Chronique de la ville.
C'était prévoir.
Combisme.
Un édifiant tableau.
Le gouvernement
de demain.
Révolutionnaires
Chronique électorale.
c'est M. Colaert.
Les marchés.
Da 1884 1905 le gouvernement clé
rical a nommé 242 juges de paix dans
toute la Belgique. De ce nombre 12
seulement août des libéraux, 217 sont
de bons cléricaux et 15 sont des dou
teux, c'est dire ont des opinions in
connues.
Voici le tableau de ces partiales no
minations dressé par provinces
Nommés.
Clsr.
Llb.
Iucou
Flandre occidentale
22
22
Flandre orientale
29
29
Limbourg
6
6
Anvers
25
18
1
6
Hainaut
28
25
1
2
Luxembourg
33
32
1
Namur
23
20
1
2
Brabant
38
33
3
2
Liège
38
32
5
3
224 217 12 15
Les juges do paix ont la révision des
listes électorales dans leursattributions
et ce n'est un secret pour personne
que beaucoup d'entre eux s'occupent
activement de politique.
Et dire que dans le notariat, les no
minations ont été laites dans les mômes
proportions. C'est vraiment édifiant
N'est il pas temps que pareil régime
finisse.
Nous avions pensé jusqu'ici que le
programme du gouvernement de de
main serait la réalisation des réfor
mes équitables qui s'imposent depuis
des années l'attention des hommes
politfques de notre pays, notamment
l'instruction du peuple en vue de l'ap
peler une participation plus effecti
ve la vie politique, l'introduction
d'un système électoral plus équitable,
une plus juste répartition des char
ges militaires, des lois sociales qui
ne soient plus des lois de façade, une
réorganisation de notre système fis
cal, etc., etc.
Il paraît que nous sommes dans
l'erreur. Le Standaard organe de M.
Colaert nous donne des renseigne
ments tous différents.
Lecteurs savez-vous ce que fera
le gouvernement de demain
Eh bien voici
Fiel. Ah Narden... ik rieke uwe adem,
ik hoore u komen sedert dat gij met uwe
gespaarde penningen en met het deellotje
van uw wijfs vadc zaliger uwe vier lijnen
land gekocht hebt en dus eigenaar zijt, gij
zit verlegen met uwen eigendom.
Narden. Waarom niet
Fiel. Hewel Weg met den eigendom
dat is alzoo de mannen van 't liberaal
socialistgouvernement eens meester, zouden
komen en opnemen overal wat de menschen
hebben zij zouden naar uw gedoente
komen Narden en zeggen Narden, dat
huis, 't is 't uwe en die stove, stoelen,
tafel, enz, ja tôt uwe blaaspijpe, tôt uwe
suikerbange toe... deze stal met uwe 2
veerzen, 1 messingkalf, i zwijnezeuge, 2
schotelingszwijntjes, opgesteken voor te
vetten... die partij gras, die 4 lijnen land,
't ware al opgeteekend.
Narden. En toen 't Ware algelijk
nog 't mijne
Fiel. Ba 't en doet, 't ware 't goed van
't gouvernement Moest gij iets in uw bezit
willen houden, ge zoudt aanzien zijn voor
dief in de ooge van 's Lands bestier.
Narden. Als dief Die veerzen die
de mijne zijn, gekocht en betaald En die
4 lijnen land, hoog en diere gekocht en met
het geld door mijn en andermans zwet zuu-
re gewonnen en tôt de laatste centiem be
taald
Fiel. Neen 't Dat houden, het ware
dief zijn
Narden. Jamaar alzoo niet dat en
zou geen waarrijn zoolang ik leve en mijn
name Narden is. Zij Die zouden afgeleekt
komen daarvoren om 't mijnent baas te
spelen zij zôuden van eene kale reis
t'huis komen en uit een vuilen lepel pap
eten. Zeker die zouden alzoo naderen de
balie van mijn hof, 'k zou er op derschen
met mijnen dorschvlegel, 'k zou ze stukke
verscheen kappen met mijn han'mes of
mijn happe...
Fiel. en daarachter in het pension-
naat gesteken zijn te Yper gij weet wel
bachten de grendels om fransch te leeren.
Narden. Potverdikke
Fiel. Zeg een keer, Narden, uwe
koeien zijn zij reeds gekalfd
Narden. Neen 'z, 'k ontzie den kalf-
tiid, dat brengt vele slameur bij. 1k en
Virsnie, mijn wijf, wij waken gewone kee-
ren ten minste 2 nachten overhands voor 't
klein Bruintje, gij weet wel, dat daar in den
hoek staat in 't sliet naarst van 't zwijnstal.
't Is een beetje verrâds en, gaat het slecht',
men staat met een dood kalf dat levende
50 tôt 60 frank weerd is, en met eene zieke
beeste, die, gaat zij te kwiste, een verlies
uitmaakt van ruim 300 franken. En zulke
jaren voor eenen koeiboer gelijk ik en gij,
men vermag tegen geen zulke verliezen.
Fiel. Ik versta. Maar zeg, zaten de
socialisten aan 't schuteltje te Brussel te-
gare met de liberalen, uwe oude vrienden
waren uwe koeitjes de uwe niet maar de
deze van 't Gouvernement, zoudt gij nog
waken als zij op 't kalven staan
Narden. Waarachtig neen ik
Fiel. En moeste Virsnie uw wijf alge
lijk waken, en roepen ten I ure van den
nacht Narden Narden Bruintje de koe
van 't Gouvernement maakt haar gereed...
Zeere Zeere zij legt aan om te kalven...
Zoudt gij haastig van onder uwe warme
dekkingen springen en op de beene zijn
Narden. Wat zou 't wel 'k Zoude
mij gerust eenen keer keeren in mijn bedde
en mij een nieuwe zijde geven en weder-
roepen Virsnie, laat ze maar alleen kal
ven... 't is de koe van 't Gouvernement.
Dat het slecht gaat Wat schilt ons dat
Fiel. Rare wereld toen, nietwaar
Narden. Maar Fiel, ware dat algelijk
alzoo toen
Fiel. Fraai stijf.
Narden. Hewel als dat alzoo zou moe-
ten gaan, 'k en stemme nooit van mijn leven
noch voor liberalen noch voor socialisten
noch voor andere diergelijke. Maar ik doppe
een fermen duw op 't hoofd der katholieke
lijste.
N'est ce j»as édifiant
Jusque maintenant au cours de la
présente campagne électorale,les jour
naux cléricaux ne nous avaient fait
passer que pour des destructeurs de
la religion.
Nous nous étonnions de leur mo
dération.
Jadis, ils avaient toujours eu la
louable habitude de nous faire en ou
tre passer pour des ennemis de la
propriété et de la famille.
Nous voilà de nouveau devenus
des partageux. C'était fatal.
Demain nous serons des partisans
de l'amour libre vous le verrez. Dans
son article de tête de mercredi der
nier, le Journal d'Ypres a déjà en
tamé la question.
Nous nous abstiendrons de tout
commentaire, les réflexions de nos
lecteurs y pourvoiront amplement.
Dans notre numéro de la semaine
passée en parlant des ignobles atta
ques personnelles contenues dans le
Standaardnous engagions nos amis
lire et faire lire ce journal par
tout.
En dépassant les limites de l'o
dieux et du grotesque, cette feuille
fait inconsciemment de la propagan
de pour nous.
Les gens doivent se dire que pour
en être réduits de pareils proçédés
de polémique il faut que les cléricaux
soient rudement court d'arguments.
Nous nous demandons quelle opi
nion M. Colaert doit avoir de ses
électeurs pour oser écrire ou laisser
écrire pareilles insanités.
On nous assure que, Dimanche
dernier, d'assez vives discussions ont
eu lieu au Cercle catholique. Plusieurs
membres ont hautement exprimé leur
indignation sur l'attitude de nos dé
putés et de leur presse.
La chose ne nous étonne pas. Plus
nos adversaires emploieront la ca
lomnie comme leur principale arme
et plus tous les honnêtes gens se sé
pareront d'eux.
Lajournai d'Yfres jusque main
tenant n'a pas relevé l'accusation de
Combisme que nous avions lancée
l'adresse de ses amis et maîtres.
Nous donnions au mot Combisme
le sens que notre confrère lui donne
c'est dire violation de la liberté de
conscience.
Nous avons assisté Lundi dernier
en notre ville une manifestation re
ligieuse suivie d'une espèce de mee
ting en plein air où ce qu'on nous
affirme, sous prétexte de religion, le
prédicateur, étranger notre ville,
s'est livré maintes incursions sur le
domaine de la politique.
On peut se demander ce que dans
ce cortège, n'eut-il même eu qu un ca
ractère exclusivement religieux, fai
saient nos orphelins et les vieillards
des hospices.
En sommes-nous Ypres, arrivés
au point que pour bénéficier des res
sources de nos établissements hospi
taliers enrichis des deniers" libéraux,
il faille faire soumission toutes lés
manifestations du culte catholique,
apostolique et romain
Nous savions déjà que notre ad
ministration cléricale obligeait ses
fonctionnaires prendre part aux
processions.
Nous avons protesté contre cette
première violation de la liberté de
conscience.
Aujourd'hui, notre accusation vise
les agissements de nos maîtres vis-à-
vis de nos orphelins et vieillards des
hospices. Le fait est plus grave parce
qu'elle tient ces malheureux directe
ment sous sa tutelle.
Nous désirerions être éclairés sur
le point de savoir si elle leur a laissé
pleine et entière liberté cet égard.
Sinon nous dirons une fois de plus
que nos administrateurs cléricaux ont
posé acte de combisme.
L'opinion publique Ypres s'en
est émue.
La parole est au Journal d'Ypres.
MM. Colaert et Van Merris en se
déclarant prêts soutenir la révolu
tion contre les lois de leur pays ne
forment pas des exceptions dans leur
parti.
La tendance d'une grande partie
du parti clérical a toujours été révo
lutionnaire.
Ces gens ont la bouche remplie
d'exhortations l'obéissance aux lois
et dénoncent la vindicte publique
tous ceux qui font mine de ne pas
vouloir s'y soumettre, lorsque ces
lois leur profitent Qu'on se rappelle
les articles du Journal d'Ypres lors
des événements de 1902.
Mais, lorsque les lois leur déplai
sent il n'y a de pire révolutionnaires.
Le Bien public fut de tous temps un
des organes les plus en vue du parti
clérical. Les ciseaux de la rédaction
du Journal d'Ypres lui font de fré
quents emprunts.
Voici ce que le journal gantois
écrivait en son numéro du 20 No
vembre 1878
Lorsqu'on nous parle la Chambre, avec
une profusion d'épithètes, de l'attachement
i° sincère 2° profond 30 inaltérable des
Belges leurs libertés constitutionnelles
nous trouvons que sinon le substantif, du
moins des deux adjectifs excèdent la me
sure.
Nous sommes sincèrement attachés nos
libertés constitutionnelles, comme un cheval
est attaché une charette et nous traînons
dans ce tombereau, côté de droits pré
cieux, bien des ordures légales et sociales
qui répandent une affreuse infection et
dont le contact n'est guère favorable la
partie vraiment utile et saine du charge
ment.
Voilà de quelle façon beaucoup de
cléricaux envisagent le pacte consti
tutionnel.
Les anarchistes ne le traiteraient
pas plus mal.
Touchante similitude.
Les nouvelles qui nous arrivent
des différents cantons de l'arrondis
sement sont excellentes.
Les cléricaux commencent s'ef
frayer des progrès que font nos idées,
et nos amis entrevoient la possibilité
de conquérir le second siège. Aussi,
pour se donner du courage, le Jour
nal d'Ypres se met-il bluffer de
plus belle. Il parle de la conquête du
3e siège pour son parti.
Réédition des prédictions de 1902,
de joyeuse mémoire.
Les cléricaux ont une telle peur de
nos idées qu'ils mettent tout en œuvre
la campagne pour nous empêcher
de trouver des locaux où nous puis
sions parler au public.
Dans toutes les localités où le cler
gé rè_'ne en maître, il s'acharne
terroriser tous ceux qu'il soupçonne
de nourrir des sympathies pour nous.
La soif de domination est telle chez lui,
que bien souvent, trouvant sur son
chemin des gens, qui tout en étant de
son parti, ne sont cependant pas en
core mûrs pour toutes les abdications,
il les combat comme si c'étaient de
vulgaires libéraux.
Cette attitude arrogante produit
les meilleurs résultats. Elle démontre
tous la nécessité de l'existence
d'un parti qui défende la liberté. Nos
meilleurs propagandistes ce sont ces
curés et ces vicaires de combat.
C'est par eux, c'est par l'attitude
qu'ils ont partout adoptée que les
gens en sont venus souhaiter en tout
lieu que le curé reste en son église afin
que le bourgmestre soit seul maître la
maison communale
La liberté ne règne plus là où le
clergé est le maître..Ceci est une vé
rité que le Journal d'Ypres lui-mê
me ne contestera pas. En nous trai
tant de combistes, le Journal d'Ypres
oublie la fable de la paille et de la
poutre.
Le Journal d'Ypres après cela
peut nous railler de ce que nous ne
trouvions pas de locaux. (1). Il peut
attribuer la chose notre manque de
popularité. Nous savons tous qu'en
fait de popularité, personne ne peut
songer concourir avec son sympa
thique chef de file, M. Colaert. Tout
le monde Ypres et dans l'arrondis
sement, dans le parti libéral comme
dans le parti catholique, est unanime
sur ce point.
L'homme qui détient le record im
battable de la popularité,
Heureux M. Colaert Heureux
parti catholique
Notre confrère clérical imprime
dans son n° du 19 c' que la grande
importance du marché au beurre
où chaque Samedi environ 20.000
kilos de beurre sont vendus, est
bien connue.
Il n'y a personne qui songe con
tester cela.
Si nos marchés sont plus prospères
maintenant que jadis, c'est le résul
tat du développement économique
régulier et constant du pays. Ce fait
se constate dans toutes les villes.
Le moniteur de l'hôtel de ville
nous apprend ensuite que le grand
marché au beurre a été installé en
1884 au rez de chaussée des Halles
et que la perception du droit de
place a été faite par des employés
communaux, et qu'aujourd'hui il en
est de même.
Fort bien, mais là n'est pas la
question. Nous désirerions savoir
comment il se fait qu'en 1899 sous
l'administration de M. Surmont, il 3
été perçu pour droit de place, sur
801.599 kls. de beurre vendus au
grand et au petit marchés, la somme
de 1 1.052 fr. 47 es. qui se trouve
bonifiée au compte de la même année;
tandis qu'en 1903 sous la gestion de
M. Colaert, le grand contrôleur de
jadis, la ville n'ait encaissé', sur une
quantité de 808.849 kilos de
beurre vendue, quel 0.533fr 67C'
seulement.
L'organe de notre maïeur omet
d'expliquer comment il se peut que
sur "]2fo kilos vendus en plus, pen'
dant içop, la recette ait été moindre
qu'en 1899
(1) Les électeurs lisent et réclament n05
manifestes, cela vaut mieux. (N.'d. 1. R