Chronique de la ville.
campagne électorale.
La Chambre.
Le Sénat.
Les travaux d'Anvers.
Réunion générale de
l'Association Libérale
l'arrondissement cT Ypres.
L.EUII
Le clergé el la politique.
Finances communales.
Et dans le.- petites communes où les ca
tholiques sont au pouvoir, n'est-ce pas le
curé qui se fait le grand dispensateur des
secours du bureau de bienfaisance et qui
refuse impitoyablement d'aider ceux qui
saut connus comme libéraux ou socialis
tes
Est-ce donc au nom de la charité chré
tienne que le curé et ses disciples distin
guent les malheureux et qu'ils exigent que
leur faim soit catholique pour les secourir
Vraiment, le pays en a assez 11 trouve
que les cléricaux vont trop loin et qu'il est
temps de mettre un terme l'odieux asser
vissement dont les humbles sont les victi
mes. La loi proposée par M. Warocqué y
contribuera largement.
Demande. La part d'intervention de
l'ouvrier, du patron et de l'Etat étant égale
que devra payer l'ouvrier
RÉPONSE. Une bagatelle cinq centi
mes par jour pendant 280 jours seulement
c'est-à-dire peine 4 centimes sur les 360
jours de l'année.
Demande. Avec ces 4 centimes,
quelle pension aura-t-il
RÉPONSE. 360 francs par an payables
par mois et d'avance aussitôt que le projet
sera voté.
Demande. Quels sont ceux qui tou
cheront cette pension
RÉPONSE. Tous les ouvriers mineurs,
industriels et agricoles qui seront invalides
n'importe qu^l âge, même 20 ou30 ans,
ou qui auront, les mineurs 60 ans et les
autres 65 ans 1
DEMANDE. Combien seront-ils
Réponse. 820 mille environ.
Demande. Quelle somme faudra-t-il
alors
Réponse. 32 millions.
Demande. Par quels moyens l'Etat
couvrira-t-il les millions nécessaires sa
contribution
Réponse. Par des taxes qui sont de
puis longtemps réclamées par le peuble et
qui ne pèseront point sur lui.
La première frappera les obligations, les
actions et tous autres titres produisant un
intérêt. L'intérêt étant représenté par des
coupons, c'est d'après la valeur de ceux-ci
que l'impôt sera perçu. Le propriétaire de
100 fr. de coupons paiera I franc.
Ce ne sera que justice, car actuellement
le petit cultivateur ou l'ouvrier qui a un
petit carré de terrain doit payer 7 p. c.
d'impôt foncier, tandis que ceux qui déta
chent pour 100 mille francs de coupons ne
paient absolument rien.
La seconde taxe frappera les opérations
de Bourse, c'est-à-dire lorsqu'une person
ne achètera la Bourse pour mille francs de
titres, elle paiera un impôt de 50 centimes^
si l'achat est de loo mille francs, l'impôt
sera de 50 francs, et ainsi de suite.
Ici encore, M. Warocqué fait œuvre de
justice. En effet, l'heure actuelle, celui
qui achète en Bourse pour 1 million d'ac
tions ne paie rien du tout, tandis que
l'ouvrier ou le petit cultivateur qui achète
une terre ou une masure doit payer des
frais qui s'élèvent en général 10 p. c.
Ces iniquités doivent disparaître.
Demande. Que doivent surtout rete
nir du projet Warocqué les ouvriers et les
mères de famille
RÉPONSE. C'est que pour 4 centimes
par jour ils recevront une pension de360
francs par an, 60 et 63 ans. Si avant cet
Age ils sont incapables de travailler, ils
toucheront quand même les 360francs.
Non seulement le parti libéral fera voter
cette loi aussitôt qu'il sera au pouvoir,
mais il s'appliquera chercher les moyens
d'augmenter la pension, car pour lui 360
francs, ce n'est qu'un minimum.
Dans la séance du 7 Mars 1906, M.
Nolf a adressé la question suivante
M. le Ministre des chemins de fer
«M. le Ministre ne voudrait il pas
nous faire savoir dans quels cas son
administration procède au dédouble
ment d'une voie de chemin de fer?
Quelle est l'importanc i du trafic qu'el
le exige et notamment celui qui a été
constaté sur les lignes qui ont été dé
doublées en dernier lieu Q telles s.<nt,
avec l'importance de lenr trafic, les
lignes dont le dédoublement est pro
jeté
Il sera répondu cette question dans
la séance de Mardi prochain
Séance du Mercredi 7 Mars 1906
Après la prise en considération de la
proposition relative l'acquisition et
la perte de la nationalité, la Chambre
a continué la discussion du projet de
loi surla recherche de la paternité.
Elle a reponssé un amendement de
M. Hoyois. visant les illettrés un au
tre de M. Carton, relatif l'abus d'au
torité un troisième do M Denis, eon
(I) M. Warocqué a ramené 65 ans l'âge
de la pension des ouvriers agricoles.
cernant les enfant- adultérins et incos
tuenx Bar 75 voix contre 30 ils ont
été exclus de* béoetjoa» de la loi
Un sous-amondement de M Oiroul
corrigeant celui de M Denis, asubi le
même sort.
La fia de la réauce a été prise par la
discussion d'un amendement de M. De
Sadeleer interdi-ant la recherche do la
paternité dans le cas où la femme au
rait eu, pendant la période de la con
ception, nu commerce avec un tiers ou
une inconduitc notoire.
MM Van de h Heuvel, Colaert, Woeste,
et Huysmans l'ont repoussé comme
inutile, l'ar contre, M Hoyois l'a dé
fendu et sous-amendé. Le débat a con
tinué Jeudi.
L'iuterpeilation de M Pépin concer
nant les inondations de Cuesmes a été
mise en tête de l'ordre du jour do
Mardi.
M Giroul a annoncé une nouvelle
interpellation sur l'emploi des livres
de l'abbé Bataille dans les athénées;
Séance du Mercredi 7 Mars 1906.
Le Sénat continue la discussion du
projet relatif aux travaux d'Anvers
M Finet prononce un grand discours
dans lequel il examine la question au
point de vue économique, tinancior et
militaire. Il cite les opinions des géné
raux étranger» les plus illustres.
M le ministre de la guerre répond. 11
combat les théories du général Lan-
glois et dit que jamais un gouverne
ment n'a fait autaut pour l'armée que
le gouvernement catholique Ce dis
cours soulève une explosion d'hilarité.
DE
Dimanche dernier, 4 Mars, Disso
ciation libérale de l'arrondissement
d'Ypres s'est réunie en son local de
la rue du Séminaire, afin de procé
der la désignation de ses candidats
l'élection législative de Mai pro
chain.
Des délégués des différents can
tons avaient répondu l'appel du
Comité.
M. Eudoxe Victoor, bourgmestre
de Messines présidait la réunion.
Dans un discours très bien tourné
et fréquemment applaudi, le prési
dent fait l'exposé de la situation po
litique qui est pleine d'espérances
pour le parti libéral et nous vaudra,
dans l'arrondissement, au mois de
Mai progjiain, un résultat plus écla
tant encore que ceux obtenus en 1900
et 1902.
L'assemblée décide de rester fidè
le la tactique suivie jusqu'ici de ne
présenter qu'un effectif et un sup
pléant.
Le président propose ensuite, aux
applaudissements de l'assemblée, la
candidature de M. Ernest Nolf dépu
té sortant, comme effectif et il an
nonce que vu le désir exprimé par
M. Brunfaut de ne plus accepter le
renouvellement de son mandat, le
comité a été unanime faire droit
une demande adressée par l'Associa
tion cantonale de Wervicq tendante
obtenir la première suppléance
pour un candidat de ce canton, pour
autant bien entendu où M. Brunfaut
persisterait dans son désistement.
Il ajoute que le candidat désigné
est M. Jules Vandenbulcke applau
dissements
Le président fait ensuite l'éloge
des deux candidats et invite tous les
amis faire leur devoir .(Applaudisse
ments).
M. Nolf remercie l'assemblée de
l'accueil fait sa candidature. Il fait
ressortir toute l'importance de l'élec
tion qui doit être avant tout une éta
pe décisive pour l'obtention d'un se
cond siège de sénateur dans la cir
conscription Ypres-CourtraiIl énu-
mère les nombreux griefs qui se sont
accumulés contre le parti c^rical
pendant ses vingt-deux années de do
mination. Il développe, en peu de
mots, le programme libéral et il
montre combien sera belle 1 œuvre
que notre parti aura accomplir lors
qu'il aura reconquis le pouvoir.
L'orateur fait un chaleureux éloge
de M. Auguste Brunfaut, qui a été
son compagnon de lutte dans les deux
élections précédentes et dont la car
rière politique a été toute de dévoue
ment et d'abnégation. Applaudisse
ments
Il rappelle que M. Brunfaut fut de
ceux qui, aux jours sombres où notre
parti ne connaissait que la défaite,
ne perdirent jamais courage et con
tinuèrent lutter malgré tout, alors
que tant d'autres se retranchaient
derrière une coupable indifférence
où se tournaient vers le soleil levant.
C'est son énergie que nous de
vons la création de la Société des
Anciens Pompiers et ce local qui
peut être considéré comme le temple
du libéralisme Ypres. {longs applau
dissements)
Il termine en disant que si M.
Brunfaut nous quitte comme député
suppléant, il n'en reste pas moins
pour nous tous un chef respecté qui
continuera comme avant rester
la direction du parti{Longs applaudis
sements)
M. Vandenbulcke remercie égale
ment l'assemblée d'avoir, en le choi
sissant, octroyé sur la liste une
place au canton de Wervicq que les
cléricaux ont toujours sacrifié. Com
me son passé en est garant, il sera
toujours un soldat dévoué de la cau
se libérale, {applaudissements).
M. Victoor prononce encore quel
ques paroles d'encouragement et im
médiatement après, les membres de
l'Association libérale se séparent fer
mement résolus entamer vigoureu
sement la lutte.
Nos cléricaux Yprois ont entamé
leur campagne électorale.
Le Journal d'Ypres est sorti de son
long sommeil et contient parfois de
la prose ne provenant ni de La Pa
trie ni du Bien Public ni du Jottrnal
de Roubaix.
Le Nieuwsblad et sa rédaction d'in
tellectuels produisent des articles où
la bonne foi et la loyauté bien con
nue de la maison éclatent chaque
ligne.
Et enfin, le Reusje, de noble mé
moire est ressuscité Il est vrai qu'il
a changé de nom et qu'il s'appelle
maintenant Onze Standaard.
Le thème unique sur lequel brodent
ces trois organes du parti catholique
local est que les libéraux sont des
ennemis de la religion.
Jadis, nous étions encore en outre
des ennemis de la famille, de la pro
priété et même parfois de la patrie.
Devant le peu de succès de ces cli
chés auprès des électeurs, nos adver
saires les ont abandonnés.
C'est déjà un progrès.
Nous nous demandons vainement
quel est le point de notre programme
qui peut nous faire passer pour des
ennemis de la tolérance religieuse.
Ce que nous voulons nous, libé
raux, c'est de faire triompher le prin
cipe de la liberté de conscience et, si
nous attaquons ceux qui, sous pré
texte de servir la religion, ne cessent
de s'en servir pour en faire un instru
ment de domination, nous serions les
premiers nous lever pour défendre
les droits des croyants si ceux-ci
étaient menacés.
Dans Onze Standaard, sous la ru
brique Voor en tegen den Gods-
dienst on attaque notre député, M.
Ernest Nolf et on le rend responsable
(1 articles qui auraient paru dans le
Joekomst en1875 et des articles
qui ont paru dans le Weekblad au
cours de ces dernières années.
Il faut avoir toute la mauvaise
foi
de ces gens pour oser écrire cela
T '/-vlont-f G
nous défions M. Colaert d'oser repro.
duire pareille accusation dans
Journal d'Ypres. Les scribes
Standaard savent trop bien
ils s'adressent et en mentant
effronterie, aux braves
le
du
qui
avec
Lrens de
la campagne qui ne sont pas au cou
rant de nos événements locaux, ijs
espèrent répandre leurs mensonges.
Nous donnons en méditation aUx
gens impartiaux les extraits suivant
de l'article de Onze Standaard.
Il s'agit du IVeekblad.
Hevig, gedurig, werd de Gods-
dienst er aangevallen. t Is wreed
wat er daar al bijzonderlijk in de
laatste maanden geschreven werdte-
gen God, de H Onbevlekte Maagd,
de Heiligen des Hemels, de h!
Kerk.
De H. Kerk word er genoemd
eene waggelende ellendige barak
de H. Alphonsius werdt er genoemd
Een vuile Sant.
Is dat niet wraakroepend
En zeggen dat M. Nolf ja de
libérale kandidaat de hoofdman
is van de libérale Associatie waar-
van het Weekblad het officieel or-
gaan was
l 1
Plus loin, nous trouvons cet appel
la violence
Katholiekenalszulk volk op uwe
gemeente komt, ze zouden verdie-
nen er van weggejaagd te zijn als
vuile straat honden.
Et pour finir cette aménité
De Iepersche liberalen, ieder-
een weet het zijn van de ergste
soort.
Zend ze wandelen.
Weg met de godsdiensthaters.
Weg met Nolf.
Voilà comment on empoisonne l'es
prit des électeurs
Nous demandons M. Colaert,
chef du parti catholique Yprois, s'il
approuve cela oui ou non.
S'il ne répond pas, nous le consi
dérerons comme responsable de ce
que ses valets de plume écrivent pour
lui.
C'est entendu le clergé ne s'occupe
pas de politique.
Mais alors comment s'expliquer la
présence de M. le doyen De Brouwer
au bureau de l'Association cléricale
lors de la proclamation des candi
dats
Dans un de ses précédents nos le
Journal nous a demandé si nous
aurons le regret de devoir nous re-
tracter et de reconnaître, entre au-
très, que les recettes ordinaires
augmentent sans cesse, même ab-
straction faite des fonds communal
et spécial, alors que les dépenses
de même nature ne croissent pas
dans la même proportion.
Voici notre réponse
Les dépenses ordinaires n'augmen
tent pas, en apparence, il est vrai,
pour la raison bien simple, que notre
maïeur en fait porter, tous les ans,
pour un chiffre important au chapitre
des dépenses extraordinaires de l'an
née suivante.
Nous avons déjà fait remarquer
cela plus d'une fois, et tout le monde
peut le constater aussi bien que nous
en examinant les comptes et bud
gets.
A titre justificatif, nous avons dit
que, de tout temps, sous l'admims'
tration libérale, les frais des fdtes
communales annuelles, figuraient au*
comptes et budgets comme ddpef^
ordinaires, tandis qu'aujourd'hui \s
sont inscrits la rubrique du seC-'td
extraordinaire.
Le Journal ne le conteste plu5^
mais il fait observer que cette dop®?
se a été portée au budget extraor 1