Extension Universitaire Avis important. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 5 Février 1907. annee. l'union fait la force i*arai**aul le iïimanche. Vires acquirit eundo. Le Comité de VAssocia tion libérale prévient tous les électeurs qui rece vraient de VAssociation conservatrice une notifi cation concernant la ré duction de leurs votes ou leur radiation des listes électorales qu'il se char ge gratuitement de défen dre leurs droits électo raux. Frédéric MISTRAL, Dimanche 3 Février 1907, 15 heures La fin d'un rêve. A la Ligue de Propagande libérale. Aplomb clérical. Le fanatisme SVTrond. 67 On s'abonne au bureau du journal, nue de Dixmide, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQUES TH1BK8ARD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne PRIX 1)E L'ABONNEMENT pour la ville Par an 4 francs. pr la province Par an 4 fr. 50 Pour les annonces on traite forfait. poète provençal. Conférence par MUe Nelly LECRENIER, femme de lettres. Les cléricaux qui avaient l'espoir de créer une armée de volontaires, sont décidément obligés de renoncer leur rêve. Leur système 9'écroule complète ment. Le généra! Consebant, répondant une question de M Maenhaut, a four ni desstatistiquesécœurantes. En 1902, le nombre des volontaires était de 4,483 en 1905, il n'était plus que de 2.985. Quelle dégringolade De 1902 1905, le nombre des volontaires àprime est descendu de 1,746 948. Donc, en dépit des conditions brillan tes oflertes, le recrutement des volon taires se fait de plus en plus difficile ment. L'expérience est terminée elle est claire, elle est éloquente il n'y a plus qu'à aller au service personnel et au service général. Tout le reste, n'est qu'expédients misérables. En vertu d'une décision prise récem ment par son conseil général, la Li gue nationale de Propagande libérale va entamer sous peu une grande cam pagne en vue non seulement des élec tions communales d'Octobre prochain, mais encore des élections législatives de 1908. Pour que cette campagne réussisse, elle compte sur ses propagandistes, sur ses groupes affiliés et aussi sur le dé vouement de tous les militants du par ti. De plus, elle fait un chaleureux ap pel aux libéraux du pays pour qu'ils s'inscrivent sur ses listes comme mem bres t actifs la cotisation annuelle de ceux ci n'est fixée qu'à 3 francs mi nimum Cet organisme mérite, au plus haut point l'appui de tous ceux qui se lécla- ineut des idées libérales et pour ne rappeler que quelques faits, disons que c'est lui qui, jadis, organisa le Con grès des oeuvres libérales que c'est lui qui édita ces milliers et milliers de tracts et brochurettcs que nos vaillants jeunes gardes répandirent foison dans toute la Belgique que c'est lui enfin qui organisa, tant en 1904 qu'en 1906, ces fameuses «journées de propagande qui contribuèrent pour la plus large part nos succès derniers. Cette t Ligue de Propagande a pour objet primordial, de propager et de défendre nos idées. Elle s'interdit formellement de prendre parti dans les questions qui susciteraient encore des divergences de vue entre libéraux, et se donne pour règle absolue la défense du programme commun du libéralis me. Elle base sa propagande sur le Manifeste des Gauches libérales du 21 Décembre 1900 et cette base d'action est modifiée de plein droit, chaque fois que nos mandataires se mettent d'accord pour inscrire au pro gramme commtiu de nouvelles réfor mes. Elle s'occupe tout spécialement 1° De provoquer la création de cer cles libéraux et d'associations politi ques libérales dans les localités où il n'en existe pas et de stimuler l'activi té des groupes existants 2° D'aider la création, dans tout le pays d'organismes de prévoyauce (tels que caisse de crédit agricole, sociétés de secours mutuels, sociétés pour la construction de maisons ouvrières, etc.}, ouverts tous, de telle façon que les travailleurs puissent retirer des lois existantes tout le profit possi ble 3° D'orgauiser des campagnes de conférences et de meetings destinés faire connaître et apprécier le pro gramme libéral 4° D'éditer des tracts et des brochu res de propagande bon marché 5° D'organiser fréquemment des fê tes et des manifestations régionales 6° Do provoquer la création de clubs et patronages libéraux ayant des locaux particuliers. Voilà plus qu'il n'en faut pour con tenter les plus difficiles, attendu que la Ligue, sur l'initiative de ses mem bres du Conseil général, et tout parti- culièrementde ses dévoués président et secrétaire, MM. Fernand Cocq et Geor ges Pêtre, a prouvé maintes reprises qu'elle savait agir chaque fois que les circonstances l'exigeaient. Nous ne saurions donc assez recom mander cet organisme la bienveillan ce de nos amis. C'est une manie des cléricaux de se po ser vis à-vis des libéraux, on précepteurs ès-libéralisme. Tels les aveugles en re montreraient aux voyants sur le sens des couleurs Aussi faut-il voir com ment, sous le commentaire, la notion de la liberté se déforme pour se plier aux nécessités de leur cause. C'est ainsi que pour le Patriotefort en peine de ramener lui les cléricaux ralliés au principe de l'instruction obligatoire, la liberté d'enseignement devient la li berté de choisir son école Où est- elle, dit-il, cette liberté là où il n'y a que l'école officielle Pas de liberté sans choix pas de libre choix sans l'égalité des écoles. Il serait difficile d'accumuler plus de confusions et d'idées fausses en aussi peu de lignes Et d'abord la liberté de choisir son école n'est pas la liberté d'enseigne ment. 'J'en est une autre Q'îand une loi défendra d'ouvrir des écoles ou quand elle interdira au père de famille d'envoyer son entaut dan3 telle ou telle école où l'ou enseigne des doclrines qui déplaisent an parti au pouvoir, la liberté d'enseignement et la liberté individuelle seront violées. Mais il est absurde de prétendre que la Constitution puisse iutordire la na tion de prendre une mesure considérée par tout le monde comme d'intérêt, gé néral car personne n'ose nier l'im portance de l'instruction notre épo que ou lui fasse un devoir de met tre la disposition de chaque citoyen une école organisée selon le bon plai sir ou selon les opinions religieuses particulières de ce citoyen. Il suffit d'énoncer une semblable prétention pour en faire justice. On en a fait ressortir toute l'absur dité en répondant que c'est comme si l'on disait que la liberté de la presse n'existe pas pour tel ou tel groupe de citoyens parce que le gouvernement ne subsidierait pas le journal représentant leurs convictions et qui ne peut vivre sans cet appui L'objection qui consiste demander où est la liberté de choisir son école là où il n'y a que l'école officielle, n'est pas plus sérieuse. Où serait doue cette liberté, là où, défaut d'écolo officielle et d'enseigne ment obligatoire, il n'y aurait pas d'école du tout (Je "n'est pas un argument contre l'instruction obligatoire cela, mais seu lement contre la tiédeur de ceux qui, jugeant une école catholique, protes tante,] nive ou mahométane nécessaire, s'abstiendraient d'en créer une, trou vant plus simple que l'Etat le fasse pour eux et intervienne ainsi dans des querelles de sectes qu'il doit ignorer. Il faudrait modifier la Constitution, s'écrie M. Cooreman dans un discours prononcé au Conseil communal de Gand, et dire La liberté individuelle est garantie, mais la contrainte scolai re est légitime la liberté de conscien ce est inviolable, mais l'Etat en est l'arbitre. La liberté que défend M. Cooreman est la liberté de l'ignorance, mais la liberté individuelle u'est pas plus at teinte ici que par maintes lois utiles au bien social,commecolle qui défend, par exemple, au père de famille de maltraiter son eufaut par des gestes accomplis dans la plénitude de sa li berté individuelle. Dans tous les sens, des restrictions ont été imposées par le législateur cette liberté là et il est étrange de voir M. Cooremau s'en émouvoir propos d'une obligation qu'il ne peut blâmer onpriucipe, alors qu'avec ses amis, il a prêté la main des mesures attenta toires aux droits essentiels et naturels de l'homme, comme par exemple la loi sur le repos dominical qui défend l'ouvrier de travailler le Dimanche, même quand il le voudrait, même quand le salaire de ce jour de travail lui serait indispensable pour taire face ses charges de père de famille C'était alors le moment de défendre réellement la Constitution et la liberté individuelle violée dans un de ses attri buts les plus sacrés, mais M. Cooreman et le Patriote n'ouvraient la bouche que pour crier haro sur cette liberté en op position avec un commandement de l'Eglise et avec l'amour-propre du clergé On invoquait alors la nécessité du repos, le danger du surmenage. Quant la nécessité de l'instruction, proclamée par tout le monde, et au péril social de I ignorance, prouvé par les statistiques de la criminalité, on en fait table rase et tout cela - car c'est le fond du dé bat dans l'unique intérêt de la poli tique cléricale qui revendique l'ensei gnement public comme un monopole appartenant l'église. L'école confessionnelle, le catholi cisme imposé dès l'école tout le mon de, voilà la formule idéale de la liberté de conscience selon les bons apôtres de l'ultraraoutanisme, et c'est quand l'E tat prétend ouvrir les écoles tous les citoyens en laissant ceux-ci sans ré serve aucune, le libre choix de leur école, le libre choix de leur église et le libre exercice de leur culte qu'il est ac cusé par eux de violer la liberté de conscience C'est pousser l'aplomb un peu loin La petite cité limbourgeoise est déci dément en passe de se rendre célèbre par le crétinisme de ses cagots Nos concitoyens, qui assistèrent au cortège du 12 Août dernier, n'ont pas oublié l'accueil sauvage qu'une bande d'énergumènes lit aux manifestants. On se serait cru au Congo M. le doyen de S'-Trond, que les lauriers de ses braillards empêchaient probablement de dormir, a voulu se distinguer son tour. La semaine dernière, un des membres les plus dévoués et les plus estimés de Help U Zelre vint décéder. Ou sait que cette florissante mutuali té libérale présidée par notre vaillant concitoyen, M. Lambert Keyenbergh, est le cauchemar des cléricaux S'-Trou- naires. Aussi M le doyen pour se venger de Help U Zelvene trouva-t-il rien de mieux que d'annoncer au président que si la société assistait aux funérailles avec son drapeau, il se refuserait venir prendre le corps la mortuaire avec le clergé et le personnel de l'é glise. M. Keyenbergh répondit au doux pasteur qu'il n'avait, pas d'ordres re cevoir de lui et que l'étendard de Help U Zelve figurerait dans le cortège. La dépouille mortelle du défunt fut, donc, portée par les membres de la Li gne Ouvrière jusqu'à l'église où le ser vice funèbre eut lieu sans incident. Mais au cimetière, le corps du défunt fut enterré dans une fosse non bénite, aucun prêtre n'ayant voulu accomplir l'aspersion traditionnelle, cause de la présence du drapeau bleu L'attitude intransigeante du clergé a suscité la plus vive indignation S'- Trond et ce d'autant plus que M. le doyen n'a eu garde de restituer les 5S I»*. qu'il s'était fait payer d'avance pour l'enterrement et qui sortaient de la caisse de Help U Zelveen vertu du règlement mutualiste M. l'avocat Van der Smissen, en un émouvant discours prononcé au cime tière, a flétri énergiquement ces procé dés hautement blâmables et quasi incroyables dans un pays de liberté comme le nôtre. M. le doyen de S'-Trond peut se vanter d'avoir richement travaillé rebours pour la religion Il aurait pu difficilement inventer meilleure propagande pour dégoûter les geus du la boutique cléricale et pour les engager ne plus porter dé sormais leur argent l'église pour se faire berner par la calotte Le Libéral.

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 1