Chronique de la ville. La commission du droit de licence n'est réuni Mercredi après-midf, sons la présidence de M Nenncx, vice pré sident de la Chambre. Etaient pré senta MM. Beeiuaert, 'Carton de Wiart, Descamps, De Ghelliuck, Maen haut, Vandervelde. La séance a été consacrée une dis cession générale du projet de loi sou mis la Chambre Celle-ci a été fort courte par suite de l'absence d'un cer tain nombre de membres convoqués d'autres réunions. Certaines critiques ont été faites par la plupart des membres présents. Il a a été décidé que la discussion serait continuée Jeudi prochain A la Chambre. Séance du Mercredi 29 Janvier 1908. Question posée la Chambre, par M. NOLF, M le ministre de l'agii- culture Les herbagers se plaignent de la grande difficulté qu'ils rencontrent se procurer le bétail maigre indispen sable pour garnir leurs pâturages. L'ho norable ministre verrait il inconvénient autoriser, sous les garanties d'usage, l'entrée des bœufs maigres de prove nance française Nous publierons la réponse cette question, dans notre prochain numéro La Chambre a voté le budget de la justice par 82 voix contre 39 et une abstention, et le projet sur l'indigénat ainsi que la convention internationale sucrière l'unanimité. Elle a consacré sa séance au budget de l'intérieur Ces trois grandes réformes précorn sées par l'opposition S. U service persouuel et enseignement obligatoire ont été repoussées par M. Woeste. Répondant au discours prononcé par M. Verhaegen daus une autre séance, il a maintenu sou hostilité la 11. 1*. provinciale, et soutenu que l'Associa tion catholique de Bruxelles en préco nisant l'unification de nos lois électo rales s'était montrée peu pratique, (sic) En terminant M. Woesie a invité l'opposition déposer des projets re latifs au S. U., au service personnel, l'enseignement obligatoire. La droite les discutera... et les re poussera. La nécessité de modifier la date des élections pour permettre beaucoup d'ouvriers de voter et la réforme élec torale si nécessaire au pays ont ali menté le discours de M Allard. M. lieriez a fait le procès de la loi de 1895 réactionnaire au premier chef, et il s'est plaint de l'obligation pour certains ouvrier» d'entrer dans la garde civique. Qu'on mette au moins l'achat de l'uniforme charge des communes intéressées. MDe Gkellinck voudrait voir l'Etat intervenir dans la construction des maisons communales. Les coups de parti de la députation permanente de la Flandre orientale ont été dénoncés par M Rens 11 a ré clamé la nomination d'un bourgmestre libéral Ninove. M. Roger a critiqué la façon dont le commissaire d'arrondissement deTour- nai délivre les permis de chasse. Il a signalé le cas d'un bourgmestre nommé le 22 Juillet 1907 et qui n'a ja mais prêté serment Cela ne l'a pas empêché de recevoir la prestation de serment de conseillers nouvellement élus, et de procéder leur installation l.e Séiiiil Séance du Mercredi 29 Janvier 1908 I/liy potmaritime. Un discours du prince Albert. Le prince Albert a assisté hier la séance du Sén it et a prononcé un grand discours dans la discussion gé nérale du projet de loi sur l'hypothè que maritime Il a fait l'éloge du pro jet, estimant qu'il pourrait être étendu aux bâtiments non commerçants. Il a émis le vœu que l'industrie de la con struction navale prenne en Belgique un vigoureux essor. Il y aurait là p >ur la clas.-e ouvrière un travail rémuné rateur. Il a parlé également de la for mation professionnelle les gens de m6r, ajoutant que le gouvernement de vrait donner un caractère national l'œuvre du navire école. Enfin il s'est occupé de la pê'-n maritime il .--t d'avis qu'il devin,; y avoir en Belgique un p< rt de pèche véritablement bien outillé; il in-iste sur la réforme urgente de. la caisse de pensions et de secours aux marine Ce discours a été unanimement ap plaudi. MRenkin a remercié le prince Al bert et l'a assuré que tous les partis étaient d'accord pour vouloir la grau deur de la patrie MM Picard. Delannoy. Vandemalle, Wisn'r, ont discuté au sujet de l'im matriculation que les uns veulent obli gatoire et les autres facultative. M. Renkin a repoussé l'amendement pour ne pas retarder l'application de la loi par un renvoi la Chambre Au cours de la séance l'amendement Hanrez sur les syndicats charbonniers a été rejaté, et le second vote sur la loi minière a été fixé Mardi. Les lils des Croisés. Rien n'est plus romauesquement in téressant que le jugement que portent MM. le capitaine Arnaud et le limite nant Corfier de l'Infanterie coloniale française, sur les tribus Touaregs, les nomades qui vivent en plein Sahara, la plus mystérieuse et la plus fière des races. Ces explorateurs, qui ont traversé le gland désort d'Alger au Golfe do Gui née, couvrant, en 27 jours 720 milles cheval 1 1320 milles dos do chameau, établissent, en eflet. avec quelque ap parenco de vraisemblance, que ces nomades seraient les descendants des compagnons de Louis JX. dans les sep tième et huitième croisades Ou se rappollo qu'à la prise de Jéru salem par les Kharismiens, poussés par Gengis-Khen et ses hordes mongoles, Loniâ IX résolut de prendre la croix Avec Joinville qui noua l'a raconté en termes d'une vérité minutieuse et naïve, il s'embarqua d'Aiguës Mortes pour Chypre où l'on hiverna et de là, l'arméo française, le roi, la reiue .Mar guerite de Provence, Robert d'Artois, le frère du roi, et un grand nombre de seigneurs, passèrent on Egypte, où Louis prit d'assaut Damiette. Mais six mois passés attendre des renforts amollirent l'armée et lorsque Robert d'Artois engagea la bataille de la Mas- soure contre les Mamelucks, ÎJ fut bat tu, tué, et la retraite de l'armée fut désastreuse; 1250. Louis eut continué se battre avec courage, mais la peste attaqua le camp français, le vainquit lui-même et il se rendit avec 12.000 des «îeus aux Mame lucks, qui venaient de fonder leur do mination sur la ruine du dernier Khalife ayoubite. Prisonnier et mal traité, Louis était aussi fort agité par la révolte des Pas toureaux qui désolaient la France où Blanche de Castille était régente pour lui. Il pouvait se libérer contre rançon mais ses 10.000 soldats, il ne pouvait partir et les laisser prisonniers derrière lui Il passa donc quatre ans en Syrie pour racheter ces malheureux, répa raut les places-fortes du pays et éta blissant cette sauvegarde française des chrétiens d'Orient que l'Allemagne commence seulement aujourd'hui ébrauler. Enfju, en 1270 Louis retourna on Afrique, et peine débarqué l'unis, vit se-* soldats frappés d'uue épidémie, 6on fils Tristan, comte de Neversf en mourir, et lui-même gravement at teint Aprèssa m rt, Charles, son frère, le roi des Deux Siciles, rapatria l'ar mée, mais beaucoup de soldats restè rent derrière eux, incapables de s'em barquer. Or, les Touaregs sont des chevaliers en ces jours de démocratie. Ils portent le heaume avec vi-uère noire ou blan che. IL sont armés de la lance, de l'épée et s-e défen lent au bouclier et ce qu'il y a de plus étrange, c'est une croix, généralement de gueules, qui orne ce bouclier Ils ont des tournois et des joutes ils professent le gai sçavoir tout comme se piquait de le faire un bon chevalier du XIIIe sièc'e. Les femmes ne se cloîtrent pas et ne sont ni vendues ni échangées mais pour gagner la faveur d'une belle vier ge, les j «unes gens de. ii tribu luttent d'adresse et de force La religion de ces singuliers peuples est un mélange du christianisme et de très pale islami-me. Véritables étrangers en Orient, ces ca valiers chevaleresques et troubadours poétiques courent les aventures, pil lent -• détr i -- oit un peu (mais com ajeor - r n ièt-it a-i iiioy n âge ii - l> u - grau .es.maisons ùe nos jours et s'en reviennent chargés de butin chan ter leurs exploits leurs belles Ils viventsons la tente, explorant une immense étendue sans frontières, dé daignant tout commerce, to »ie cultu re. ignorants, bravt s, généreux, créiu- les. n; ïfs comme levaient l'être le* compagnons - lu bon sire ,ie Joinville et de -on roi Leur langue même est étrange et ne se rattacha aucun dia lecte arabe. Il semblerait donc très bipn possible que ce soient là, errants et libres, gou vernés seulement par leur fantaisie et guidés par leurs passions, les fils des croisés de la septième et do la huitième croisade, hautainement tiers de leur origine, dédaigneux de c qui les ap proche Moyen-âge égaré en plein XXe siècle Marguerite Coppin. Exa meu de projets el Rapports. M. D'Huvettere est un des rares conseillers qui ait son libre-parler l'Hôtel <^e Ville. En beaucoup de points nous ne partageons pas ses idées, mais nous aimons cependant reconnaître que ses interpellations, ses observations, et ses critiques sont parfois justes et fondées. Il tient dire sa façon ce qu'il pense au risque même de froisser ses amis politiques. Dans une des dernières séances du Conseil communal de l'année écou lée, il a demandé, propos de la dé cision prise par le Collège de dénom mer Boulevard de la station la chaussée allant de la Gare la rue Capron, que les questions d'une cer taine importance, discuter au Con seil communal, soient d'abord exa minées dans les sections et qu'il en soit fait rapport. La demande de M. D'Huvettere se justifie pleinement. 11 sait, par expérience, què les fa meuses sections ne remplissent pas leur mission. La plupart des mem bres qui les composent n'ont ni le loisir, ni les aptitudes, ni la compé tence voulus pour s'occuper active ment des affaires aussi nombreuses que diverses qui leur sont soumises. Conscients de leur médiocreté ils n'assistent pas aux réunions des com missions dont ils font partie ils comptent sur leurs collègues et tous ne sont d'aucune utilité. Il arrive ainsi que souventles convocations auxquel les ils nerépondentpasrestentsansré- sultat. Par suite, aucun rapport n'est dressé et s'il en faut absolument un, on cherche l'un ou 1 autre conseiller zélé et complaisant qui s'en charge. C'est ce travail individuel, bâclé avec légèreté et hâte, incomplet et insi gnifiant, le plus souvent, qui est pré senté au Conseil communal. Il en résulte que les questions im portantes, presque toujours impar faitement instruites et mal documen tées, sont ajournées ou restent sans solution pendant des années. C'est là le beau côté d'une admi nistration communale homogène clé ricale. Il n'y a ni émulation, ni initia tive individuelle parmi ses membres, et tous les services communaux souffrent de cette inaction. Il faut croire que dorénavant les rouages administratifs fonctionneront plus régulièrement que par le passé. En effet, dans la dernière séance du Conseil communal on a arrêté une nouvelle composition des sections et de leurs attributions. Nous pouvons donc espérer, qu'avec les nouveaux éléments qui y sont entrés, les membres des com missions seront plus assidus aux séances,examineront, étudieront, dis cuteront en commun les projets sou mis leurs délibérations et produi ront ainsi un travail d'ensemble mû rement réfléchi et utile aux décisions prendre par le Conseil communal. Ce faisant on donnera satisfaction l'honorable M. D'Huvettere. Lu os rogner. Le Nieuwsblad est bien généreux l'égard du Progrès. Dans son numéro du 18 Janvier dernier, parlant de l'annulation des élections communales de Chimay où les cléricaux avaient été élus, par les moyens que l'on sait, notre pieux confrère nous offre cet os rogner. Nous le remercions de sa généro sité. Pour témoigner au Nieuwsblad tou te notre reconnaissance et pour lui prouver que nous ne sommes pas des ingrats, nous lui donnons, notre tour, deux os rogner celui de S' Gilles-lez-Termonde et celui de Her- meton s Meuse. Et comme d'ha bitude, l'appétit vient en man geant, nous lui offrons encore Jambes pour que notre cher confrère puisse profiter d'une cuisse. On sait, en effet, que les cléricales Députations permanentes de la Flan dre Orientale et de la province de Namur avaient invalidé les élections de S' Gilles-lez-Térmonde, de Her- meton/s Meuse et de Jambes parce que ces élections avaient été favora bles nos amis. Dans ces trois localités, des nou velles élections ont eu lieu et le suc cès des libéraux a été plus marquant encore qu'en Octobre dernier. Quand le Nieuwsblad aura rogné ces deux os et qu'il aura goûté de cette bonne cuisse, notre pieux confrère pourra se dispenser d'aller luncker au Volkshuis des légendaires Hesp en Volaard. SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS Programme du Concertsuivi do Re doute, qui aura lieu Dimauche, 9 Février prochain 7 heures précises du soir, au local, rue du Séminaire, avec le con cours do M. Henry Llosen, clown musi cal et des Paulinis chanteurs de rues, excentriques du Casino de Paris. P R O G R A M M E lre Partie. 1 JJersin, pas redoublé. F. l'Heureux. 2 Ouverture de concert. Giraud. 3. Polonaise de concours. Montagne. 4. Les petites Brebis, fantaisie Varney. 5. Fascination, valse tzigane. Marchetti. 2me Partie. 1. M. Henry Rosen. a) Déshabillé excentrique. b.) Polka pour flûte. c.) Solo de violoncelle. d.) Air des Dragons de Villars joué Bur une caisse cigares. 2. 1) Promelhèe. ouverture. Beethoven. 2) Chanson de V Ukraine. Noskowsky. 3) Habaneradanse espagnole de Sarasate. 4) Avec Amourvalse Julien, pour Violons, flûte. Hautbois, Harmo nium et Piano. 3 Les Paulinis. a.) Valse des chanteurs de rues. b.) Stances Manon. c.) Pourquoi. d Les 20 manières do jouer le violon. 3me Partie. H U I» O U T U. Correspondance. Ypres, le 31 Janvier 1908. Mon cher Progrès, Depuis le ir Janvier, j'ai été obligé d'ap peler trois fois des ouvriers pour venir con stater que je ne voyais pas assez clair, dans aucune place de la maison. Certains soirs, le pouvoir éclairant de l'excellent gaz De Brouwer était tel qu'il m'a fallu me servir de lampes pétrole pour faire mes écritures habituelles. Je me demande, si dans ces conditions, je suis obligé de payer au prix imposé, la mauvaise marchandise qu'on me fournit. Veuillez remarquer, en outre, que non seulement on n'y voit pas clair, mais qu'on abîme en quelques jours les meilleurs man chons Auer d'où double préjudice. Comme le jour où j'ai fait ma première réclamation il y avait déjà trente quatre réclamants avant moi, ne pourrions-nous pas, afin de forcer De Brouwer nous donner du bon gaz, faire grève et refuser le paiement de nos quittances mensuelles Vous êtes au courant du cahier des char»

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2