Chronique de la ville. Lu Bureau du travail. Sur le rail. Les jérémiades du Xieuwsblad Distinction. Tir National de Bruxelles Le stand d'Ypres Chronique théâtrale. Dans une conférence faite en Avril der nier la Société académique des comptables de ParisM. Raehou a exposé la nouvelle législation a ses auditeurs, et il vient enfin de publier celle causerie savante et attachan te dans une brochure qui nous j errnet de la résumer Les Conseils de prud'hommes furent cons titués en France par décret du 18 Mars 1806 (Lyon) des modifications successives aboutirent le 15 Juillet 1905, une loi re lative la composition des bureaux de juge ment et l'organisation de la juridiction d'appel des Conseils de prud'hommes et fina lement, la loi qui a été publiée au Journal officiel le 28 Mars 1907, apparaît comme la charte des Conseils de prud'hommes et con stitue la loi organique en la matière. Tout eo codifiant les perfectionnements, cette loi réalise une innovation considérable qui con siste dans l'extension de la juridiction prud'homale aux contestations entre patrons et employéstandis que jusqu'alors cette ju ridiction n'avait pour objet que les contesta tions que le contrat de tnvail peut faire naître entre patrons et ouvriers. A cet effet, l'article premier dispose que les Conseils de prud'hommes sont constitués pour terminer, par voie de conciliation, et pour juger, dans le cas où le préliminaire de conciliation n'a pas abouti, les différends qui peuvent s'élever, l'occasion du contrat de louage d'ouvrage dans le commerce et l'industrie, entre patrons ou leurs représen tants et les employés, ouvriers et apprentis de l'un et de l'autre sexe qu'ils emploient. La loi organique belge des Conseils de prud'hommes date du 7 Février 1859, elle a été plusieurs fois modifiés, mais son article premier ne porte qu6 ce qui suit Les Conseils de prud'hommes sont in- stitués dans le but de vider, par voie de t conciliation, ou, défaut de conci'iation par voie de jugement, les différends qui s'élèvent, soit entre les chefs d'industrie et les ouvriers, soit entre les ouvriers eux- mêmes, dans les limites et selon le mode tracés par la présente loi. Nos lecteurs pourront ainsi mieux juger de l'importante modification introduite dans la législation française. M. Raehou, poursuivant sa conférence, traite de l'institution, de la composition et du fonctionnement des Conseils de prud' hommes. Les ouvriers et les employés sont classés dans des catégories distinctes pour que les particularités propres la profession des uns et des autres ne scient, pas confondues, et pour que les employé* ne soient pas expo sés être jugés par des ouvriers et récipro quement. Sont électeurs employés les employés de commerce et d'industrie et I s contre maîtres ne remplissant pas des fonctions de surveillance ou de direction. L'article 5 ajoute, conformément ce qui existe déjà pour la capacité d'électorat aux tribunaux de commerce, en vertu de la loi française du 23 Janvier 1898, que sont inscrites également sur les listes électora les, suivant la distinction (patrons, em- ployés, patrons), les femmes possédant la qualité de Françaises, réunissant les con- ditions d'âge, d'exercice de la profession et de résidence, et n'ayant encouru aucune des condammations prévues aux articles 15 et 16 du décret organique du 2 Février 1852. Par contre les hommes sont seuls éligi bles Pour la procédure il y a une différence signaler dans le cas où il s'agit de contesta tions entre employés et patrons c'est que, tandis que la coni, étence en p emier ressort des Consei's de prud'hommes s'applique aux différends entre les ouvriers et leurs patrons, quel que soi' le chiffre de la demande, et s' élevé soit-il, les différends entre les employés et leurs patrons doivent être p >rlés devant les tribunaux ordinaires, c'est-a dire devant les tribunaux civils ou de commerce, lors que le chiffre excède 1C00 francs de sorte qne toute demande supérieure mille francs échappe la compétence des Conseils de prud'hommes, même en premier ressort, quand il s'agit de litiges entre patrons et employés on a voulu ainsi laisser aux tri bunaux ordinaires la connaissance des liti ges survenant entre les patrons et leur état rasjor commercial. Las fonctions des prud'hommes sont en tièrement gratuites vis-à-vis des parties, auxquelles ils ne peuvent réclamer aucuns frais pour les formalités remplies par eux. Les frais d'enregistrement et autres sont gratuits ou aussi rédoits que possible. De cette manière la juridiction prud'homale qui a été organisée pour rendre la justi -e de la manière la plus exp-ditive, peut également y procéder des conditions aussi peu coû teuses qu'on le désire. Il faut savoir gré M Raehou d'avoir si clairement exposé cette juridiction spéciale ceux de nos lecteurs qui voudront la connaî tre par le menu feront bien de se procurer l'utile publication de la Société académique de comptabilité de Pans. P. H. Voici qu'avec l'hiver voDt augmenter les souffrances de nos classes laborieu ses. On en parle avec sympathie émue que le courage et la misère excitent toujours. De tait, on ne se rend pas toujours assez compte des trésors d'é nergie et même d héroïsme que nos classes laborieuses dépensent dans la lutte quotidienne contre la misère Ii faut aider ces efforts c'est le désir de chacun. Mais on se trou vesou vent désar mé par la difficulté d'offrir aux classes laborieuses l'aide efficace qui leur est vraiment utile et cependant ne blesse pas l'orgueil sacré queles pauvres et les travailleurs portent nu si haut et si noble degré tout spécialement chez noue Ces sentiments devaient être compris par un véritable gentilhomme c'pst pour cela, sans doute, qne nous rece vons de M. de Beaucourt, l'érudit his torien, une communication qui nous semble d'un intérêt considérable. Elfe est toute simple mais il fallait y pen ser. C'est, toujours, l'œuf de Colomb De toutes les charités, la meilleure, la plus délicate, celle qui n'humilie ja mais et qui relève toujours, c'est la charité par le travail. Mais on sait combien est difficile un particulier de faire quelque bien en ce sens. A qui de nous n'est-il pas arrivé de chercher de la besogne pour un tra vailleur que nous voulions aider frater nellement, et de n'avoir rien pu. dans notre ignorance des portes où il fallait frapper Les sociétés de bienfaisance n'arri vent pas toujours beaucoup mieux dans ce sens, et, bien souvent, elles éprouvent la même impuissance que les particuliers. Mais il y a une institution qui fonc tionne précisément ailleurs, dans ce but, Bruxelles, uotammeut. M. de Beaucourt en propose l'installation Ostende, en des termes si heureux que nous les devons citer dans l'intérêt mê me de son œuvre de hante charité so ciale M. Buis, le sympathique ancien bourgmestre de Bruxelles, qui vient tout récemment de donner Roulers une conférence fort bien goûtée, fut, uaguère, le promoteur de ce bureau du travail, qui a déjà rendu d'immenses services la population laborieuse de notre capitale. Chercher du travail, au hasard, ost si dur. si pénible Qne de malheureux, désespérés par cette inutile recherche, se sout égarés loin des voies de l'hon neur. affolés par la faim, par la torture plus grande de ue pouvoir donner du pain leur femme, leurs enfants Le jugement rendu ces jours-ci par uu magistrat d'Anvers, proposde vols de pain en de telles circonstances, mon tre combien tout le inonde s'émeut de vaut de pareilles misères. Mais puisque ces casse présentent si souvent an cœur de l'hiver, période spéciale pour ce cortège d'humaines mi-ères, il faut on déduire que notre organisation sociale laisse beaucoup désirer. Il y faut alors remédier sans retard, avec bonne volonté, sympathie et énergie. Annexer, par exemple, l'hôtel de ville d'Ostende, au bureau de la popu lation, un bureau spécial pour les tra vailleurs, serait une innovation des plus heureuse, et qui, par le fait, rendrait jamais sympathiques les nouveax élus d'Ostende. Le Conseil qui inaugurerait sa nouvelle activité en mettant tout en œivre pour atteindre un but aussi beau, nous offrirait un véritable don de joyeuse entrée, et pourrait être sûr de sa popularité future. Que penserait-on, par exemple, de l'idée de nous faire donner par M Buis une conférence sur le Bureau du tra vail qu'il a lui-même organisé Bru xelles et dont il montrerait fort bien les bienfaitset le modede fonctionnement Tout cela nous semble mériter la meilleure attention de notre nouveau Conseil. (L'Écho d'Ostende.) Une collision qui aurait pu avoir de graves conséquences, s'est poduite, avant-hier soir, Roulera, ,eutre un train de marchandises destination d'Y près et un autre train de marenan- dises venant de Court rai Fort heureu sement, il n'y a que des dégâts maté- I riels iiiiKiniMiwi Iii i 1-inwTTinrii 1 i r—M Concours International Volonté 200 et joo métrés. Aux Points (4 balles). 157e Prix R. Froidure, capitaine, Ypres, 32 points. Au Centre. 75e Prix Callens, V., 1er Sergent-Major, 3e de ligne, Ypres, Concours entre Officiers de l'Armée. Fixe 300 et 500 mètres (10 balles.) 69e Prix Maurissen, M., Lieutenant, 3? de ligne, Ypres, 52-points, Le Progrès avait eu l'audace de dénoncer la vindicte publique, les hauts faits d'un abbé, assesseur dans un bureau de vote, qui s'était permis d'aller près des isoloirs pendant les opérations de vote et que ledit abbé avait été mis sa place par M. le Président de ce bureau. Le journal des abbés n'en revient pas Comment Oser accuser un saint homme de pareille forfaiture N'est- ce pas l'abomination de la désola tion La sainte feuille jette les hauts cris sur cette aventure et appelle le grand Voltaire son secours, mais se garde bien de démentir le fait. Pour donner le change l'opinion publique, le Nieuvosblad tombe bras raccourci sur un témoin qui n'était pas délégué de l'Association libérale parce que ce témoin avait pris la li berté grande de prétendre que son oncle ne disait pas la vérité quand celui-ci affirmait de ne pas voir clair pour marquer son bulletin de vote. Or, le jour avant les élections, (l'oncle en question est un hospitalisé) cet hospitalisé se vantait, qui vou lait l'entendre, d'avoir encore une très bonne vue. Faut-il s'étonner, dès lors, que le neveu dont parle le Nieuwsblad, ait fait ce reproche son oncle La vérité est que cet hospitalisé a été contraint et forcé de se faire ac compagner. Du reste, la pression et l'intimida tion exercées sur les vieillards de nos hospices ont été vraiment scan daleuses et ont écœuré tous les élec teurs honnêtes. Ces malheureux conduits, sous bonne escorte, par la fine fleur cléri cale, spécialement désignée cet effet, faisaient pitié voir. (1) Mais le Nieuwsblad n'a cure de ra* conter cela ses lecteurs et pour cause Nous apprenons avec fierté que notre distingué concitoyen, Monsieur Georges Lapiere, ingénieur-entrepre neur dés Travaux de Bruxelles-Port de Mer, vient d'être élu, pour un nouveau terme, membre du Conseil supérieur de l'Industrie et du Travail Nous félicitons bien chaleureuse ment Monsieur l'Ingénieur Lapiere de cette haute distinction, dont l'honneur rejaillit d'ailleurs sur notre petite ville. Mais n'est-ce pas avec amertume que nous devons faire la constatation, que ce distingué concitoyen, candidat du Groupe Yprois aux élections der nières, se soit vu refuser l'entrée de notre modeste Conseil communal, où des électeurs ont préféré voir siéger MM. Fraeys, Bouquet, Fiers et con sorts Profondément triste et démorali sant Résultat du Grand Concours de 1907. Concours Gardes-Civiques Fixe 200 mètres (5 balles). 116e Prix R. Froidure, capitaine, Ypres, 36 points. 1) Défense formelle était faite aux hospi talisés de se laisser amener aux urnes par d'autres personnes que celles désignées. (N. d. 1. R.) Concours entre Ss-offïciers, caporaux et soldats de l'Armée. Fixe 300 et 500 mètres (10 balles). 16e Prix Delvaux, F., sergent-major, 3e de ligne, Ypres, 62 points. 29e Prix Allemon, M., sergent, 30 de ligne, Ypres, 60 points. Concours Public 400 mètres. 4 balles. 178e Prix De Bruyne, Ch., Ss-Lieute- nant, 3e de ligne, Ypres, 28 points, 437e Prix Maurissen, M., Lieutenant, 3e de ligne, Ypres, 25 points. Toutes nos félicitations aux vainqueurs. La liste que nous publions plus haut des vainqueurs Yprois du Grand Concours de Tir, nous suggère quel ques réflexions Sur 2747 gardes civiques et 1506 militaires qui ont participé au con cours de 1907, Ypres a envoyé un contingent de 5 gardes et 11 militai res C'est un chiffre dérisoire. Pour ne parler que de la Flandre occidentale, Bruges, Roulers et Menin, villes possédant un stand, ont envoyé chacune au concours par corps plusieurs détachements de 15 tireurs qui ont remporté, pour la plupart, de beaux prix. Alors que les villes possédant un stand délèguent un nombre toujours croissant de tireurs, on constate que la participation des tireurs Yprois diminue d'année en année. La cause de cette désertion s'ex plique encore par le fait que la pra tique du tir a pris, au cours de ces dernières années, un développement considérable, et que par suite la dif ficulté pour l'obtention de prix de vient de plus en plus grande. Dans ces conditions, nos conci toyens, totalement privés d'entraîne ment, n'osent plus entamer une lutte inégale. Mais que les Yprois se consolent, M. Colaert ne laisse échapper aucune occasion de protester de son incom mensurable sympathie pour la Garde civique et pour l'Armée. On peut s'attendre tous les jours ce qu'il nous prometteune fois de plus, l'ouverture imminente d'un Stand modèle. Les Muus<|uetaii'es au Couvent. Il était une fois Il était une fois deux mousquetaires du Roi. C'était le temps où il y eut un Roi en France, un Roi qui possédait des mousquetaires, des perce-bedaine et casse-trogne», l'instar des cadets de Gascogne, et qui, comme eux aussi, rendaient c.tous les jaloux. Ces deux mousquetaires différaient sensiblement l'un de l'autre. L'un, le capitaine de Brissac, par une qualité inestimable il adorait la dive-bouteil le l'égal des aventures galantes. L'au tre, Contran, par un défaut impardon nable il était amoureux, oui, Mes sieurs. amoureux, éperdument amou reux Quelle abomination pour un mousquetaire, un mousquetaire du Itoi Des amourettes, la bonne heure mais de l'amour Brissac n'en revenait pas et le crime lui parut si énorme, que son amitié pour Gontran faillit en sombrer Et cependant, Contran aimait pas sionnément Marie, la uièce du gouver neur, confiée aux soius des sœurs Ureulines, en attendant qu'elle prît le voile son tour, non par goût de la vie mystique, mais pour des raisons politi ques dictées par le cardinal Richelieu. Le pauvre Gontran risquait fort da

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 2