Chronique de la ville.
Extension
Universitaire
situation .perplexe.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
DIMANCHE 19 JANVIER 1908
Dimanche, 12 Janvier 1908.
68e année.
l'union paît la force le iMiimme/ie. Vires acqcirit eundo.
DIMANCHE 12 JANVIER 1908
15 heures,
Conférence de M. BASSE,
Professeur l'Athenée Royal de Gaud
Eene Dichteres
uit den Geuzentijd.
Conférence
de M. de SÉLYS-LONGCHAMPS
La Métamorphose
des Animaux
Université populaire.
Alzijdig Volksondermjs.)
Dimanche Janvier 11)08,
15 heures,
SALLE DE LA B 0 U R S E,
Conférence de Monsieur
le Profeoseur VËUCOULLIE de Gand
il et Vlaamsche Volhslied.
Avis important,
Le Comité de l'Asso
ciation libérale i>ré-
vient tous Les électeurs
<|iii reeevraientdel'As-
sociation conservatri
ce une notification con
cernant la. réduction de
leurs votes on leur ra
diation des listes élec
torales qu'il se char-
ge gratuitement de
défendre leurs droits
électoraux.
Une coalition édifiante.
s
Notre dette.
Au 1er Janvier 1907, notre dette s'é-
levait fr. 3,325,900,823 12 Elle s'est
accrue, pendant l'année 1908, d'un ca
pital nominal de 94 millions 20,500 fr.
Au Moniteur.
La delle publique.
Nous avous constaté dernièrement
que la dette publique ne cesse de s'ac
croître dan^î des proportions démesu
rées. De 1906 1907. l'augmentation
est de plus de 94 millions. Kncore, si
l'on n'empruntait que pour des dépen
ses productives .Mais il y a plus de 30
millions de dépenses ordinaires qui
sont transférées l'extraordinaire, ceci
p >ui éviter l'aveu du déficit. On a été
jusqu'à recourir l'emprunt pour la
construction de l'Ecole .Militaire, qui
ne représente certes pas une dépense
productive puisqu'elle .coût era plus de
dix millions pour l'entretien de 200
é'èves.
La dette publique qui, en 1880,
n'était que de 1 milliard 428 millions,
i^'élève actuellement 3,325 millions.
A peu de chose près donc, le gouver
nement qui a succédé au dernier cabi
net libéral, a emprunté 2 milliards,
c'est-à-dire, un demi-milliard de plus
lui seul que ne l'avaient fait tous les
gouvernements qui se sout succédé de
puis la proclamation de notre indépen
dance.
Les 10 millions de l'amortissement
ne représentent qu'une goutte d'eau
dans on océan de dettes. A quoi bon
amortir pour 10 millions, si, chaque
année, on emprunte 100 millions
C'est ce que faisait observer au Sénat
le 17 Février 1903, un ancien ministre
des finances catholique, M. De Lants-
heere. Après avoir constaté que le défi
cit était indéniable, il critiqua en ces
termes la po'itique financière du gou
vernement Je ne connais, moi,
qu'une façon d'amortir la dette c'est
do l'éteindre et une façon de l'étein
dre c'est de la payer. Tout le teste
est de la fantasmagorie. On ne .pou
vait qualifier plus justement les procé
dés de celui qu'on surnomma le Bcsco
de nos finances.
D'un autre côté, M. Uoôreman, an
cien ministre du travail, actuellement
président de la commission des XVII,
avait fait la Chambre, le 9 Juillet
1901, ces graves réserves Il serait
d'une politique périlleuse de provo
quer un accioi'ssement indéfini de la
dette publique. Même pour couvrirdes
dépenses productives le pays ne peut
contracter sans danger, avec des em
prunts toujours renouvelés, une dette
toujours plus lourde,
Depuits cette observation de l'hono
rable M. Oooreman ou a encore em
prunté 600 millions
UNE
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixmude, 53, Yprès. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Comptoir de Publicité JACQUES THIBESâRD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles,
téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait.
PRIX DK L'ABONNEMENT
pour la ville Par an 4 francs,
p' la province Par an -4 fr 50
pr létranger Par an 6 fr. 60
Cette Conférence est pu
blique.
avec Projections Lumineuses.
eue Carton.
L'election échevir.ale de Molenbeek
ne manque pas d intérêt.
Gtàce une coalition clérico-socin-
liste, deux échevins libéraux sont
éliminés, et le Collège secomposed un
radical, de deux socialistes et d un
clérical.
il n entre pas dans nos intentions,
dit [Étoile, d'examiner pour quelles
raisons I accord n'est pas établi entre
les deux groupes anticléricaux, ni de
rechercher b quel des deux est ros
ponsablede la situation.
Ce que nous tenons mettre en
lumière, c'est la facilite, l'absence de
scrupules, la désinvolture avtc les
quelles les cléricaux de Molenbeek
ont tendu la main aux socialistes.
La coalition de Molenbeek est très
édifiante Elle démonlrequelle valeur
il convient d accorder aux déclama
tions des cl -ncaux lorsqu'ils tonnent
contre le cartel libero-social sic, et
aux déclamations des socialistes lors
qu'ils reprochent aux libéraux modè
res de faire le jeu du parti clérical.
Ce nést pas quenous attachions onq
importance démesurée ces coali
tions pour le partage des écharpes. La
représentation proportionnelle les
rend dans certains cas inévitables, et
il serait absurde de les condamner
d'une façon générale et absolue. La
question est d intérêt local, et la per
sonnalité des candidats est un élément
dont il faut tenir compte dans une
large mesure.
Mais, ces réserves nécessaires étant
faites, nous tenons insister sur l'at
titude incohérente des cléricaux qui,
blâmant toute coalition libéro-socia-
liste au nom des principes, et ne ces
sant de dénoncer le cartel comme une
abomination et le commencement de
la fin du monde, s'empressent de s'al
lier avec les socialistes lorsqu'il y a
des écharpes ramasser.
C'est le cas ou jamais de leur appli
quer l'exclamation d'un de leurs pa
pes Tragedianlecomediante
Voici le texte des arrêtés royaux que le
Roi a contresignés au cours de l'audience de
Jeudi matin et qui sont publiés par le Mo
niteur de Vendredi
LÉOPOLD II, Roi des Belges,
A tous, présents et venir, Salut.
Nous avons arrêté et arrêtons
Article premier. M. Franz Schollaert,
ministre d'Etat, président de la Chambre
des représentants, est nomménotre ministre
de l'intérieur.
Art. 2. Notre ministre de la justice est
chargé de l'exécution du présent arrêté.
Donné Bruxelles le 9 Janvier 1908.
LÉOPOLD.
Par le Roi
Le ministre de la justice,
Jules Renkin.
Le second arrêté royal est rédigé comme
suit
LÉOPOLD II, Roi des Belges,"
A tous, présents et venir, Salut.
Nous avons arrêté et arrêtons
Article premier. La démission offerte,
le 7 Janvier 1908, par MM. Jules Renkin,
Julien Davignon, Julien Liebaert, le baron
Descamps, Armand Hubert, Auguste Del-
beke, Georges Helleputte, le lieutenant-
général Hellebaut, de leurs fonctions res
pectives de ministres de la justice, des
affaires étrangères, des finances, des scien
ces et des arts, de l'industrie et du travail,
des travaux publics, des chemins de fer,
postes et télégraphes et de l'agriculture par
intérim, et de la guerre, n'est pas acceptée.
Art. 2. Notre ministre de l'intérieur
est chargé de l'exécution du présent arrêté.
Donné Bruxelles, le 9 Janvier 1908.
LÉOPOLD.
Par le Roi
Le ministre de l'intérieur,
Franz Schollaert.
4 Qui paie ses dettes s'enrichit, dit
un vieux et sage proverbe. M. De Smet
de Naeyer, qui modifiait les proverbes
selon sa convenance, comme Figaro,
adopta comme maxime financière
Qui emprunte B'enrichit. Sait-on
que, rien que pour les intérêts de notre
dette, nous en sommes devoir payer
99 millions par au Ajoutez cela les
10 millions de l'amortissement, et vous
arrivez 110 millions en chiffres ronds
Voilà ce que nous coûte un système
d'emprunt poussé l'extravagance.
L'ordre du jour de la prochaine
séance au Conseil communal porte
la nomination d'un nouvel échevin.
Nous supposons qu'il s'agit de pour
voir au remplacement de M. Struye
démissionnaire, mais nous ignorons
les motifs pour lesquels on ajourne
l'élection du successeur de M. Van-
denboogaerde, dont le mandat- expi
rait le 31 Décembre dernier..Celui-ci,
en effet, avait été désigné- dans la
séance du 19 Mars 1904 pour conti
nuer le mandat de M. Berghman,
décédé en Septembre 1903, et qui
prenait fin le 31 Décembre 1907.
En nous rapportant au texte du
procès-verbal de la séance du 19
Mars 1904, nous constatons que M.
Vandenboogaerde avait été élu pour
huit années. Nous présumons qu'une
simple erreur de chiffres s'est glissée
dans la rédaction de ce procès-verbal,
car nous nous refusons croire que
nos mandataires communaux qui
comptent parmi eux des hommes de
loi, soient ignorants de la loi commu
nale au point de ne pas savoir qu'un
échevin nommé en remplacement
d'un autre ne peut qu'achever le
mandat de ce dernier.
Le procès-verbal de la séance du
19 Mars 1904 nous apprend encore
que M. Struye n'avait été appelé
remplir les fonctions d'échevin que
pendant 4 ans, donc du 1 Janvier
1904 au 31 Décembre 1907 Nous
avions toujours supposé qu'il était
exigé par la loi qu'un mandat d'éche
vin fût de 8 années compter de la
date de son renouvellement
Nous ne nous faisions aucune vio
lence pour admettre que nos maî
tres aient eu trop souci de la lé
galité pour ne pas conférer M.
Struye un mandat de huit années
dans la négative, il n'était point né
cessaire M. Struye d'offrir sa dé--
mission, puisque suivant le vote du
19 Mars 1904, ses fonctions prenaient
fin le 31 Décembre dernier
Nous nous croyons fondés inter
préter en ce sens la décision des con
seillers, qui n'ont cependant pas dé
signé -le nom des échevins qu'ils
entendaient remplacer respectivement
par MM. Struye et Vandenboogaer
de. En admettant que M. Struye eut
été choisi pour remplacer M. Bergh
man de ses fonctions de ir échevin,
son mandat expirait néanmoins le 31
Décembre 1907, puisqu'il complétait
celui de son précécesseur, et la dé
mission de M. Struye n'aurait pas
encore eu sa raison d'être
Nous avions donc raison de sup
poser qu'il y a actuellement lieu de
pourvoir au remplacement de deux
échevins, et on ne nous fera pas grief
de ce que nous nous enquérons des
raisons qui peuvent décider nos maî
tres retarder le remplacement de
M. Vandenboogaerde.
Ce qui cependant dépasse notre
entendement, c'est que la Députa-
tion Permanente a ratifié les erreurs
qui se sont glissées dans le procès-
verbal de la séance du 19 Mars 1904,
donnant ainsi son approbation un
texte absolument illégal Ces Mes
sieurs doivent être bien pénétrés de
leur responsabilité et de l'importance
de leur mission, pour se permettre
d'établir pareille jurisprudence.
Si on nous répondait qu'il était
entré dans les intentions de nos con
seillers communaux de confier M.
Vandenboogaerde un mandat de huit
années prenant fin le 31 Décembre
1911, il en résulterait cette consé
quence inadmissible que M. Vanden
boogaerde a été chargé par un seul
vole de deux mandats d'échevin diffé
rents, le premier du ir Janvier 1900
au 31 Décembre 1907 et le second du
ir Janvier 1908 au 31 Décembre
1911 le dernier mandat étant de
quatre années