Chronique de la ville.
Branle-bas de départ.
Grande réunion
chez le doyen.
Les iilïirmalions
de Al. Colaert.
Délateurs I
QiibikI 011 crache en l'air.
La bonne foi
<lc nos adversaires.
propos de liclies.
Bcp l ise des chemins
de fer de la Flandre.
Eaux alimentaires.
On boucle les malles, rue de la
Loi, Bruxelles c'est connu. Les
affaires urgentes sont expédiées
avec une hâte fébrile et on procède
au placement ultime de quelques
créatures.
Veut-on une nouvelle preuve du
branle-bas ministériel M. Van den
Heuvel vient de faire repeindre et ta
pisser son hôtel Gand, et il a nom
mé, en qualité de chargé de cours
l'Université de cette ville, l'avocat
qui s'est occupé de ses affaires pri
vées pendant son passage au minis
tère.
Est-ce assez significatif r
Le Petit Bleu, 9 Mai 1906.)
Une réunion électorale, laquelle
assistaient les chefs du parti clérical
yprois a été tenue chez M. le Doyen
en vue d'arrêter les mesures propres
assurer le succès aux prochaines
élections législatives de notre arron
dissement. On s'y est souvenu d'une
ancienne tactique préconisée jadis et
qui consistait crier victoire avant
l'élection, dans l'espoir d'impression
ner les hésitants. Nous ne pouvons
naturellement rapporter tout ce qui
a été dit ce sujet, mais ce que nous
savons c'est qu'à un moment donné
tous les chefs présents se sont rebif
fés, déclarant nettement qu'ils ne
voulaient pas se couvrir de ridicule
en allant prédire un résultat auquel
ils ne croyaient pas.
On allait abandonner la proposi
tion, quand soudain M. le Doyen,
rompant le silence s'écria Mais si
personne d'entre vous ne veut se ri
diculiser, adresaons-nous Colaert.
Lui marchera. J'en réponds, il ne me
refuse jamais rien.
Les chefs se rangèrent cet avis
et depuis lors M. Colaert s'en va par
tout annoncer la grrrande victoire,
quitte dire au lendemain de l'élec
tion qu'il s'était trompé, comme ce
fut le cas en 1900 et 1902.
Heureux les partis qui ont des
hommes tout faire.
En séance du Conseil communal
du 28 Avril dernier, M. Bouquet a
interpellé le Collège au sujet des
bruits répandus par un journal local
sur la prétendue diminution des re
cettes du marché au beurre.
Ces bruits, ajoutait M. Bouquet,
sont de nature jeter la suspicion sur
certains employés communaux.
M. Colaert tout en voulant expli
quer que s'il y avait apparence de
diminution des recettes du marché
au beurre, cela provenait uniquement
de ce que anciennement, le produit
des recettes des paniers au* œufs
était versé avec le produit des recet
tes des paniers au beurre et ne for
maient ainsi qu'un seul chiffre, tandis
que maintenant ces deux produits
sont disjoints.
Or, d'après le Recueil des actes de la
•aille, cela n'est pas.
Donc les affirmations de M, Co
laert ne tiennent pas debout et ne
satisferont pas l'opinion publique. (1)
(i)Nous ne suspectons personne. Nous
avons tenu simplement signaler une ano
malie. L'explication qu'en donne ici le
Bourgmestre n'est ni justificative ni satis
faisante. Le jeune conseiller Bouquet peut
en avoir la preuve en consultant le Recueil
des actes de la ville. 11 y verra, pages 650-
652 du tome XII, un tableau statistique in
diquant pour chaque Samedi de 1899. la
quantité, en kilogrammes, de beurre vendue
et le montant du droit perçu. Aucun autre
produit ne s'y trouve compris, contraire-
Les iiclies cléricales.
Le 31 Janvier 1905, l'époque où
toute la presse cléricale, Journal
d'Ypres et Nieuwsblad compris, ful
minaient contre les fiches des Loges
françaises, Mgr. le cardinal Goossens,
Archevêque de Malines, Primat de
Belgique organisait la mouchardise
dans notre pays.
Pour l'édification de nos lecteurs,
nous reproduisons deux extraits signi
ficatifs du factum envoyé cette épo
que au clergé belge et dont M. Des-
trée a donné lecture la Chambre.
La paroisse serait partagée en deux, trois,
quatre, cinq sections et chacune d'elle
serait préposé un vicaire qui devrait veiller
sur cette portion de paroissiens. Le vicaire
serait, de son côté, aidé par des personnes
pieuses.
C'est ainsi que pour chaque rue un peu
peuplée, une personne sûre pourrait être dé
signée pour donner des renseignements sur
les ménages qui la composent. Le vicaire
chargé de telle section, de tel quartier dres
serait un état nominatif de toutes les person
nes, au moins de tous les chefs de famille
il le renouvellerait tous les trois mois, tien
drait un mémoire exact des pauvres, des
ignorants, de tous ceux qui vivent dans l'é-
loignement des sacrements ou dont la con
duite pourrait être pour plusieurs une occa
sion de perdition.
Et pour que le moyen que je propose
soit véritablement efficace, les vicaires pré
posés aux divers quartiers se réuniraient au
moins deux fois par mois sous la présidence
du curé pour lui rendre compte des résul
tats de leurs travaux.
Laissez-moi exprimer l'espoir que mon
appel sera entendu. Je sais le moyen dont
je parle a été mis en œuvre par quelques-
uns je souhaite qu'il se généralise.
Nous parions cent contre un que le
Journal d'Ypres, le Nieuwsblad et le
Standaard continueront nous trai
ter de combistes, de délateurs, de
vadécards, de casseroles, etc.
Toujours l'histoire delà pailleet de
la poutre.
Nous avons sous les yeux une bro
chure éditée par un journal clérical
bruxellois.
Cette brochure se termine par l'ap
pel suivant
Electeurs Vous avez choisir, le 27
Mai prochain, entre deux régimes Un ré
gime de paix, de liberté, de prospérité, de
progrès constants et réguliers sous un gou
vernement respecté.
Ou un régime de persécution, de tyran
nie, DE DELATIONS, de gâchis et de rui
ne, soumis aux injonctions socialistes révo
lutionnaires, au JOUG ODIEUX DES VA
DECARDS MAÇONNIQUES.
Avec la découverte de la circulaire
de feu Mgr. le cardinal Goossens,
cette brochure tombe pic.
Nous ignorons si les Vadécards
maçonniques ont jamais existé dans
notre pays mais par contre nous con
naissons maintenant l'existence des
délations cléricales et nous sa-
ment ce qu'affirme notre maïeur.
La recette faite au marché aux œufs for
mait en 1899 comme en 1903, un article
spécial (voir les comptes, page 686 tome
XII, et page 578 tome XIII du dit Recueil.
M. Colaert ne se gêne pas pour affirmer
un fait qu'il sait être inexact.
En l'occurrence il devra trouver mieux
qu'une affirmation erronée pour expliquer
la différence de recettes en moins en 1903,
alors qu'il a été vendu 7250 kilogr. de beur
re en plus qu'en 1899. (N- d. 1. R.)
Sous prétexte de nous démasquer
De maskers af Onze Standaard
organe de M. Colaert, rend nou
veau M. Nolf et l'association libérale
responsables de la campagne du
l Veekblad.
M. Colaert sait pourtant pertinem
ment bien qu'en écrivant ou en fai
sant écrire cela, il ment, puisque
jadis, lorsque nous n'étions, il est
vrai, pas en période électorale, il a
reconnu par la voie de son organe, le
Journal d'Ypres, que ni le parti libé
ral Yprois ni M. Nolf n'étaient pour
rien dans la dite campagne.
Tous les honnêtes gens seront avec
nous pour juger pareils procédés
comme ils le méritent.
Le Standaard provoque d'ailleurs
partout le dégoût par ses procédés
malhonnêtes et ses grossièretés.
Journellement, des catholiques
sincères nous expriment la honte
qu'ils éprouvent en voyant leur parti
défendu de telle façon
Le 27 Mai prochain, les parrains
du Standaard pourront se rendre
compte de l'effet produit sur nos po
pulations par la campagne que mène
leur organe.
Mot «le la fin.
M. Colaert s'en allait partout, ré
pétant que, dans l'arrondissement
d'Ypres, les libéraux étaientJickits.
Il est probable que pour ce dire M.
Colaert se basait sur les renseigne
ments que lui fournissaient les fameu
ses fiches dont M. Destrée a révélé
l'existence au parlement.
Les électeurs se ficheront au 27 Mai
des prédic tions de M. Colaert.
Et ils auront, fichtre, bigrement
raison
vons que nous subissons le joug
odieux des Vadécards archiépisco
paux
Il est vrai que nous nous en dou
tions déjà un peu.
Nous nous joignons donc au jour
nal clérical, une fois n'est pas coutu
me, pour engager les électeurs nous
délivrer d'un régime de persécu
tion, de tyrannie, de délations et de
ruine, soumis au joug odieux des Va
décards, quels qu'ils soient.
M. Liebaert, ministre des chemins
de fer, vient de déposer le projet de
loi de la reprise par l'Etat des che
mins de fer delà Flandre occidentale.
C'est là un acte de grande impor
tance qui en dit long, quinze jours
avant les élections.
Nous laissons le public juge.
Cette reprise sera-t-elle un bien
pour la ville d'Ypres Nous en
doutons. Car aussi longtemps que
nous aurons le malheur d'avoir le
gouvernement clérical au pouvoir,
nous n'obtiendrons rien la ville d'Y
pres n'est-elle pas, depuis vingt-deux
ans, complètement oubliée Quelles
sont les faveurs gouvernementales
qu'elle a obtenues Aucunes c'est
regrettable de devoir le confesser.
Nous avons une ligne de l'Etat,
d'Ypres Ostende qui est misérable
ment exploitée en dépit du bon sens
des correspondances impossibles, un
matériel condamné des autres lignes
et du trente l'heure.
Nous avons beau réclamer pour
avoir des meilleures correspondan
ces, des trains plus rapides et un
matériel convenable, mais c'est com
me si on chantait l'air de Malborough.
Il est plus que probable qu'il en
sera de même quand les lignes de la
Flandre seront reprises et exploitées
par l'Etat.
Avec des ministres des chemins de
fer, originaires de Courtrai, cléri
caux naturellement, la ville d'Ypres
a-t-elle pu obtenir des trains conve
nables, des correspondances directes
avec Bruxelles, Gand et Tournai
Absolument pas. On dirait que les
cléricaux craignent le relèvement de
la ville d'Ypres. Si elle devenait
prospère, elle pourrait leur échapper.
Pour qu'un jour notre ville puisse
sérieusement profiter de la reprise
des lignes de la Flandre, il faudrait
un autre gouvernement plus préoccu
pé du bien-être et de la richesse du
pays, que du maintien au pouvoir
d'un gouvernement clérical avec ses
horreurs et ses injustices.
Aux électeurs faire leur devoir le
27 Mai prochain
Une note complémentaire mon rap-
n port (1902) sur les moyens employer
n pour améliorer la distribution d'eau.
Tel est le titre du nouveau travail de
M. l'Ing. Froidure.
Il a bien voulu m'en envoyer un
exemplaire ce dont, ici, je m'empres-
se de le remercier.
Il préconise de porter, par endigue-
ment, la cote de niveau de 26,62 28 et
28,50 d'obvier, par une dérivation
autour de l'étang, aux inconvénients
résultant des inondations des terrains
en amont.
Il a préconisé, comme en 1902, le dé-
vasement de l'étang et d'en utiliser les
terres pour former et renforcer les di
gnes.
Il évalue le coût de 70à90,000francs.
C'est assurément une amélioration
ce qui existe.
La profondeur de la nappe d'eau uti
le serait augmentée d'environ 1U150 ce
qui est recommander, pour la quali
té.
La quantité disponible en réserve,
sera notablement augmentée.
Mais le dévasement
C'est là un problème scabreux, dont
il ne prévoit pas toutes les conséquen
ces
La plue grande partie de la vase
enlever est mise nu chaque année
la suitede labaissenaturelle deseaux.
n L'exécution sec du travail complet
exigerait un abaissement de niveau
n jusqu'à la cote 2,65 de l'échelle.
Il y a là deux questions redoutables.
Si, après avoir abaissé leniveaude l'eau
et en en usant sans la renouveler pen
dant le temps nécessaire pour le déva
sement, nous avions une période sèche
Qu'adviendrait-il
Pendant ce temps, quelles pourraient
bien être les moyens pai lesquels on
alimenterait la ville Par l'eau de
l'étang, passant dans le nouveau canal,
dit M. l'Ing. Froidure.
C'est vite dit, mais comment Par
quels moyens et quelles dépenses
Ah les déponses je crains quelles
ne soient énormes, en tin de compte
M. l'Ing Froidure, pour obvier
l'insuffisance constatée du tuyau
d'amenée de l'étang la ville, par sui
te de la perte de charge, suggère l'idée
d'établir l'entrée de la ville un bassin
en terre recouvert d'un perrée en ma
çonnerie, de peu de frais 2,500 fr.
ou approximativement.
Parfaitement Un bassin l'entrée
de la ville, la porte du Temple, par
exemple, pourrait être appelé rendre
des services réels.
Pour permettre le dévaseuiH-nt l'ai-
seet économiquement je l'établirais d'a
bord.