Dimanche, 28 Juillet 1907. 67e année. 30. Journal de l'Alliance libérale d Ypres et de l'Arrondissement. Vires acquirit eundo. La Chambre. ,if innée 1905 a donc été prise com me base. L UNION FAIT LA FORCR. t'ftfaÎMHtmt ir SMitimiicln' i'RIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs, p' la province Par an -4fr. oO p' létranger Par an fr. OO On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmcde, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers el les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Vpres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQUES THIBESàftl), 14, Place de Brouekère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne Nous reproduisons ci-dessous, d'a près les Annales parlementairesle discours prononce, la Chambre, par M. Nolf, propos de la discussion gé nérale <Ju projet de loi sur la reprise par l'Etat, des chemins de fer de la Flandre Occidentale. M. Nolf Le projet qui nous est soumis marque une étape nouvelle vers l'unification du réseau de nos chemins de fer entre les mains de l'Etat. Les avantages de cette unification étant reconnus par tout le monde par les partisans comme par les adversaires de l'exploitation des chemins de fer par l'Etat, on peut escompter sous ce rapport que le projet recueillera une adhésion unanime Tout le monde sera d'accord égale ment pour reconnaître que le projet s'inspire d'une idée de justice puisque sou adoption aura pour conséquence de mettre nos populations sur un pied d'égalité avec le reste du pays. Resle savoir si pour la réalisation de cesavantages ilconvenaitd'attendre l'expiration des concessions octroyées ou s'il valait mieux agir de suite. Il ne pourrait y avoir d'hésitation o'.r. uiiinf.nu'au seul cas où le urix reclame serait exorbitant. Or, lorsque l'on examine la conven tion, l'exposé des motifs, le rapport de la section centrale et les bilans de la société, rien ne permet de dire que le prix de reprise soit manifestement exagéré La cession est faite moyennant trois conditions 1° Une annuité payable pendant la durée moyenne restant courir des coucessions (43 ans 26) et égale au re venu net de l'année 1905 (la dernière de son exploitation) plus une prime de 5 p c '2° Le payement du prix du matériel d'exploitation et des approvisionne ments 3Ù La reprise complète do réseau, c'est-à-dire la section française com prise. Je me propose de donner très rapi dement les raisons pour lesquelles je suis d'avis d'accepter ces conditions Je no crois pas qu'il y ait lien de s'ar rêter la 3e condition qui impose la reprise complète du réseau, y compris la section française, soit les 14 7 kilo mètres «'étendant de la frontière belge Hazebrouck C'est une conséquence logique et na turelle de la reprise Je me borne donc examiner les deux premières conditions. En ce qui concerne la lr« Je crois qu'il n'y a rien redire ni en ce qui concerne la fixation de la du rée moyenne des diverses concessions, ni en ce qui concerne la prime accor dée en considération de la plus-value des recettes, ni enfin en ce qui concer ne la capitalisation 3 p. c. La date d'expiration des concessions a été fixée au 31 Décembre 1945, et il n'y a que pour la plus ancienne que cette date pourraitêtre contestée Mais comme l'explique très bien l'honorable M Standaert dans son rapport, toute discussion cet égard serait aujour d'hui tardive et irrecevable. Nous pouvons donc considérer le quotient de 43,26 comme exact. \f. Liebaertministre des finances. Tardive, non recevable et j'ajoute non fondée. Je le prouverai si on m'en lais te le temps. M Denis -- J'attendais préciséim ut le explications du gouvernement sur ce point, car il y a certainement une contradiction importante entre le ca hier des charges de 1845 et la loi du 16 Août 1887 MNolf. - L'honorable M. Stan daert s'explique cet égard dans soy rapport et je me rallie sa manière de voir Quant la prime accordée en consi dération de la plus- value dans les re cettes, elle est très raisonnable et l'on ne peut que se féliciter cet égard de la modération des exigences de la com pagnie. Dans beaucoup de cahiers des char ges la priroo prévue est supérieure celle allouée en l'espèce elle varie de 5 2o p. c. Enfin, le capitalisation^ 3 p. c. est conforme des précédents qui ont reçu l'approbation du parlement Mais, ce qui frappe dans l'examen de la première des conditions de la re prise, c'est que celle-ci se fait en ne prenant comme base que le bilan de la seule année 1905. Généralement le calcul du prix de rachat des concessions de chemins de fer se fait en prenant comme base la recette moyenne das cinq années les meilleures parmi la dernière période septennale. Pourquoi a-t-on dérogé cette règle Parce que la compagnie l'a voulu et que l'Etat défaut de clause de rachat dans les concessions de repri se n'avait aucun moyen d'imposer une volonté contraire. Rien n'indique qu'on doive le regret ter l'année 1905 ne semble pas avoir été une année exceptionnelle. M. Denis C'est une année excep tionnelle. M. Nolf. Je ne crois pas qu'au point de vue des recettes nettes, on puisse la considérer comme telle. M. Liebaertministre des finances. L'année 1906 a démontré que l'année 1905 n'avait pas été une année excep tionnelle. M Nolf. Le gouvernement a fait connaître les recettes nettes effectuées par la compagnie pendant ces dix der nières années. Les chiffres fournis ac cusent une progression constante. Er» 1896 elles s'élevaient 1,486,526 francs, en 1905 1,952 965 francs et d'après le bilan que la compagnie a dressé pour 1906, pour le cas où la re prise n'aurait pas eu lieu, elles se chif frent 2,061,412 francs Or, l'on sait que depuis le 1er Janvier 1906 la com pagnie exploite pour le compte et sous le contrôle de l'Etat. D'un tableau annexé au rapport (page 40) il résulte que les recettes bru tes s'accroiseent d'année en année En 1906 elles se sont élevées 4,504,847 fr. 97 c., dépassant de 150,000 francs le chiffre perçu eu 1905. L'examen des bilans, pour ces dix dernières années, de 1896 1905 sem ble indiquer d'autre part que les dé penses d'exploitation en 1905 ont été normales. Elles sont, il est vrai, infé rieures d'une quarantaine de mille flancs sur les chiffres accusés par les bilans de 1903 et 1904, mais elles sont supérieures et de beaucoup sur les an nées antérieures. Il ne semble donc pas qu'il faille at tacher trop d'importance l'écart que je viens de signaler, d'autant plus que le chiffre des dépenses d'exploitation pour 1905 a été redressé par l'Etat au cours des négociations, ainsi qu'il est dit au rapport, page 15. Il est vrai que le chiffre des recettes uettes accusé par le bilan pour cette aunée est de 1,952,964 francs, tandis que celui qui a servi de base la fixa tion de l'annuité est de 2,071,200 fr. C'est une remarque que j'avais faite od sections et elle a été traduite en une question posée au gouvernement par la section centrale Je tiens déclarer que sous les réserves formulées dans le rapport, p. 14, je me contente de la réponse qui a été faite et voici pour quoi Il résulte des explications fournies que ce sont les recettes transports (voyageurs, bagages, marchandises, etc qui ont servi de base aux calculs. Ces recettes pour 1905 se sont éle vées 4,354,011 francs. Lorsqu'on en détalque les dépenses d'exploitation de la même année, on obtient le chiffre des recettes nettes ac cusé au bilan, soit 1.952,964 fr Lorsqu'il s'est agi de fixer l'annuité de la reprise, la compagnie a trouvé qu'il y avait d'autres recettes que les recettes transports qui^devaient entrer en ligne de compte La compagnie a fait valoir q ('elle avait des recettes bénéficiaires résul tant du passage sur ses lignesdes trains d« i'Ktat, de la transmission et de la réception des télégrammes, etc Ce sont là des recettes, qui n'ont pas leur répondant eu dépenses, qui pou- vent être cousidérées comme des reve nus Dets et l'on conçoit que la compa gnie ait exigé qu'elles fussent portées en compte. De ce chef il a été ajouté au chiffre des recettes une somme de 88,848 fr. 61 c. Il n'y a rien redire. Pour les dépenses, la compagnie se plaçant au point de vue de l'Etat s'est dit que l'Etat n'aurait pas supporter toute unesérie (le dépenses d'adminis tration, qui incombaient la compa gnie qu'il y avait lieu de déduire de ce chef des dépenses d'exploitation une somme de 134,301 fr. 93 c. Le chiffre peut donner lieu discus- sion. Il y a des dépenses qui n'auraient pas dû être défalquées, mais l'Etat a rectifié ce que l'opération aurait pu présenter de trop onéreux pour lui, en majorant de son côté les dépenses por tées en compte par la compagnie, ce jusqu'à concurrence d'une somme de 104,914 fr. 40 c. C'est la suite de ces opérations, dont le détail se trouve au rapport que le chiffre de 2,071,200 francs a été ar rêté et pour ma part je l'admets. Quant la seconde condition de la reprise, elle est relative au matériel et aux approvisionnements. La cession a donné lieu un recense ment. Pour les approvisionnements le prix en a été fixé par les délégués des deux parties et, en cas de désaccord, par experts. Pour le matériel, il est repris 38.355 p. c. de sa valeur d'achat. Certes le matériel, pour une partie tout au moins, n'est pas brillant, mais dans son ensemble, il est certainement supérieur celui que l'Etat emploie sur ses lignes secondaires. D'autre part, lorsque l'on songe que la compagnie a acheté pas mal de vieil les locomotives de l'Etat, que celui-ci reprend aujourd'hui 38 355 p. c. du prix qu'il les a vendues, ou ne peut pas dire que, dan? I'ensembl9, l'Etat fasse une mauvai88aflaire. J'accepte donc, en ce qui me concer ne, les conditions de la reprise, d'autant de la Flandre des dépenses assez con séquentes pour la réfection des voies, plus qu'il résulte de l'examen des bi lans, que la moyenne d'accroissement *des bénéfices distribuâmes depuis 1896 est d'environ 5o,ooo francs par an, soit 1 franc d'augmentation par action et fiar an, ce nonobstant les sommes af- ectées chaque année la réserve, au fouds de prévision et aux frais d'admi nistration qui, pour partie disparaî tront. Il importe au surplus de considérer, comme le fait du reste très bien ressor tir l'honorable M. Standaert dans son rapport, que l'Etat n'avait aucune ac tion pour contraindre la compagnie accepter d'autres conditions II n'y a dans les cahiers de charges des conces sions reprises aucune clause de rachat, sauf pour celle de Menin Itoulers, qui ne porte que sur quelques kilomè tres. Cette circonstance a son impor tance, puisqu'au point de vue des négo ciations elle plaçait l'Etat dans une situation d'infériorité vis-à-vis de la compagnie et il est juste d'eu tenir compte. Le consentement de la compagnie était indispensable pour arriver la reprise du réseau et j'estime quant moi que jamais l'Etat ne l'aurait obte nu, si ia compagnie n'avait trouvé quelque profit l'affaire qui lui était proposée. Tonte la question est de sa voir si ce profit est exagéré. Or, de l'examen auquel je me suis livré cela ne résulte pas suffisamment pour reje ter un projet dont le vote est attendu avec impatience. Certes l'Etat aura faire au réseau des dépe r la réfe< l'aménagement du matériel, etc., mais il peut escompter ono augmentation considérable du trafic. L'honorable rapporteur nous le dit et j'en tombe d'accord avec lui notre littoral prend de jour en jour plus d'ex tension, il attire chaque année un nom bre croissant de visiteurs d'autre part, l'achèvement du port de Bruges entraî nera fatalement un accroissement de trafic, ce qui fait que l'on peut considé rer la reprne du réseau delà Flandre occidentale comme une conséquence logique des sacrifices que le pays s'est imposés pour la mise en valeur de no tre nouveau port national. C'est, mes sieurs, une raison de plus pour voter le projet qui nous est soumis Il y a en ce qui me concerne une au tre raison qui m'engage émettre un vote affirmatif c'est que je suis en voyé ici par des populations qui dési rent ardemment la reprise. A maintes reprises, les députés de West-Flaudre se sont fait l'écho dans cette Chambre des plaintes des voya geurs qui sont amenés emprunter les lignes de la compagnie. Il serait injuste de dire que rien ne valait dans l'exploitation de nos lignes par la compagnie concessionnaire. On peut direàl'avautagedecelle-ciqu'elle mettait beaucoup do trains la dispo sition du public. Et la comparaison, cet égard, est son avantage quand on compare ses horaires avec ceux de l'E tat. Il est espérer ce poiut de vue que rien ne sera changé par suite de la re prise. J'ai entendu émettre des craintes ce sujet et je serais heureux de les voir anéantir par une déclaration ras surante de l'honorable ministre des chemins de fer. Mais côté de cet avantage que d'in convénients La compagnie exploite àvec des voitures moins confortables qu'à l'Etat, meilleures cependant que celles des trains dits légers. Les com partiments sont mal éclairés, mal

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 1