Conférence politique ypres. messines. Journal de Y Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Election législative. Ordre du jour Les GRAUX impôts Dimanche, i Mars 1900. 69e année. N° 9. l'union paît la force. t*avaiHHunl le iïimanche. Vires acqcirit eundo. DIMANCHE 4 MARS, Assemblée générale des MEMBRES de l'Association 1 il>éi*îile, 3 heures précises, en la salle des Anciens Pompiers. Election législative. Candidatures. DIMANCHE 11 MARS, I La destruction de renseignement eiv belgique. La Chambre. PRIX DE L'ABONNEMENT: podr la V>LLB ^ar an ^ancs. p' la province Par an 4t fr. 50 Pour les qnnQfiees on traite forfait. On s'abonne au bureau du journal, rue oe Dixmude, 33, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypreé et les deux Flandres au bureau du Progrès l'ourla publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité 0. 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Mullendorfl a défendu avec éner gie devant la Chambre son amende ment si juste tendant rembourser aux communes la moitié des trois millions deux cent cinquante mille francs que M. de Smet leur avait enlevé pour se payer du mécompte de ses évaluations sur le produit des nou veaux droits sur l'alcool, mais les ar guments décisifs apportés la tribune par l'honorable député de Verviers n'ont pu convaincre le trop intéressé ministre des finances qui a'eBt déclaré hostile l'amendement. Vous êtes le jouet d'une illusion, a dit celui-ci dans une interruption Et c'est vrai.... malheureusement pour M. de Smet. M. Mullendorfl se faisait illusion sur la valeur donner la parole du chef du gouvernement M. de Smet ayant dit qu'il rendrait aux communes sur le produit des nou veaux droits sur l'alcool, dont il atten dait 15 millions de bénéfice, les 3 mil lions dont elles étaient privées par la suppression des droits sur le café, puis ayant*jouté qu'il rendrait cettesomme dans la proportion de l'augmentation de la recette, M. Mullendorfl a tout naïvement pensé qu'une augmentation de 8 millions, soit la moitié du chiffre espéré, ayant été constatée l'année dernière, M de Smet allait s'exécuter et restituer la moitié des 3 millions. C'eût été de stricte honnêteté sans doute, mais le gouvernement n'a, pa rait ilpas les moyens d'être honnête 11 dépense trop d'argent pour cela et ses engagements lui font une loi de tout prendre et ne rien rendre, jus qu'au jour où il devra quand même déposer son bilan. Contre nn particulier qui agirait ainsi, le créancier muni de titres aussi péremptoires, aurait tôt fait d'obtenir un jugement et de l'exécuter, mais ces jugements, il n'y a que le corps électoral pour les prononcer contre un ministère et la spoliation du bien des communes sera une nouvelle raison de l'obtenir en 1906. Ce qu'il y a de plus fort, c'est que tout en refusant ainsi aux communes ce qui leur est dû, M. de Smet et ses encenseurs comme MM. Renkin et Tibbaut, se posent en bienfaiteurs. Ils invoquent pour cela l'augmenta tion constante du Fonds communal et des sommes touchées par les commu nes. La somme augmente naturellement, puisque le pays prospère, mais il n'en est pas moins vrai qu'elle eût été beau coup plus forte encore si l'on avait conservé le mode de répartition adopté par le créateur du fonds et basé but un principe de juste répartition Frère-Orban avait voulu que la part des communes dans l'accise sur l'al cool 4'û.t proportionnelle (35 p. o.) et ce système les faisait bénéficier de touteB les augmentations de droit qui étaient votées. C'était justice pnisque l'octroi, rem placé par le Fonds communal, aurait permis aux communes de majorer les taxes leur gré et de suivre la marche de l'accise et c'est le principe que les cléricaux ont changé. Toute la politique de M. de Smet tend immobiliser, limiter cette quo te-part des communes, la rendre de moins en moins élastique, et- de moins en moins fructueuse. Deux chiflres le prouvei'ont. Depuis la fondation du Fonds com munal et jusqu'en 1884, les communes touchaient 35 °/0 du produit des alcools et aujourd'hui elles n'en ont plus que 21 C'est l'Etat qui empoche la différence Depuis 1884, avènement du régime clérical, le régime du Fonds commu nal a été modifié six fois et chaque fois pour rogner la part des communes et augmenter celle de l'Etat. Voilà comment il se fait que, tout en touchant plus, les communes sont en core frustrées puisqu'elles devraient toucher davantage encore. Les cléri caux jouent donc sur les chiffres et sur les mots. Le gouvernement agit comme celui qui, après avoir allégé un passant d'une partie de ses bijoux, exigerait des remerciements pour ne pas leBlui avoir confisqués tous et son porte-mon- uaie avec. Tressez-moi des couronnes, s'écrie M. de Smet, car je vous ai garanti une augmentation annuelle de 700,000 fr. Or, 700,000 francs c'est l'augmenta tion moyenne constatée dans le passé et c'est donc encore un chiffre d'immo bilisation pour l'avenir, car des aug mentations de taxe auraient amené forcément des augmentations de rende ment au fonds.communal, mais celui ci n'en profitera plus. L'Etat les gardera pour lui. Et qui garantit ces 700,000 francs Le gouvernement, - bénéficiaire des aléas favorables Ah non C'est le fonds communal lui-même On prendra sur sa propre réserve pour parfaire ta somme. L'Etat I fait le cadeau de !e forcer dépen ser ses propres économies La réserve est faite pour parer aux insuffisances de rendement, a dit un membre de la Droite Aux insuffisances naturelles,oui, aux insuffisances résultant normalement de la situation économique d'un moindre rendement d'impôt, par exemple, mais non aux manquants occasionnés par le gouvernement qui rogne la part des communes arbitrairement pour agran dir la sienne Du reste, cette augmentation anuuel- le de 700,000 fr. représentera 38 mil lions et demi en 1914 tandis que la perte subie représentera 70 millions. C'est donc un préjudice de 32 millions pour les communes. Grand merci, M. de Smet L'œuvre de Frère Orbau n'est pas immuable, il est permis de la perfec tionner, a dit encore un droitier. Oui, condition de respecter le principe fondamental de justice mais dénatu rer n'est pas perfectionner et il n'est pas juisqu'au très catholique M Van Naemen, bourgmestre de Saint-Nico las, qui s'est joint l'opposition de gauche pour protester contre une po litique attentatoire au droit des com munes et au sentiment de l'équité la plus élémentaire. Le gouvernement besogneux en ar rive aux procédés indélicats pour se créer des ressources au détriment d'au- trui. Voilà la belle marchandise que la politique cléricale couvre du pavillon religieux. Le rapport de M. Herbert Speyer sur la situation de l'enseignement pri maire en Belgique, rapport présenté la Ligue de l'Enseignement vient de paraître. Très complet, très clair et bien ordonné, ce rapport est un nou veau virulent réquisitoire contre la destruction de l'enseignement public par l'Etat. Sur les résultats de la cléricalisation M. Speyer donne des chiffres curieux Le nombre des écoles communales a diminué depuis 1884 et la part des communes dans les dépenses de l'en seignement est de 21 millions, alors qu'en 1883, sous le gouvernement libé ralelle était de 13 millions. Les écoles libres mangent de plus en plus d'argent. Et l'on criait aux gas pillages scolaires en 1884 En ce qui concerne la fréquentation scolaire, 131,966 enfants ne fréquen taient aucune école en 1900 En 1903, la statistique de l'ignorance donna Sur 8,423 Flamands incorporés, 1,100 miliciens ne savaient ni lire ni écrire et 564 savaient seulement lire. Flufin, 695 recrues avaient gardé le bénéfice d'nne instruction primaire complète. Pour les 5,434 Wallons, voici les chiffres Ne sachant ni lire ni écrire 520 Sachant lire seulement 245 Sachant lire et écrire 1,127 Sachant lire, écrire et calculer 2,632 Ay^nt bénéficié d'une instruc tion complète 890 _ll résulte donc de ces chiffres que 17,52 p. c. des hommes incorporés étaient dans une ignoraucecomplète ou presque* complète. 11,44 p. c. des re crues examiuées avaient gardé le béué fice d'une instruction primaire com plète,tandis que 71,04 p.c n'en avaient conservé que les notions les plus élé mentaires. C'est dans les Flandres qu'on trouve le plue d'ignorants. Rien d'étonnant ai l'on constats avec MSpeyer que dans Ies provinces wallonnes, la population des écoles libres représenteà peine le quart de la population scolaire tandis que dans les Flandres cette population at teint presque 50 p. c. Il y a, dans ces chiffres, on éloquent argument contre les prétentions deB cléricaux. Ils se disent les principaux propaga teurs de l'instruction et c'est dans les parties du pays où ils sont les plus torts que se trouve la plus grande partie d'illettrés. Ils veulent qu'on accorde toutes les faveurs leurs écoles et qu'on les sub stitue aux écoles officielles et c'est dans les régions où ces écoles libres tiennent la plus grande place qu'on trouve le plus d'ignorants. Tout cola prouve la nécessité et l'ur gence de l'instruction obligatoire et cette réforme se fera en don de joyeuse entrée d'un gouvernement libéral et démocratique. Les journaux cléricaux reprochent régulièrement aux libéraux qui ont dé tenu le pouvoir de 1878 1884 d'avoir créé ce qu'ils appellent les Oraux im pôts de consommation. Voudraient-ils nous dire quels sont, de ces fameux Oraux impôts, ceux que les catholiques, arrivés au pouvoir en 1884, aux cris de bas ces impôts ont supprimés Nous attendons leur réponse. Séance du 28 Février 1906. Toujours l'interpellation sur le Con- g°. Terminant le discours qu'il avait commencé Mardi, M. Col/s a reproché l'Etat indépendant d'avoir exclu de la Commission des réformes, les mis sionnaires et il l'a invité s'amender. Il a conclu en disant qu'il ne voterait ni l'ordre du jour de M. Beernaert ni celui de la gauche. Après avoir rappelé ses anciennes critiques contre le Congo, justifiées par le rapport de la Commission d'enquête, M, Lorand s'est attaqué de nouveau aux abus déjà dénoncés l'inexistence de la liberté du commerce, les crimes provo qués par la récolte du caoutchouc, les emplacements refusés aux missionnai res, le travail forcé, la dépopulation amenée par ce régime déprimant, le mépris de la propriété collective ou in dividuelle des indigènes, la destruction des villages et l'extermination de leurs habitants assez hardis pour s'approprier le caoutchouc accusation prouvée par une lettre du capitaine Jacques. et la complicité de l'Etat Belge, qui prête ses officiers et ses fonctionnaires au Congo. Tontes ces critiques et accusations développées, M. Lorand a invité la Chambre agir si elle veut faire son devoir. Pendant son discours, M. Ternangnc ayant prétendu que tous les députés étaient iinanim*B repousser les abus im-(JoBgô4 M. Woeste s'est levé et s'est dirigé'vers I banc du député clérical de Huy pour l'inviter la prudence. Aussitôt l'extrême gauche a crié au lovp au loup ce qui n'a pas décon-

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 1