Revalenta du Barry. A. Dechièv L'Ouïe aux Sourds Institut de Jumet-Heigne près Charleroi L'ALMANACH HACHETTE MANDRIN que tout Belge des calendriers-mementos, agendas, recettes et dépenses, mementos, agen - das de poche et autres registres pour Tannée 1908. Pour les Aveugles. SAXTÉ A TOUS Bf orque et BBecourremee I. Achat et 9 ente (te Blonds pubtes M'Jchatif/e de coupons Cou versiond Souscription Délivrance sur tous pays 13. ructlc Ylrnën. 15 1 Y I» as a<: Maison fondée en 1873 AVIS IMPORTANT. L^b listes qui me sont présentées doivent être dressées par ordre numé rique. Le bureau est ouvert de 9k 12 kTes malin. On nous prie d'annon cer que 11. etllmeiVIEIEH, Chirurgiens-Denlisles, 2, rue de Mouscron, 2, Courlrai, seront absents du 12 "Décembre 1907 au 6 Janvier 1908. VIENT DE PARAITRE A LA LIBRAIRIE E. LAUBIN-MATHÉE, Y il i: 8. mmmrnmmmmmmmm c6 z> 22 c: 9* Capitaine général des Contrebandiers de France (1) M Fr. Funck-Brentano, dont la solide éru dition s'enveloppe d'une ironie si légère qu'on la prendrait pour un sourire, vient de réhabili ter la mémoire de Mandrin dms une élude attachante comme un roman, documentée com me une thèse universitaire d'outre-Rhin. M. Fr. Funck-Brentano, le distingué conser vateur de la Bibliothèque de l'Arsenal, Pa ris, n'est pas un inconnu pour nous. Hormis les lettrés et les chercheurs qui sont l'affût de ses livres, le grand public anversois, lors d'une conférence qu'il donna au Jeune Barreau, l'hiver dei nier, put apprécier cet orateur disert, élégant, qui possède au suprême degré le don d'instruire et de charmer. Il nous parla des t Lettres de Cachet On fut étonné d'ap prendre que cette institution que nous avons pris l'habitude de considérer un peu hâtivement travers les déclamations de 89, était moins odieuse qu'on ne nous l'avait dit Elle fonction nait bien plus dans l'intérêt des chefs de famille, roturiers ou nobles, que pour le bon plaisir du roi-Personne qui n'eut voulu tâter., pendant quelques jours au moins, du régime de la Bas tille, une hôtellerie côté de laquel'e nos res taurants h la mode paraissent de piètres gargo tes. Pas une des assertions de M Funck-Bren tano, pourtant. qui ne fût contrôlée par des milliers de témoignages. Car voici un historien qui ne dit rien par lui-même il se contente de faire parler le document pourtant quelle sin gulière éloquence et quelle profonde origina lité Mandrin, capitaine général des contreban diers de France voilà déjà qui vous a de l'allure, c'est un titre qui rend un son d'éperons battant sur le pavé, empanaché comme un feu tre en bataille, et qui par lui-même restitue déjà une part de sa véritable physionomie au héros qui nous occupe. Car Mandrin ne fut pas le bandit, le miséiable voleur, incendiaire, as sassin qu'on imagine et dont on a tort d'acco ler le nom celui de Cartouche comme on le fait d'habitude Mandun fut un insurgé, in surgé contre l'horrible système d'exactions qui pesait sur la France livrée la cupidité des fermiers généranx, un chef de guérilla que les généraux boers eussent pu prendre pour mo dèle. Il est brave et chevaleresque, suprême ment élégant dans ses actes, éminemment Français. M. Funck-Brentano va nous édifier là dessus. Il expoie loin d'abord ce que fut sous l'ancien régime, et plus spécialement vers le milieu du XVIllme siècle, le système des Fermes. Le roi affermait une compagnie financière la levée des contributions directes et la perception de l'impôt sur les tabacs. Le chiffre du bail, qu était fixé d'avance entre contrôleur général des finances et la compagnie fermiète, était d'environ 100 milions de livres. L'excédent rb.s contributions levées par les fermiers constituait leur bénéfice Ces bénéfices étaient scandaleux. Les fermiers, au nombre de quarante, se parta geaient la Franee comme l'eussent fait une bande de pillards. Ils avaient contume de dire que le paysan devrait être accablé d'impôts pour êire soumis et qu'il fallait appauvrir la noblesse pour la rend-e docile. Ces publicains de l'ex traction la plus basse écrasaient les gentilshom mes de leur luxe insolent. A Paris ils possédaient les plus beaux hôtels dans la banlieue s'éri geaient leurs petites maisons leurs «pied à-terre que le peuple avait baptisés du nomde folies Jamais ces fermiers ne furent inquié tés dans lenr gestion. Ils formaient f'arche sainte Ne distribuaient-t-ils pas des pots-de- vin tous les fonctionnaires de l'Etat, com mencer par le roi lui-même De cette façon on comprend que les 250,000 employés direc teurs, chefs et sous chefs de bureau, tourneurs, inspecteurs, contrôleurs, receveurs, entrepo seurs, misetirs, brigadiers, buralistes, doua niers, etc., qui étaient leurs gages avaient beau jeu. Tous les produits du sol, le sel et le tabac la fabrication et le transport des marchandises, les ventes et les transactions étaient frappés de droits onéreux, Ceux-ci, en outre, étaient le vés arbitrairement la fantaisie des employés de la Ferme Nulle part, même au bureau cen tral, Paris, on ne trouve un tarif. Maiesher- bes dit que le code de la Ferme générale est immense et n'est recueilli nulle part. Il faut que le particulier s'en rapporte au commis,, le persécuté son persécuteur. Bref, les employés de la Ferme ne traitent pas autrement les côn- ti ibuables que n'eussent fait des soldats en pays conquis. Le pire est que la Justice, elle aussi, se range de leur côté Un procès-verbal signé de deux commis faisait foi. Le malheureux qui s'engageait dans un procès y perdait jusqu'à l'habit qu'il avait sur le dos. D'autre part, comme on s'obstinait de se fournir de sel cause de l'odieuse gabelle, on en vint obliger les gens acheter annuelle ment une quantité de sel déterminée. Procès verbaux, saisies, arrêts, condamnations pleu- vent dru comme grêle. Bon an, mal an. le contrôleur général avouait 6,000 saisies et 500 condamnations au fouet et aux galères pour délit de gabelle La Ferme affamait les ha bitants, dépeuplait les provinces, accumulait des ruines. (1) Un vol. tn-8 chez Hachette et Cia, Paris. C'est ici que Louis Mandrin entre en scène Il est né en 1725 Saint-Etienne de Saint- Geoir-, un bouig pittoresq te du Daupltiné, d'ur.e famille de bons bourgeois. On nous le dépeint comme un enfant vif, turbulent, aux boucles blondes, aux grands yeux clairs. A vingt-ans, beau gars, robuste, large d'épaules, bien planté, la jambe haute, pleme et bien faite, on le surnomme Belle-Humeur Mais divers procès amenèrent la ruine de sa famille. Man drin, dans l'espoir d'y mettre de l'ordre, en treprit une affaire de transport d'approvision nements pour l'armée de Provence, il y perdit ses mules au nombre de 97. C'était la débâcle. En vain il réclamera 40,000 livres aux fer miers généraux. En bonne justice, ils auraient dû l'indemniser. Mandrin, tête chauJe, va s'en prendre eux II se venge, en même temps, il venge le peuple opprimé" Enfin, l'exécution de son frère Pierre, airêté sur la dénonciation d'un brigadier des Fermes Générales, pour faux monnayage, porte le comble son exaspé ration Il s'engage dans une bande de contre bandiers commandée par un nommé Jean de Btlissard. A peine y est-il entré qu'il en devient le chef. C'était alors une organisation très curieuse que celle de la contrebande Des financiers mettaient alors de l'argent dans c s entreprises qui, habilement conduites, rapportaient gros. Les contrebandiers se divisaient en trois clas ses les chefs, les valets et les journaliers. Les premiers étaient ceux qui avaient le caprl I nécessaire pour se procurer des armes, pour acheter des chevaux, pour engager des valets. S'agit-il d'entreprendre une expédition, ces chefs se réunissent, choisissent parmi eux un capitaine Celui-ci exerce un commandement absolu On lui obéit aveuglement. Faut-il dire qne ces compagnons, qui ne lésaient en somme que les intérêts des fermiers généraux, étaient bien accueillis partout Le pays était pour eux Mais sous Mandrin celte contrebande va re vêtir un caractère vraiment épique. Nous n'al lons pas suivre le jeune capitaine dans toutes ses expéditions que M. Funck-Brentano relate par 1e menu. Sa manière de procéder est tou jours la même. (I s'organise en Savoie A la tête de sa bande dont la composition varie (elle s'est composée de 400 homme-; certains mo ments), le plus souvent d'une centaine de cava liers, il descend en France. Il arrive dans un bourg, dans une ville, en bon ordre, précédé de fifres. Il poste des sentinelles, cependant que ses hommes envahissent le marché, dé ballent leur marchandise, étoffes d'indienne, tabacs, etc., et la vendeut aux habitants ravis. Ces contrebandiers ne font d'ailleurs de mal personne. Mais gare l'employé des fermes, au gâpian qui tombe entre leurs mains. Il est fusillé. Eux-mêmes n'étafent-ils pas exposés au supplice de la roue Comme il fallait s'y attendre, des édits sé vères coindamnenl les gens coupables de s'être fournis auprès des contrebandiers. C'est alors que Mandrin imagine un trait d'un haut comi que. Puisque les habitants ne peuvent plus acheter sa marchandise, il la vendra aux fer miers eux-mêmes. Et voici une petite scène qui se renouvelle cent fois Les mandrins comme on les appelle, font irtuplion dans une ville. Ils se rendent chez le contrôleur des tabacs et, la carabine sous le nez, l'obligent leur en acheter pour une somme qui varie de 1 000 20,000 livres. Les btnnes de tabac sont déposées dans le magasin et un reçu en règle, signé de Mandnn. est délivré au con trôleur. Celui-ci n'a-t-il pas d'argent Qu'à cela ne tienne. Escorté de quelques compères la mine farouche, armés de la carabine, ba ïonnette au canon, deux pistolets passés dans la ceinture, un troisième dans le bord du feu tre, on le conduit chez les notables de l'endroit qui s'empressent de lui prêter la somme. Par fois le procureur du roi, un notaire enregis trent les prêts, les ventes, les transactions ainsi conclus. Puis Mandrin se rend la prison, il refait le procès de ceux qui y sont enfermés. Les déserteurs, les contrebandiers, les victimes du fisc sont élargis ils peuvent s'enrôler dans sa bande quant aux prisonniers de droit commun' ils sont reconduits au cachot. Enfin Mandrin, pour amuser la population qui partout lui est favoiable, fait faire l'exercice ses hommes sur la place publique. Apiès quoi les contreban diers se répandent dans les cabarets voisins, boivent et ripaillent en ayant soin tontefois de régler la dépense, puis s'en vont recommencer ailleurs. Cependant les fermiers ne restaient pas inac tifs Ils ont beau pourtant échelonner des régi ments le long de la frontière, faire traquer le célèbre bandit par les brigades spécialement formées cet effet, dragons, gendarmes, chas seurs arrivent régulièrement trop tard. Man drin a le génie de h stratégie. Il a le don de tout prévoir, de tout organiser. Il se déplace avec >a rapidité de la foudre. Ce mandrin a des ailes, écrit Voltaire, il a la vitesse de la lumière. (.1 suivre (du Matin d'Anvers.) Lgjçc Pourquoi employer la chicorée x. v. z ou quand la marque F.C. JACOBS est la meilleure Le tirage de la tombola an profit de la Fédération des aveugles belges, anra lieu vers tin Janvier ou au commence ment de Février 1908 Nous engageons vivement toutes personnes charitables qui n'ont pas encore pris de billets envoyer leur obole cette œuvre si éminemment humanitaire. Les deman des de 20 billets au moins seront en voyées franco. Tout acheteur de 50 billets au m uns recevra gratuitement la liste des numéros gagnants Lesctuq premières primes con-i-tent en une obligation delà ville de Gaud valeur nominale 100 francs. On peut se procurer d°s bill>-ts eht a ,\lm* Steppe, rue du Poivre, 19, Gand et chez M Van Overbeke, Pré-ident du comité de la tombola ruede«Ramo neurs, 32, Gand Prix du billet 5 centimes. (Communiqué). -ans purge a sans fiais, par la délicieuse farine de santé la Pour les convalescents, c'est la nourri ture par excellence, l'aliment indispensable pour répater les forces épuisées par l'âge, le travail ou les excès. Elle est aussi le meilleur aliment pour éhver les enfants, qui la pren nent avec plaisir quand toute autre nourriture leur répugne. Vilry-les-Geins Marne, le 22 Octobre 1890. Je fais personnellement usage de la Re- valants et la prescris mes malades, parti- culièrcment dans les alf> étions du lube diges- tif, et dans tous les cas où il v a intérêt soutenir et ranimer les forces d.s malades j'en ai toujoursobtenu les meilleurs résultats. Dr L. Ravaud Tours, le 2 Juillet 1891. Messieurs, j'ai soixante-treize ans passés, et ne pouvant plus rien digérer, par suite d'une dispepsie déjà ancienne, je me suis mise, en Février dernier, au régime de la Revalenta moins d'un mois après je man- geais de tout comme tout le monde, et rien ne me faisait mal. M11" Gauguelin, chez les Religieuses Au- gustines. La Revalenta nt'a empêché de mourir de- puis dix-liuit mois c'est la seule chose que je. puisse digérer. H Cafi-ino, Curé-doyen de Cette. En boîtes de 2 fr. 50, 4 fr 50, 7 fr. 75. 17 fr. 50 6 kilos. 40 frams Soit environ 10 c. le repas. Envoi franco contre mandat- poste M. KALCKER WIELEMANS, 2, rue Rouppe, Bruxelles chez tous les bons phar maciens et épiciers. Ypres. Libotte, pharm Dehouck, pharm. Gaimant, pharm. tous emprunts Belges et étrangers. de lettres de crédit, traitesetcbèques. Avances de fonds. Dépôt de fonds Comptes - courants de Dépôts de fonds avec carnet de chèques •8- a- e Vérification des tirages de titres remboursables. Lire l'intéressant iriicle publié aujourd'hui la quairiôme page de notre journal. UaE LIVRE DOIT AVOIR sur sa table Prix 1 fr. 50 POUR 1908 Prjx j fr SQ ENTIÈREMKNT RENOUVELÉ F VENTE 53, RUE DE DIXMUDE, 53, ooacooooo O îO O O O C5 -QOOiOOb o o s OOOOOOOST 2© O i ©oooioor-oîc ©1 t- os ©1 O O o O iC O 20 -rs M OJ te C cv c £3 C t- 5F© s t. oj o 'oj o 3j c/3 a. tu cû C3 3 er Voir la suite des articles la L'page. (INSTITUT DU Dr L. DOGNIAUX, SPÉCIALISTE.) Hernies, Varicoeèle, Hvdrocèîe cure radicale sans bandage pour la vie, en 10 15 jours, par procédésspécTaux absolument personnels, ayant fait leurs preuves depuis 13 ans. Chaque année 850 900 cures Demander références. 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Le Progrès (1841-1914) | 1907 | | pagina 3