Chronique de la ville.
Il a parlé
Cortèges déguisés
OSTENDE.
GRANDS
Le rôle social
du Libéralisme.
Il do Biilon cl l'alliance des cléricaux
cl des socialistes.
Cour d'Appel de Gand.
1
La Chambre.
Echec du gouvernement.
Pas de crise
Les Yprois volés.
FÊTES I>K PAQUES.
Le Comité des Fêtes d'Ostende
rappelle Messieurs les Présidents
des Sociétés qu'il organise les Di
manche et Lundi de Pâques, de
Grands Cortèges déguisés avec'
60,000 fr. de primes. Le
délai dinscription est fixé au 15 Mars.
Pour tous renseignements s'adres
ser au Secrétaire Général Monsieur
Georges Daveluy, 20, Avenue Léo-
pold, Ostende.
ooHSK
Tel est le titre d'une brochure
publiée 80U3 les auspices de la Biblio
thèque de propagande libérale, par M.
Gustave Abel, rédacteur eu chef de la
Flandre Libérale.
Le libéralisme d'aujourd'hui, écrit
notre distingué confrère, n'est plus ce
lui d'hier. Ayons le courage de le dire.
Il a obéi l'évolution naturelle des
idées.
La première période de son histoi
re a été principalement consacrée la
défense du principe de liberté. Il com
prit très vite que la Constitution allait
devenir un vain mot et même une du
perie, sous la pression pontificale. Dès
1832, retentit un cri de guerre dans !e
camp de l'ultramontanisme Grégoire
XVI, dans son encyclique Mirari vos,
foudroya nos jeunes libertés dans leur
berceau, selon l'expression de Louis
Veuillot lui-même.
L'alarme était donnée. L'abbé de
Lammenais, un des inspirateurs de no
tre Constitution, était condamné, et
tous ceux qui pensaient comme lui
Alors cette question se posa pour
les catholiques derrière quel drapeau
allaient-ils se placer Derrière celui
du pape 011 derrière celui du libéralis
me Ce fut le début de la grande ba
taille. 11 y eut d'abord de l'indécision
mêlée de beaucoup de naïveté. Pen
dant quelque dix ans, 011 crut quo des
ministères mixtes étaient possibles La
loi scolaire de 1842 commença ouvrir
les yeux, surtout quand on a apprit
que son auteur, M. Nothomb, alla
jusqu'à repousser cet amendement de
M. Jàvart Seront dispensés d'assis
ter cet enseignement (renseignement
religieux) les enfants dont les parents
demanderaient cette dispense
M. Nothomb déclara qu'une telle la
titude jetterait la déconsidération sur
nos écoles Aujourd'hui, les cléricaux
eux-mêmes ont dû l'admettre, mais en
l'entouraDt des précautions les plus
perfides.
Le péril parut surtout des plus
graves la suite de cette incroyable
exigeuce des évêques qui entendaient
qu'aucune nomination ne fût faite dans
le corps eoseiguant sans leur avis
En 1847, M. Frère-Orban, devenu
minisre, fit connaître la Chambre la
correspondance que ces prélats avaient
échangée cesujet avec M. Nothomb et
qu'il retrou va dans les dossiers admi
nistratifs. Les yeux des plus aveugles
se dessillèrent.
C'est avec une énergie inlassable
que le libéralisme di-puta la théocra
tie le terrain qu'elle voulait faire per
dre aux libertés. Il passa par des alter
natives de succès et de revers La lutte
se poursuit toujours parceque lesthéo-
ries ultramontaines ne sont pas mortes
et que, d'ailleurs, elles ne peuvent pas
mourir aussi longtemps que l'Eglise
catholique existera. L'infaillibilité pa
pale s'y oppose. 1
Cet exorde valait la peine d'être re
produit en entier.
Mais, M. Abel n'a pas l'intention de
retracer l'histoire du retour offensif des
idées réactionnaires pendant ces 20
dernières années. Ce qu'il veut prou
ver, dans sa brochure, c'est que mai
gre la résistance opiniâtre qu'il dutop-
poser aux continuels empiétements du
clergé, le parti libéral ne se désintéres
sa jamais du sort des travailleurs. Et
sans insister sur le rôle généreux du
libéralisme pendant la terrible crise de
subsistance que traversèrent les Hau-
drea en 1848, crise laquelle il ob
via partiellement en faisait voter 2
millions pour donner du travail aux
ouvriers malheureux et en révisant la
loi sur les patentes, qui exonéra 60.000
ouvriers, on peut dire que sou œuvre
sociale a été grande.
Un pçut signaler d'abord en sa fa
veur, la loi du 17 Décembre 1851 sur
les succession en ligne directe, les lois
des 18 et 19 Juillet, 2 août 1860 abolis
sant les octrois, la loi du 15 Mai 1870
supprimant l'impôt sur le sel qui pré
levait le prix de plusieurs journées de
travail sur le salaire d'une famille d'ou
vriers ne fussent d'importantes mesu
res démocratiques. Mais ces lois fureut
plutôt d'un intérêt général et M. Abel
envi»3ge surtout les lois intéressant
particulièrement les clauses ouvrières
C'est le parti libéral qui fit voter
la loi du 3 Avril 1851 sur les sociétés
des secours mutuels, dont on connaît
l'énorme développement la loi du 7
Février 1859 instituant les conseils de
prud'hommes la loi du 16 Mars 1865
créant la caisse générale d'épargne et
de retraite la loi 4U 31 Mai 1866 pro
clament le droit de coalition des ou
vriers qui a permis ceux-ci de se
mettre en grève la loi du 20 Juin 1867
sur les habitations ouvrières, autori
sant le gouvernement conférer los
caractères de la société anonyme aux
associations ayant pour objet la con
struction, l'achat, la vente ou la loca
tion de logements destinés aux classes
ouvrières la loi du 3 Juin 1870, plus
tard abrogée par les catholiques, insti
tuant au profit de plus de l,300mili-
ciens chaque année une pension de 150
francs dont ils pouvaient jouir l'âge
de 55 ans et immédiatement s'ils étaient
frappés d'incapacité de travail dans
l'exercice de leur profession civile la
loi du 18 Mai 1873 sur les coopérati
ves la loi du 10 Jullet 1883abolissant
le livret obligatoire et l'abominable
article 1781 du code civil d'après le
quel le maître était cru sur son affir
mation pour les gages la Joi du 16
Avril 1887 instituant les conseils de
l'industrie et du travail, dont l'initia
tive appartint M. Frère Orban
M. G. Abel montre de façon péremp-
toire que les cléricaux furent depuis
1830 les adversaires obstinés de toutes
ces tentatives d'émancipation sociale.
Far des textes concluants puisés dans
les débats parlementaires, il faut la
preuve et c'est là le grand intérêt
de son travail que ces mesures furent
combattues avec acharnement par la
droite.
Analysant la base de la doctrine
manchestérienne do Frère-Orban et de
ses disciples, qui considéraient la li
berté absolue comme un dogme, il met
en lumière l'œuvre des doctrinaires
qui travaillèrent émanciper la classe
ouvrière de toutes les servitudes légales
qui survivaient de l'ancien régime.
Mais ils s'arrêtèrent là, constate M.
Abel, sans vouloir voir les abus de la
liberté et niant l'infériorité de l'ou
vrier vis à-vis du patron pour la con
clusion du contrat de travail. C'est ce
que comprend la nouvelle école libéra
le qui, tout en reconnaissant, les écla
tants mérites de ses aînés, veut suivre
l'évolution et admet l'intervention de
l'Etat là où elle est nécessaire.
Pour appuyer son argumentation,
M Abel publie la fin de sa brochure
une série de documents comprenant
les différents programmes libéraux de
puis 1894, où l'on retrouve l'affirma
tion du principe de l'amélioration du
sort des ouvriers par des lois protectri
ces.
La brochure de M Abel est de natu
re servir très utilement la propagan
de libérale.
Le premierengagemententre le gou
vernement et le centre clérical s'est
produit Lundi dernierau Reichtag. M
Spahn, député du centre, ayant criti
qué l'attitude du gouvernement au
cours de la campagne électorale et
sommé M. de Biilow de s'expliquer, le
chancelier est monté la tribune et a
tait, en un long discours, le procès des
cléricaux, ce parti, a t-il dit, qui s'est
uni aux socialistes pour faire échec au
gouvernement, lia déclaré en termi
nant que le centre clérical s'e9t désor
mais rangé du côté de ces gens qui fou
lent aux pieds tout ce qui est sacré
pour un catholique et qui défendent
les horreurs de laGommune de Paris.
Comme nous l'avons dit différentes
fois, et les élections allemandesen sont
une preuve nouvelle, les cléricaux sont
au point de vue politique comme au
point de vue religieux, los plus grands
comédiens de la terre
Dès qu'une alliance leur est profita
ble, c'est parfait, tout est pour le
mieux dans le meilleur des mondes,
mais dès qu'elle lbur est désavantageu
se, c'est un pacte honteux, une abomi
nation.
Voici pour lesarrondissements
nistratifs des provinces des deux
dres les réclamations électorales
sées la Cour d'Appel de Gand
Réclamations électorales.
Aloet
Gand
Audenarde
S1 Nicolas
Courtrai
Y près
Roulers-Thielt
Bruges
admi-
Flan-
dépo-
ao7
364
302
231
167
128
123
105
22
1999
Furnes-Ostende-Dixmude
Séance du 6 Mars 1907
Toujours les huit heures
Après que M. Augusteyns, en flamand,
puis en français, eut exposé les raisons
qui son avis militent en faveur de la
journée de huit heures, un véritable
défilé d'orateurs se produisit venant dé
fendre leurs amendements MM. Pir-
mez. Mélo t. VanderveldeOielenDe
Ponthière, LepaigeHarmignies, etc., la
clôture de la discussion générale ayant
été prononcée la demande de M Ber
trand.
Pendant l'examen des articles, M.
De Smet de Naeyer est venu protester
contre un journal clérical de Bruxelles
qui a attaqué son discours toujours
l'accord et il a accusé M. Mélot de
légèreté pour s'être inspiré de cet ar
ticle dans ses critiques.
Puis soudain s'indiguant,, le chef du
cabinet a sommé MM Helleputte et
Mélot de dire s'il voulaient le syndicat
obligatoire.
M Mélot, ironique, a répondu que
cette question était étraugère au débat
et l'on a eu peine calmer M. De Smet
de Naeyer<\u\ dissertait toujours sur son
discours torturé
Finalement M Iluysmans ayant com
battu l'amendement Beernaert, la
Chambre est passée aux votes.
L'amendement Pépin a été repousié
par 93 voix contre 33 et 3 abstentions.
L'amendement de M. Beernaert,
laissant un arrêté royal le soin de
fixer le nombre d'heures de travail, a
été adopté par 79 voix contre 46 et 5
abstentions.
La première partie de l'amendement
Denis et Vandervelde dix heures de
travail, y compris le temps de la des
cente et de la remonte pour les ouvriers
du fond a été adoptée par 68 voix
contre 50 et 7 abstentions.
La seconde partie du même amende
ment ainsi conçue La durée du tra
vail effectif d'abatage n'excédera pas
huit heures a été adoptée par 60 voix
contre 53 et 10 abstentions
Les socialistes ont applaudi le vote
outrance et le président a annoncé
que toutes les autres dispositions tom
baient.
M. Furnémont. Le gouvernement
aussi
Cependant les huit ministres qui
étaient présents n'ont pas bougé. Vont-
ils accepter ce grave échec Mais ils
n'ont plus de majorité.
Les ministres se sont réunis après la
séance avec MM. Woeste et Devolder.
Ils escomptent le second vote et aus
si le débat sur l'enquête administrati
ve.
S'ils sont de nouveau vaincus, ils fe
ront appel au Sénat
Bref le cabinet De Smet est décidé
ne pas s'en aller. La jeune droite n'en
revient pas, déception qui est le côté
amusant de la situation. Mais quel sou
ci de leur dignité chez nos gouver
nants
Question adressée AI. le minis
tre tles chemins de fer par AI.
Aolf
Le 19 Décembre 1906, l'Etata ache
té, en vue d'agrandir la gare de Rou
lera, l'usine nommée' t Tissage de Rou-
lers
Dans le prix d'adjudication de
205,200 francs figure la reprise du ma-
téuel pour55,213francs Peu après l'ad-
jndication on a offert l'Etat 40,000
francs et plus pour ce matérielmais il
n'a pas été ilonué suite cette dem inde
sous prétexte que l'Etat ne pouvai' pas
vendre maiu ferme et que peut-être
il utiliserait lui-même la grande ma
chine vapeur.
Depuis, dans l'usine inoccupée, de
nombreux carreaux de vitre ont été
brisés, laissant pénétrer la neige, la
pluie et l'humidité pour peu que cet
te situation perdure, ce matériel de
55,213 francs ne vaudra plus rien, tout
sera rouillé et abimé Il y a là, no
tamment, 198 métiers tisser.
M. le ministre ne voudrait-il pas
nous dire si ce matériel fera l'objet
d'une vente publique En ce cas,
n'estime-t-il pas qu'il y aurait lieu de
fixer date sans plus tarder
Il sera répondu Mardi
Savez-vous pourquoi on a donné
le gaz Debrouwer, et pourquoi on
s'est opposé toute autre offre de
concession
Pourquoi
Parce que le gaz Valcke était
mauvais et coûtait cher, qu'on n'ob-
tenait de M. Valcke aucune amé-
lioration et que son usine était dé-
modée Journal d'Ypres dixit
Voilà
Mais, malheureux Journal, le nou
veau cahier des charges ne devait-il
pas contenir des conditions spéciales
de pureté et de pression Qui a pré
tendu qu'il faudrait y renoncer en
faveur de M. Valcke
Le gaz coûtait cher mais le prix
offert par M. Valcke pour la nouvelle
concession était inférieur celui de
M. Debrouwer
Qui empêchait l'administration
d'exiger du futur concessionnaire,
fut-il M. Valcke, l'exécution entière
de toutes les clauses du nouveau
cahier
L'usine était démodée Tiens, tiens!
démodée Est-ce par hasard, parce-
qu'elle est démodée que M. Debrou
wer est en train d'en transporter le
matériel Thielt pour la construction
de sa nouvelle usine
Ne sont-ce pas tous les appareils
épuratoirs de M. Valcke qui servent
M. Debrouwer depuis les réclama
tions dont nous nous sommes fait
l'écho
La canalisation ne valait rien Ah
bah Mais M. Debrouwer s'en sert
toujours, et elle lui occasionne beau
coup moins de déboires que sa cana
lisation nouvelle Rien n'empêchait
du reste de la renouveler où il le fal
lait. Et la canalisation et l'usine De
brouwer, l'expiration de la conces
sion, la ville pourra-t-elle les repren
dre pour rien N'est-ce pas au con
traire au prix de neuf qu'il lui faudra
reprendre cette vieille canalisation
et ce vieil immeuble
Que dans un but commercial une
ville ne puisse s'associer avec un par
ticulier, cela peut se discuter peut-
être. Mais que pour un service pu
blic, une ville puisse s'entendre avec
un particulier, cela ne paraît pas con
testable, et cela se pratique couram
ment. Aucune loi ne le défend.
Pauvre Journal
Chaque fois qu'il en parle, comme
il ferait mieux de se taire
t. c -t a. -
M. Colaert avait dit vrai, dans un
de ses modestes discours, en annon-