Chronique de la ville.
Grosse nouvelle.
Nécrologie.
La population
do la Belgique.
Lue élection provinciale
Charité.
Garde Civique.
La famille DALMOTE a
l'honneur d'annoncer la
mort de Monsieur ACHILLE
DALMOTE né Ypres le 15
Août 1 863,décédé Osten-
de le 6 Mai 1907 après une
courte maladie.
L'enterrement civil a eu
lieu Jeudi 9 Mai 1 5 heu
res.
Cet avis tient lieu de let
tre de faire part.
el là.
droit et la Constitution mais ceux-là
avaient la franchise de l'attitude. Vous, au
contraire, vous aviez conscience de l'acte
que vous commettiez et vous osez venir dire
que c'est par respect pour la Chambre que
vous avez agi comme vous l'avez fait
Je pense qu'une pareille politique ne peut
pas subsister dans ce pays et il y aura enco
re, je l'espère, droite des hommes qui ont
assez le souci de l'honneur politique pour
protester avec nous.
A défaut de la dissolution qui s'imposait,
il y avait une chose laquelle nous avions
le droit de nous attendre, c'était qu'un mi
nistre signataire de l'arrêté aurait compris
l'impossibilité de se représenter devant la
Chambre. Très bien Applaudissements
gauche.) Aussi, est-ce la rétractation pure
et simple de cet arrêté ab irato qui s'impo
se...
Voyons, monsieur le ministre de l'inté
rieur, croyez-vous que l'arrogance vous suf
fise maintenant pour donner satisfaction au
pays Vous avez dit que le gouvernement
démissionnaire avait voulu laisser le terrain
libre ses successeurs. Mais vous en êtes de
ses successeurs Rires approbatifs gau
che.) Et voici qu'aujourd'hui vous représen
tez le projet au Sénat Nous sommes en
pleine incohérence, en pleine contradiction,
faut que cela finisse Nouveaux applau-
en plein mépris des droits du parlement. Il
ela fii
dissements.)
Cet arrête royal, pris par des ministres
démissionnaires, a été caché au Parlement
qui a ainsi reçu l'atteinte la plus grave qu'on
puisse lui infliger. Et ces ministres avaient
pris part la discussion. Je crois que
M. Woeste était dans le secret des dieux...
(Interruption de M. Woeste.)
11 y a eu cependant des choses inexplica
bles dans votre attitude. N'avez-vous pas
reconnu qu'il y avait des dessous dans cette
affaire et le gouvernement n'a-t-il pas lais
sé voter sans observation l'amendement de
M. Franck Il savait bien pourtant que le
projet allait être retiré. En vérité, je crois
vraiment que M. Woeste était dans le
secret des dieux
Si bien que c'est encore et surtout la po
litique de l'honorable membre qui prévaut.
Quant la politique du gouvernement,
nous la discuterons plus tard.
L'arrêté doitêtre rétracté et pas un de ses
signataires ne peut rester au banc ministé
riel. (Applaudissements gauche.)
Le gouvernement démissionnaire avait
un devoir imprescriptible c'était de dire
au souverain que pas un de ses membres ne
pouvait continuer siéger dans les conseils
de la Couronne. Or, il y a deux ministres
démissionnaires ce banc (Très bien
gauche.)
Qu'on y prenne garde Dans un pays
de monarchie constitutionnel les pouvoirs se
doivent mutuellement respect et honneur.
Le Roi est inviolable les membres des 1
Chambres jouissent de l'immunité et une
loi punit les offenses aux ^corps constitués.
Ht voici qu'impunément un de ces pouvoirs
a porté atteinte l'honneur de l'autre
Vous êtes responsables, vous, ministres dé
missionnaires, des conséquences que pareil
attentat peut avoir pour l'esprit public.
Nous voyons depuis quelque temps, un
«système de gouvernement basé sur l'oubli
des droits du parlement. Je me suis laissé
dire qu'après la cérémonie de la place Poe-
laert, le 21 Juillet 1905, où le Roi, entouré
de ses ministres, avait prononcé les paroles
que vous savez, un ministre d'Etat avait
été longuement chapitré par le Roi pour lui
faire abandonner son opposition un projet
de loi que ce ministre a pourtant persisté
combattre.
Puis est venue l'affaire du Congo, la let
tre impérative et cassante adressée ses
secrétaires par le Roi. Mais la Chambre a
remis les choses au point en votant l'ordre
du jour que vous connaissez
Est-ce tout Non pas Nous avons as
sisté encore ce scandale inouï alors que
la Chambre était en vacances, le gouverne
ment a concédé ses amis la plus grande
partie des nouveaux bassins houilliers. En
fin, l'arrêté du 11 Avril couronne l'édifice.
Sous la monarchie de Juillet, on vit cette
chose surprenante des monarchistes con
vaincus s'unirent et se coalisèrent pour
mettre fin la politique du gouvernement
personnel qu'ils considéraient comme con
traire la Constitution. La coalition fut for
melle entre des hommes qui, sur des ques
tions essentielles, étaient cependant en dés
accord complet et voici l'ordre du jour de
coalition présentée la Chambre française
en 1839 Nous sommes convaincus,
disait-il, que l'union intime des pouvoirs
contenus dans leurs limites constitutionnel
les, peut seul fonder la sécurité du pays et
la force du gouvernement. M. Guizot
monta la tribune et pïononça un de ses
plus remarquables discours. Il lança aux
ministres cette apostrophe sanglante
Tacite, messieurs, dit des courtisans
qu'ils font toutes choses servilement pour
être les maîtres ornnia serviliter pro do-
minatione.
Soyons précisément le contraire fai
sons toutes choses avec indépendance et
dignité pour que la couronne soit bien ser
vie.
M. Mole, chef du cabinet, obéissant une
heureuse inspiration, qui lui avait été sug
gérée par M. Royer-Colard, riposta que le
mot de Tacite visait non les courtisans,
mais les ambitieux Aujourd'hui, disait-
il, on peut dire, étant donné la formation
du cabinet, qu'il vise la fois les uns et les
autres.
Cette apostrophe, je vous l'adresse, mes
sieurs les ministres Courtisans et ambi
tieux, les deux choses sont dans ce ministère
qui n'est parvenu se constituer que grâce
des compromissions et des palinodies.
(Très bien gauche.)
Il est temps de mettre fin une telle po
litique Que la Chambre soucieuse de sa
dignité la condamne.
Je me rappelle avoir admiré ces belles pa
roles du Roi disant dans sa jeunesse qu'il
était Belge de cœur et d'âme. Je vou
drais que jusqu'à la fin de son règne elles
restassent une vérité, mais pour qu'il en
soit ainsi, il ne faut pas qu'il mette sa con
fiance dans les hommes qui se présentent
devant la Chambre aujourd'hui.
J'ai le regret que sa plume ne se soit pas
brisée au moment où il allait signer l'arrêté
de nomination des nouveaux ministres. Si
cette politique devait ne point finir, je forme
le vœu qu'il y ait encore en Belgique assez
de Belges de cœur et d'âme pour la forcer
reculer.
Nous devons une telle attitude nos
aïeux nous la devons ce peuple belge qui
a toujours lutté contre les empiétements du
pouvoir absolu nous la devons nos des
cendants qui attendent de nous que nous
leur transmettions intact le patrimoine in
tangible de la nation. Longs applaudisse
ments. L'orateur reçoit les félicitations
de ses amis politiques.
La population totale de la Belgique
s'élevait au 31 Décembre dernier, d'a
près le relevé officiel que publie ie dé
partement de l'intérieur, a 7 millions
238,622 habitants, soit 78,075 unités
de plus qu'en 1905.
Dans ce total, les hommes se chif
fraient par 3,596,629 et les femmes par
3 641,993.
Le Brabant, lui seul, compte
1,425,090 habitants le Hainaut suit
avec 1.211,947; puis la Flandre occi-
dentaleavec 1,095,006; le Luxembourg
vient en dernier lieu avec 229,143 habi
tants.
Anvers comptait au 31 Décembre
1906, 304,032 habitants Bruxelles,
199,695; Anderlecht, 58,654; Etter-
beek 26,501 Ixelles, 71,748 Jette,
13.285; Koekelberg, 11.905 Laeken,
32,418 Alulenbeek, 65,659 Saint-
Gilles, 61,157 Saint Josse, 33,814
Schaerbeek, 73,395 Uccle, 22,765
Watermael-Boitsfort, 8 111
Gand, 163,079 habitants Bruges,
53,486 Liège, 172,069 Verviers,
48,755.
On voit donc qn'aprèi Anvers, Bru
xelles, Liège et Gand arrivent immé
diatement Schaerbeek, Ixelles et Mo-
lenbeek
Zoetenaye maintient toujours le re
cord du plus bas clutire avec 26 habi
tants.
Chiffre tic la |io|»nlalion de droit,
par commune,
la dale du 31 Décembre 1900.
Province (le la Flandre
Arrondissement d'
Bas-Warnêton
Becelaere
Bixschote
Boesinghe
Brielen
Gommes
Crombeko
Dickebusch
Dranoutre
Elverdinghe
Gheluvelt
Gheluwe
Hollebeke
Houthem
Kemmel
Langemarck
Locre
Messines
Neuve Eglise
Oostvleteren
Passchendaele
Ploegsteert
Poelca pelle
Poperinghe
Proven
Reningheist
Kousbr ugge-Haringhe
Saint Jean
Vlamertinghe
Voormezeele
Warnêton
Watou
Wervicq
Occidentale.
Y près.
776
3,225
946
2,187
770
6.521
1,152
1,297
1,099
1,665
1,667
4,895
946
1,557
1,544
5,403
880
1,401
2,390
1,724
3,925
5,156
2,257
11,795
1.774
2,501
2,010
849
3 513
1,315
4,082
3.775
9,883
Westoutre
1,528
Westvleteren
1.874
Woesten
1,333
Wul verghem
561
M ytschaete
3 604
Y près
17.482
Zaudvoorde
1,014
Zillebeke
2,133
Zonnebeke
4.019
Zuydschote
577
a eu lieu Dimanche dans le premier
cautou de Bruxelles. 11 s'agi-sait de
r< mplacer M. Monville, conseiller pro
vincial, devenu député. Les candidats
étalent pour l'Association libérale, M
Charles Haussens, présidentde l'Union
du Gré lit, candidat t tt et 1 fi t M Jules
Hansez. candidat suppléant pour les
démocrates chrétiens. M. Weyriants,
relieur, candidat ellectif, et M. Dae-
mers, agent de change.
Voici les résultats officiels du vote
Votes émis, 12.713 votes nuls, 2,558
votes valables, 10,155. M Haussens a
recueil1! 6.999 suffrages, A1. Hansez
6,542, M. Weynauts3.156, M. Daemers
2 920
En conséquence, les deux candidats
libéraux ont été proclamés élus Ge ré
sultat était prévu
Un malheureux s'est présenté Sa
medi dernier au bureau de notre
journal pour nous demander de faire
un appel public la charité et ouvrir
une liste de souscription en sa fa
veur. Notre éditeur n'a pas cru de
voir écarter sa demande.
Nous croyons qu'il nous aura suffi
de signaler une misère pour appeler
sur elle l'attention de nos administra
tions charitables et des personnes
compatissantes.
Nous ne croyons pas devoir aller
au-delà il nous est donc impossible
de donner suite la demande d'ou
vrir une liste de souscription dans
nos colonnes, ce serait là poser un
précédent qui nous exposerait trop
de demandes de l'espèce, dont, en
bien des cas, nous ne pourrions pas
juger du bien fondé.
La Rédaction.
Notre éditeur a reçu Dimanche 5
Mai dernier
De la part de M. J. Cpour le
malheureux Mesure fr. 10-00
De la mutualité Onder-
lingen Bijstand, oud-leerlin-
gen der Stadsschool au
malheureux concitoyen Me
sure 10-00
Madame Ve V... 2-00
Monsieur C. V... 2-00
Montant qui a été remis l'inté
ressé.
Le lieuten'-général baron Greindl,
commandant supérieur de la garde
civique des deux Flandres, accompa
gné de son chef d'état-major, le colo
nel Cardon, est venu inspecter, Lundi
dernier, la garde d'Ypres. 11 a
fait exécuter, par les compagnies des
deux bans, divers mouvements du
service de garnison.
On sait que l'honorable lieutenant-
général, considérant la mission spé
ciale de la garde civique, attache
une importance capitale cette par
tie de l'instruction militaire, concur
remment avec celle de la pratique du
tir.
Quoique l'étude du service de gar
nison eût été négligée jusqu'en ces
derniers temps, le lieutenant-général
inspecteur s'est estimé heureux de
pouvoir exprimer sa satisfaction
MM. les officiers, pour la bonne vo
lonté et l'entrain avec lesquels la
troupe a exécuté les divers mouve
ments, déclarant qu'il n'en attendait
d'ailleurs pas moins d'une garde pla-
cée sous les ordres du major Ligy,
dont il se plaît reconnaître la haute
compétence et le parfait dévoue
ment.
L'inspection de la partie adminis
trative a donné lieu des félicita
tions de la part du lieutenant-géné
ral, qui s'est borné faire quelques
observations au sujet du service de
santé.
Dans le local de la garde le lieute
nant-général et son chef d'état-ma
jor ont encore examiné, avec beau
coup d'intérêt et vive satisfaction,
les magnifiques blasons obtenus au
tir réduit par les gardes et par ie
cadre des sous-officiers et caporaux,
regrettant profondément que tant de
tireurs donnant les plus belles espé
rances ne pouvaient se perfectionner
sur un champ plus vaste et plus mili
taire.
Nous ignorons si cette année en
core, l'honorable Commandant supé
rieur, tenant remplir son devoir,
et dégager sa responsabilité, a fait
visite au premier magistrat de la
ville, pour insister nouveau au
sujet de l'établissement du Stand «si
nécessaire l'instruction de la garde?
Nous sommes convaincus d'ailleurs
qu'il aura recueilli, comme les années
précédentes, de la bouche de notre
Bourgmestre, un gracieux sourire
et.une promesse formelle.
On procédera prochainement, de
nouveaux essais pour l'achèvement
des travaux du canal de la Lys
l'Yperlée. La nouvelle est officielle
l'ordre a été donné de tenter une exé
cution des propositions faites par
l'administration des Ponts et Chaus
sées et qui visent, comme on sait, la
consolidation des talus la tranchée
d'Hollebeke. C'est M. de'Smetde
N aeyer que nous devons cette décision.
L'honorable ex-ministre, en procé
dant an nettoyage de son bureau, a
exhumé parmi les vieux dossiers re
couverts de poussière, celui relatif
notre canal. Il s'est ressouvenu de
ses promesses si souvent renouvelées
et a enfin compris qu il convenait de
donner une satisfaction aux Yprois
Mieux vaut tard que jamais. Nous
enregistrons la nouvelle avec conten
tement. Le débarquement de l'ex-
chef de cabinet aura au moins servi
quelque chose.
Merci ceux qui y ont contribué.
Espérons que cette fois, les essais
aboutiront et qu'ils ne seront pas
suivi d'une nouvelle période d'obser
vations
Où en est la promesse faite par M.
le Bourgmestre de donner suite
l'interpellation de M. Sobry, qui de
mandait l'intervention de notre ad
ministration auprès de la Société
intercommunale du chemin de fer
vicinal de Dixmude Elverdinghe,
en vue de faire venir les trains direc
tement jusqu'à Ypres Va-t-elle re
joindre toutes les autres, du Père de
la Cité Cela ne nous étonnerait au
cunement M. Sobry aussi s'en aper
cevra bientôt
Au square, devant la gare, les re
gards de tous les étrangers qui nous