Chronique de la ville. AUX COMMERÇANTS. Toujours des trucs les commandes aux amis. El la circulaire ministérielle Société d'Horticulture. La Fêle de Afoël la jeune Garde Libérale En llallinsalein Yprois. Société H ovale des Francs Arbalétriers. Chronique théâtrale. Bibliographie. En nouveau livre de M. B. de Beaucourt. - Il n'y a plus qu'une chose faire retirer le projet, le modifier et le re présenter. A moins que le gouverne ment du Congo s'y oppose Dè3 lors, d'après des échos de couloirs, la situa tion deviendrait grave. La Commission des XVII s'est réunie Vendredi dernier sous la présidence de M. Schollaert. MBeernaert proteste contre le pro jet de loi tel qu'il est conçu. M. Woeste. On veut rejeter le trai té, et après L'ordre du jour de la gauche est une véritable agression. J'entrevois pour ma part des consé quences très graves pour l'avenir. Il ne peut croire que le gouverne ment restera au pouvoir si l'opposition vient d'une partie de ses amis. M. Hymans proteste contre le parti- pris dirigé contre l'ordre du jour de îa gauche. Les libéraux ne pouvaient se dé]Uger. Eu votant cet ordre du jour, nous sommes restés logiques avec nous-mêmes. M. Beernaerl trouve qu'il est impos sible d'accepter le projet tel qu'il est. M. Beernaert est resté dans cette qties- tiou ce qu'il a toujours été. M. Veràaegen critique l'ordre du jour libéral. MHymans. Le gouvernement a mis dans le traité ce que nous ne vou Ions pas. M. Vandervelde rappelle que la Chambre, en 1906. a décidé que la loi serait une simple loi de transfert. La séance est ajournée Mardi, 2 heures. ou Dans un de nos derniers nos nous faisant l'écho de l'opinion publique, nous avons reproché, non sans rai son, la Commission des Hospices de ne mettre en adjudication publi que que quatre articles d'objets né cessaires ses établissements, tandis que pour tous les autres et ils sont des plus importants elle ne fait aucun appel la concurrence, mais les partage exclusivement entre ses amis politiques, au mépris de toute justice et équité, et contrairement aux intérêts des pauvres. Un correspondant du Journal se disant, ni de l'Administration com munale ni de celle des Hospices et n'avoir aucun intérêt la distribu tion des commandes des Hospices, mais qui paraît être de la famille de M. Josse, orfèvre, trouve nos exi gences exagérées. Il n'est donc pas partisan d'une ad judication publique plus étendue et pour cause D'après lui, on doit laisser aux administrateurs des Hospices le soin de régler les fournitures des objets comme bon leur semble. En effet, c'est ainsi que ces Mes sieurs agissent, et c'est précisément là l'objet de nos critiques. Ainsi que nous l'avons déjà dit, ils partagent toutes les commandes et elles sont considérables entre quelques amis et adhérents et en excluent les libéraux et ceux qui ne sont pas inféodés au parti clérical militant. Si vous voulez étendre, dit-il, le système d'adjudication publique, il pourra se faire qu'une sofriêté puissante étrangère obtienne le monopole des livraisons. Il pourra se faire aussi que quel- ques grands industriels s'accapare- ront tout le gâteau. Ce sont là des inconvénients qu'on peut éviter en modifiant le cahier des charges et en y introduisant, entre autres, un article aux termes duquel seraient seuls admis con courir l'adjudication, les industriels et négociants patentés et demeurant Ypres, et connus comme fabricants, tenant ou vendant habituellement les articles qu'ils soumissionnent. Ainsi toute concurrence étrangère serait écartée. Il est fort craindre, dit encore notre contradicteur, que la nourri- ture et le confort des administrés des Hospices, auront tout perdre au rabais des prix de nourriture d'une concurrence exagérée. Cela ne se produirait pas en faisant observer rigoureusement les disposi tions du cahier des charges. La loi de comptabilité de l'Etat du 15 Mai 1846, porte son article 21 Tous les marchés au nom de l'Etat sont faits avec concurrence, publicité et forfait. Nous nous demandons pourquoi le système pratiqué par l'Etat pour tous les établissements publics qui en dé pendent ne pourrait être appliqué aux Hospices. Il est vrai que pour l'Etat il existe un contrôle sérieux et efficace tandis qu'aux Hospices il est nul ou aban donné des employés subalternes. Malheureusement Ypres, la poli tique prime tout, et tous les actes de nos cléricaux n'ont en vue que leur maintien au pouvoir. Répétons-le encore ici, nos admi nistrateurs des Hospices ne veulent pas d'une adjudication publique éten due tous les articles de quelque importance, parce que, dans ce cas, ils ne pourraient favoriser leurs amis, ni faire des commandes, en temps d'élection, tous ceux qui sont cor ruptibles. Le Jotirnal en reproduisant ce pa ragraphe, met coRRECTiBLES au lieu de corruptibles. Est-ce une incorrec tion voulue Quoi qu'il en Soit concluons avec notre contradicteur, et disons Il importe que la manne que la Commission des Hospices répand par ses commandes, soit distribuée équitablement, au mieux des intérêts de tous, y compris les libéraux Yprois que nos politiciens cléricaux excluent aujourd'hui en tout et pour tout. C'est ainsi que nous comprenons la justice et l'équité Un instituteur bien connu par ses productions photographiques, fa vorisé par nos maîtres pour services rendus en temps d'élections, loge et nourrit en ce moment, chez lui, dans une maison appartenant la ville, un fonctionnaire de l'Etat et cela la barbe de beaucoup de particuliers qui ont des quartiers louer et cel le d'hôteliers qui seraient heureux de l'avoir comme pensionnaire. Cela est-il autorisé r Nous croyons savoir qu'une circu laire ministérielle le défend formel lement. Il est vrai qu'avec les cléricaux les lois ne sont pas observées du mo ment que quelqu'un, quel qu'il soit, vote pour eux ou fasse leurs affaires, tout est toléré, tout lui est permis. Comme la personne en question a un talent tout particulier de changer d'opinion, il faut bien avoir certains égards pour lui un changement de gouvernement est prévoir l'année prochaine, les cléricaux ont tout inté rêt le ménager il pourrait encore une fois tourner casaque ce serait une grande perte pour eux. La Société d'Horticulture ayant son siège aux Lions Apprivoisés en cette ville rient de nous envoyer son rapport mensuel. Nous y constatons que, pendant le courant de l'année, le comité de cette société, après avoir examiné les bal cons, façades et fenêtres fleuris en cette ville a décerné les prix sui vants ir prix Médaille de vermeil, M. Amand E»echièvre. 2e prix Médaille d'argent, M. J. Vinckier-Parret. 3e prix Médaille de bronze, M. A. Van Nieuwenhove. Nous ne pouvons assez approuver les membres du comité de la Société d'Horticulture de leur initiative et nous félicitons de tout cœur les lau réats en exprimant l'espoir que, l'an née prochaine, nous verrons les ef forts tentés par cette société cou ronnés d'un plus grand succès. Mercredi prochain, la Garde Libé rale offre ses membres sa fête de Noël. Le programme comporte une par tie musicale et un arbre de Noël qui permettra une large distribution de jouets. Cette fête mettra dans la joie plu sieurs centaines d'enfants, apparte nant de rares exceptions près, la classe ouvrière. Nous sommes heureux de pouvoir en leur nom remercier tous ceux, organisateurs et généreux donateurs, qui y ont contribué. Il conste d'un souvenir mortuaire sortant des presses d'un imprimeur bien pensant, qu'une personne âgée de 536 ans est décédée en cette ville. D'après ce souvenir mortuaire cette personne est née Ypres, le 30 Juin 1371 C'est un phénomène o-og^cxs V Lundi 16 Décembre 1907. Tir aux oiseaux. 1' oiseau Vandevyver A. 2" oiseau Dewanckel J. Bornés par l'espace, et désireux cependant de donner nos lecteurs un compte-rendu complet de la soirée de Mardi dernier, nous limiterons l'analyse des deux pièces, qui composaient le programme de ce spectacle exquis, au récit succinct du canevas de cha cune d'elles. Le Chalet. Le Chalet qui forme un des plus char mants levers de rideau, est l'œuvre la plus aimable et la plus populaire du compositeur Adolphe Adam Tout y est léger, tout y est gentil, dans cette scènette où la délicatesse de la musique s'appareille admirablement avec la naïveté du libretto. Le jeune berger Daniël fait la cour la petite Betly, dont le cottage est perché sur quelque colline verdoyante de la Suisse. L'affection est réciproque mais Daniël as pire l'union, alors que Betly penche plu tôt vers la liberté de là, conflitoh pas bien grave, d'ailleurs Nos amoureux en sont là, lorsque le chalet est tout coup cerné et occupé manu mi litari par une bande de soldats autrichiens, commandés par le sergent Max, qui n'est autre que le frère de Betly dont il n'est pas reconnu. Voulant mettre l'épreuve la fi délité et la vertu de sa sœur, Max feint de s'éprendre de la jolie laitière, et se hasarde le lui dire. Betly se réfugie soiîs la protection de Daniël. Uue explication s'ensuit entre les deux hommes, et on décide que le différend doit se régler sur le terrain. Mais le duel n'a pas lieu Max se fait recon naître par sa sœur, et, imposant son autori té de grand-frère, ordonne Betly de deve nir l'épouse de celui qu'elle aime. La Fille <111 liégiment. La Fille du régiment, l'excellent opéra- comique de Donizetti, constitue une suite toute marquée au Chalet De la simplici té naturelle et grâcieuse de Betly la campa gnarde, nous passons la fierté familière et tapageuse de Marie la vivandière. De la tranquillité et du calme d'un coteau suisse, nous descendons dans le bruit et l'agitation d'un camp françaisAu soir de la batail le, alors que les clairons eussent sonné la fin d'une action meurtrière, on découvrit dans la plaine sombre et lugubre, une en fant abandonnée. Un brave sergent, Sulpice, la prit sous sa protection les soldats du 21e l'adoptèrent. Et la Fille du régiment qui prit le nom de Marie, grandit au camp, au milieu du danger des combats et du bruit de la poudre, et devint la gentille vi vandière sur laquelle un régiment tout en tier veille jalousement. Qui est-elle D'où vient-elle On l'igno re. Mais, un jour, le mystère de sa naissan ce se découvre elle est née des amours d'un officier français tué au combat, et d'une marquise allemande qui consacre sa vie rechercher son enfant perdue. Le jour où la mère retrouve sa fille est un jour de deuil pour le régiment Marie lui est enle vée et la marquise, pour la soustraire la vie des camps, l'emmène dans son château où par une éducation habilement menée, elle s'efforce faire oublier Marie son en fance vagabonde. Mais la fille du régiment ne peut ou blier ses camarades de jeunesse, surtout certain jeune Tyrolien, Tonis, qui lui sauva un jour la vie, qui lui avait voué depuis son amour, et qui avait su conquérir son cœur. Aussi la petite châtelaine se morfond-elle dans sa cage dorée. Elle est prise de la nos talgie des camps, et, finalement, parvient, après bien des obstacles, décider l'altière et hautaine marquise consentir son ma riage avec Tonis, qui a gagné les galons d'officier sur le champ d'honneur. L'interprétation de ces deux pièces a été des plus méritoires, et l'excellente troupe de Tournai a obtenu, une fois de plus, un très vif et très légitime succès, souligné maintes reprises par les applaudissements frénétiques de la salle tout entière. Disons, notamment, que AI. Pébordes a fait un Daniël sentimental, et un Tonis naturellement amoureux. Il a bien soutenu sa partie dans son duo avec Max -du Cha let et dans celui avec la Fille du régi ment. Que M' Déliano s'est montré un Max jovial et militaire, et un Sulpice bourru et bon enfant et qu'il a fort bien chanté l'air d'arrêtons-nous ici et le duo plein de crânerie avec Marie que M. Crétot a mimé un Hortensius d'un ridicule impaya ble qui a provoqué le bon rire du public. Du côté dames, rendons hommage Mme Leblanc qui a fait une pimpante Betly, et a dit ravir ses jolis couplets dans ce modeste et simple asile Très naturelle, aussi, dans le rôle de la marquise de Ber- kenfield. Et Mme Dupuis qui a incarné une Marie crânement vivandière, dans son duo avec Sulpice, ses couplets sur le 2ime, dans la jolie cantilène des adieux, dans son trioavec Sulpice et la marquise, et enfin dans le superbe et grandiose Salut la Fran ce Sa jolie voix et ses réels talents de comédienne lui ont valu des ovations répé tées. Certes, il y a maints détails qui laissent quelque peu désirer. Les choristes, par exemple, ont fait leur massacre habituel c'est pardonnable. Mais pourquoi l'accom pagnement s'évertue-t-il dominer le chant Pourquoi lechef d'orchestre manie-t-il la baguette avec un tapage com me s'il jouait des castagnettes Ce sont là deux fautes qu'il serait bien facile de corri ger l'avenir. Ajoutons encore que, par suite d'une défaillance de mémoire de la part des artistes, la scène finale de la der nière pièce, il nous a été donné d'admirer un solodu souffleur Mais tous ces petits accrocs ne sont pas de nature altérer en rien le mérite d'un ensemble qui a été des plus satisfaisants. Et le nombreux public, qui s'écoulait lente ment au tomber du rideau, s'est dispersé, enchanté quand môme. L'apparition d'un nouvel ouvrage dû la plume du talentueux historiographe du lit toral des Flandres est toujours attendu avac plaisir. L'écrivain de tant de pages char mantes, au style si personnel et si priniu- seautier, nous transporte cette fois au cœur de la province. Brugghe en Omstreken nous initie mille détails intéressants sur les origines des divers 1 ouvpnts, abbayes, châteaux, maisons-dieu, si nombreux et si variés. Le livre n'a pas la pré ention, loin delà, de nous donner une desciiption com plète de Bruges et de ses environs. 11 nous découvre simplement de larges horizons sur les antiquités, peut 011 dire, de ces institu tions, contient des recherches curieuses sur les généalogies redresse des erreurs et éraaille d'anecdotes savoureuses (la châsse de l'ostensoir de Notre Dame p ex.) cette pro menade curieuse et Uuillée pour laquelle il a fallu M de Beaucourt de rudes recher- ch s. C'est un grand volume quasi in folio, agrémenté île planches et gravures et rap pelant, in-fine, l'enfant chéri de l'auteur Son œuvre d'habitations ouvrières de Ghi- steltes t Schoonhof. Toutes nosfelicitations l'écrivain Yprois toujours sur labrê'hedu vieux-neuf, pour sa nouvelle contribution d'histoire locale. Des préseni, on peut se procurer l'imprimerie E. IMatlioe, 53, rue de Dixmude,

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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 2