Avis très important.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Dimanche, 25 Août 1907,
67e année.
34.
A la veille de chaque élection, des cenlaines de
citoyens viennent se plaindre nos amis et au bureau
de l'Association libérale, de ne pas être inscrits sur
les listes électorales ou de ne pas y figurer avec le
nombre de voix auquel ils ont droit.
L'Association libérale de l'arrondissement d'Ypres,
dont le siège est V|» res, rue du Séminaire, prie in
stamment tous ses amis politiques de lui signaler les
réclamations électorales afin qu elle puisse prendre
d'urgence les mesures nécessaires pour y remédier.
De nouvelles listes électorales doivent paraître pro
chainement et serviront aux élections communales
de 1907. Il est donc du devoir de tous les électeurs
libéraux, lésés dans leurs droits, de faire dès pré
sent les démarches nécessaires pour vérifier leur
inscription.
Nos lecteurs sont également priés de signaler
l'Association libérale les cléricaux qui seraient indû
ment inscrits sur les listes électorales.
Nous ne saurions assez engager tous nos amis de
l'arrondissement exercer un contrôle sérieux. Ce
travail doit être fait sans relard.
Le bureau de l'Association est ouvert, pour les ré
clamations électorales, de 8 h. 9 h. du matin et de
5 h. 6 11. du soir. Le Comité.
L'enseignement
professionnel.
Le curé
contre le bourgmestre.
Sécréta i res co m m 11 na 11 x
I UNION FAIT LA FORCE.
le iPintaitche.
Vires acquirit eundo.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an 4 francs.
pr la province Par an 4 fr 50
p' létranger Par an G fr. 60
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divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
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ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Chaque année, pareille époque,
combien de parents ont soccuper
du choix de la carrière donner
leurs enfants qui ont terminé, soit
leurs éludes primaires, soit leurs élu
dés moyennes
Les parents se trouvent là devant
l'un des plus graves problèmes de
leur existence et de celle de leurs
enfants. La solution de ce problème
ne leur paraît pas aisée, surtout que
de nos jours, la lutte pour la vie sem
ble plus âpre qu'elle ne l'a jamais été.
Du reste d autres raisons rendent la
tâche des parents plus difficile en cette
matière de choix d'une profession
pour leurs enfants, et ce sont 1° le
manque d'instruction souvent 2'
leur manque d'observation des alfai-
res industrielles ou commerciales 3"
le manque do temps pour réfléchir
comme il le faudrait i° le désir im
patient de retirer quelque bénéfice du
travail de leurs enfants o° et aussi,
trop souvent, un amour-propre exa
géré qui fait qu'ils ne s'adressent pas
aux personnes compétentes sous la di
rection desquelles leurs enfants se sont
tiouvés tant d'années, nous avons
nommé leurs instituteurs et leurs
professeurs.
Il nous a donc semble utile d écrire
ces quelques lignes pour tirer de la
perplexité les nombreux peres de
famille en mal de profession pour
leur progéniture.
Il est reconnu que la tendance qui
porte nos jeunes gens aux professions
dites libérales reste trop marquée.
File ne repond plus du tout aux be
soins économiques du pays. Toutes
les personnes instruites doivent faire
disparaître de la conception fausse des
parents et de notre jeunesse cet idéal
écrire sur un bureau Ce désir de
devenir employé en a trop conduits
la misère, pour survivre dans nos
mœurs cette idee que la condition
d'employé d'administration sur tout
est h panacée donnant un bonheur
unique sur terre.
Franchement, combien de jeunes
gens, instruits, intelligents, acids et
probes, s'anèmicnl corps et esprit
dans leur rôle de fonctionnaires ou
d'attaches sur un bureau Ils végè
tent pour un salaire peu rémunéra
teur.
Ils souffrent moralement toute leur
vie, parce qu'ils ne possèdent pas l in
dépendance laquelle doivent préten
dre tous ceux qui ont des connaissan
ces, qui sont actifs et honnêtes
Combien viennent ainsi grossir
l'armée de ces malheureux qu un bril
lant aveior attendait peut être ail
leurs
N'est d pas profondément triste de
voir ainsi s'anéantir les sacrifices de
toute une vie de braves parents
croyant sincèrement qu'ils selaient
engagée dans la bonne voie
A ceux qui nourriraient les mômes
intentions, crions gare I le règne
des professions libérales est terminé,
l'avenir appartient la blouse, aux
manches retroussées, le règne des pro
fessions manuelles doit commencer,
il est commencé.
Les progrès industriels, les relations
cejjjiîierciales de notre pays exigent
des bras intelligents Rien de mieux
qu'une bonne instruction primaire
générale laquelle vient s'ajouter
une bonne éducation professionnelle
permettant l'exercice d'un métier.
Cela se confirme de jour en jour et se
confirmera davantage dans quelques
années. Les vrais artisans n'existent
plus. Ceux que l'on rencontre sont ac
tivement recherchés, leurs capacités
professionnelles leur donnant I indé
pendance quejamais ne pourra goûter
le plus huppe des fonctionnaires Ils
trouvent ceux-là le vrai bonheur
Fh bien parents, donnez le travail,
vos enfants, la via et l'independan
ce. Poussez les lexerciee d'un mé
tier. Pensez que tout s'est transformé
depuis voire jeunesse. Ne cherchez
pas vouloir trop rapidement retirer
u.i gain du travail de vos fils. Sachez
que l'éducation manuelle doit mar
cher de pair avec une instruction
professionnelle adéquate, et surtout
n'oubliez pas que, contrairement ce
qui existait autrefois en matière dâp-
prentissage, les pouvoirs publics se
sont employés, en ces derniers temps
surtout, organiser un enseignement
professionnel facilitant considérable
ment étude d'un melier. Plus tard, le
travail de ceux qui ont su en profiter
ne sera que plus rémunérateur.
Lntre autres institutions auxquel
les nous faisions allusion ci-devant,
nous signalons aux parents soucieux
de la santé physique et morale de
leurs enfants, recherchant pour eux
un brillant avenir, le cours profes
sionnel de IFcoIe industrielle
Ces cours sont bien suivis, ce qui
prouve qu ils répondent une réelle
nécessite la population de ces cours
est un éclatant témoignage du retour
de la confiance aux professions manu
elles.
jon
Il y a beau temps que l'on a dit et
prouvé que le gouvernement catholi
que n'avait pas de meilleurs agents
électoraux que les curés, installés
dans toutes les communes du pays et
payés avec l'argent des contribuables.
Pour montrer qu'ils s'acquittent de
leur besogne politique avec zèle,
reproduisons quelques passages
d'une circulaire distribuée en ce mo
ment Frasnes-lez-Couvin par le cu
ré de l'endroit
A Frasnes-lez-Couvin, l'heure
qu'il est, la lutte scolaire est encore
aussi ardente qu'aux tristes jours de
la loi de malheur de 1879. L'adminis
tration communale a toujours été et
est encore radicale, socialiste. Tou
tes les faveurs sont réservées par elle
aux écoles officielles, et je suis obli
gé de faire de grands sacrifices pour
conserver les enfants de mes écoles
chrétiennes libres. Je dois leur pro
curer les avantages qui leur seraient
faits dans les écoles communales. Et
pour cela, pas de ressources. Toute
la fortune est entre les mains de mes
adversaires.
Le parti catholique, lors de mon
arrivée Frasncs-lez-Couvtnétait
pour ainsi dire mort. Grâce aux œu
vres sociales que j'ai réussi établir,
la vie et l'espoir commencent renaî
tre. Les catholiques se ressaisissent et on
peut désormais envisager l'avenir avec
confiance. Seulement, il faut se dévou
er et se sacrifier pour arriver des
résultats sérieux. Avec l'aide de Dieu,
je suis décidé le faire et aller jus
qu'au bout de mes forces et de mes
moyens.
Sans plus aucune ressource, il
m'a fallu construire un local devenu
absolument indispensable pour abri
ter mes œuvres, surtout mes œuvres
de jeunesse. Ce local est peu près
terminé, et la dépense nécessitée par
cette construction s'élève environ
20,000 fr.
Voilà pourquoi, avec l'autorisa
tion et les encouragements de mon
évêque, je viens, chose bien péni
ble et bien humiliante pour moi.
tendre la main et demander l'aumô
ne.
Je ne veux ni aller collecter
domicile ni taxer personne par l'en
voi d'une quittance, procédé par trop
indélicat. Je préfère laisser chacun
l'entière liberté de son aumône en fa
veur de mes œuvres
Le papier qui porte le nom de M.
le curé Moreaux, est agrémenté de
ce postscriptum
P. S. Je vous saurais gré de
bien vouloir me faire parvenir votre
aumône par la poste.
Toutefois, si vous préférez que
je me charge du recouvrement, veuil
lez détacher et me renvoyer la décla
ration ci-jointe, dûment remplie,
avec l'indication de la somme faire
percevoir
N'est-ce pas édifiant Les cléri
caux essayeront de prétendre qu'il
ne s'agit que d'œuvres d'enseigne
ment et que le dit abbé a le droit d'u
ser de la liberté d'enseignement. Le
texte même de l'abbé Le parti ca
tholique, lors de mon arrivée Fras-
nes, était pour ainsi dire mort
prouve assez qu'il s agit de politique,
d'autant mieux que grâce aux œu
vres sociales que j'ai réussi établir,
ajoute le prêtre, la vie et l'espoir
commencent renaître
Voilà donc encore une vérité cléri
cale anéantie Les curés font bel et
bien de la politique sous les auspices
des évêques et ce, grâce un traite
ment que l'Etat leur paie, aux uns et
aux autres, avec l'argent de tous les
contribuables. Cela n'empêchait pas,
il y a quelque temps, un des leurs,
l'abbé Keesen, de réclamer au Sénat
l'interdiction pour tous les officiers
de s'affilier la maçonnerie.
C'est bien la compréhension de la
liberté la façon cléricale tout pour
eux, rien pour les autres.
g
Le rapport de la commission des pé
titions sur une requête de la Fédéra
tion d38 secrétaires communaux de
Belgique, rela'ive au traitement et
la pension de ces fonctionnaires, vient
de paraître.
Les secrétaires demandaient
1° De voir adopter la proposition de
loi améliorant les traitements des secré
taires communaux, en l'amendant par
la suppression uo la disposition concer-