Deux Maires. Après le silence les menaces parler du rapport de M. Colaert qui se borne démontrer que nos monu ments doivent être restaurés et mis en état, point sur lequel tout le mon de est d'accord. Monsieur Colaerl el la vérité. La Mortalité. Nous avons rappelé, qu'au Conseil communal, M. Colaert avait affirmé, sans rire, qu'à Ypres la mortalité est moindre que partout ailleurs, tandis que le tableau de la mortalité des communes de Belgique, publié par le Bulletin de statistique de la ville de Bruxelles, donne pour Ypres et Roulers les plus grands chiffres du pays, soit 23.3 et 2Ô.3décès par mille habitants pour l'agglomération bru xelloise, ce taux n'atteint que 14 2 par mille. Le Journal d'Ypres n'est pas con tent et prétend que sans les vieillards hospitalisés, les maisons d'aliénés et la grande mortalité infantile, notre ville serait, ce point de vue, la plus favorisée du pays. Affirmation purement gratuite comme si, dans les autres communes de Belgique, il n'y avait pas de vieil lards hospitalisés ou des aliénés Mais M. Colaert n'est jamais em barrassé lorsque, la Chambre, le docteur Terwagne lui reprocha la mauvaise qualité de l'eau de la ville, (3000 colonies de microbes par centilitre Monsieur Colaert nia. Lorsqu'on lui signala le manque d'eau, en été, dans les fossés vaseux de la ville, M. Colaert nia encore or, en Novembre dernier une gran de partie du fossé dit Boterplas était encore sec, tel point que l'herbe avait eu le temps de pousser sur la vase L'été dernier, tout le Quartier de la Gare fut em...baumé par les mias mes d'un fossé non comblé dont l'eau avait pu polluer par l'incurie de l'ad ministration de M. Colaert, et, tel point, que les protestations des voi sins lésés prirent des proportions menaçantesL'hiver, heureuse ment vint mettre provisoirement, un terme cette peste. Enfin, lorsqu'à la Chambre, on reprocha M. Colaert d'avoir main tenu, au milieu d'habitations, un hôpital suranné, mal organisé, véri table négation de l'hygiène moderne, M. Colaert nia avec le même aplomb Faut-il lui mettre sous le nez le Journal dYpres lui-même, d'il y a une dizaine d'années, qui condamna, avec nous, cet hôpital insalubre et plusieurs fois séculaire Mais M. Colaert niera toujours Au sein des membres du Parlement vient de se former un groupe médi cal, composé de docteurs catholiques, libéraux et socialistes. Nous deman dons que ces Messieurs veuillent bien se charger d'une enquête parle mentaire au sujet des causes de l'effrayante mortalité des villes très cléricales d'Ypres, Roulers et Poperinghe. Les fournisseurs catholiques. Malgré le démenti du Journal d'Ypres nous maintenoos tout ce que nous avons écrit concernant les négo ciants catholiques qui ont livré aux différents établissements publics du temps des libéraux (de 1845 1890.) Pour se convaincre de la vérité, on n'a qu'à consulter les comptes avec pièces l'appui, de cette époque, et qui doivent encore se trouver dans ces établissements. Los charbons. Dans son dernier n° le Journal dit que nous devons avouer que l'admi nistration catholique met en adjudi cation publique la fourniture des charbons pour le château d'eau. Nous n'avons jamais songé le nier mais nous tenons dire que cette mesure n'a été prise qu'en 190y seulement, la suite des réclama tions de marchands catholiques qui trouvaient sans doute, que notre Collège échevinal favorisait outre mesure, et depuis trop longtemps, un de ses amis politiques. Notre confrère dit aussi que nous voudrions voir étendre tous les ser vices de la ville, le système d'adju dication publique pour les charbons. Nous convenons que nous en som mes partisans, et qu'en cela nous par tageons la manière de voir de M. Sobry. C'est cet honorable conseiller qui en a fait la proposition en séance du Conseil communal le 13 Mai 1905, en faisant valoir l'économie impor tante qui en résulterait pour la ville, mais M. Colaert n'a pas voulu y donner suite. Il a fait remarquer alors M. Sobry qu'il y a charbons et charbons, que dans certains éta- blissements communaux la Bibliothèque par exemple on brûle de l'anthraeitequi résisteplus longtemps que la houille ordinai- re. Ne sont-ce pas là de mauvaises raisons et une singulière manière de comprendre les intérêts de la ville D'après ce qu'a dit notre maïeur, il faut croire que chaque chef d'éta blissement communal, commande la sorte de charbon qui lui plaît, alors que dans les huit établissements des Hospices on brûle le même charbon. Bien que l'administration libérale n'ait jamais été exclusive comme le sont nos maîtres actuels, le Journal dit qu'à son avis il faut rétablir l'équilibre rompu pendant 50 ans, et qu'à ce compte il y en a encore pour 35 ans en faveur des catholi ques. Cela veut dire que les contribua bles libéraux doivent être exclus de faveurs pendant ce laps de temps. Comprenant sans doute tout l'o dieux du système de favoritisme et de partialité que nos maîtres pratiquent depuis 15 ans, le Moniteur de l'Hôtel de Ville ajoute Entretemps ils se comptent par dizaines les libéraux qui fournissent aux administrations actuelles. Qu'en pensent nos amis Et dire que nos matadors cléri caux, en montant l'Hôtel de Ville, ont promis de traiter tous les Yprois, sans aucune distinction, avec justice et impartialité Adjudication publique. Le Journal d'Ypres tresse des cou ronnes l'administration communale parce qu'elle a recours l'adjudica tion publique pour la fourniture des charbons au château d'eau. Nous avons toujours défendu le système de l'adjudication publique pour les fournitures faire la ville. Nous disons donc que l'administra tion communale a eu raison d'y avoir recours dans le cas qui nous occupe. Mais puisque le Journal d'Ypres en est partisan pourquoi n'a-t-il pas défendu ce principe quand il s'est agi du renouvellement de la conces- sion du gaz, question autrement im portante que la fourniture de quel ques wagons de charbon au château d'eau Pourquoi le même principe n'est-il pas appliqué quand il s'agit de four nitures faire par les divers corps de métiers Pour les peintres, par exemple M. Vandenboogaerde a la parole. Théâtre Flamand. Voici que le Journal d'Ypres em boîte le pas au IVeekblad et nous re proche son tour de ne pas publier de comptes-rendus des représenta tions de la Vlaanische Ster. C'est bien au Journal d" Ypres, or gane officiel de nos maîtres, se mê ler de cette question, lui qui défend en tout notre administration cléricale, qui s'obstine refuser notre société dramatique les subsides qu'elle ac corde aux sociétés étrangères C'est bien le cas de dire que les élections communales sont proches, mais nul ne se laissera prendre cette sym pathie passagère du Journal. Quoi qu'il en soit nous ne pouvons faire au Journal d'Ypres que la ré ponse que notre confrère le IVeergahn a adressé au VVeekblad en termes qui coupent court toute réplique. Le Progrès et le Weergfllm ont toujours donné des relations de nos représentations flamandes et ceux qui soutiennent le contraire men- tent sciemment. Mais depuis quand Journal d'Ypres et lYeekblad se sont-ils réconciliés Quel est donc l'accord secret qui existe entre eux pour qu'ils en soient arrivés se confondre dans une mê me campagne de dénigrement contre nous Que les temps sont changés Société Kovale des Francs Arbalétriers. Tir offert par le Gouverneur. Haut total Hamendt A Bas total Vandaele A Moyen total Dupont V. Vol la gare d'Ypres. Dans la nuit de Mardi Mercredi, des uialfaPeurs, profitant de l'ouragan, se sont introduits dans notre gare où ils ont facturé trois wagons, éventré nombre de colis et emporté une grande quantité de marchandises. Presqn'en face du bâtiment princi pal de notre gare, sur la seconde voi», se trouvait une rangée de 12 13 wa gons. Les voleurs, il faut croire qu'ils étaient plusieurs, ont fracturé les sep tième, huitième et neuvième wagons qui étaient plombés et renfermaient des colis de tout 1 sorte. Parmi ces wa gons quelques-uns devaient être dé chargés Ypres, le leudemain, et le restant devait être dirigé vers d'autres gares. Dans le premier wagon, les voieurs ont o vert deux ballots de tissus, une caisse de chocolat, une caisse d'ariicles do merceries se contentant deqnelquea paquets de chocolat. Dans le second wagon, une balle et une caisse de fécules, une caisse conte nant du tapioca et des articles divprs ont été ouvertes. Il est supposer que les malandrins se seront régalés d'un bon morceau de fromage car la moitié d'un fromage a été retrouvée. De ce wagon, ils out enlevé 23 kilos de café, une caisse contenant 34 kilos do from i- ge et de margarine, deux boîtes de pi lules et deux boules de fromage do Hollande Ils n'ont rien enlevé du troi sième wagon. A côté du bureau des bagages, il y avait une charrette remisée sous l'au vent de laquelle ils ont enlevéune ving taine de kilos de poissou. Le facteur des triages a constaté ces diveis vols, Mercredi matin vers six heures. Le veilleur de nuit de service la gare, qui a fait ses rondes habi tuelles, n'a entendu aucun bruit et ne s'est aperçu de rien d'anormal. o Nos lecteurs connaissent maintenant les magnifiques conditions obtenues par M. Motte, maire de Roubaix, pour l'éclairage de sa ville. Nous devons ajouter que la société concessionnaire s'est également en gagée fournir aux Roubaisiens l'éclairage électrique. Cet éclairage coûtera évidem ment plus cher puisque le prix de revient en est plus élevé. C'est une lumière de luxe qui se paiera peu près le double. Mais ici encore s'applique la clause si favorable, que toute invention qui diminuera le prix de revient devra être adoptée par la société concessionnaire et l'économie qui en résul tera profitera exclusivement aux abonnés. On entrevoit donc des réductions certaines dans l'avenir, pour les deux modes d'éclai rage. Notre étude de ce qui s'est fait ailleurs et que nous avons considéré comme un devoir de signaler nos concitoyens, doit renforcer encore dans le cœur des Yprois l'indignation qu'y soulevèrent les procédés étranges du Bourgmestre. La seule préoccupation de celui-ci a été d'écarter toute concurrence et dans ce but il a fait usage de toutes les finasseries ima ginables, ne reculant même pas devant au cune affirmation, quelqu'erronnée qu'elle fût. 11 ressort nettement aussi de notre pa rallèle des deux maires, que la pensée dominante du Maire de Roubaix a été d'assurer la société concessionnaire une rétribution honnête et légitime, mais en même temps aussi de faire participer la ville et les abonnés tout bénéfice extraor dinaire. Et la combinaison laquelle il aboutit est des plus simples dès que le gain net du concessionnaire excédera 7 8 °/0, ce gain devra être abandonné en partie la ville et aux abonnés Joignons-y la ristour ne annuelle de 400,000 fr., et la perspective certaine d'une réduction des prix en cas d'inventions nouvelles, et nous y voyons un ensemble de conditions des plus avanta geuses tout le monde y trouve son profit. Hélas qu'avons-nous vu Ypres Par des trucs ingénieux mais mensongers, Monsieur Colaert a écarté la concurrence 1 L'éclairage electrique a été renvoyée aux calendes grecques Les prix maxima sont immuables Et tous les bénéfices possibles profiteront la société concessionnaire En terminant son rapport, le maire de Roubaix exprime sa satisfaction, qu'après la lutte loyale entre compétiteurs, la palme doive être décernée des concurrents d'ori gine Roubaisienne. Bravo A Ypres les propositions du Groupe Yprois étaient plus favorables que celles de M. De Brouwer celles de M. Valcke étaient meilleures encore et cela se comprend, l'usi ne et les installations de celui-ci étant amorties. M. Valcke est allé même jusqu'à offrir la ville le partage des bénéfices, étant disposé l'exploitation du gaz en participation, offre plus brillante encore que celle agréée par Roubaix Rien n'y a fait Le bourgmestre d'Ypres a tenu chasser les Yprois de leur ville, et, avec la complicité de son érudit conseil communal, il y a admirablement réussi. Nous ne ferons pas de plus longs commen taires ce sujet. Constatons seulement que ces mêmes conseillers auront le toupet de se pré senter, dans quelques mois, aux suffrages de leurs concitoyens Souhaitons que les Yprois intelligents, honnêtes et libres leur répondent digne ment Le Journal qui pour cause, n'a pas prétendu discuter la question de l'éclairage, nous supplie de nous taire notre tour, la question étant vidée 11 va même jusqu'à la menace et s'écrie que si nous parlons en core gaz, séances secrètes, dessous mys térieux, mobiles politiques et intéressés ou autres vérités qui ont le don d'énerver son grand Rédacteur, il nous révélera pourquoi ses amis ont lésé les intérêts Yprois au pro fit d'un étranger De grâce, Journal, exécutez donc vos menaces les Yprois seront heureux d'ap prendre, par votre organe, pourquoi ils ont été frustrés. De grâce, parlez, confondez-nous Mais non, Journal, nous n'espéronshé las, aucune révélation de vous. Vous faites le fanfaron. La vérité est que la question du gaz est la tunique de Nessus qui vous étreint. Nous en parlerons encore et toujours Et si cette histoire vous emb..., nous allons la recommencer. Non seulement les Yprois applaudissent notre campagne on nous lit encore avec vif intérêt dans les hautes sphères provinciales, où nos maîtres ontdû faire tantde bassesses. On s'occupe même de nos articles aux séances des Conseils communaux d'Alost et de Tournai, où la question d'éclairage est l'ordre du jour. Lundi tS Février 1901

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 2