Journal de F Alliance libérale dYpres et de F Arrondissement. AUX ÉLECTEURS AVIS IMPORTANT." Dimanche, 29 Septembre 1997 annee. X° 39. l'union fait la forci. Vires acqlirit eundo. 1 - Le scrutin d'Octobre. Les injustices <le la 11. P. communale. Les élections communales i*araismml le Dimanche. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an 4 franc». pr la province Par an 4 fr 50 p' létranger Par an <3 fr. 6() Les nouvelle» listes électorales ont paru et sont déposées dè- aujourd hui jusquau 31 Janvier 1908, l'inspec- tro'fi 'des intéressés, au Secrétariat communal et au bureau de police de chaque ville et commune. Ces listes sont également déposées au bureau de Association libérale et peuvent être consultées tous les jours Nous engageons vivement tous nos amis se rendre compte s'ils sont in scrits sur les listes électorales, et ce pour le nombre de voix auquel ils ont droit. il est de leur devoir d'adre»ser les réclamations au Secrétaire de leur commune avant le 31 Octobre pro chain, contre reçu d une pièce justifi cative ou bien de faire connaître leurs réclamations au Comité de I Associa tion libérale, avant le 15 Octobre prochain. Le Dureau e»l ouvert, rue du Sémi naire, de 8 10 heures du matin et de A 6 heures du soir. Le Dimanche de 9 II heures du matin. Qu'ils le fassent sans tarder afin de simplifier la besogne de» reviseurs. Pour être électeur, il faut A. Etre Beige de naissance ou avoir ob tenu la grande naturalisation pour être électeur communal, la naturalisation ordi naire suffit BEtre âgé de 25 ans accomplis, comme électeur pour la Chambre des représentants et 30 ans accomplis comme électeur pour le Sénat, la Province et la commune 0. Etre domicilié dans la même commune depuis un an au moins, pour l'éle torat pour le Chambre et la Province et depuis trois ans pour l'électorat communal. Un vote supplémentaire est attribué l'électeur âgé de 35 ans accomplis, marié, ou ayant, s'il r.st veuf, descendance légitime, qui paie au profit de l'Etat au moins cinq francs de contribution personnelle, pour l'électorat pour les Chambres et la Province et au moins quinze francs pour l'électorat communal. Un vote supplémentaire est attribué l'électeur, soit propriétaire depuis un an, d'immeubles ayant un revenu cadastral de 48 fraucs au moins, soit possesseur, depuis deux ans, d'une inscription au grand-livre de la dette publique ou d'un carnet de rente belge la Caisse générale d'épargne et de retraite d'au moins 100 francs de rente. Deux votes supplémentaires sont attribuas l'électeur communal si le revenu cadastral est de 150 francs au moins. Deux votes supplémentaires sont attri bués l'électeur se trouvant dans l'un des cas suivants A. Etre porteur d'un des diplômes, titres et certificats énumérés l'article 17 de la loi. B. Remplir ou avoir rempli une des fonctions publiques, occuper ou avoir occu pé une des positions, exercé une des pro fessions privées énumérées l'article 19, pendant le temps prescrit. Vérifiez doue sans retard On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixîu-bk, 53, Yprès Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus puur l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Uomptoir de Publicité JâCQUtSS THIBES \.RD 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonce* on traite forfait. Le système des cléricaux a toujours consisté énerver l'opinion publique, dont ils craignent les arrêts Au gouvernement, ils manquent der rière une politique d'affaires les pires attentats la liberté Ils ontrendu ina bordable la plupart des bourses l'a bonnement au compte-rendu analyti que, tant ils ont peur de la voix des dé putés de l'opposition. Partout où ils sont les maîtreB dans les conseils provinciaux, ils prétendent que ces assemblées ne sont que des corps administratifs et ils empêchent qu'un vœu politique y soit exprimé Au sur plus, pour éviter que le corps électoral n'ait trop souvent se prononcer sur les griefs les plus légitimes, ils ont prolongé outre mesure la durée du mandat des conseillers provinciaux. Ils veulent également donner aux conseils communaux le caractère d'or ganismes administratifs. dette tactique n'a d'autre but que d'endormir le pays. Ils doivent cependant s'apercevoir que tous leurs efforts avortent, car ja mais peut'être le pays ne s'est autant intéressé la politique. Les nombreu ses manifestations qui se produisent avec le plus vif succès dans tous les coins du pays le prou ventsurabondain ment. Les élections qui se préparent, n'eu déplaise au parti clérical, auront lieu sur le terrain politique. La nation sai sira cette occasion avec un empresse ment tout particulier, pour exprimer le dégoût que lui inspire la longue et néfaste dominatiou des catholiques, plus insatiables et plus sectaires que jamais. La question des écoles préoccupe surtout l'électeur et le Courrier de Bru xelles a parfaitement raison d'écrire Les libéraux et les socialistes veulent faire de la question de l'enseignement l'enjeu des prochaines élections com munales S'il existe un terrain sur lequel la lutte pour l'instruction populaire s'im pose, c'est bien Je terrain communal. Les électeurs ne l'ignorent pas aussi longtemps que les cléricaux resteront au pouvoir, nous n'aurons pas l'in struction obligatoire, qui a fait le tour du momie sans passer par la Belgique. Nous sommes cet égard la risée de l'étranger. Il est de plus en plus cer tain qu'aucune expansion mondiale n'est capable de réussir si nous ne per fectionnons pas notre enseignement professionnel. Or, ce perfectionnement n'est possible que grâce l'instruction obligatoire. L'exemple de l'Allemagne l'établit de façon convaincre les plus aveugles. L'instruction obligatoire est si né cessaire que les instituteurs catholiques eux mêmes viennent d'en réclamer l'adoption L'hypocrisie de nos adversaires, écrit Le Courrier de Bruxellesrend la situation, nous le savons, souvent diffi cile. Avec une mauvaise foi insigne ils nous présentent comme les ennemis de l'enseignement, et grâce la contusion qu'ils établissent entre l'enseignement public et «leur enseignement anti clérical, ils parviennent donner le change l'opinion Notre hypocrisie Est-ce que les faits ne sont pas patents, irrécusables Est- ce que notre gouvernement ne conspire pas sans cesse contre les écoles publi ques Est ce que les hécatombes d'é coles officielles et d'instituteurs ne sont pas là pour le démontrer Est-ce que nous n'avons pas appris, par la voix il r-viu lystres et par celleùo \1 Wopste, que l'instruction obligatoire ne sera pas réalisée^ par la majorité actuelle, de même que l'injustice du remplacement ne disparaîtra pas aust i longtemps que cette majorité occupera le pouvoir N'avons-nous^pas connaissance du mouvement fomenté par la presse clé ricale eu vue de faire voter une troi sième loi scolaire, plus réactionnaire encore que les deux précédentes, et mettant plus largement la disposition <ies écoles privées nos finances publi ques M. Woestè lui même, cette fois craignaat sans doute l'effet de ces exigences avant les élections commu nales n'a-t-il pas, lors d'une réunion récente, émis des réserves au sujet de ce projet Mais le Patriote n'a-t il pas annoncé, sans, rencontrer un démenti de la part de M. Woeste, que celui ci est prêt lui faire connaître ses pro positions mais eu secret, pas l'iotention du public Le Patriote n'a-t-il pas ajouté S'il existe un mouvement réel, si ce mouvement est réfléchi, si toutes les faces du problème ont été examinées et si un projet rallie les catholiques, il est moralement impossible qu'un par lementaire de droite ne le produise pas la Chambre. A moins que les élec teurs catholiques ne soient décidément sans influence sur leurs mandataires. Le personnel ministériel a été changé la fraction de la presse et de la droite qui a estimé qu'avec de nou veaux hom mes, le gouvernement tiendrait davau- tage compte des vœux de certains groupes catholiques, a donc dans le cabinet le levier nécessaire, le con cours indispensable. Pourquoi ne pas demander au nouvel élément ministé riel ce qu'il pense d'une modification de la loi scolaire N'est-co pas clair N'est-il pas évident que si les élec tions communales étaient favorables aux cléricaux, ceux ci se sentiraient enhardis dans leurs projets, prêts pousser jusqu'aux dernières limites leur politique réactionnaire Et., dans ces conditions, avons-nous tort de faire de la question des écoles l'enjeu du prochain scrutin Ne sommes-nous pas en droit de demander très instamment que tous les amis du progrès et de la liberté fassent leur devoir Depuis longtemps les libéraux pro testent contre la façm dont la R P est appliquée aux élections communa les. Ils deman lent qu'au lieu d'être un expédient servant favoriser l'entrée descatholiqiiesdans les administrations libérales, elle soit une règle générale établie pour toutes les administrations du pays. Et voici des chiffres, extraits d'une statistique officielle qui justifient cette réclamation. Sur la totalité des communes belges, il n'y en a en moyenne que 46 p. c. où s'est établi le régime de la R. P. Encore cette proportion est elle ré partie dans le pays sans aucune unifor mité. Dans les régions cléricales, la R P. est inconnue et nos maîtres ré gnent sans partage. Dans les régions libérales, elles'impoae presque partout et les catholiques en profitent large ment. Voici quelques exemples pris en Flandre Arrondissement d'Eecloo, sur dix- ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. huit communes, sept seulement con naissent la R. P Tbielt, 19 communes, 7 ont la R. P. Saint-Nicolas, 30 id. 10 id. Matines, 40 id 13 id. Courbai, 46 id. 13 id. Turnhout, 52 id 10 f!!)id. Comparons maintenant avec les ré gions libérales Nivelles, 108 communes, 50 ont la R. P. Charleroi, 73 id. 52 id. Bruxelles, 124 id. 78 id. On voit clairement par ces chiffres que les cléricaux se sont assuré le large bénéfice de la R. P., là où ils sont en minorité et qu'ils en ont exclu le plus possible leurs adversaires dans les fiefs où ils dominent. La démonstration est encore plus frappante quand on compare les chif fres des populations en cause Eecloo, 71,140 hab., 23,034 Thielt, 73,768 id. 2?,718 Courtrat, 209,282 id. 62,168 S'-Nicolas, 170,540 id. 42,437 Matines, 195,670 id. 35,846 Turnhout, 119,502 id. 26,691 ont la R. P. soit 39 p. c. id. 30 p. c. id. 29 p. c. id. 24 p. c. id. 18 p. c. id. 17 p. c. On descend jusqu'à 17 p. c. tandis que d'autre part, ou atteint 88 p. c. dans les arrondissements libéraux. Voici les chiffres Nivelles, 185,330 hab., 89,949 Bruxelles, 980,111 id. 866,771 Charleroi, 409,601 ld. 359,055 ont la R. P. soit 51 p. e. id. 87 p. c. id. 88 p. c. En cette matière, c'est l'importance des communes qui est décisive. Lors que les cléricaux pénètrent dans le Conseil communal de Bruxelles, ils in terviennent dans les affaires d'une ville de 199,695 habitants, et l'on ne peut considérer comme équivalent l'avan tage qu'ils en retirent celui que les li béraux possèdent lorsqu'ils obtiennent un siège Bodeghem Saint-Martin (1,177 habitants) ou Cobbegem qui en compte 412. Aussi peut-on considérer comme établie de façon incontestable, cette vérité d'ailleurs évidente pour le senti ment public, que la R F. communale est affectée du vice des deux poids et des deux mesures et qu'elle est indigne de rester la loi d'un peuple d'honnêtes gens. fi-w i Le Moniteur de Lundi dr publie l'ar rêté royal en vertu duquel les collèges électoraux de toutes les communes du royaume sont convoqués pour le Diman che 20 Octobre prochain, de 8 heures du matin 1 heure de l'après-midi, l'effet de procéder, par un seul et mê me scrutin, au renouvellement de la série sortante et, le cas échéant, au remplacement des conseillers, apparte nant l'autre série, qui aurait cessé de faire partie du conseil. Les candidats devront être présentés avant le dimanche 5 Octobre. Chaque présentation devra être signée par 100 électeurs communaux au moins dans les communes de 20,000 habitants et au-dessus par 50 électeurs commu naux au moins dans les communes de 10,000 19,999 habitants par 30 élec teurs communaux au moins dans les communes de 5,000 9,999 habitants par 20 électeurs communaux au moins dans les communes de 2,000 4,999 habitants par 10 électeurs commu naux au moins dans les communes de 500 1,999 habitants, y compris la commune deBonsecours, et par 5 élec teurs communaux au moins dans les communes de moins de 500 habitants, y compris la commune de Lestemy. Les présentations des candidats au ront heu le Vendredi 4 et le Samedi 5 Octobre, de 1 4 heures de l'après-mi di. On procédera aux ballottages éven tuels le Dimanche 27 Octobre. -~1

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 1