Chronique de la ville. Incompatibilité. Les protestations du Mineur. francs. Attention Sîihliolhèques publique et populaire de la ville d'Ypres. Liste des ouvrages entrés pendant le 4° trimestre 1907. Les ouvrages marqués d'un pro viennent dachats, les autres de dms). d'an juif comme maire de Home et des manifestations auticléricales dont les Italiens avaient depuis longtemps perdu l'habitude. Ectraiué comme Abd-ui Hamid, du reste, vers le loyer de réaction que représente l'empereur Guillaume, u s'est fait ^n allié contre les catholiques allemands, et l'autorité morale qu'il y a gagnée est tout entièie dans ce petit fait arrivé récemment Les catholiques allemands, repré sentés par des évêques et des prêtres, ont protesté contre une de ses récentes condamnations, et lui ont fait savoir qu'il devrait se renseigner quand il a parler des Allemands. La précaution leur paraît superflue quaad il s'adresse des Français, des Italiens ou des Espagnols. Mais des Allemands, des gens qui réfléchissent, on ne doit parler qu'après s'être documenté. La conduite de Fie X vis-à-vis de la France est connue. Après avoir rendu la séparation possible, inévitable mê me, il a tout fait pour la rendre désas treuse quand elle a été votée. Après avoir séparé l'Eglise, il l'a ruinée. Et, comme il en est maintenant le maître absolu, comme il n'a plus craindre aucune résistance, ni même aucune remontrance, comme il n'a plus affaire des évêques mais des courtisans, il en profite pour en éliminer les hommes intelligents et pour envelopper dans la pourpre romaine, non pas les plus il lustres, mais les plus dociles. Ce système, qui n'est pas fait pour dos Français, durera ce qu'il pourra, mais il ne sera pas éternel. Voilà pour quoi, pour la première fois, nous nouB trouvons pleinement d'accord avec le bon pape. Il n'est pas content, et il se plaint. 11 a raison de ne pas être con tent et de se plaindre. (Siècle). J. Cornely. En sa séance du 11 cl le Conseil communal a élu en qualité de pre mier échevin de la ville, M. Ernest Fraeys. Celui-ci, dans un petit discours qu'il a bredouillé pour remercier ses collègues de cette marque de confian ce, a, dans sa haute sagesse, déclaré qu'il n'y a pas la moindre incompa- tibilité ou même un empêchement de convenance continuer exer- cer les fonctions de Président des Hospices, et que Bruges, sa ville natale, ne voit aucun inconvénient dans le cumul des deux fonctions d'Echevin et de Président des Hos- pices N'en déplaise M. Fraeys, beau coup de personnes des deux partis ne sont pas de son avis. Au point de vue des importantes affaires que l'administration charita ble a souvent traiter et où les in térêts de celle-ci se trouvent parfois en opposition avec ceux de la ville, sa nomination peut présenter des in convénients nombreux et graves. On se demande quelle sera l'atti tude de M. Fraeys en cas de diffé rends ou de conflits qui peuvent se produire entre les Hospices et la ville En qualité d'Echevin pren- dra-t-il fait et cause pour celle-ci contre l'administration charitable ou bien défendra-t-il les intérêts des pauvres comme Président des FIos- pices La loi dit que les Bourgmestre et Echevins ont dans leurs attributions la surveillance des Hospices. Il de vra donc contrôler ses propres actes, et les approuver. La loi du 16 Vendémiaire an V (7 Octobre 1796) et celle du 16 Messidor an VII (4 Juillet 1799) portent en leur article ir. Les administrations municipales auront la surveillance immédiate des Hospices civils éta- blis dans leur arrondissement. Elles nommeront une commission composée de cinq citoyens, rési- dant dans le canton, qui éliront un président et choisiront un secrétai- re. Ces lois et ce'Ie du 7 Germinal an XIII (28 Mars 1805) relative au mê me objet, sont encore en vigueur aujourd'hui. La loi communale (art. 84 2) n'y a apporté qu'une modifi cation quant au mode de nomination des membres des Hospices, et dit en son article91 que le collège des Bour- mestre et Echevins a la surveillance des Hospices. Il est vrai qu'au chapitre V, des incompatibilités, (art 48 et49) il n'est pas défendu d'exercer simultané* ment les fonctions de conseiller com munal et de membre des Hospices, mais il y a observer ici que, sous le régime français, les autorités, en fi dèles observateurs des lois du peuple, les jugeaient cependant incompati bles. Aussi les membres des Hospi ces furent-ils s#ioisis, cette époque, parmi les citoyens n'exerçant aucune autre fonction publique. Il était d'u sage constant que si l'un de ceux-ci fut appelé faire partie du conseil municipal, il résigna ses fonctions d'administrateur des Hospices et fut remplacé en cette qualité. Sous tous les gouvernements qui se sont succédés, depuis lors jusqu'à ce jour, il n'y a pas d'exemple que les fonctions d'Echevin et de Président des Hospices fussent exercées par la même personne. Les autorités n'au raient du reste pas toléré ce cumul que, bien que non défendue par la loi, le bon sens et l'intérêt d'une ges tion intelligente peuvent approuver. Mais de pareilles considérations n'arrêtent pas les cléricaux politi ciens de nos jours. M. Fraeys pour justifier l'accepta tion de ses nouvelles fonctiens qu'il n'a pas brigué, dit-il, fait valoir que le chef-lieu de la Province ne voit aucun inconvénient dans le cumul des deux fonctions d'Echevin et de Pré sident des Hospices. De ce que la Députation Perma nente ferme les yeux sur cet abus, et laisse agir ses amis politiques comme ils l'entendent, ce n'est pas une rai son, nous semble-t-il, pour que nos cléricaux Yprois imitent toutes les illégalités ou irrégularités qui se pratiquent Bruges. Tout autre gouvernement que ce lui que nous subissons ne tarderait guère mettre M. Fraeys en de meure d'opter entre les fonctions d'Echevin et celles de Président des Hospices. Si le Conseil communal est com posé en grande partie, de nullités qui se désintéressent de tout, il y a cependant plusieurs hommes plus instruits et disposant de plus de temps que M. Fraeys qui auraient pu avantageusement remplacer le R. P. Struye, comme échevin, mais il pa raît que les gros bonnets cléricaux n'en ont pas voulu. Fleureusement ils ont trouvé neuf conseillers bénévoles qui sur un mot d'ordre ont voté pour M. Fraeys, le candidat préféré du clergé et qui ne compte pas moins d'une douzaine de fonctions qu il est matériellement in capable de remplir comme ils de vraient l'être. Ce fameux cumulard ne se doute de rien. Faut-il qu'il y ait pénurie d'hom mes de mérite dans le parti clérical Yprois. Aussi, en félicitant le nouvel Echevin M. le Bourgmestre a dit qu'il y a des nécessités en adminis tration et en politique. D'après cela, il faut croire que M. Fraeys est l'homme indispensable en tout et partout. L'intérêt du parti exigeait, parait-il, sa nouvelle nomi nation. A voir cependant comment les Hospices sont gérés sous sa prési dence, ce ne sera certes pas encore lui qui vu ses multiples et absor bantes autres fonctions pourra don ner une nouvelle impulsion aux ser vices communaux qui tout le mon de doit en convenir marchent cahin-caha et la garde de Dieu Dans la séance du Conseil com munal du 28 Décembre dernier, lors de la discussion du budget pour l'exercice 1908, «notre Maieur a pro testé contre les dires d'un journal de la ville, qui a fait une polémique sur les dépenses que des fêtes occasion nèrent en disant que le bourgmestre aurait trouvé ces dépenses exagé rées. Ce journal, c'est le Progrès. Pour l'édification de nos lecteurs, nous reproduisons la partie du ccmpte-rendu de la séance du Con seil communal du 22 Juin 1907, ayant trait cette question des dé penses Fête communale. Le Conseil approuve le programme de la Tuindag tel qu'il a été arrêté par la Commission des fêtes en y ajoutant le concours pour chèvres. Indépendamment du crédit de 4,000 francs voté pour le festival permanent, le Conseil approuve le crédit de 10,000 francs demandé pour les festivités de la Tuin- dag. M. Bouquet. Le coût des fêtes de la Tuindag ne sera pas de 10,000 francs mais seulement de fr. 9.625-00. M. Colaert. C'est par mesure de précautions, que j'ai demandé 10,000 fr. M. Fraeys, En y ajoutant le coût du concours de chèvres, vous aurez ample- ment assez. M. Colaert, Je ne le fais pas volon- tiers, je le fais forcément. En additionnant le tout, dit M. Colaert, nous arriverons une somme de 17,000 francs pour une année de festivités. M. le Président, qui tient les cordons de la bourse, ne voit pas de bon œil ces fortes dépenses. Ne pas voir dé bon œil ces fortes dé penses de 77,000 francs, pour une an née de festivités et ne pas les faire volontiers mais forcément, est-ce les approuver Allons, M. Colaert, comme pre mier magistrat de la ville, soyez au moins sérieux ne venez pas débiter ces calembredaines devant votre Conseil communal, six mois après que les faits se sont passés, d'autant plus qtte les festivités électo rales de ipoj ont fait un trou plus grand encore la caisse communale puisqu'elles ont coûté plus de 20;000 Franchement, M. le Maïeur, vous avez manqué une belle occasion de vous taire Une nouvelle bien étrange nous arrive de Bruxelles tout le monde se rappelle, ici, des pétitions en voyées au ministre des chemins de fer, postes et télégraphes, respecti vement par le Cercle Commercial et MM. les voyageurs de commerce réunis en un banquet offert l'hon neur de MM. Angloo et Baghein, en vue d'obtenir des trains directs d'Y- pres Ostende et d'Ypres Bruxel les, dont l'utilité a été, maintes fois, démontrée. Avec le nouveau ministre, les Yprois pouvaient espérer avec l'an cien, ils ne devaient pas y songer en général, les Courtraisiens ne sont pas portés pour les intérêts de la ville d'Ypres, au contraire nous en avons eu la preuve avec MM. Van- denpeereboom et Liebaert ces Mi nistres n'ont jamais eu rien de plus empressé que de rejeter illico les dé marches des Yprois, quoique très fondées. Déjà, le nouveau ministre est tra vaillé par un châtelain ou une châte laine de façon annihiler ses bon nes intentions notre égard. On exige tout bonnement de lui, la con struction d'une station Zillebeke, sur la ligne d'Ypres Courtrai Cette commune, qui a déjà une station sur la ligne d'Ypres Rou- lers et une sur la ligne vicinale d'Y pres Menin, doit être devenue tout coup d'une bien grande importance pour émettre pareille prétention. Avec la Société de la Flandre oc cidentale, cette folle demande eut été écartée, sans le moindre doute d'abord, la nécessité n'en a jamais été démontrée et ne le sera pas d'ici a bien longtemps ensuite, l'empla cement de la station devrait se trouver sur la rampe, situation toujours in commode et dangereuse. L'Etat sera-t-il plus coulant Nous espérons bien que non. Cette exigence biscornue, après une enquête lestement menée, sera, nous en avons l'intime conviction, rejetée sans esprit de retour. Il ne faut pas, pour satisfaire les caprices d'un châtelain, quel qu'il soit, que la durée du voyage entre Ypres et Courtrai se prolonge encore il nous semble que le trajet est suffisamment long. Le public Yprois réclame depuis des années des trains directs pour Bruxelles comment pourrait-il les obtenir, si l'administration augmen tait encore le nombre des stations il va sans dire que plus il y a de ga res, plus la chance d'avoir un service direct et rapide diminue. Il est de notre devoir de dévoiler aux intéressés ce qui se trame eux, maintenant, de faire les démar ches nécessaires, s'ils ne veulent pas être joués par le grand lapin de Zil lebeke. Qu'ils n'oublient pas que, sous un gouvernement clérical, le châtelain est tout puissant. Elisée Reclus. Nouvelle géogra phie universelle. La terre et les hom mes. Paris, 1879 94 19 vol. in-8°. H. Wantboz. - Les ambulances et les ambulanciers travers les siècles. Brux in-8°. *A Racinet. L'ornement poly chrome. 2B série. Paris, s. d. in-f°en portef. Pandectea belges. T. 89 et 90. Brux., 1907 2 vol. in-4°. Edouard Laloire. Souvenirs nu- mismatiques des fêtes jubilaires de 1905. Brux., 1907 m-4°. Hub. Van Houtte Vers la paix Brux 1907 in-8°. Et. Dupont. Recherches histori ques et topographiques sur les compa- guoQs de Guillaume le Conquérant, lr* partie S'Servan, s. d in 8°. E de Pierpont. Féd°" archéologi que et historique de Belg. - Congrès de Dinant. 1903 Namur, 1904 2 vol. iu-8°. 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Doc. et rap. de laSté paléontologiquè et hist. de Cbarleroi. T. 29. Charl. s d in 8°. Com1 Michaux. Au Congo. Carnet de campagne. Brux., Falk, 1907 in-8°. (Communiqué.) Le Conseil communal de notre ville s'est réuni hier soir, 5 heures. Voici les objets qui figuraient son ordre du jour

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2