Chronique de la ville. L'Emprunt. La Chambre. Le Sénat. Pour les accisiens et douaniers. Les projets Sobry. La ville interviendra pour une som me de 50,000 fr. dans la restauration de l'église S Pierre, l'église S1 JtiC(|ues la Boucherie et la tourelle de l'ancienne Ab baye de S Jean. La tonrelle S: Jean devra être exa minée de près, il parait que cela n'est pas restaurable. Pour ce qui concerne l'améliora tion «le la distribution d'eau, le rapport succinct est clair, dit M. Co- laert Nous nous basons sur les don nées de M. l'ingénieur Froidure. En faisant l'endiguement des étaogs de Dickebu8ch et de Zillebeke jus qu'à la côte 28°, on aurait udb quantité d'eau double. En isolant les étangs, l'eau ne serait plus en contact, les matières ammouiacales disparaîtraient et l'eau deviendrait meilleure. L'étang de Zillebeke serait relié la ville ces travaux donneraient un débit journa lier de 2,100 mètres cubes, soit 125 li tres par tête d'habitant en un jour 11 y aurait lieu de transformer les bas sins de décantation et la conduite d'a menée serait approfondie. Ces travaux pourront être entamés dès le printemps prochain, commen cer par l'étang de Zillebeke. Le coût pour les travaux d'améliora tion de notre distribution d'eau s'élè vera 130,00) fr. celui pour les tra vaux faire aux bassins de décanta tion sera de 30,000 fr M. D Huveltere. Vous dites qu'on va commencer au printemps prochain et qu'on va relier les deux étangs. L'eau de l'étang de Zillebeke est pol luée par le cimetière. M. Coluert. On a ses apaisements ce point de vue. M. Sobry voudrait voir porter le chiffre de 130,000 francs 140,000 fr. seule fin d'augmenter la côte 28 50°, la pression de l'eau sera assez forte pour supprimer pendant plusieurs mois le concours du château d'eau. En pro cédant de la sorte, on fera une écono mie annuelle très marquante puis que le service du château d eau coûte bon au mal an 12,500. fr. M. le Président n'est guère hostile cette augmentation. M. Fratys. J'estime que la somme de 130,000 fr. sera insuffisante dans ce genre de travaux il y a toujours des imprévus nous n'avons pas encore de devis. Dans ces conditions, l'honorable conseiller propose de porter le crédit pour l'amélioration de la distribution d'eau 200,000 fr Pourquoi ne pas porter l'emprnnt un million En agissant de la sorte, on aurait sa dis position les crédits nécessaires pour la réfection de nos rues et pour d'autres travaux éventuels. Il serait entendu qu'on n'emprunterait qu'au fur et mesure des besoins. M. Vandenboogaerde. Le proverbe dit que l'appétit vient en mangeant comme échevin des travaux publics, je vous demande d'inscrire dans l'em prunt un crédit de 100,000 francs pour le repavage de nos rues. La rue d'Elverdinghe serait entière ment repavée en pierres oblongue.i Les ancieus pavés seraient repiqués et on les utiliserait pour la Grand'Place. M. Colaert appuie la proposition de M. l'Echevin des travaux publics II pense que le ton des anciens pavés s'accordera mieux avec la couleur des Halles M Sobry Si vous continuez de la sorte deux millions ne nous suffiront pas et nous risquons de ruiner la ville. 11 est d'avis qu'il serait plus urgent de construire des égouts dans les rues qui en sont dépourvues. M. Fraeys fait la proposition ferme d'aller jusqu'à 200,000 francs. Cette proposition est mise aux voix et adoptée l'unanimité. Les devis pour la construction d'un tir la cible ont été faits les dé penses sont évaluées 30,000 francs. La part de la ville sera de 20,000 fr Admis l'unanimité. Pour ce qui concerne les autres travaux publics, Al Fraeys pro pose de remettre cette question Sa medi prochain. A«ant de se séparer, le conseil voto, l'unanimité, le crédit de 100,000 fr. sollicité par M Vandenboogaerde pour égouts et pavage et décide de se réunir Samedi prochain 6 heures du soir, pour prendre une délibération ferme. La séance publique est levée 8 h. 20 m (La suiteetfin au prochain numéro.) Séance du 19 Décembre 1906. Réunie en comité secret la Chambre a dé cidé de renvoyer la proportion Harabursin relative au libre-parcours des députés la section centrale. La séance publique ayant été rouverte, elle a pris la résolution, la demande de MM. Woeste et Lorand, de transformer la section centrale du Oonjo bn commission spéciale. On adjoindra aux 7 membres a 'luels 8 nouveaux membres, 4 de droite, 4 de gauche désignés par les partis. Le budget des dotations a été \oté par 78 voix contre 28 et une abstention après quel ques observations de AI. Afechelynck, se plaignant du refus (le la cour des comptes de lui communiquer une pièce relative a un virement opéré par le ministre des finances au profit des ressources accidentelles En l'absence de MDe Smet, MVan den Heuvel a pris note de la question La Chambre a tenté ensuite de fix r son ordre du jour Long débat, souvent très embrouillé. A retenir une déclaration de M. Woesle, concernant son projet relaùf la soupe sco laire. Le rapport en est fait il sera discuté après les budgets. Au cours de la discussion, MAsoua estimé avec M. Mabille, qu'il importait de trancher une bonne fois la question de l'é rection en commune, du hameau de Bon- Secours, tout en se déclarant adversaire de la proposition, mais ne faut-il pas sortir d'incertitude MVan den Heuvel a répondu que cette question serait vidée, sitôtle rétablissement de M. De Trooz. Al. Roger a dit qu'il n'y avait pas urgen ce. En réclamant la discussion prochaine de la loi portant répression des fraudes électo rales, A1Anseele a pu dire, en dépit des dénégations de MM LiebaertReynaert etc. qui l'élection de Gourirai avait révélé l'effronterie etles falsifications descléricaux. Un auditeur des tribunes ayant applaudi M. Anseele, a été aus.-itôl expulsé. Finalement la Chambre a fixé comme suit son ordre du jour la loi sur la mortalité infantile et la loi sur les mines. Après les vacances l'interpellation sur les mines. Elles débuteront Vendredi pour prendre fin le Mardi 22 Janvier Séance du 19 Décembre 1906. Le budget «les voies et moyens. M. Vanderborgtsénateur libéral du Ha'nau', proteste contre l'introduction dans le budget des voies et moyens des disposi tions fiscales qui réforment en réalité la loi organiqu s des sociétés anonymes cotnmer- cia'<s. M Wiener appuis la demande de dis jonction et annonce que si le g uiverneineot ne fa t pas droit cette demande, il intro duira des amendements qui mettront plus de justice dans nos impôts. Le Sénat désigne, au scrutin secret, un candidat la place vacante la cour de cas sation (M. Van Maele) et un délégué la commission permanente des sociétés mut>a- li tes (M T' Kint de R denbeek). Le Sénat renouvelle aussi la loi sur les péages. Il adopte encore un feuillet de naturalisa tions et la séance est levée. Le ministre des finances a une ma nière de faire des économies qui ne le cède en rien sa manière d'allouer des augmentations son personnel. Exemple Les Chambres votent un crédit de 125,000 francs pour améliorer le sort des commis des accise? Or, M. De Smet-De Naeyer n'a affecté cet objet pondant l'année 1906qne 35.735 francs, car M le ministre estime gue cette in téressante catégorie d'employés de l'E tat est suffisamment gorgée d'or com me cela lien résulte que le chef du Crtbiuet laisse sans emploi, au mépris du vœu de la Chambre, une somme de 89,265 francs, qui ira grossir ses fa meux bonis électoraux. Les accisiens ne sont pa? contents ils protestent vivement contre 1 mjus ticedont ils sont victimes, car ils disen que c'est toujours sur le dos des petits que le gouvernement fait des écono mies. Et ils ont raison. Mais il y a là un système, ou plutôt une politique contre laquelle nous ne pouvons rien, si ce n'est unir notre vox clamentis celle de ces éternels sacrifiés. L'emprunt est voté. Après avoir hésité entre le million, proposition Fraeys et les 850.000 francs, propo sition du Collège, le Conseil s'est ran gé ce dernier avis et c'est le chif fre de 850,000 fr. qui a été adopté. L'emprunt servira restaurer nos monuments publics, compléter no tre distribution d'eau, repaver nos rues, nous doter d'un stand, d'un arsenal pour les pompiers et d'une salle de fêtes. Il est prévu pour la restauration de nos monuments 200.000 fr. pour les Halles 115.000 fr. pour l'église St Martin, 40.000 fr. pour le quartier Jansénius 50.000 fr. pour l'église St Pierre 405.000 fr. Les autres travaux comportent La distribution d'eau fr. 200,000 Le repavage des rues 125,000 L'arsenal des Pompiers, les salles de milice, de mu tualités et l'arrangement du théâtre 100,000 Ensemble fr. 445,000 Nous n'entendons nullement criti quer la partie de l'emprunt qui est affectée la restauration de nos mo numents publics. Nous estimons que c'était là une dépense nécessaire qu'elle s'imposait la ville c'est le moins que les générations présentes entretiennent et restaurent les ri chesses artistiques qui leur ont été léguées par celles qui les ont précé dées. Mais parmi les dépenses prévues sous ce chapitre, n'a-t-on pas fait ob server bon droit qu'il en est qui incombent non la ville mais la fabrique d'église de St Martin C'est le cas pour les travaux effec tuer au quartier Jansénius. Si la ville prend cette dépense sa charge, quelle compensation rece- vra-t-elle en retour L'administration a renoncé sa crifier le jardin public. Nous nous en réjouissons. Nous avons été les pre miers protester contre cette idée que nous jugions malencontreuse. Aussi enregistrons nous avec satis faction l'abandon de ce projet. La proposition nouvelle qui a été adop tée ne prévoit qu'une emprise de 14 mètres du côté de la rue de Dixmude. Le jardin n'en souffrira guère et le projet ainsi modifié est acceptable. Mais le terrain pris sur le jardin, dont nous connaissons la largeur, soit 14 mètres n'a-t-il pas une pro fondeur suffisante - 75 mètres - pour pouvoir être affecté en même temps la construction d'une Salle de l héâtre Nous posons simplement la question. L'économie que l'on parle de réa liser, en vendant une partie de cet emplacement et que l'on escompte une somme de 15,000 fr. apparaît franchement comme mesquine, lors que l'on se trouve en présence d'un projet qui dans son ensemble com porte une somme de 850.000 francs. «t L idée d'approprier les immeubles qui entourent le théâtre actuel n'en- traînera-t-elle pas une dépense plus forte que celle prévue soit 85.000 fr On avouera qu'il s'agit là d'une dé pense de luxe, qui, notre avis, pourrait être plus utilement employée ailleurs I Si l'on veut exproprier pour em bellir, pourquoi ne songe-t-on pas plutôt exproprier quelques im meubles, Place de la Gare. La ville s'est imposée de grands sacrifices pour nous aménager une entrée de ville convenable. Sans revenir sur les discussions antérieures, et en tenant uniquement compte de la situation existante, on conviendra qu'il y a aux abords de la maison de M. le docteur Delie, quelques immeubles qui font tache, nuisent et nuiront toujours la vue d'ensemble, si l'on ne prend le parti de les démolir. Il y a là une idée creuser. Il ne faut pas être grand esthète pour se figurer que notre Place de la Gare gagnerait du tout au tout, si ces façades banales étaient remplacées par des façades, dans le genre de celles que M. l'in génieur Coomans a si heureusement conçues du côté Ouest. Enfin l'emprunt comporte une somme de 125,000 fr. pour le repa vage des rues Il serait intéressant de savoir quelles sont les rues en dehors de la rue d'Elverdinghe qui bénéficieront de ces dépenses Nous regrettons aussi que l'admi nistration n'ait pas songé l'occasion du projet d'emprunt négocier la désaffectation de l'hôpital et son transfert hors ville. L'opération eut été bonne bien des points de vue. D'abord, au point de vue hygiénique, c est un non sens et un danger que de maintenir un hôpital en pleine agglomération, encastré au milieu de maisons d'habitation ensuite, l'hô pital aurait pu servir d'installation pour les services communaux qu'on se dispose installer au jardin pu blic en troisième lieu, le terrain prendre sur ce jardin devenait dispo nible pour le tout et pouvait servir alors nous doter d'une vaste Salle de fêtes, et personne n'eut songé aller exproprier les immeubles entou rant la salle de théâtre actuellement existante. C'était l'utile en même temps que l'agréable et tout le monde eut été satisfait. L'honorable conseiller M. Sobry, dans une lettre insérée dans notre dernier numéro, cherche expliquer comment il a été amené proposer l'établissement du nouveau théâtre aux Halles. Ces préambules n'enlèvent rien la valeur que nous avons attribuée son projet même, projet que, d'autre part, il reconnaît absolument exact, puisqu'il ajoute que les représenta tions théâtrales se donneraient sous l'œil vigilant des pompiers Ignore-t-il donc que, lors de tous les grands incendies de théâtres, l'œil des pompiers était peut-être plus vigilant encore qu'ici Non, ce sçrait exposer les Halles aux plus grands dangers que d'y tolérer des représen tations théâtrales. Qu'antérieurement, les Halles aient servi aux usages les plus divers, nous ne l'ignorons nullement, et nous nous souvenons comme si c'était d'hier, des installations multiples qui s'y voyaient passé trente ans et avant. Ce n'est nullement un motif de per sévérer dans de tels errements. Il n'y a donc nullement eu mysti fication de la part d'aucun collègue de M. Sobry, et si nous avons quali fié son projet d'étourdissant, nous n'avons nullement dit qu'il avait été formulé étourdîment Ce qui n'est pas tout fait la même chose. Nous disions LES projets de M- Sobry. C'est qu'en effet, un nou veau projet émane de lui, et, pour le connaître, il n'a fallu d'indiscrétion d'aucun genre, le nombreux public, tant masculin que féminin, qui assis tait la dernière séance, ayant eu soin de le faire parvenir jusqu nos oreilles.

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Le Progrès (1841-1914) | 1906 | | pagina 2