AVIS TRES-IMPORTANT. Revision des listes électorales. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Listes électorales Dimanche, 1 i Octobre 1900. 60e année. 41. Vires acqiïrit eundo. A la veille des élections du 27 liai, quantité de per sonnes se sont adressées au Secrétariat de l'Associa tion libérale pour réclamer contre leur non-inscrip tion sur les listes électorales ou la non-attribution de voles supplémentaires auxquels ils avaient droit. Beaucoup d'entre elles ont signalé deserreurs commises l'avantage de cléricaux. L'Association libérale fait un pressant appel tous ces citovens de bien vouloir adresser sans relard leurs réclamations l'administration communale de leur résidence, l'our être certains qu'il sera fait droit leurs réclamations il importe qu'ils se fassent délivrer par le secrétaire communal une attestation par laquelle il est constaté que ces réclamations ont été introduites. Les nouvelles listes électorales sont arrêtées provi soirement le lr Juillet. Llles doivent servir notam ment aux élections communales d'Octobre 1907. Il est donc du plus haut intérêt que tous nos amis politi ques fassent leur devoir. L'Association libérale d'Vpres, dont le bureau, établi rue du Séminaire, 1, est ouvert les jours non fériés de 8 h. 1/2 10 h. 12 du matin, de <4 h. 0 h. du soir et les Dimanches el jours fériés de 9 h. 1 1 1/2 h., se charge gratuitement de faire toutes les démarches en vue de faire obtenir justice ses amis. REVISION La question de renseignement. Charité cléricale. l'union fait la force f0aratMK(titl le IJimaticite. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs p' la province Par an 4 fr 50 Pour les annonces on traite forfait. On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 33, Ypres. Les annonces, les faits divers el les réclames soni reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JâCQOES THIBKSARO, 14. Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 3230. ANNONCES: Annonces 15 centimes 1a ligne Réclames 25 Annonces judiciaires 1 .fr la ligne. Qu on se le (lise. DES POUR LA PÉRIODE DU lrMai 1907au30Avril 1908 Observations générales Les listes sont dressées annuellement par le Col lège des Bourgmestres et Echevins, du lr Juillet au 31 Août. Elles entrent en vigueur le lr Mai de l'année suivante. Les conditions d'âge doivent être remplies au lr Mai do l'année qui suit celle de la revision des listes les au tres conditions doivent être remplies au lr Juillet de l'année de la revision des listes. Les listes ariêtées provisoirement le 31 Août sont, partir du 3 Septembre, mises la disposition du public au se crétariat communal et aucommissariat de police. Los réclamations avec pièces l'appui doivent être introduites avant le 31 Octobre devant le Collège écheviual Les listes définitives sout arrêtées le 20 Novembre et mises la disposi tion du public partir du 5 Décembre. Les réclamations devant la Cour d Appel doivent être déposées, avec toutes les pièces l'appui, au bureau du Commissariat d'Arrondissement, avant le 31 Décembre. l'oiu» être électeur, Il faut E) I£tre belge de naissance ou avoir ob tenu la grande naturalisationLa petite naturalisation suffit pour l'électorat la Commune. 2.) Etre âgé. au lr Mai 1907, de 25 ans pour la Chambrede 50 ans pour le Sénatla Province et la Commune. 3.) Etre domicilié dans la même com mune depuis un an au moins, la date du 1' Juillet.1906, pour la Chambrele Sénat et la Provinceet depuis trois ans au moins, la même date, pour la Commune. Un vote miippléiuciitiiire est accordé pour la Chambre, le Sénat et la Provincel'électeur âgé de 35 ans, marié ou veuf avec descendance légitime payant l'Etat, el ayant déjà payé en 1905au moins cinq francs de contribu tions personnelles, moins qu'il n'en soit exempté raison de sa profession Pour la Commune ce vote supplémentia- re n'est accordé quasi l'on paye VE- tatel si l'on a déjà payé en 1905, au moins cinq francs dans les Communes de 2.000 habitants, dix francs dans celles de 2,000 10,000 habitants et quinze francs dans celles de 10,000 habitants et au-dessus. Un vote supplémentaire est accordé pour la Chambrele Sénat, la Province et la Commune, au proprié taire, depuis au moins un an au lr Juillet 1906, d'immeubles d'un retenu cadas tral d'au moins 48 fr. ou au possesseur depuis au moins deux ans au lr Juillet 1906, d'uue rente de 100 fr. inscrite au grand livre de la Dette publique bu de la caisse générale d'épargue et de re traite. L'électeur, propriétaire a la fois d'ira- inaiibles el d'un carnet de r< nto de 100 *it\ n'a droit qu'à un rote supplémentaire. Pour la Commune seulement, lorsque le fevenu cadastral des immeubles, payé de puis au moins un an an ll Juillet 1906, est d'au moins 150 fr. deux voles supplé mentaires sont attribués l'électeur. L'électeur peut cumuler le vote sup plémentaire de contribuable père de famil le et de propriétaire Deux votes supplémentaires sont attribués auxporteursdediplômes d'Université,de l'Enseignement moyen supérieur, de l'Ecole vétérinaire, de l'Ecole militaire, de l'Ecole de Gem- bloux, de l'Institut supérieur de com merce d'Anvers, de l'Ecole provinciale des mines du iiainaut. Les électeurs qui remplissent ou ont rempli les fonctions, professions ou po sitions suivantes ont droit deux votes supplémentaires ministres, députés, magistrats, consuls, avocats, notaires, médecins, pharmaciens, professeurs, instituteurs diplômés ayauteinq ans de fonctions, officiers de l'armée, minis tres des cultes rétribués par l'Etat,etc. L'électeur ne peut cumuler plus de trois votes pour la Chambrele Sénat et la Province, il peut eu avoir quatre pour la Commune. Le parti catholique est adversaire de l'enseignement donné par l'Etat. Le parti libéral au contraire, considère l'instruction comme an devoir de l'E tat. Four lui, l'Etat, être moral et collectif, caractère de perpétuité, doit l'enseignement comme une dette sacrée. C'est une obligation qui contri buera augmenter le bien être et la production, en ce sens que l'homme instruit doit faire moins d'efforts et peut s'épargner plus de peines. L'Etat est seul lutter contre l'ignorance, la quelle n'a jamais produit que misère et dépravation des mœurs Que doit être l'enseignement donné par l'Etat Il doit être neutre d'a bord, laïc, obligatoire, gratuit L'enseignement neutre de l'Etat a pour but de faire un bon citoyen, utile sa patrie. Il n'a pas se préoccuper du salut de l'âme de l'individu ni de ses espé rances célestes Au prêtre, au pasteur, au rabbin, incombe la tâche de lui montrer comment il ira au paradis, car si l'Etat s'en mêle, il viole la liberté de conscience, qui est la base de notre Constitution. L'instruction neutre laisse d'ailleurs place l'enseignement religieux. Par les lois scolaires de 1884 et de 1895 on oblige les élèves suivre le cours de re ligion sous peine d'être classé élève ir régulier. La religion devrait être clas sée comme cours facultatif, comme la musique, la danse, par exemple. Le prêtre ne déviait pas être payé avec l'argent de tous. L'enseignement neutre exige un cours de morale. Pour les cléricaux, la morale ne se comprend pas sans qu'elle se base sur la religion. Or, la morale universelle est indépendante de la reli gion. Guizot, Deschamps, Montalem- bert, Cousin, Lamennais l'ont recon nu. Saint-Jean Chrysostôme disait qu'on pouvait être homme moral sans être religieux. Il faut inculquer aux enfants cette morale du philosophe Confnoius Aidez vous les uns les autres, la charge de vos maux sera plus légère L'enseignement dr if être laïc d'a bord par crainte du prosélytisme que le prêtre ne manque pao de faire, en suite par raison de haute moralité N'assistons-nous pas tous les jours aux scandales provoqués par des prêtres, sur lesquels la nature se venge pour leB infractions faites ses lois L'enseignement doit être obligatoi re les libéraux le demandent. La li berté doit être limitée par une restric tion aux droits du père de famille, qui ne peut laisser ses enfants dans l'igno rance. Le père peut méconnaître ses devoirs et l'Etat doit le faire rentrer dans la bonne voie. Le corollaire dl'instruction obliga toire ost la gratuité decelle-ci,qui doit être la portée de tous. Le parti libéral n'a jamais dit Tout le monde doit aller l'école de l'Etat. Non. côté il peut y avoir un enseignement libre, religieux, confes sionnel, où on dirigera les études dans le sene qu'on voudra. Mais les cléricaux u'ontendent point la liberté de l'enseignement de cette façon Pour eux, c'est le droit pour les nonnette8, les moines de tout poil, de toucher la sonore galette, de vider nos écoles officielles. En Belgique, la plu part des écoles libres sont subsidiées. Nous devons combattre cette manière d'agir, nous devons lutter sans trêve contre l'enseignement libre clérical qui nous prépare îles générations de cré tins. De VEtoile Belge i Quand, la Chambre, on reproche aux cléricaux de taire servir la charité la propagande électorale, ils poussent des cris d'indignation et jurent qu'on les calomnie. Une de leurs gazettes du pays fla mand, qui ne connaît pas la prudence, nous démon-tre aujourd'hui que le reproche est fondé. Voici, en effet, ce qu'imprime cette feuille, organe de l'état-major bien pensant de Gourtrai Nous apprenons que plusieurs con frères, ainsi que de nombreuses dames charitables, ont décidé de biffer un grand nombre de familles pauvres de la liste des assistés, parce que, depuis les dernières élections, les propos tenus par les chefs de ces familles ont dé montré qu'ils ne sont pas des nôtres. Qu'en dites-vous La dernière élection de Courtrai n'ayant pas tourné au bénéfice des cléricaux, il faut que ces belles âmes se vengent. Des électeurs pauvres, assistés par eux, ont eu le tort de ne pas voter pour la liste cléricale. Gomment ces messieurs le savent-ils Nous l'igno rons mais on sait avec quel art ils font leurs petites enquêtes Quoi qu'il en soit, ils sont persuadés, tort ou raison, qu'un certain nombre d'assistés les a trahis Les cléricaux puniront donc les traî tres en leur refusant le pain quotidien. Ils disent aux pauvres Si tn votes pour nous, nous te secourrons si tn ne le fais pas, nous te réduirons par la faim. Pour une bouchée de pain, ces mes sieurs croient acheter la conscience du pauvre et son vote. Us ont décidément une jolie concep tion de la charité

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 1