naturelles,oui, aux
insuffisances résultant normalement de
la situation économique d'un moindre
rendement d'impôt, par exemple, mais
non aux manquants occasionnés par le
gouvernement qui rogne la part des
communes arbitrairement pour agran
dir la sienne
Du reste, cette augmentation anuuel-
le de 700,000 fr. représentera 38 mil
lions et demi en 1914 tandis que la
perte subie représentera 70 millions.
C'est donc un préjudice de 32 millions
pour les communes.
Grand merci, M. de Smet
L'œuvre de Frère Orbau n'est pas
immuable, il est permis de la perfec
tionner, a dit encore un droitier. Oui,
condition de respecter le principe
fondamental de justice mais dénatu
rer n'est pas perfectionner et il n'est
pas juisqu'au très catholique M Van
Naemen, bourgmestre de Saint-Nico
las, qui s'est joint l'opposition de
gauche pour protester contre une po
litique attentatoire au droit des com
munes et au sentiment de l'équité la
plus élémentaire.
Le gouvernement besogneux en ar
rive aux procédés indélicats pour se
créer des ressources au détriment d'au-
trui.
Voilà la belle marchandise que la
politique cléricale couvre du pavillon
religieux.
Le rapport de M. Herbert Speyer
sur la situation de l'enseignement pri
maire en Belgique, rapport présenté
la Ligue de l'Enseignement vient
de paraître. Très complet, très clair et
bien ordonné, ce rapport est un nou
veau virulent réquisitoire contre la
destruction de l'enseignement public
par l'Etat.
Sur les résultats de la cléricalisation
M. Speyer donne des chiffres curieux
Le nombre des écoles communales a
diminué depuis 1884 et la part des
communes dans les dépenses de l'en
seignement est de 21 millions, alors
qu'en 1883, sous le gouvernement libé
ralelle était de 13 millions.
Les écoles libres mangent de plus en
plus d'argent. Et l'on criait aux gas
pillages scolaires en 1884
En ce qui concerne la fréquentation
scolaire, 131,966 enfants ne fréquen
taient aucune école en 1900 En 1903,
la statistique de l'ignorance donna
Sur 8,423 Flamands incorporés, 1,100
miliciens ne savaient ni lire ni écrire
et 564 savaient seulement lire. Flufin,
695 recrues avaient gardé le bénéfice
d'nne instruction primaire complète.
Pour les 5,434 Wallons, voici les
chiffres
Ne sachant ni lire ni écrire 520
Sachant lire seulement 245
Sachant lire et écrire 1,127
Sachant lire, écrire et calculer 2,632
Ay^nt bénéficié d'une instruc
tion complète 890
_ll résulte donc de ces chiffres que
17,52 p. c. des hommes incorporés
étaient dans une ignoraucecomplète ou
presque* complète. 11,44 p. c. des re
crues examiuées avaient gardé le béué
fice d'une instruction primaire com
plète,tandis que 71,04 p.c n'en avaient
conservé que les notions les plus élé
mentaires.
C'est dans les Flandres qu'on trouve
le plue d'ignorants. Rien d'étonnant ai
l'on constats avec MSpeyer que dans Ies
provinces wallonnes, la population des
écoles libres représenteà peine le quart
de la population scolaire tandis que
dans les Flandres cette population at
teint presque 50 p. c.
Il y a, dans ces chiffres, on éloquent
argument contre les prétentions deB
cléricaux.
Ils se disent les principaux propaga
teurs de l'instruction et c'est dans les
parties du pays où ils sont les plus torts
que se trouve la plus grande partie
d'illettrés.
Ils veulent qu'on accorde toutes les
faveurs leurs écoles et qu'on les sub
stitue aux écoles officielles et c'est dans
les régions où ces écoles libres tiennent
la plus grande place qu'on trouve le
plus d'ignorants.
Tout cola prouve la nécessité et l'ur
gence de l'instruction obligatoire et
cette réforme se fera en don de joyeuse
entrée d'un gouvernement libéral et
démocratique.
Les journaux cléricaux reprochent
régulièrement aux libéraux qui ont dé
tenu le pouvoir de 1878 1884 d'avoir
créé ce qu'ils appellent les Oraux im
pôts de consommation.
Voudraient-ils nous dire quels sont,
de ces fameux Oraux impôts, ceux que
les catholiques, arrivés au pouvoir en
1884, aux cris de bas ces impôts
ont supprimés
Nous attendons leur réponse.
Séance du 28 Février 1906.
Toujours l'interpellation sur le Con-
g°.
Terminant le discours qu'il avait
commencé Mardi, M. Col/s a reproché
l'Etat indépendant d'avoir exclu de
la Commission des réformes, les mis
sionnaires et il l'a invité s'amender.
Il a conclu en disant qu'il ne voterait
ni l'ordre du jour de M. Beernaert ni
celui de la gauche.
Après avoir rappelé ses anciennes
critiques contre le Congo, justifiées par
le rapport de la Commission d'enquête,
M, Lorand s'est attaqué de nouveau aux
abus déjà dénoncés l'inexistence de la
liberté du commerce, les crimes provo
qués par la récolte du caoutchouc, les
emplacements refusés aux missionnai
res, le travail forcé, la dépopulation
amenée par ce régime déprimant, le
mépris de la propriété collective ou in
dividuelle des indigènes, la destruction
des villages et l'extermination de leurs
habitants assez hardis pour s'approprier
le caoutchouc accusation prouvée
par une lettre du capitaine Jacques.
et la complicité de l'Etat Belge, qui
prête ses officiers et ses fonctionnaires
au Congo.
Tontes ces critiques et accusations
développées, M. Lorand a invité la
Chambre agir si elle veut faire son
devoir.
Pendant son discours, M. Ternangnc
ayant prétendu que tous les députés
étaient iinanim*B repousser les abus
im-(JoBgô4 M. Woeste s'est levé et s'est
dirigé'vers I banc du député clérical
de Huy pour l'inviter la prudence.
Aussitôt l'extrême gauche a crié
au lovp au loup ce qui n'a pas décon-