annee.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Conseil communal
régime
clérical.
Dimanche, 7 Avril 1907.
07
\n 14.
l union fait la force.
t*araiê»ani le SHntauehe.
PUIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville: Par an 4 francs
p' la province Par an 4 fr 50
pr létranger Par an 0 fr. 0O
1 Harmonie communale compte
1906.
2. Corps des Pompiers compte
1906.
3 Caisse de secours des Pompiers
compte 1906.
0 00
d'egltse SMartin
8. Propriétés communales deman
de d achat de terrain louest de la
rue vers le Quai
11. Hospices civils diverses ventes
d'arbres, etc.
En
11. Woesle administre une volée
de bois vert la jeune Droite.
Vires acquirit eundo.
D'YPRES
Séance publique (lu
Samedi 30 Murs 1DOT
La séance publique est ouverte 5
h. 20 m.
Sont présents MM. (Jolaert, Bourg
mestre Président Struye, Ecbeviu
Fiers, Vanderghote, D'Huvettere, Van-
deupeereboom, Bouquet, Sobr y, Iweins,
Lemahieu, Conseillers M. Gorrissen,
Secrétaire.
M. l'Echeviu des travaux publics ne
peut assister la séance Mrae Vanden-
boogaerde étant gravement malade.
M Fraays s'est fait excuser.
Le procès-verbal de la séance du 2
Mars dernier n'ayant donné lieu
aucune observation est approuvé.
Avant de passer l'ordre du jour,
M. le Président se lève et prononce de
vant MM. les Conseillers, le public
composé de M. Jules Antony, fils et
les trois reporters des journaux qui
écoutent debout, l'éloge funèbre de M.
le baron de Bethune, gouverneur de la
province
M Colaert retrace les éminentes
qualités du défunt comme administra
teur ët comme savaut il rappelle le
ferme appui que M de Bethune avait
accordé la ville d'Ypres pour la réa
lisation des grands travaux projetés et
termine en proposant d'adresser, au
nom de la ville, une lettre de condo
léances Madame la baronne de Be
thune.
Ces paroles, prononcées d'une voix
émue, reçoivent l'assentiment général.
M. D'Iluvettere interpelle le Collège
et demande s'il entre dans ses inten
tions de supprimer tous les massifs et
les arbustes se trouvant l'entour de
la cathédrale S1 Martin et de dénuder
entièrement ses abords le public s'en
est ému et l'honorable Conseiller dé
sire êrr6 fixé sur ce point.
M. le Président. Le Collège n'a
nullement l'intention de procéder
cette suppression. S'il a fait disparaî
tre des massifs c'est parce qu'ils avaient
peu de cachet Quant aux arbustes, ils
seront renou/elés par des plantations
nouvelles, seule fin d'améliorer et
d'embellir les squares se trouvant au
tour de l'église S1 Martin.
M D'Huvetlere se déclare satisfait.
Recettes fr. 5,540 58
Dépenses 5,067-03
Adopté.
Excédent fr. 473-55
Recettes fr. 5,313 14
Dépenses 4.973 28
Excédent fr. 239 86
Adopté
Recettes fr. 693 93
Dépenses 420 00
Excédent fr. 273 93
On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixmlde, 33, Voues. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Uomptoir de Publicité JACQUES THIBLSARt), 14, Place de Brouckère, Bruxelles,
léléjdione 5230. Pour les annonces on traite forfait.
Ut——Jt'TTT— 1MI M TM" I H(TTVTiIIfi Tf Tf'lfr'
t. Ecole industrielle compte 1906
Recettes
Dépenses
Adopté.
fr. 10,690 00
10,364 27
Excédent fr. 325 73
5. Ecole de musique compte 1906.
Recettes
Dépenses
tr
7,700-00
7,266 53
Excédent fr 433 47
Adopté.
6. Garde civique compte 1906.
Recettes
Dépenses
fr.
Excédent fr
1,656 78
1,656-78
Adopté.
7 Fabrique
compte 1906.
Recettes
Dépenses
fr.
11,376 50
15,544 22
Adopté.
Déficit fr. 4,167-72
Après avoir donné lecture d'une
note explicative sur les causes de ce
déficit, le Conseil, l'unanimité,
moino l'abstention de M. Sobry, éme|
un avis favorable.
Renvoyée en sections.
9. Propriétés communales deman
de d'achat de terrain l'ouest de la
route de Dickebusch, près la Station
Renvoyée une prochaine séance.
10. Hospices civils: cahier des
charges pour la location de biens ru
raux.
La location actuelle de ces biens ru
raux est de fr. 11,155 50.
Après exameu du cahier des charges
de cette location, le Conseil émet un
avis favorable.
Les produits de ces diverses ventes,
d'après les procès-verbaux, sont de
a) Fr. 4,880 00 an lieu de fr. 5,890-00
(plusieurs lots n'ayant pas été adjugés).
b) Fr. 8,710 00.
c) Fr. 9,411 00.
d) Fr 4,960 00.
tf) Fr. 5,720 00.
Après l'examen
des pièces, le Con
seil émet un avis favorable.
M. Sobry demande que le Collège
fasse des démarches auprès de la So
ciété nationale des chemins de fer
vicinaux pour que cette Société per
mette que les trains de la ligne de Dix-
mude s'arrêtant actuellement Elver-
dinghe, continuent jusqu'à Ypres.
M. Colaert. Quoique nous ne
soyons pas intéressés dans la forma
tion du capital de cette ligne, nous
allons faire les démarches nécessaires
pour donner satisfaction M. Sobry
La séance publique est levée 5 h
50 m
En vingt ans, le nombre des fous a
doublé en Belgique, malgré l'in-
H- rtee ultra bi< nfa;-ante que les feuil
les catholiques attribuent la gestion
des cléricaux.
Quel rapport, direz-vous, peut-on
établir entre la mentalité des Belges et
la politique du pays
Aucun, si vous voulez. Mais il est
néanmoins curieux de constater et de
relever, d'après les Annales delaSocié-
té de Médecine Publique, que la situa
tion hygiénique dans le pays, est diffé
rente, selon que les administrations
sont libérales ou cléricales.
Et de même que les régions qui sont
les plus soumises l'Eglise, sont celles
où dominent la misère, la mendicité,
la criminalité, de même ce sout cel
les où l'on vit le moins longtemps, où
les maladies contagieuses se répandent
avec le plus de rapidité.
Voici ce sujet des chiffres édifiants,
et qui ne sont sujets aucunecontesta-
tion, puisque .ce sont des médecins ap
partenant tous les partis qui les col-
lationnent.
Taux de la mortalité par 1,000 habi
tants pour le mois de Janviei 1907,
dans des villes ultra-catholiques
Bruges, 2.57
Saint-Trond, 2.38
Roulers, 2.36
Turnhojit, 2 23
YpîW. 2.13
Lokeren, 2 03
Gourtrai, 1.98
Voici maintenant le relevé pour les
villes libérales
Gaud, 1.86
Bruxelles, 1.38
Agglomération bruxelloise, 1.38
Anvers, 1.40
Mons, 1.51
Charleroi, 1.43
Liège, 1.41
Seiaing, 2 21
Jumet, 1.25
La Louvière, 1.02
Spa, 1.15
Verviers, 1.32
Gilly, 1.16
Huy, 1.21
Forest, 0.97
Qu'est-ce que cela prouve
Probablement que les travaux d'as
sainissement sont faits généralement
avec diligence par les villes libérales,
que Bruxelles et les faubourgs possè
dent un admirable réseau d'égouts et
une magnifique distribution d'eau po
table qu'il eu est de même Liège et
dans le Hainaut, que, Anvers et
Gand, ou métamorphose des quartiers
entiers, etc., etc.
Mais voici d'autres faits
1° La diphtérie se multiplie Waere-
ghem, parce que Vinspection scolaire y est
nulle un singulier bilan pour les
écoles congréganistes.
2° La fièvre typhoïde règne toujours
dans la bourgeoisie brugeoise avec une
intensité moyenne on prétend que
c'est Peau non potable qu'il faut at
tribuer cette épidémie.
3° La rougeole fait des siennes
Waereghem (déjà cité), Turnhout,
Ledeghem, Moorseele quarante décès),
Ninove, etc., etc. A MoorseeleVin
spection scolaire médicale est un mythe.
Encore Vhonneur des écoles congréganis
tes
Dans les villes cléricales, on ne se
préoccupe que de l'enjolivement des
églises, de la création de nouvelles
chapelles et de nouvelles paroisses, de
posséder beaucoup de moines et de vi
caires, de nonuettes et de cafards.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
L'hygiène la plus élémentaire
n'existe pas pour ceux qui suivent nne
doctrine enseignant que le paradis
n'est pas de ce monde aussi délaisae-
t-on les soins du corps, cette misérable
guenille, comme ceux de l'esprit.
Les vil les libérales, au contraire, ont
toujours tenu être propres, saines,
bien aérées, et tous les vieux quartiers
s'en voDt, petit petit
Des égouts, de l'eau potable, des
squares, une réglementation de la bâ
tisse, des services publics les plus com
plets possibles, voilà quelleest la tâche
des municipalités libérales.
X
Mais il y a dans le même ordre
d'idées des constatations encore plus
lamentables faire au point de vue de
la misère et des salaires.
La Flandre occidentale, citadelle
cléricale de premier iang, est la pro
vince où il y a le plus de mendiants
elle compte 75,450 indigents secourus
par la Bienfaisance publique, dont
53,114 d'une manière permanente et
22,336 pendant une partie de l'année.
Cette armée demiséreux épuise chaque
année un budget de 1 413,929 fr. 16
représentant approximativement un
capital global de cinquante millions.
Les ouvriers agricoles touchent en
Flandre occidentale un salaire de fa
mine. Alors que dans les provinces de
Namur, Luxembourg, Haïuaut et Liè
ge, les hommes gagnent en moyenne
2,43 ou 1,62 selon qu'ils ne reçoivent
pas ou qu ils reçoivent la nourriture,
en Flandre occidentale on ne leur paie
que fr. 1,57 ou 0,90 centimes
Si on rapproche de ces chiffres
ceux relatifs l'enseignement et la
criminalité, on en conclut forcement
que la force du cléricalisme réside
dans le paupérisme, la misère, la men
dicité, la superstition et l'ignorance.
Et c'est pour cette raison que les clé
ricaux sectaires, ceux qui n'ont en vue
que l'intétêt politique de leur parti et
le maintien de sa domination, sont op
posés toutes les mesures qui pour
raient émanciper les classes nécessiteu
ses et améliorer leur situation matériel
le au point de les rendre indépendan
tes.
Un journal clérical de Paris, VUni
vers, dit avoir reçu d'une très haute
personnalité catholique belge, une sé
rie d'articles sur la crise actuelle que
traverse la majorité. Voici le premier
de ces articles où l'on reconnaît facile
ment la manière corrosivede M. WoeB-
te
Quelle que soit la sincérité et quel
le que soit la rectitude des intentions
des membres de ce groupe de la jeune
Droite par qui la pré domination pu
blique des bons principes se trouve re
mise en question, on ne peut s'empê
cher de voir qu'au moins, en apparen
ce, la politique qu'ils suivent a quelque
chose d'incohérent. Vous voyez, vous,
en France, l'incohérence ministérielle.
Nous voyons, nous, ici, l'incohérence
parlementaire, et il est pénible d'avoir
constater que cette incohérence est
causée par des catholiques.
On comprendrait la rigueur, do
la part d'un parti qui espère le pou
voir, leur attitude et leur action. On ne
les comprend pas de la part d'un grou
pe isolé qui, dans l'état piésent des
cho-es, no peut que renverser successi
vement les miuistres formés par la
m ijorité. Le jeu de la Jeune Droite est