Réunion électorale Réunion électorale m. Noif. M. B u y L POPERINGHE. m. Noif, ROUSBRUGGE. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Association libérale A LA SALLE Dimanche, 29 Avril 1906. 66e année. N° 17. l'union fait la force le Dimanche. Vires acquirit eundo. ÉLECTION LÉGISLATIVE Candidats effectifs 1) Noif Ernest. 2) Vandenbulcke Jules 5) Tileca Arthur, Candidats suppléants 1 Vicloor Eudoxe, 2) lweins Emile, 5) Masse helein Valère, M. Bec s, CONÏNES. Le 6 Mai, chez Emile Porreye-Bastoen, député de Fumes-Dixmude-Ostende La Chambre. Complot gouvernemental. La morl Les libéraux belges inaugureraient-ils la politique française? Les cléricaux clament tous les vents que les libéraux, au pouvoir, fermeraient les couvents, comme en France. A cela nous répondons lesclé- ricaux mentent et sa vent qu'ils mentent. Ce qui se passe en France ne nous regarde pas. Nous ne voulons pas d'une telle politique. Au surplus, il est impossible d'agir en Belgique comme en France. Et pourquoi Parce que la Constitution belge ga rantit la liberté de réunionla liberté des cultes et la liberté de l'enseigne ment. Parce que, pour supprimer ces li bertés ou pour y apporter des restric tions, I adhésion des deux tiers des membres du parlement est indispen sable de par notre constitution elle- même. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la vu,le Par an 4 francs p' la province Par an 4 fr. 50 Pour les annonces on traite forfait. On s'abonne au bureau du journal, hue oe Uixmlde, 33, Ypres. Les annonces, les faits divers el les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité 0. Van Godtsenhoven et Thibesard, 14, Place de Brouekère, Bruxelles, téléphone 3230. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. et Con»tftati©ftiieHe de l'arrondissement d'Ypres DU 27 MAI 1906. Avocat, Représentant sortant Négociant, Wervicq Brasseur, Bourgmestre de Neu ve-Eglise. Propriétaire, Bourgmestre de Messines Avocat, Ypres Brasseur, Poperinghe. Le 29 Avril, de la Philharmonie, A 4 1/2 HEURES. ORATEURS député de l'arrondissement d'Alost. député d'Ypres. Le Meeting annoncé le 29 Avril est remis an Lundi 7 Mai 1906, 6 1/2 h. A l'Omnibus, BUE DE HaEINGHE, 3 1/2 heures, 0 II A T E U R S près. Question adressée par M. Noif M le ministre des finances et des travaux publics 8 I putes les eaux pluviales du bassin 1 Y perlée, en amont de la ville d'Y pres, doivent s'écouler par le ruisseau Qui longo gauche le canal d'Ypres Boesiughe. (Je canal s'alimentait autre fois au ruisseau en question, l'endroit dit a de Speye.» où existe un ouvrage de prise d'eau, et il recevait aussi en hiver une partie des eaux surabondan tes du cours d'eau latéral. Depuis quel ques années, l'ad ninistration des ponts et chaussées a fermé la prise d'eau au moyen d'un barrage il en résulte que les riverains du ruisseau en aval du Speye sont inondés chaque crue. M. le ministre ne pourrait-il nous dire quelles mesures il compte prendre pour remédier cette situation qui est des plus préjudiciable pour beaucoup d'habitants de Boesingbe, Zuidachote et Noordschote -- Le ministre a répondu que la question était l'examen. Remarque Pourvu que la question ne reste pas indéfinitivement l'exa men. M. de Smet de Naeyer est coutu- mier du lait quand on l'interroge ses réponses sont toujours les mêmes La question sera examinée. Les études ne sont pas achevées La question continue de faire l'objet des éludes de mon administration Je ne pourrai faire procéder aux travaux que lorsque je serai fixé sur la nature de ceux ci. Les travaux seront entamés dès que les éludes auront abouti. Le rapport de la commission n'est pas encore déposé. Elc Etc Etc Et cela continue ainsi pendant des années Rappelons-nous l'histoire du canal Lys-Yperlée et nous serons fixés sur la valeur des promesses du gouvernement clérical Ou dirait que le gouvernement ne se doute pas de l'existence de l'arron dissement d'Ypres. La discussion du budget de l'agricul ture a occupé la séance du matin. M MGiroul. Maenhaut et De Ponlhière ont traité des questions d'intérêt local. Après s'être occupé de l'élevage du bétail M. Persoons a demandé l'ouver ture de la frontière de façon perma nente avec un contrôle sanitaire sérieux de façon faire cesser ies manœuvres protectionnistes de la droite et du Gou vernement. M. Terwagne a reproché au gouverne ment de s'occuper beaucoup plus du bétail que des hommes. Veut-il prou ver le contraire Qu'il organise un service d'inspection permanente pour l'hygiène des logements pauvres. A la séance de l'après-midi, on a reparlé du navire-école et M. Vander- velde a constaté que le gonvernement n'avait rien fait, soit pour transférer les escapés sur une malle belge, soit pour faire des recherches sur le lieu du naufrage. M. De Favereau a répondu qu'il uy avait rien faire avant l'arri vée du Dunkerque Hambourg et M. De Smetse fâchant, a reproché M. Vandervelde de se servir d'une casta- strophe pour attaquer le gouverne ment. Et il a ajouté Le seul espoir qui nous soit encore permis, c'est que d'au tres survivants aient été recueillis par nnelque naviro n'ayant pas encore at terri. L'incident étant clos la Cham bre a repris la discussion de la loi sur les mines. L'amendement de M. Francollere connaissant l'Etat le droit de s'attri buer des concessions sans que le con seil des mines ait intervenir, défen du par M. Hector Denis, a été atta- quéy^ir MM. Verhaegen et Versteylen. M. Woesle constatant* quiT allait être repoussé par la Droite, a déposé une disposition transactionnelle surlaquelle il sera statué daus une autre séance. Puis nos honorables ont abordé la question importante des réserves do maniales. MVan Marck s'est déclaré partisan d'une zone importante de ré serve, afin de ne pa9 engager prématu rément l'avenir. Et il a déposé un a- mendement dans ce sens. 11 sera discuté aujoud'hui. Après un échange do vues intermina ble, la Chambre a fixé Mercredi pro chain 2 Mai la date du débat politique. Elle a pris cette résolution par 70 voix contre 48 et 8 abstentions. Des Droitiers voulaient l'escamoter. Nous publierons, in-oxtenso, dans no tre numéro de Samedi prochain, le dis cours prononcé par notre député, M. Nolt, en séance de Vendredi, l'occa sion du budget de l'agriculture. Le Peuple publiait hier en première page la note suivante t "Nous apprenons de source certaine que le gouvernement se sentant aux abois et prévoyant sa chute pour les prochaines élections, vient de se déci der frapper un grand coup. Il se prépare fomenter des trou bles et provoquer des grèves violentes dans les districts industriels. Les mouchards ont reçu l'ordre de s'introduire dans les réunions et les meetings, et de s'y livrer des excitar tions D'antre part, on a envoyé la gen darmerie les instructions les plus ex presses pour qu'elle fasse immédiate ment usage de ses armes dès que s'en présentera l'occasion, qu'on s'efforcera ainsi de faire naître. Nous ne saurions trop engager nos amis les ouvriers se tenir sur leurs gardes, se méfier des provocations et ne pas tomber dans l'abominable piège qn'on veut leur tendre. Compagnons, garde vous Sou venez-vous de Pourbaix Ne donnez pas au gouvernement clérical dont le pouvoir abhorré va s'effondrer, le moindre prétexte pour faire couler en core une fois votre sang Il y a dans la vie de ces coups ter ribles qui frappent parfois de stupeur tout un peuple. Nousen avons de nouveau aujour d'hui un bien douloureux exemple le naufrage de notre navire-école et la perte de la majorité de son équi page. La mort est toujours redouta ble, toujours cruelle, toujours terri ble... mais parfois cependant elle se présente dans des circonstances telles que ce n'est pas seulement de la crain te, de l'épouvante seule que l'on res sent quand elle passe, mais une espèce de stupeur, d'impuissance compren dre, tant est grande sa cruauté, ou tant chers C6ux qu'elle frappe. Tous pleins de confiance, ils étaient partis les petits cadets. Ils avaient vingt ans, la vie s'ouvrait devant eux et leurs forces s'épanouissaient; la joie de vivre exultait eu eux, leur sang était jeune, ardent tout leur souriait et leurs désirs en un joyeux essaim s'envolaient vers l'avenir. Vers l'ave nir Enchanteur, en une aube rose de Paradis terrestre ou de Terre promise, il hantait leurs rêves. Deux jours au paravant ils avaient écrit encore leur mère tous leurs amours et tous leurs espoirs. Ils allaient sur la mer bleue, en un ravissement, pour leur course tra vers le monde... Un jour la tempête se déchaîna hor rible, les vagues battirent la fragile coque, montèrent son assaut, la ba layèrent, la jetèrent de droite gau che. Elle craqua... Ils durent l'aban donner, et en toute hâte purent encore descendre dans un canot de sauvetage. Alors commença la terrible course la mort. Anxieusement sur la mer démontée, qui chaque instant mena çait de faire chavirer leur frêle embar cation, ils cherchaient des yeux si sur l'horizon noir n'apparaissait pas encore de mât sauveteur. En vain... La tempête redoublait. Les vagues bondissaient par-dessus leurB têtes, des paquets d'eau flagellaient leur chair glacée peu peu le canot se remplissait. Il craqua aussi, et les naufragés furent jetés la mer. La houle aussitôt les prit et les rejeta de vague eu vague. Que pouvaient leurs efforts Ce fut l'agonie... avec cette perspec tive de mourir, être englouti par cette mer affolée, de descendre comme ca davre dans ces abîmes noirs où vît le monde des monstres sous-marins. La mer hurlait, la grande gueuse, la tueuse d'hommes, la faiseuse de veuves et d'orphelins Une dernière fois, ils regardèrent cet horizon d'orage, tout noir de nua ges menaçants et cette mer immense qui de tous côtés dansait sa sarabande folle... et ils fermèrent les yeux. Ce fut la fin. Maintenant ils gisent au fond de la mer aux bras d'un polype, avec eux tout le poids de cette eau lourde et glauque. Au dessus le vent chante, le vent du large qui a passé sur les terres de la patrie et qui embaume des fleurs de leur terroir... Et pendant que leurs ossements blanchissent sous les eaux, sur terre pleurent les pauvres mères, et les fa milles sont en deuil.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 1