Chronique de la ville. CARMEN, L'habitude du faux. L'esprit du Journal. A propos d'ostracisme. Le bluff du Progrès la zwanze du Journal Défense aux enfants de fumer. Nécrologie. Société les Infatigables. Théâtre d'Ypres. Pour les aveugles. résultera dej or>n*éq<"(<nee.. qui potir- raieat bi^n avoir pom de taire déchanter 'es cléricaux de Tournai, très empressé? crier victoire et es compter leur futur installation au pouvoir. Ils ne sont pas sans inquiétude de ce côté Les libéraux attendent avec ontian- ce le résultat de l'examen auquel va se livrer la Députation permanente. Un détail amusant quimontreàqnels moyens les cléricaux ont eu recours pour assurer leur succès dn 20 Octobre der nier ils ont fait sortir des asiles d'allé nés ceux de leurs amis qui y sont collo- quéa, et les ont fait conduire au scrutin C'est peut être quarante voix de gâ teux, de déséquilibrés, de déments qu'ils doivent leur majorité (1) Le Journal d'Ypres, dans son n° du 9 courant, annonce, ses béné voles lecteurs, que M. Brunfaut a envoyé au Journal une citation comparaître devant le Tribunal cor rectionnel, du chef de publication de plusieurs lettres confidentielles adressées des électeurs. Le fait est absolument faux. Mais voilà ce que c'est Le Journal a tel lement l'habitude de mentir et d'af firmer des choses contraires toute vérité, qu'il ne peut s'en corriger. Il ment comme 1''homme respire naturellement forcément et quasi sans le savoir. En vain lui fourre-t-on le nez dans ses mensonges, qu'il y retourne l'instant. Chassez le naturel, il revient au galop. Notre confrère a trouvé spirituel d'annoncer que M. Brunfautlui avait envoyé du papier timbré. Il n'en est rien. Il n'y a que les amis du Journal qui aiment procéder et surtout tran siger M. Brunfaut n'en est pas. Le Journal d'Ypres, dans un de ses derniers numéros, a dit que bien longtemps avant la naissance du groupe Yprois, il existait un autre groupe Yprois, celui des catholiques qui ont souffert de 1''ostracisme de l'administration libérale Nous avons déjà fait justice de ce reproche que le pieux confrère réédi te chaque élection pour donner le change a l'opinion publique et excuser ses maîtres de la partialité et du favoritisme dont toute leur gestion est empreinte. Nous avons en même temps établi que 1 administration libérale n'était pas aussi exclusive qu'on voudrait bien le faire accroire aujourd'hui. Comme preuve l'appui disons seulement, pour ne citer qu'un exem ple, que le service médical et chirur gical de nos établissements publics, était réparti entre tous les médecins de la ville, selon leurs aptitudes spé ciales et les exigences des différents services, abstraction faite de leurs opinions politiques. Si cela peut faire plaisir notre confrère clérical, nous citerons parmi ces médecins, les noms de ceux no toirement connus comme apparte nant au parti catholique et qui étaient nommés une fonction. Plusieurs de ceux-ci vivent encore et pourraient en témoigner. (lj II paraît qu'un cas analogue s'est présenté Ypres. Un aliéné colloqué la maison de sanlé de Bruges est venu voler, le 20 Octobre dernier. (N d. I. R.) Quant aux boutiquiers, négociants, patrons et ouvriers catholiques, ils n'étaient nullement exclus des four nitures et travaux pour les établisse ments comme on le prétend. Il n'y a pas longtemps, que nous avons cité plusieurs de ces personnes notoire ment connues comme catholiques. Si le parti libéral avait un repré sentant ou un contrôleur l'Hôtel de Ville, il pourrait compulser les comp tes qui s'y trouvent déposés, s'assu rer ainsi de la véracité de nos affir mations et faire un relevé complet avec indication du montant des fac tures et comptes des livraisons faites par des catholiques sous l'adminis tration libérale. Par malheur la mauvaise foi des cléricaux est affaire d'éducation po litique. Ils sont partout les mêmes. Leur tactique est toujours jésuitique. Ils attribuent leurs adversaires tous les moyens déloyaux dont seuls ils- se servent pour se maintenir au pouvoir. Ici, comme partout ailleurs, la fraude et la corruption sont les bases de leur propagande dans toutes les élec tions. Etre obligé de répéter continuelle ment ces choses-là c'est réellement fastidieux. et Nous avions, comme la plupart des journaux du pays, publié, dans un de nos derniers numéros, nos apprécia tions sur le résultat des élections communales du 20 Octobre dernier nous avions constaté comme la Der nière Heurela Gazette, la Chronique, la Flandre libérale, le Journal de Liège, la Meuse et d'autres grands jeurnaux, que le parti libéral était en avance. Ces appréciations n'ont pas eu l'heur de plaire au Journal d'Ypres. Le zwanzeur du pieux organe, qui n'en est pas son premier péché contre un des dix commandements de Dieu et qui copie la Patrie de Bruges, journal renommé, vingt lieues la ronde, pour ses assertions contraires la vérité, prend des airs de matamo re et se complaît se gausser du Progrès. Laissons au zwanzeur cette douce satisfaction et arrivons aux faits. Le véridique Journal cite quelques localités où ses amis ont remporté de faibles victoires, mais il passe sous silence les succès des libéraux Anvers, Liège, Gand, Char- leroi, Ostende, Malines, Eecloo, Jette, Tirlemont, Renaix, Sottegem, Thuin, Maeseyck, Tongres-, etc., etc. 11 oublie égale ment de signaler les victoires rem portées par les libéraux Knocke, Heyst, Ploegsteert, Woumen, Vin- ckem, Ghistelles, Mouscron, Merch- tem, Dieghem, Soignies, Holeden, Selsaete, Moerbeke, Zaffelaere, etc., etc., etc. Mais il a le toupet de mentionner la grande victoire de Louvain, où les partis d'oppoâition ont 1500 voix de plus que les cléricaux le grand suc cès de Bruges, où la liste cléricale a, grande peine, atteint la majorité absolue l'éclatante victoire de Tournai, où la différence a été de 30 40 voix, grâce au stratagème employé par les amis du Journal, stratagème que tout parti honnête répudierait (1) les succès de Lae- ken et de Schaerbeek, où les catho liques ont exploité la question des impôts. Le Journal continue sa zwanze tout le long d'une colonne pour faire accroire ses bénévoles lecteurs, qu'il prend sans doute pour des im béciles, que le parti libéral est en (I) Pour corser sa zwanze, le Journal parle des succès de M'a mur et de Virton où les libéraux ont maintenu leurs posi tions. Quant la victoire de Tournai, le Journal d'Ypres pourrait bien déchanter. La députation permanente est saisie d'une demande en annulation. (N. d. 1. R.) recul peu s'en fallût qu'il n'annon- çat la mort de ces affreux libéraux qui ont atteint Ypres le chiffre de 2300 voix et qui auraient fait passer deux des leurs si le parti de l'ordre et de l'honnêteté n'avait pas em ployé, la dernière heure, une ma nœuvre frauduleuse pour dérouter un grand nombre d'électeurs. En terminant ses balivernes, le véridique Journal attribue les quel ques succès des libéraux l'appoint des révolutionnaires. Pour rafraîchir la mémoire du pieux confrère, nous lui rappelerons que c'est grâce leur alliance avec les socialistes que les cléricaux Mon- tois ont, il y a quelques années, fait leur entrée l'Hôtel de Ville. Et pour ne pas sortir de notre ville, n'est-ce pas le populaire et sympathi que bourgmestre qui, en 1903, allait quémander les suffrages de ces soi-disant "révolutionnaires Et voilà comment le Journal écrit la vérité Quant aux appréciations de l'Indé pendance et de Etoile, elles ont été contredites par la grande majorité des journaux libéraux du pays, ce que l'organe attitré du parti catholi que de céans, oublie de faire con naître ses lecteurs. Nous n'avons donc pas les médi ter et nous terminons en disant au zwanzeur du Journal qu'il tienne ses conseils pour compte, il en aura encore bien souvent besoin. Les enfants ne doivent pas fumer. En Angleterre on va prendre de sévè res mesures pour les en empêcher. Déjà l'année dernière un comité a été formé, composé du comte Beauchamp, de l'évêque de Ripon, de lord Aberdare, de lord Heneage et de lord Riddulph, qui, après avoir étudié attentivement la question, ont élaboré alors le projet de loi suivant 1" Les personnes vendant des cigareLtes aux enfants au-dessous de seize ans seront punies d'une amende de 30 francs la première fois et de 12b francs les fois suivantes 2" Les enfants au-dessous de seize anssur qui seront trouvées des cigarettes ou qui auront été vusen train de fumer seront punis d'uneamende de 80 francs pour chaque délit 3° Le mot cigarette comprend papier ciga- tette, cigareltes, et tabac. Le Comité demande de plus l'adoption des mesures suivantes 1° Les agents de police auront le droit d'ar rêter tout enfant au-dessous de seize ans, fu mant, et de confisquer tout le tabac qu'il aura en sa possession 2" Les autorités locales pourront étendre ce dro t aux gardiens de parc, maîtres d'écoles, ainsi qu'aux employés des Compagnies de che mins de fer 3" Il est interdit aux enfants d'aller chercher du tabac pour leurs parents. Le Comité estime que le labac a eu une mau vaise influence sur la génération présente et aura un effet encore plus mauvais sur les géné rations futures. Ce projet de loi a été présenté aux deux Chambres et a été approuvé en première lecture. Les pairs od ren voyèrent l'examen une commission chargée d'examiner les conséquences qu'a la manie de fumer sur la saDté des enfants. La démarche de la ligue nationale hygiénique va accélérer la solution de cette curieuse intervention du pouvoir dans les habitudes de notre jeunesse. Dans son rapport, la commission lé gislative a signalé la rapidité avec la quelle s'étendaient les conséquences funestes de la passion de fumer de la nouvelle génération. A Londres, Glascow et Liverpool surtout, les en seignements du corps de médecine out été des plus significatifs. Au nom du gouvernement, M. Hu bert Samuel, vient de promettre une prompte solution qui tiendrait compte des intérêts des négociants en tabac. Ce sera un soulagement la tâche de bien des paronts. Nous voudrions bien savoir ce que pensent les administrateurs de nos Hospices de ces mesures Il paraît qu'ils ne se soucient guère sous ce rap port de la santé des orphelins puis qu'ils les laissent fumer. On rencontre en effet tous les jours, le matin, midi et le soir, ces jeunes enfants la ciga rette ou la pipe la bouche. Le parti libéral vient d'être dou loureusement éprouvé par la perte d'un de ses hommes les plus dévoués. M. Emile Speybrouck, membre du comité de l'Association cantonale d'Ypres, est décédé le 14 courant et ses funérailles auront lieu Lundi prochain 9 1/2 heures. M. Emile Speybrouck fut candidat libéral aux élections communales de 1895 et de 1899. C'était un homme actif et serviable jouissant d'une lé gitime popularité. Il meurt peine âgé de 50 ans. Le drapeau flotte en berne au lo cal de l'Association libérale. La musique des Anciens Pompiers rendra les derniers honneurs notre ami défunt. Nous présentons sa famille l'ex pression de nos vives condoléances. Le Conseil communal de notre ville s'est réuni hier soir, 5 heures. Voici les objets qui figuraient son ordre du jour 1° Instruction primaire Listes des enfants ayant droit l'instruction gra tuite 1907-1908 2° Ecole ménagère annexée l'Ecole de Marie compte 1906 1907 et bud get 1907 1908 3" Hospices civils Achat de terrain Locre. 4° Hospices civils Transfert de cré dits. 5° Propriétés communales Demande de concession d'un droit de passage. 6° Finances communales Emprunt de fr 850,000-00. Nous donnerons le compte-rendu de cette séance dans notre prochain nu méro Cette société donne son premier Concert suivi de RedouteDimanche 17 courant 7 h. du soir, en la salle des Anciens Pompiers. Nous eu publions ci-dessous l'at trayant programmme lre Partie. 1. Ouverture pour Symphonie. 2. Mouvement d'ensemble, par les pu pilles. 3. De Vertwijfeling, deftige alieenspraak door M. X. 4. Balletdes Pêcheurs, pour demoisel les, lr prix au concours de Roubaix- Tourcoing. 2e Partie. 1Ouverture pour Symphonie. 2. Mouvements d'ensemblepar les adultes. 3 Ballet comiquepour demoiselles La Fête an Village, lr prix, Tournai-Lille. 4. Série nouvelle de Poses plastiques. 3e Partie. R E D D U T E. La troupe du théâtre de Tournai, sous l'habile direction de M. Martini, donnera sa 4e représentation le Mardi 19 Novembre prochain, 8 heures du soir. Au programme Opéra en 4 actes, musique de Bizet. Le prix des places est fixé comme suit Premières 2,50 fr. Secondes 1,25 fr. Troisièmes 0,75 fr. Pour la location, s'adresser chez le machiniste du théâtre M Th. Degroote, Place Vandenpeereboom. Nous recommandons instamment toutes les personnes charitables la tom-

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 2