Avis très important. Journal de FAlliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, f i Août 1907. 07e année. 52. l union fait la forlk. Vires acquirit eundo. A la veille de chaque élection, des centaines de citoyens viennent se plaindre nos amis et au bureau de l'Association libérale, de ne pas être inscrits sur les listes électorales ou de ne pas y figurer avec le nombre de voix auquel ils ont droit. L'Association libérale de l'arrondissement d'Ypres, dont le siège est Ypres, rue du Séminaire, prie in stamment tous ses amis politiques de lui signaler les réclamations électorales afin qu'elle puisse prendre d'urgence les mesures nécessaires pour y remédier. De nouvelles listes électorales doivent paraître pro chainement et serviront aux élections communales de 1907. Il est donc du devoir de tous les électeurs libéraux, lésés dans Içurs droits, de faire dès pré sent les démarches nécessaires pour vérifier leur inscription. Yos lecteurs sont également priés de signaler l'Association libérale les cléricaux qui seraient indû ment inscrits sur les listes électorales. lYous ne saurions assez engager tous nos amis de l'arrondissement exercer un contrôle sérieux. Ce travail doit être fait sans retard. Le bureau de l'Association est ouvert, pour les ré clamations électorales, de 8 h. 9 h. du matin et de 5 h. 0 b. du soir. Le Comité. Le Sénat. Le canal Lys-Ypei lée au Sénat. Le droit de licence. L'entente libérale Bruxelles. La récolle mondiale du blé. Graves événements au Mai 'OC. JParaiHxtiHl le IPnnateehe. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an 4 francs. pr la province Par an 4 fr. 50 pr létranger Par an G fr. GO On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixmude, 33, Ypres. Les annonces, les faiis divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQUES THIBESAttL), 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligue. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Séances du 7 Août 1907. Le Sénat a siégé hier le matin et l'après-midi. Le budget de la Guerre et celui de la Justice ont fait les frais delà discus sion. Répondant aux divers orateurs qui ont pris la parole dans la discussion du budget de la guerre, le général Helle- haut a déclaré que le travail de réorga nisation de la gendarmerie est en voie d'élaboration. Quant au mode de re crutement. de l'armée, le ministre ne pourra se prononcer que lorsque l'essai légal du volontariat sera arrivé son terme, c'est à-dire dans la période 1907 1908. Nous serons donc fixés l'an prochain A propos de la discussion du budget de la J ustice, M Goblel d'Alviella s'est plaint de la déplorable façon dont est pratiqué le régime parlementaire qui met chaque année le Sénat dans l'obli gation de voter les budgets dare dare sans pouvoir les discuter. M. Renkinénumère les divers pro jets que le Gouvernement entend faire discuter. Après ia clôture du débat, le Sénat vote successivement les budgets de la guerre et de la justice et nue série de projets, qui ne donnent pas lieu dis cussion, puis le budget des finances. Le rachat des lignes de la Flandre Oc cidentale donne lieu des félicitations M. Liebaert d6 la part de MM. De- linnoy et Vercruysse. que si ce canal était refaire nous i; le referions pas. Ou a dépensé 5 millions pour ce canal, que nous som- mesobligés aujourd'hui de laisser sec. La sagesse nous conseillerait d'en rester là. Mais je dois tenir compte aussi des vœux de l'opinion publique. Ge canal traverse nue crête de partage composée d'argile Cet argile ne sup porte pas l'humidité il glisse lors qu'il est en contact avec l'eau II faut remédier cet inconvénient. Divers re mèdes se présentent faire un soutène ment contre ces glissemeuts au moyen d'un sable approprié qu'on trouve dans le voisinage du canal. Si ce remède, qu'on va essayer, réussit, le canal pour ra sans trop de frais être rendu prati cable. M. J Vandenpeereboom Je ne m'y oppose pas. M. Delbeke Soit, mais la uature pourrait s'y opposer. Si la nature s'y oppose, on songe faire deux écluses de plus et dans le bief de parlage d'élever encore le pla fond. J'ai donné l'ordre de pousser les essais le plus vite qu'il sera possible. M. J. VandenpeereboomJe vous remercie de tout cœur. M. J Vandenpeereboom. Les habi tants de l'arrondissement d'Y près sont, ajuste titre, mécontents. Il y a trente ans, on a commencé la construction du canal de la Lys i'Yperlée. Un effondrement s'est produit. On avait dépensé quatre millions et demi. Vainement les pétitions et l«s discours parlementaires se sont entassés. Le comte de Smet de Naeyer m'avait fait de grandes promesses, mais jusqu'à présent elles ne se sont pas réalisées. Je supplie M. le ministre de donner suite l'execution de ces travaux. Les habitants d'Ypres risquent de devenir furieux si on néglige plus longtemps la question. Si le ministre me donne satisfaction, je voterai son budget avec un sourire. Sinm je le voteraienmontrantlesdents des dents flamandes [On rit.) M. Delannoy. Je vous avais préve nu que le ministre ne ferait rien. Vous n'en avez pas moins tait de cette ques tion une petite manifestation électora le (Rires gauche.) M.J. Vandenpeereboom.-- Mondiscours d'aujourd'hui n'est pas absolument étranger des préoccupationsélectora- les, car si je ne le faisais pas je risque rais de ne plus être réélu. M. A Delbekeministre des travaux publics. M. J. Vandenpeereboom nous a entretenu de la question du ca nal de la Lys I'Yperlée. Il a dit très sincèrement qu'il avait des préoccupa tions électorales. Je n'ai pas, moi, de préoccupations électorales. C'est pourquoi je puis dire Ô^nVast demandé diverses reprises quel effet le droit de licence avait pro duit sur le nombre des cabarets et sur la consommation de l'alcool. Si l'on consulte les statistiques, ou doit répon dre Aucun Quand on le fit voter, le gouvernement signala la nécessité de diminuer le nombre des cabarets dans les centres ouvriers, notamment dans le Hainaut. Or, le nombre des dé bits de boissons n'a cessé d'augmenter dans cette province. Il y en a 50,948, chiffre qui n'avait jamais été atteint, beaucoup près. Quant l'alcool, la consommation n'a diminué officiellement qu'à' partir des droits de 1896 qui ont encore été renforcés en 1903. Tant que le droit de licence a fonctionné seul comme moyen restrictif, de 1890 1895, la consommation d'alcool n'a cessé de croître. Voici les chiffres 9,79 litres par an et par tête en 1890 10,21 en 1891 10,11 en 1892, et, en 1905, après une apparente diminution en 1893 et 1894. 10,56, soit le maximum constaté. Le droit de licence n'a donc exercé aucune influence sur le nombre des ca barets et sur la diminution de la con sommation d'alcool Le comité de L Association libérale progressiste B'est réuni Mardi après- midi sous la présidence de M. Bauwens. Le président a donné connaissance des dernières négociations qui ont eu lieu avec la Ligue, en vue de réaliser l'alliance du parti libéral Bruxelles. Après quelques observations au bu- jet de l'abandon momentané de la re vendication d'un second échevinat, le traité d'alliance a été adopté l'unani mité. Quoique le blé soit loin d'être par tout moissonné en Europe quoique le rendement puisse encore sensiblement varier suivant les conditions atmosphé riques quoique l'échaudage par exemple, puisse modifier ce rendement et les pluies altérer la qualité, les per spectives actuelles permettent néan moins de prévoir un important déficit aussi bien en Europe que dans l'Amé rique du Nord. Jusqu'ici,on constatait le plus souvent, que, quand il y avait déficit en Europe, la récolte était bon ne en Amérique ou inversement. Cette année, les intempéries ont réduit la ré colte sur les deux continents. Dans quelle proportion s'est opérée cette réduction Une statistique de VEvening Corn Trade List va nous l'apprendre. Pour l'année 1903, notre confrère anglais estime la production des pays européens 232,370,000 quarters (le quarter est peu près équivalent 2 hect. 900) et celle des pays hors d'Eu rope, 179,175,000 quarters, au total 411,515,000 quarters. En 1902, la pro duction européenne aurait été de 228,850 mille hectolitres, celle des pays hors d'Europe, de 170,550,000 quar ters, au total 399 millions 430,000 quarters Eu résumé, d'après VEvening Corn Trade Listla production du blé dans le monde, cette année, ne serait que de 388 millions 750,000 quaiters ou 1,127,375,000 hectolitres, contre 443 millions 80,000 quarters l'an dernier, soit une diminution de 54,330,000 quarters ou 157,557,000 hectolitres. Pour retrouver un pareil déficit, il fau drait remonter aux années 1901 et 1907. et on pourrait même ajouter que, cette année, ce déficit, s'il était vraiment aussi considérable, serait d'autant plus sensible, que, depuis 1901, la consom mation générale a augmenté. Nous fe rons toutefois observer que la dernière récolte qui se serait élevée 1 milliard 284,932,000 hectolitres, d'après l'éva luation ci-dessus, a formé un record et que d'importantes réserves vont pou voir être reportées sur cette campagne, ce qui doit être notamment le cas des Etats-Unis. Les croiseurs français Du Chayla et Galilée ont bombardé Casablanca. Voici les circonstances très spéciales qui ont obligé les navires français au bombardement. Un détachement fran çais d'une soixantaine d'hommes fut débarqué avec l'autorisation des auto rités marocaines pour garder les consu lats. A peine cette petite troupe eut-elle gagné la terre, qu'elle fut assaillie coups de fusil par les Kabyles. Six ma rins et un officier furent blessé et le détachement dut charger et se trayer une route la baïonnette. Quand il parvint au consulat, il signala la situa tion au Galiléequi répondit qu'il allait bombarder. La batterie marocaine de la côte tira plusieurs coups dd canon dans la direc tion des navires français. Pendant que le Galilée bombardait les environs de Casablanca afin d'empêcher les cava liers des tribus de gagner la.ville, le Du Chayla pénétra dans la rade, rédui sit au silence la batterie de la côte, puis balaya toute la plage, où les hom mes des tribus s'étaient concentrés. On bombarda ensuite les quartiers indigè nes de Casablanca. A cinq heures du soir, on avait tiré 2,000 obus et débarqué près de 300 hommes qui ont occupé les points im portants de la ville. Les croiseurs Gloû re, et Jeanne-d?Arc ont rejoint le Galilée et le Du Chayla et le débarquement des troupes de campagne est commencé.

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 1