Bonne année. Avis important. Extension Universitaire 1907. Dimanche, 6 Janvier 1907. 07e année. I Journal de F Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Od s'abonne au bureau du jourual. hue df. Dixmude, 53, Ydres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JâCQOilâ THIBeSARO, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Le Comité de VAssocia tion libérale prévient tous les électeurs qui rece vraient de Association conservatrice une notifi cation concernant la ré duction de leurs votes ou leur radiation des listes électorales qu'elle se char ge gratuitement de défen dre leurs droits électo raux. Dimanche 13 Janvier 1907, 15 heures Dimanche 3 Février 1907, 15 heures Dimanche 17 Mars 1907 Sujet Pourquoi existe-t-il une question ouvrière en Belgique EXTENSION UNIVERSITAIRE. Vaccins et Sérums. l'union paît la foule i'araiHsanl le £ihn(isn'ht'. Vires acquirit PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville. Par an 4 francs, p' la province Par an 4 fr. î>0 Pour les annonces on traite forfait. L'année est ensevelie sous un blanc suaire. Elle est allée rejoindre lamentable ment les autres mortes ignominieu sement monotones, tristes et doulou reuses, après des labeurs opiniâtres, des souffrances aiguës, des espoirs déçus, des sacrifices toujours plus lourds et plus épuisants. Qu'elle repose en paix La nouvelle est là qui débarque sémillante, radieuse, avec ses pro messes aimables et souriantes. Avec de l'eau potable chassant jamais la fièvre typhoïde avec le plus bel éclairage public au gaz du pays, exempt de tout acide sulfhy- drique, avec des trams amenant le bruit et la joie parmi nos habitants avec la restauration de nos monu ments publics, donnant la classe ouvrière du travail et du pain avec l'établissement d'un Stand, promis depuis nombre d'années et tant désiré pox g-u-rde-civique ot l'armée bien d'autres promesses encore pom peusement annoncées par notr» sym pathique bourgmestre, promesses qui feront de notre chère cité, si nous de vons l'en croire, un véritable Eldo rado. Nous souhaitons nos fidèles abonnés, lecteurs et lectrices, santé florissante, afin qu'ils puissent, avec une joie sans mélange, voir se réali ser toutes ces promesses. Nous exprimons ici nos nombreux collaborateurs, l'assurance de notre cordiale affection et de notre sincère reconnaissance pour leur appui éclai ré et désintéressé. Mil neuf cent sept doit être une an née do propagande, d'activité, de lutte et de succès pour le parti libéral. Il s'agit, lors des prochaines élec tions communales, de faire pénétrer des élus libéraux au sein des majorités cléricale- demeurées jusqu'ici homogè nes, de renverser les majorités réao- tionnaiies là où nos-amie sont déjà im plantés dans la place, de maintenir î'homogénité anti-cléricale où elle existe, ou de la conquérir, pour em pêcher le gouvernement de nommer des bourgmestres cléricaux alors que la majorité est anticléricale. En 1857. il va y ai oir 50 ans les électeurs communaux signifièrent aux auteurs du projet de loi des couvents, d'avoirà quitter les hôtels ministériels. Une dissolution des Uhambressuivant la majorité cléricale fut renversée un ministère libéral fut constitué. Plus qu'en 1857, les couvents sont nombreux, riches, puissants, accapa reurs. Ils fourmillent partout Le gou vernement les subsidie sous tous les prétextes de même aussi les provin ces et les communes administrées par les cléricaux. Depuis que les religieux français sont venus s'abattre sur notre pays, le mal est devenu plus général et la con currence que tant d'oeuvres pio font a foule de travailleurs rend la situation absolument intolérable. Comme il y a 50 ans, les électeurs communaux s'écrieront bientôt Vite la porte Dîme et mainmorte En préparant les élections commu nales de 1907, nous préparerons en mê me temps les élections législatives do 1908 A ce point de vue, les listes élec torales devront être révisées avec un soin particulièrement méticuleux. De ce côté, encore, les libéraux sont en bonne voie. Eu 1904 et en 19l 6, ils ont serieusement réduit la majorité cléricale et, s'ils le veulent, ils feront pénétrer la Chambre de nouveaux mandataires, qui augnv nteront la f-<r- ce et l'autorité de l'opposition. La marche régulière Jps affaires ad ministratives, le souci des intérêts ma tériels et moraux de nos populations ne doivent pas être p rdus de vue un seul jour... Ceux qui sont victimes d'injustices, de partialités, particuliers, commu nes ont souvent le tort de ne pas signaler, avec preuves l'appui, tous ces faits aux mandataires libéraux au Conseil provincial, la Chambre, an Sénat, au* Association pol tiques, on tout au moins la presse libérale qui leur garantit toute discrétion, les met tant l'abri des resseuum irts des clé ricaux. D'autre part, en soutenant sans re pos ni trêve, les intérêts Vprois con stamment sacrifiés par nos gouver nantsen réclamant leur part propor tionnelle des différents budgets, - en revendiquant des mesures générales comme la réduction les tarifs de trans port, le meilleur aménagement des gares, le développ ment du réseau des chemins de fer vicinaux, les mesures piopres au développement et l'eutre tien convenable de la voirie rnra'e, l'abolition des péages, en préconisant constamment des n formes protectrices des p vu vies, des humbles, de façon leur assurer de quoi échapper la mi sère noire vu cas de maladie, d'accident, d'invalidité prématurée, de chômage involontaire, de vieillesse en dé montrant que le salut des travailleurs dépend de leur instruction ordinaire et professionnelle, tant pour les hom mes que pour les femmes conti nuant a lutter pour le S. P., l'égaillé des charges militaires et la réforme des impôts, frappant chacun proportion nellement ses revenus et sa fortune, nous attirerons nous les hésitants, les timorés, nous ferons vaillamment no tre devoir, car nousdéfen Irons la cause de la Démocratie, la triomphatrice de demain C'est cette tâche que nous vous convions tous Que notre vœu soit entendu, et le reste viendra par surcroît. Monsieur le prof. DWELS- HAU WERS, ayant empêchement, une autre conférence se donnera le même jour. Conférence de Mademoiselle Nelly LECRENIER. Sujet Frédéric Mistral. Conférence, avec projections lumi neuses, de Monsieur WAXWEI- l F.R, Directeur de l'Institut de Sociologie, Bruxelles. Le Comité de l'Extension Univer sitaire nous communique avec prière d'insertion le compte-rendu suivant Il fallait, en effet, du courage, Dimanche dernier, pour affronter les rigueurs du temps, mais ceux qui se sont rendus la conférence de l'Ex- tension Universitaire furent am plement récompensés de leurs peines. Dans une causerie de près d'une heure et demie, Monsieur Pierre Noif, chargé de cours de l'Université de Liège, a su captiver son public en exposant l'histoire et les progrès suc cessifs des études de la médecine bactériologique. L'auditoire était nombreux et choi si, le sujet de la conférence tout d'in térêt et d'actualité quant au con férencier, il s'est acquis, dès le début, l'attention et la sympathie de l'as sistance. Par un exposé simple, clair et sans hésitation, le jeune savant rappelle d'abord comment, dès 1796, le doc teur anglais Jenner fut amené, après de longues observations vacciner contre la variole, en employant le virus vaccinal recueilli sur les pis des vaches atteintes de cow-pox. Mais la découverte de Jenner, si bienfai sante pour l'humanité, resta isolée, parce que, issue de l'observation empirique, elle n'apprenait rien sur la nature du mal ni sur celle du vaccin. Ln siècle s'écoula sans nouveaux progrès et il faut attendre les recher ches de Pasteur sur la nature des maladies infectieuses pour qu'un pas décisif soit fait. ANNONCES: Annonces: 15centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Au moyen de procédés expérimen taux parfaits, le grand savant fran çais avait prouvé que la fermentation du vin, celle de la bière sont causées par la pullulation, dans le jus du rai sin ou le moût sucré de brasserie, d'êtres microscopiques. Ces agents vivants de toute fermentation, il les avait isolés en culture pure et il avait démontré qu'à chaque fermentation correspond un ferment vivant spéci fique. Et cette démonstration fut étendue par lui aux maladies du vin et de la bière, qui reconnaissent aussi pour cause des germes spécifiques. Armé de ces méthodes et de ces connaissances, Pasteur entreprit, en 1876, l'étude du charbon, affection qui décime les troupeaux de bœufs et de moutons et qui, inoculée l'homme par une mouche infectée se développe chez lui sous l'aspect de la pustule maligne. Pasteur put isoler le germe vivant, le microbe du char bon, il le cultiva en culture pure et par l'inoculation de cellc-ci, il put reproduire la maladie chez l'animal cette découverte fut rapidement sui vie de plusieurs autres Pasteur isola les microbes de diverses maladies at teignant les animaux domestiques. Quittant le laboratoire, il se mit, cette époque de sa vie, visiter les maternités et les hôpitaux, où les ravages des maladies infectieuses étaient infiniment plus importants et plus douloureux que de nos jours. Sa vive sensibilité le poussait chercher le remède tant de maux. Obsédé par la découverte de Jenner, il répé tait souvent ses collaborateurs il faut que nous tachions de trouver le vaccin de chacun des virus que nous cultivons. Ce fut le hasard qui mit sur la voie du succès. Pasteur constata que la culture d'un des microbes qu'il con servait, celui du choléra des poules, perdait la longue, au contact de l'air, toute virulence. Le microbe issu de ces vieilles cultures poussait aus si abondamment que le microbe viru lent, mais il avait perdu toute nocivi té il ne tuait plus les poules. Pasteur eut l'idée géniale d'inocu ler du virus très meurtrier ces poules qui avaient reçu le microbe atténué elles lui résistèrent égale ment elles avaient donc été vacci nés par l'inoculation du microbe at ténué. Cette découverte du premier vac cin, obtenu par des procédés scienti fiques raisonnés et précis, fut rapide ment suivie de plusieurs autres, notamment de celle du vaccin char bonneux qui subit victorieusement une épreuve décisive, Melun en 1881A partir d'alors, les idées de Pasteur qui avaient été combattues avec acharnement par tous ceux que domine l'esprit de routine, connurent le succès, tous les jours plus décisifs. Les vaccins, trouvés par Pasteur et ses élèves, sont quotidiennement utilisés avec le plus grand succès. Et Haffkine a employé, dans ces der nières années, un procédé un peu différent de ceux de Pasteur pour combattre, dans l'Inde, le choléra et la peste. Mais si efficace que soit un vaccin pour prévenir une maladie infectieu se, il présente le gros inconvénient

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 1