Chronique de la ville.
Le Progrès
Quelques fleurs.
11Ecole de musique budget 1907.
Lu Chambre.
Vote patriotique.
au Conseil communal.
Manifestation
en l'honneur de son Président.
Correspondance.
Chronique théâtrale.
MIGNON.
par M. Valcke 100 francs par an
C'est lu jardin de M. Valcke qui a une
contenance de 26 ares.
M. D'Huvettere demande quelle est
la durée de cette convention
M Colaert Cette convention a été
conclue pour deux années
Approuvé.
9. Hospices vente d'arbres et de
taillis
Avis favorable.
10. Hospices transfert de crédits
au budget 1905 de la fondation Godt-
schalck.
Après examen et sur l'avis du Collè
ge que ce transfert do crédits est régu
lier, le Conseil émet un avis favorable
Le budget de l'école de musique
s'èlève en recettes et en dépenses la
somme de 7,800 francs.
Approuvé.
M. Bouquet demande s'il n'y aurait
pas possibilité d'avoir un barème.
M. Colaert engage M Bouquet se
défier des barèmes.
M. Bouquet. J'ai demandé, plu
sieurs reprises, pour que les élèves de
l'école do musique puissent donner un
exercice musical Nous avons déjà
donné dos matinées musicales.
M. Fraeys appuie cette demande.
M. le Président promet d'étudier la
première question la seconde recevra
une exécution.
1*2. Distribution deau adjudica
tion de fourniture de charbons.
Renvoyé un huis clos.
Nous publierons dans notre prochain
numéro, la discussion du rapport sur
le projet d'emprunt porté, sur la pro
position de M Fraeys, un million
au lien de 800.000 francs.
Ce soir, 15 Décembre, 6 heures,
continuation de la discussion du rap
port sur le projet d'emprunt.
Séance du 12 Décembre 1906.
Continuant le débat sur le Congo, la i.liara-
hre a entendu M. Ilelleputte, s'efforçant de
taire valoir les droits de la Belgique.
La Belgique, riche et prospère, ne manquera
pas sa mission, mais elle entend être éclairée
avant de la remplir. Un inventaire est indis
pensable, mais cela fait, la nation comprendra
la grandeur de son rôle Elle tendra au noir
une main secourable, le tirera de son abjection,
assurera la stabilité de son foyer, et elle fera
de l'Afrique, cette terre désolée, un empire
digne de la Belgique. Ce qu'elle veut au Congo,
c'est la réalisation d'une politique de charité,
de liberté, de totale rédemption.
M. De Lantsheere, après avoir déclaré qu'il
admirait le courage des héros qui nous avait
donné le Congo, a protesté contre les abus de
l'administration de l'Etat Indépendant.
Ces abus »e sont pas systématiques ils
sont la conséquence des méthodes employées
mais ils peuvent être réformés par des décrets
ils le seront quand la Belgique l'aura repris.
Elle en a le droit formel. Il ne peut être ques
tion en l'espèce d'une négociation ou d'un trai
té. La Belgique reprendra les obligations du
Congo vis-à-vis dos tiers c'est tout, et pour
cela il ne faut pas de nouveau contrat mais une
simple convention alin de régler les conditions
d'exécution
M. De Lantsheere s'est occupé ensuite du
domaine de la Couronne et du domaine de
l'Etat et il s'est demandé si ces institutions
étaient bonnes Il les a critiquées tout en
ajoutant que cela n'allectait pas son loyalisme
toujours aussi vif que jadis
Après une harangue en flamand de M.
Pietre Daens, défendant les indigènes du
Congo. M De Smet de Naeyer a répondu h
rôté aux divers orateurs qui avaient argumen
té contre sa déclaration.
A deux reprises M- Neujean lui a demandé
si le domaine de la Couronne serait soumis au
droit public en cas de reprise. M. De Smet a
esquivé toute explication.
Cependant c'est ce qu'il importail de savoir.
Après avoir entendu MM Lorandet Hymans,
la Chambre votera l'ordre du jour qui doit
clore ce grand débat sur le Congo.
Trois ordres du jour sont en présence l'or
dre du jour Hymans qui a fusionné avec celui
de M. Helleputtc. l'oidre du jour Huymans
modifié, et celui des socialistes.
Séance du 15 Décembre
LaChambreentreprend la discussion du bud
get des voies et moyens.
M. Maenhaul demande la mise a l'ordre du
jour de sa proposition de loi modifiant l'appli
cation du droit de licence.
M De Smet de Naeyer, ministre des finan
ces, affirme qu'il ne s'opposera pas h ce que ce
pr jet vienne en discussion après les budgets.
L'élection «le Courtrni.
M. Uambursin, rapporteur de la 3* com
mission, donne lecture du rapport concluant
la validation de M. Dehuone par 10,356 voix
contre 10,513 attribuées M Busschaerl.
il le Président. Il n'y a pas d'opposition
Je proclame M Debunne membre de la Cliani-
des Keprésenlants.
M Debunne prête serment en flamand. (Les
gauches applaudisseat.)
On repreud la discussion du budget.
Séance du 14 Décembre.
La Chambre termine l'interpellation
sur le Congo.
M Hymans provoque des déclara
tions du gouvernement qui donnent sa
tisfaction l'opposition.
Après une suspension de séance, un
ordre du jour, signé par M M Neujean,
Hellpputte. Huysmaus, Dolbeke, Hy
mans et De Lantsheere est voté par 128
voix contre 2 et 29 abstentions socialis
tes.
Si dans un débat d'ordre national tel que
celui qui vient de se dérouler la Chambre,
il ne peut être question de vainqueur^ et
vaincus, il convient cependant de souligner
que c'est la thèse soutenue par l'honorable
M. Hymans qui a reçu l'approbation du
Parlement et qu'en l'occurrence l'honorable
leader du parti libéral en affirmant bien
haut les droits de la Belgique a rendu son
pays un service signalé.
Quand on se souvient des critiques acer
bes dont l'honorable membre fut l'objet, on
ne peut que se féliciter de voir, que ceux-là
mêmes, qui l'ont combattu avec le plus
d'âpreté ont fini par se rallier sa manière
de voir. L'ordre du jour qui a rallié la
Chambre 128 suffrages sur 159 votants,
n'est autre que l'ordre du jour de M. Hy
mans, repris jusque dans ses termes.
Nous nous en réjouissons, car le vote de
cet ordre du jour consacre définitivement
les droits de la Belgique sur le Congo, en
même temps qu'il sauvegarde le principe
de la souveraineté nationale.
L'ordre du jour ne préjuge pas le fond.
Ceux qui l'ont voté conservent cet égard
leur entière liberté.
A la séance de Samedi, M. Colaert
s'est beaucoup occupé du Progrès.
Ajoutons, bien vite, qu'il a été tout
fait charmant pour nous. Nos arti
cles l'amusent énormément, a-t-ildit,
il nous prie de continuer d'écrire. Il
a même poussé la geutillesse jusqu'à
rectifier quelques erreurs que nous
avons commises, bien involontaire
ment, et qui ont, paraît-il, effarou
ché la candeur naïve de ses braves
conseillers.
Nous avions raconté que l'aurore
boréale du 15 Novembre avait proje
té ses lueurs de sang dans les salons
du Bourgmestre et que, du coup, tous
les lustres s'étaient éteints. Or, le
Maïeur a révélé, Samedi, ses collè
gues que c'est lui-même qui avait
joué une farce lugubre ses convi
ves
Nous avions dit aussi que Sainte
Cécile avait, de son souffle puissant,
foulé des flots d'air travers les
tuyaux de Gaz de l'Hôtel-de-Ville,
pendant le Banquet de l'Harmonie
communale, provoquant, en même
temps que l'obscurité, un désarroi
chez les dirigeants et une manifesta
tion spontanée anti-gazeuse chez les
braves musiciens.
Eh bien, non, Ste Cécile n'a pas
trempé seule dans cette révolte, le
coupable, du moins pour la partie
éclipse, a dit le Bourgmestre,
c'estDe Meyer
Quant au fait plus grave de la ma
nifestation, l'enquête a révélé que
1 élan a été spontané et unanime, pour
frapper les coupables il aurait fallu
frapper tout le monde
Dans un récent article, nous re
grettions encore, que pendant le ser
mon du père Ollivier, en l'église S'
Martin, on nepût distinguer les traits
du célèbre prédicateur, malgré les 60
becs Auer qui flambaient pitoyable
ment
M. le Maïeur nous a appris que
contrairement notre conviction,
cette situation déplorable n'a tenu,'
ni la qualité défectueuse du gaz]
ni au manque de pression, ni même
une farce du neveu Michel a 1 oncle
Doyen, mais uniquement au fait que
les tuyaux seraient mieux placés dans
le sol que dans les combles
Et voilà tout s'explique et M. De
Brouwer reste le premier gazier du
monde
Quant nous, la civilité nous obli
ge de remercier M. le Bourgmestie
de la petite réclame qu'il nousa faite
gracieusement et qui nous sera salu
taire. espérons-le, la veille du re
nouvellement de nos abonnements
.(-■
Nous ne résistons pas l'envie de
cueillir quelques fleurs dans la ha
rangue, pro De Brouwer, que notre
Premier a débitée au Conseil, en ré
ponse M. D'Huvettere, qui a eu
l'audace grande de se faire l'écho des
plaintes générales de ses concitoyens
contre le gaz brugeois.
Nous copions textuellement du
compte-rendu du Journal d'Ypres,
quelques phrases du Maïeur
Il est incontestable que notre e'clai-
rage est meilleur qu 'ailleurs.
Quant la qualité, il est incontes-
table que le gaz actuel est supérieur
l'ancien.
Le fait que le gaz coûterait actuelle-
ment plus cher n'est pas non plus
fondé, mais il importe de régler l'etn-
ploi des compteurs.
La pression est de loin au-dessus de
26 millimètres exigée par le contrat.
Si Dimanche passé l'éclairage lais-
sait désirer l'église S4 Martin, il
n'est pas impossible que ce soit cause
des tuyaux, qui sont peut-être dans un
mauvais état.
Quand chez moi nous n 'avions pas
de gaz, c était tout simplement ma fau-
te. Je n'avais pas fait examiner
temps la tuyauterie
Si maintenant M. D'Huvettere et
les Yprois ne sont pas contents
c'est qu'ils sont difficiles Qu'ils se
consolent d'ailleurs la pensée que
M. De Brouwer enverra toutes ses
félicitations et sa reconnaissance au
Père de la Cité.
Association
îles Secrctaifcs communaux
«le rarroiiilissciiiciit irijircs.
Le Dimanche 9 Décembre dernier, les
secrétaires communaux de l'arrondissement
d'Ypres se sont réunis l'hôtel de la
Châtellenie pour fêter la nomination de
leur dévoué Président, Monsieur Cyrille
Vanneste, en qualité de chevalier de l'Ordre
de Léopold.
Dans un chaleureux discours, M. Van-
tours, président du comité organisateur,
présente enson nom personnel et au nom de
tous les secrétaires communaux, ses plus
vives félicitations pour l'honneur qui vient
d'échoir au Président de l'Association. La
marque distinctive que Sa Majesté lui a con
férée est d'autant plus honorifique, plus
méritoire qu'elle est plus rare dans la cor
poration des fonctionnaires communaux.
Aussi est-ce au milieu des applaudissements
enthousiastes que l'orateur attache la croix
d'honneur sur la poitrine du nouveau che
valier et découvre le bronze que l'Associa
tion lui offre pour perpétuer le souvenir de
cette fête si confraternelle.
Monsieur Vanneste remercie en termes
émus il reporte sur l'Association une bonne
partie de l'honneur qui lui échoit. L'objet
d'art qui vient de lui être remis sera pour
lui et pour sa famille un inaltérable souve
nir de bonne et sincère amitié.
Des applaudissements nourris accueillent
ces excellentes paroles.
L heure de la fête officielle est passée et
c est au milieu d'un enthousiasme indes
criptible que l'on se sépare momentanément
pour se rendre ensuite la Salle du ban
quet menu très bien ordonné et très bien
servi.
A l'heure des toasts, Monsieur le Com
missaire d'arrondissement qui a bien voulu
honorer de sa présence cette fête intime, se
leveet débuté par un toast au Roi, au Sou
verain la double couronne, qui préside
aux destinées de la Belgique.
Ce discours écouté debout par tous les
convives est longuement acclamé.
Monsieur le Commissaire reprend la paro
le et porte la santé a» héros de la fête II
P.arc°urL en quelques mots, la longue car-
icre de M. V annpte ce modeste fonction
naire a ,oué un rôle utile et prépondérant
dans tout ce qui s est fait Wervicq, pen-
n près de 30 ans, et cela avec la plus
grande compétence et un entier désinté
sement. C'est un secrétaire dévoué
mis au service de la chose publique une' 3
telligence d'élite, une instruction solide m
bon sens pratique. C'est en grande
un
par-
er-
tie lui qu'on peut dire que la ville de \Y
vicq est et a été bien administrée.
Des acclamations unanimes ont accueil!'
ces bonnes paroles et tous se sont empressé*'
de trinquer avec le sympathique Président^
Celui-ci visiblement ému remercie Mo
sieur Merghelvnck de l'initiative qu'il a né
se, de faire accorder par le gouvernement'
la distinction honorifique dont il est revêtu
et porte la santé tous ceux qui ont contri
bué la fête.
Ensuite M. Vantours se lève et, au nom
de l'Association, boit la santé de Monsieur
le Commissaire d'arrondissement il le re.
mercie d'avoir accepté l'invitation du Comi
té. En assistant cette fête de famille
Monsieur le Commissaire donne un nouveau
témoignage de l'estime et de l'attachement
qu'il porte aux secrétaires communaux
Tonnerre d'applaudissements.)
Fête donc très bien réussie et l'on s'est
séparé le cœur content et sous l'impression
durable de cette belle et magnifique jour
née. x.
Ypres, le 11 Décembre 1906.
Monsieur l'Editeur du Progrès,
Vous ébruitez dans votre dernier numéro
que j'ai proposé étourdiment le 3 c' en
séance secrète des sections du Conseil com
munal d'adosser le théâtre aux locaux ac
tuels de nos archives.
Un indiscret doit vous avoir mystifié.
J'ai proposé de transférer notre dépôt
d'archives au-dessus de la future entrée de
l'Hôtel de Ville, dans le palais bien aéré,
bien éclairé et bien isolé du Nieuwwerk,
incomparablement supérieur aux quatre
chambrettes actuelles.
J'ai demandé ensuite, maintenant que le
vent est aux restaurations, qu'on rend
l'étage nord des Halles son ampleur et sa
beauté primitives vous savez qu'en 1644
on y a empris l'espace nécessaire (4 fenê
tres) pour y enchâsser une vaste armoire
voûtée, qui cache la belle charpente sept
fois séculaire.
L'étage nord des Halles, étant ainsi sépa
ré du dépôt d'archives par l'Hôtel de Ville,
j'ai émis l'idée qu'il vaudrait mieux, sans
frais, y laisser donner, bon an mal an, sous
l'œil vigilant des Pompiers, une dizaine de
représentations théâtrales, plutôt que de
construire, grands frais, un nouveau
théâtre au milieu du Jardin public.
Ou le danger d'incendie n'existera-t-il pas
ici Et les administrations, qui ont laissé
faire usage des Halles pour foires et mar
chés, entrepôt, atelier, académie, bureaux,
distributions de prix, concerts et banquets,
ont-elles agi l'étourdi
Espérant que vous laisserez chercher,
tous, les meilleures solutions, je vous prie
d'agréer mes civilités distinguées.
H. SOBRY, Av'.
N'étant pas dans le secret des-
Dieux, nous avons ajouté foi
la communication de cet indiscret
parue dans notre dernier numéro.
Puisque M. Sobry déclare dans sa
lettre que nous avons été mystifié,
cet indiscret, qui est peut-être un
collègue ou un ami de l'honorable
Conseiller, a eu tort de nous donner
une relation inexacte des proposi
tions faites par M. Sobry en séance
secrète des sections du Conseil com
munal.
C'est devant une assistance énorme que,
Mardi dernier, la troupe du Ihéà'.fe de Tour
nai, sous la direction de M Martini, a donne
sa troisième représentation dans notre ville-
Et c'est en rangs serrés que, dans une sa"8
trop exiguë, le public enthiusiasmé a fa1'
des ovations répétées aux excellents inter
prètes de Mignon, l'œivre la plus achevea
et a coup sùr la plus populaire du célèbre
compositeur Arnbroise Thomas.
Résumons en quelques lignes le livret de
cette pièce, écrit dans un «fyle coulant,®
très librement inspiré de l'épisode du 1
holm Meister n de Goethe
Au premier acte, Mignon, fi"0 enl0vee
par des Bohémiens qui la brutalisent, baras
sée de fatigue, refuse de danser la dans0
des ifs Son maître, le fouet la maint
cherche l'y contraindre par la violence,
lorsqu'un jeune seigneur. Wilhelm
intervient, arrête le bras menaçant du mi?
rable et, ma'gré les railleries de la (jp'D|j_
dienno Philine son adresse, achète la
berté de Mignon.
Au deuxième acte, dans le chàma" 1
riche seigneur, où la troupe de PIiili'!e
donner un spectacle, Mignon, qui sestep