Chronique de la ville.
L'affaire Dreyfus.
Le Concert champêtre
Une conversation surprise
Fête militaire.
liésultats
des concours de tir réduit qui ont eu
lieu la Garde Civique d Y près.
Greffier
la juslice de paix.
Services publics de
transport.
Décoration civique.
Harmonie Communale.
CONCERT
Dimanche15 Juillet 1900,à81/2 h. du soir
au kiosque de la Grand'Place
Société nationale des chemins de fer
vicinaux
aujourd'hui vous me combattez comme trop mo
déré Mais c'est moi qui n'ai pas changé. Ja
mais je n'ai reproché Jules Ferry de mainte
nir l'ordre et d'empêcher les grévistes de piller
les maisons des travailleurs.
Mais, je vous le demande, vous êtes ma
place le jour où l'on pille la maison d'un ou
vrier dites-moi si, oui ou non, vous ferez pro
téger l'ordre. (Vifs applaudissements Vous ne
me répondez pas En ne me répondant pas,
vous avez repondu. (Vifs applaudissements
Vous ditez que les précautions militaires ont
été souvent superllues. Rappelez-vous un lait
qui s'est passé Paris pendant la grève. L'n pa
tron avait commis l'imprudence d'inviter un
mariage loO 200 de ses ouvriers. Aucune
précaution n'avait été prise on n'avait pas
prévu que le droit au mariage n'était pas ins
crit dans votre Code de la grève 11 a fallu des
agents pour protéger la jeune femme Eli bien
de pareils actes, vous avez le devoir de les blâ
mer, parce que vou>avez sur les ouvriers une
autorité que je n'ai pas, vous avez le devoir de
leur dire qu'ils se trompent parfois. Pourquoi
ne le faites-vous pas? (Vifs applaudissements.)
M. Clémenceau parle ensuite des troupes
qu'il a dû réunir Paris
Il m'a semblé que ce serait manquer grave
ment mon devoir envers la France, que de
faire courir au pays le risque d'une émeute
dont les conséquences étaient impossibles
prévoir. Oh j'entends bien ce que vous m'ob
jectez Il n'y avait aucun péril, dites-vous.
Qu'en savez-vous Vous raisonnez apiès les
événements, et moi, je devais me prononcer
avant, sous ma responsabilité, et s'il y avait eu
une émeute, vous eussiez été les premiers
vous retourner contre moi. Voilà donc les rai
sons qui m'ont décidé. Le 1*-' Mai a été organi
sé par la Confédération générale du travail.
Le parti socialiste n'a été que son collabo
rateur dans cette tâche Que représente cette
Confédération générale du travail Que veut-
elle Voici un article de M. Lagardère, un des
théoriciens les plus autorisés du mouvement
syndicaliste, qui va nous l'indiquer Les so
cialistes parlementaires s'efforcent de conqué
rir l'Etat, les socialistes révolutionnaires lâ
chent de le désorganiser, cela explique la dif
férence de leur action Suit une apologie de
l'antimilitarisme Eh bien, je vous le deman
de Je me trouvais en présence d'une mani
festation formidable organisée par des hommes
qui professent ouvertem. ni les théories les
plus subversives, par des hommes que vous
êtes venu défendre ici en affirmant qu'ils prépa
raient un mouvement auquel ue devait présider
aucun mol d'ordre de violence Or, écoutez
maintenant ce mot d'ordre Les ouvrieis du
tâtiment réunis au nombre de. trois mille...
ele s'engagent tormer des patrouilles qui
auront pour mission de débauchér les renégats
par tous les moyens possibles
Que vous faut-il donc
Et pour terminer, le ministre donne lectuie
de quelques articles dans lesquels on lui fait
entre autres griefs, celui d'avoir le préjugé de
l'ordre
Les socialistes ont unifiés, dit-on je ne sais
quel point M. Vandervelde est unifié, mais
il doit être très bien unifié, puisque M. Jaurès
l'a cité. (Sourires
Or, M Vandervelde a, lui aussi, le préjugé de
l'ordre, s'il faut en croire ce qu'il écrit au sujet
des grèves dans son pays et dans le nôtre.
En Be'gique, on fusille les ouvriers
sans rémission; tn France, le gouvernement
fait ce qu'il peut pour éviter les effusions de
sang les ministres interviennent en person
ne des officiers se l'ont tuer stoïquement sans
avoir commandé le feu, parce qu'ils ont peur
de le commander trop tôt.
Et M. Vandervelde conclut ainsi C'est le
plus beau titre de gloire du gouvernement fran
çais il témoigne la même indulgence envers
les ouvriers en grève qu'en face des dévots en
insurrection. (Applaudissements.)
Il favt passer la frontière pour entendre par
ler ainsi, et c'est un grand malheur (applaudis
sements), car, si séparés que nous puissions
étie sur certaines questions de doctrine, nous
avons tous un lien commun le désir profond
de la justice sociale, qui anime tout l'ensemble
du parti républicain. ('Vifs applaudissements.)
Vos idées, nous les discuterons mais sur uu
point nous devrions êire tous d'accord nous
ne devons pas oublier que les ennemis de la
République nous guettent et que chacune de
nos erreurs est recueillie sur certains bancs de
cette assemblée.
Quand vous nous attaquez sans cause, quand
vous nous accusez sans justice, votre acte est
piut-êlre utile pour un jourà votre parti il
est dangereux pour la République. (Mouve
ments divets.) Nous nous séparerons au jour
où il faudra choisir entre nos doctrines celle
qu'on appliquera mats tant qu'une œuvre
commune se présente que nous puissions réali
ser ensemble, il ne doit pas y avoirdedivisiou,
et en ce qui me concerne, je vous en donne
l'assurance, la division ne viendra pas de mon
côté. A SUIVRE.
La Cour de Cassation de France a
proclamé l'innocence de Dreyfus.
Le juge meut du Conseil de guerre de»
Rennes a été cassé sans renvoi.
Le capitaine Dreyfus est donc pro
clamé officiellement innocent ce q**»I
était déjà, depuis dix ans, dans- la i
conscience universelle.
Comme l'espérait. M® Mornard, dans
sa pénétrante plaidoirie, c'est un hom
mage pieux rendu l'éternelle justice
et la mémoire des grands coeurs qui
ont combattu pour elle au cours de
cette mêlée idéaliste sans précédent
dans l'histoire, et qui sont morts pour
l'avoir trop aimée
Dreyfus sortavec honneur de l'atroce
injustice et de la vile persécution de
ceux qui se disent les seuls représen
tants du Dieu de Vérité
DES ANCIENS POMPIERS.
Dimanche 8 Juillet dernier, l'Har
monie des Anciens Pompiers offrait
ses membres honoraires son pre
mier concert champêtre dans les jar
dins de M. Emile Iweins, mis gracieu
sement la disposition de la Société.
La fête, favorisée par un temps
splendide, a obtenu le plus grand
succès. Les amateurs étaient telle
ment nombreux que la chaussée de
Menin était noire de monde.
Notre excellente harmonie s'est
distinguée, selon son habitude du
reste, dans l'exécution des différents
morceaux figurant au programme.
Elle a enlevé, de maîtresse façon, la
Marche de Wagner, transcrite par
son habile directeur, M. H. Moer-
man, et le Concert de Tziganes ainsi
que les Silhouettes hongroises égale
ment transcrits par leur digne chef,
ont obtenu le plus franc succès.
Nous n'hésitons pas dire que M.
H. Moerman a fait de ses musiciens
de véritables artistes qui ne reculent
devant aucune difficulté et qui la
franchissent tout leur aise. Qu'ils
reçoivent toutes nos félicitations.
Franchement, c'était une charman
te fête, d'autant plus que M. Emile
Iweins avait offert l'hospitalité de son
magnifique château la société des
Anciens Pompiers où les auditeurs
se croyaient dans un vrai Eden.
Les accords mélodieux résonnaient
dans ce beau jardin, et semblaient,
de temps en temps, nous arriver du
lointain, puis d'un endroit ignoré,
avec une telle douceur et tant de mé
lodie que tout le monde en était ravi.
Honneur M. Henri Moerman,
l'excellent directeur, qui nous a don
né l'occasion d'assister ce magnifi
que concert. Honneur et merci au
noble Messire Emile Iweins, pour le
cordial accueil qu'il a fait aux mem
bres de la Société des Anciens Pom
piers.
Une calèche attelée de deux che
vaux pur sang, dans laquelle avaient
pris place deux Dames et deux Mes
sieurs, prenait, Dimanche dernier,
vers ix 1/2 heures, la direction de la
ville de Poperinghe dont les festivi
tés, toujours très variées, l'occasion
de la kermesse, avaient été annon
cées, le matin, coups de canon.
Arrivé non loin de l'ancienne pièce
d'eau formant jadis avec les nouvelles
constructions du Boulevard Malou,
bordé de tilleuls en pleine croissance,
un coin des plus charmants, un des
deux Messieurs, l'étranger, se bou
cha le nez et regarda l'autre d'un air
inquiet, voulant lui dire: notre voyage
se passera-t-il tout le temps de la sor
te, il sent diablement mauvais.
Oh non, cher Monsieur, lui fit
observer l'autre, vous devez avoir
l'odorat bien sensible, moi je ne sens
absolument rien.
Mon cher René, est-il possible
de soutenir pareille chose, lui dit une
dame, c'est une véritable peste, il y
a de quoi tomber malade.
Quelle idée avez-vous eue de nous
conduire de ce côté alors que nous
nous rendons la kermesse pour fai
re honneur un bon dîner.
Monsieur et Madame, répondit
le cher René, vous faites de l'esclan
dre pour bien peu^de chose Je trou
ve, au contraire, que c'est un régal,
il sent l'eau de Cologne
Blague part, répliqua l'étran
ger, cette puanteur doit avoir sa cause,
si vous ne la connaissez pas, il faut la
rechercher Cette odeur infecte pro
vient probablement de l'eau polluée
vous ne pouvez laisser perdurer cette
peste qui doit incommoder, non seu
lement, tous les riverains de ce ma
gnifique quartier, mais encore toutes
les personnes que les affaires y appel
lent ou qui avaient l'habitude d'y fai
re une promenade
Oui, Monsieur votre raisonne
ment est fondé je sais qu'il y a des
plaintes, mais, en ma qualité de
Maieur, avant d'y donner suite, il
faut voir d'où elles viennent il s a-
git de savoir si elles ne sont pas inté
ressées, si elles ne sont pas soulevées
dans l'intention dejeritiquer l'adrtii-
nistration, etc., etc., etc.
Ainsi donc, interrompit l'autre,
d'après votre raisonnement, il faut
rester indifférent une plainte toute
fondée qu'elle soit il faut maintenir
une chose mauvaise, contre laquelle
tout le monde proteste et cela parce
qu'elle provient d'un adversaire poli
tique
Mais, c'est là le raisonnement d'un
homme peu intelligent, digne tout au
plus, d'un borné et d'un sectaire.
Oh cher Monsieur, n'insistez
pas, je n'admettrai jamais le conseil,
ni la réclamation d'un adversaire po
litique j'ai, peut-être, tort, mais je
suis de Poperinghe, de l'ancienne
école, cela doit tout vous expliquer
d'ailleurs, aussi longtemps que la
Commission d'hygiène fait le mort, je
n'ai garde de bouger j'attends son
rapport, alors il sera toujours temps
de convoquer mon Conseil, qui, saisi
de la question, dictera, avec mon
consentement, les mesures prendre.
Et en attendant, mon cher
René, vous voue en fichez comme
d une guigne
Pour finir, permettez-moi, ce
pendant, de vous faire remarquer que
ce n'est pas là la conduite que de
vrait tenir un bourgmestre soucieux
du bien-être de tous les contribua
bles franchement elle n est pas ha
bile et ne peut faire, en somme, que
le bonheur de vos adversaires politi
ques
C'est demain Dimanche, que le per
sonnel de notre Ecole d'Equitation
donnera au Polygone2 1/2 heures de
relevée, une brillante fête militaire qui
sera digne de ses devancières.
Si nos renseignements 60nt exacts,
l'harmonie de Zonnebeke donnera un
concert pendat la durée des festivités.
Des trams spéciaux seront mis la
disposition du publiedésirant se rendre
cette fête
En cas de mauvais temps, le drapeau
arboré la tour de l'Eglise S1 Martin,
indiquera que la fête n'aura pas lieu.
Distante 20 mètres. Cible de 21 x 6
centimètres.
Peloton d'instruction 2 séries de 10
balles en une séance.
1er Bossaert Léon, 17 balles 67 points
2e Poot Georges, 17-55. 3e Liégeois Joseph,
16 64. (23 concurrents
Cie dui®" Ban 4 séries de 10 balles en 4
séances.
I9' Maton Médard, 38 balles 160 points
2® Joos Fernand, 37-140 3e Ranson Jo
seph. 36 134 4e Boone Albert, 36 139
5® Nuytten Léon, 35-143 6® Lesaffre
Paul, 35 141 7® Blomme Joseph, 35 136
8e Santy Léon. 35-117 9® Mahieu Richard,
34-128 10® Casier Jules, 34-122. - 120
concurrents.
C'® du 2® Ban 1 série de 10 balles en
une séance.
1® Swekels Albert, 10 balles 41 points
2® Salomé Arthur. 10-39 3® Candeei Gusl
tave, 9 27 4® Casier Joseph, 8 34 5®
Goethals Jules, 6 34. 78 concurrents.
Concours spécial des sous-officiers et ca
poraux, 25 balles en une séance.
1® Blomme Joseph, 23 balles 99 points
2® Salome Arthur 23-92 3® Go: thaïs Ju-
Ls, 23-87 4e Caudeel Gustave, 22-90.
31 concurrents.
Concours de MM les officiers. 3 Séries
de 10 balles eu une séance
l®r De Coene Georges, 29 balles IJg
po nts 2® Gruwez Aimé, 27 110 3» jje.
saegber Henri, 26-101 4e Ommeslagh
Raymond, 26 101. 9 concurrents.
Un arrêté royal du 2 Juillet 1906
nomme Greffier la justice de paix du
canton de Passchendaele, M. Denecker,
corn mis-greffier la j uatice de paix du
canton d'Hooglede.
Des arrêtés royaux du 26 Juin 1906
approuvent, eous certaine réserve, des
délibérations de la députation perma
nente du conseil provincial de la Flan
dre occidentale, autorisant
1° le sieur Raymond Descamps ex
ploiter des services publics et réguliers
de trausport en commun par terre,
respectivement pendant dix et vingt
ans, entre Woumen (Jonckershove) et
Ypres, et Woumen (Jonckershove) et
Dixmude (services hebdomadaires par
chevaux)
2° le sieur Isidore Pynebrouck ex
ploiter un service de l'espèce, pendant
vingt ans, entre Woumen (Jonckersho
ve) et Dixmude
Par arrêté royal du 7 Juillet 1906 la
médaille civique delre classe en récom
pense de services rendus dans le cours
d'une carrière de plus de vingt-cinq
années est décernée MM. JLeen. in
stituteur-adjoint l'école de bienfai
sance de l'Etat Ypre.s,(Jh Verstraete,
secrétaire du conseil de fabrique de
l'église de Becelaere.
Conseil provincial.
Le conseil provincial a procédé dans
sa séance de Mardi dernier, la dési
gnation de ses candidats la place de
conseiller vacante la cour d'appel de
Gand.
M. Goethals, secrétaire, donne lec
ture des requêtes qui sont parvenues
au bureau. Sollicitent une candidature
du conseil MM. Oscar Duwelz, juge
Gand Adolphe Thienpont, procu
reur du Roi Ypres Louis De Necke-
ra, président du tribunal Fumes
baron Raymond van Zuylen van Nyo-
velt, substitut du procureur général
Gand Georges Iweins, juge Gand
Le scrutin est ouvert pour la pre
mière candidature.
65 membres y prennent part. La
majorité absolue est donc de 33.
M. Iweins obtient 42 voix.
M Thienpont 15
M. De Neckere 6
Mvan Zuylen van Nyevelt 2
En conséquence M. Iweins est pro
clamé premier candidat du conseil.
On procède au vote pour la seconde
candidature. Il y a 65 votants 3 bulle
tins blancs sont trouvés dans l'urne.
La majorité absolue est donc de 32.
M. Thienpont obtient 38 voix.
M. De Neckero 14
M. van Zuylen van Nyevelt 7
M. Duwelz 3
Eu conséquence M. Thienpont est
proclamé second candidat du conseil.
1 Voilà les soldatsAllegro militaire.
ëilenberg-
2. Marche solennellea. Neuecour.
3. Gavotte, Ballet. Saint Saess.
4. Ségoviane, Danse Espagnole. LacoME.
5. Werther, Drame lyrique. Massenet.
6 Dans la Forge, Morceau caractéristique-
EilenebrG-
HcwLies d'exploitation en liai 1906-
Ligne de Fûmes Ypres fr 15,078-98,
soit une différence en plus sur le
de Mai 1905 de fr. 1,049-20.
Ligne d'YpreB-Neuve-Eglise-Warnê-
ton fr. 6 242-62, donc une di.iiinutl0D
de fr 156 83 sur le mois de Mai 1905.
Ligne d'Ypres Gheluwe fr. 2,642-34-