Chronique de la ville. Le droit de licence. La commir-sion de la Chambre char gée de l'examen du projet de loi sur le droit de licence s'est réunie nouveau Jeudi après midi MM. Nerincx. Francotte, Beernaert, Cousot, Feron, Dr Descamps, de Ghel- linck, Maenbaut et Vandervelde assis taient la séance. La réunion aété consacrée l'examen de l'article 9, qui établit les conditions auxquelles pout souscrire le débitant pour se soustraire la débitation du droit de licence après la troisième an née On sait que la taxe sera exigible pour les trois premières aûnées et que Jessommes ainsi versées serviront de ga rantie l'exécution îles engagements souscrits par les débitants de ne ven dre aucune boisson spiritueuse. Les inconvénient» et les conséquen ces de cette mesure ont été signalés par diversorateurs l'ar voie d'amende ment il a été demandé si l'on ne pour rait pas substituer ce paiement de la taxe la fourniture d'une caution solva- ble. L'article 9 mis aux voix a été adop té par 6 voix contre 2 (MM Feron et Dr Descamps lin voile qui tombe. Combien de temps en jasera-t-on encore On n'en revient pas c'est toujours du déménagement de l'éche- vin des travaux publics qu'il s'agit. Ce ne sont que potins, cîabodages, caquetages et lazzis qui sentrecroi- sent et s'entrechoquent c'est un feu croisé où les balles ne se perdent guère, et si la peau de l'assiégé n'est pas trouée d'outre en outre, c'est qu'elle est tannée d'après l'ancien sys&ème. Mais le vrai, le fin mot de tout cela quel est-il C'est ça qu'il importe de savoir. Or, le voici (les murs ont des or*eilles). Donc, M. Colaert, sensible aux bourdonnements qui l'agacèrent, (une fois n'est pas coutume), appela M. Vandenboogaerde et lui tint ce lan gage Ah ça mon cher collègue, j'ai songé quelque chose nous devons absolument consolider notre position et la vôtre en particulier tristement compromise. Vous avez eu jusqu'ici les travaux publics dans vos attribu tions, j'estime que cela doit vous peser et que votre santé s'en ressent. M. Vandenboogaerde. Ma santé, pas du tout. Pourquoi croyez-vous cela M. ColaertOh ne vous faites pas d'illusion, ne niez pas, je le sais, cela se voit et on en parle parmi le Conseil. M. Vandenboogaerde pâlissant Mais ce que vous me dites là, c'est de la blague, jamais je ne me suis mieux porté et me sens capable de continuer rues fonctions comme je l'ai toujours fait. En connaissez-vous qui aient jamais mieux dirigé les travaux je connais mes hommes et il en est qui ne voudraient pas me voir partir pour rien au^nonde. M. Colaert. Ce n'est pas tout cela, mon cher collègue, c'est votre santé avant tout que je veux soigner je vous mettrai l'état-civil vous n'aurez qu'à mettre votre nom au bas des naissances, des décès, des petits et ordinaires mariages et vous vous en trouverez bien. M. Vandenboogaerde. - Fichtre ma santé est excellente. Je lève 8o kilos comme une plume. Venez un peu voir dans mes magasins, j'y jongle avec les ballots comme un hercule de foire. Quatre vingts kilos, vous dis-je, et s il le faliait (levant la main) je coucherais, d'un seul coup de battoir, tout le conseil communal plat, comme un château de cartes. M. Colaert. Vous vous faites illusion. M. J andt nboogaerdeMais sait- on pas comment on est M. Colaert. Pas toujours. Voyez Woeste, lui aussi se croyait fort comme un roc, il ne se ménageait pas, et cependant il a dû finir par la Faculté. Vous ne vous êtes jamais tâté partout, soigneusement, en dé tail. Devant cette insistance du Mayeur, l'échevin, se sentant pris de doute, se tâte la poitrine, le ventre, le pouls passe et repasse la paume de la main droite le long de ses quilles, de haut en bas et de bas en haut, devant, derrière, de côté, en tous sens rien. M. Vandenboogaerde. Rien, je ne trouve rien. C'est du fer. L'acier n'est pas plus dur. Un vrai blindage, Krupp y perdrait son latin Je suis infatigable, il n'est pas un Nemrod pour me damer le pion, vous ne savez pas ça M. Colaert. Si, si, je le saF t tout le monde le sait, mais moi, j'ai une autre idée je vais vous passer l'état-civil, c'est pour votre bien. Vous ferez les petits mariages et je garde pour moi les pomponnés. On avait parlé, de Fraeys pour les mariages, mais Fraeys ce n'est pas l'homme pour cela. Il baffouille, il bredouille, il met les mots en rata touille et quand il a brouillé les mots sacramentels les gens n'ont rien com pris, ils ne savent pas s'ils sont mariés ou non. Puis il fait toujours le beau et sourit la jeune mariée. Cela ne fait pas toujours le compte del'épou- seur qui souvent est jeune et bouil lant et alors....... vous voyez cela d'ici. Non, avec vous cela n'a pas cet inconvénient, vous êtes inoffensif. M. Vandenboogaerde. C'est vrai, M. Fraeys est un bel homme, mais voulez-vous dire par là que je ne signifie rien M. Colaert. Non, ce n'est pas ce que je veux dire mais Fraeys, c'est un autre genre. M. Vandenboogaerde. Eh moi M. Colaert. Mais oui, vous c'est tout autre chose vous êtes de Watou, et Fraeys, c'est plus sx*-' Et les femmes saisissent cela si vite. M. Vandenboogaerde. Eh bien, oui, je suis de Watou et vous, n'êtes-vous pas de Poperinghe Po- peringhe, cela est il - si loin de Watou M. Colaert. Il ne s'agit pas de moi et puis moi," c'est tout différent. Enfin, voilà, c'est entendu, vous irez l'état-civil vous serez là avec de gros registres que vous émaillerez de votre griffe, deux ou trois par page, au bas de chaque déclaration, et, bonsoir, votre journée est finie et vous vous couchez dans la gloire de vos fonctions. Car, songez-y, l'officier de l'état-civil, c'est la pierre angu laire de l'édifice, c'est la clef de voû te de l'ordre social. Sans l'officier de l'état-civil, c'est la barbarie, le chaos. M. Vandenboogaerde rêveur et d'une voix mourante Barbarie, cacao le cacao, ça me connaît, j'ai ça. Là-dessus on se sépare. M. Colaert, après avoir fait quel ques pas, se ravisant, s'écrie Ah ça, collègue, attention, n'est- ce pas dans les labourés Et Vandenboogaerde continue son chemin sarîs se retourner. Pour copie conforme LELIÈVRE. Le Concert de Dimanche dernier aux Anciens Pompiers. Le magnifique concert qui fut offert. Di manche dernier, aux membres de la Société des Anciens Pompiers, nous a permis de constater, une fois de plus, que son Comité ne recule devant aucun sacrifice pour orga niser des fêtes qui soient en rapport'avec la prospérité de notre Cercle libéral. Les efforts de la Commission sont toujours courageuse ment secondés par M. H. Moerman, dont le dévouement s'impose la reconnaissance de tous ceux qui se réjouissent de la vitalité de notre société. L'exécution du programme d'harmonie mérite les plus chaleureux éloges. Nos féli citations ne s'adressent pas seulement au distingué chef qui mena, après de longues et laborieuses étapes, notre musique la réputation que lui vaut aujourd'hui son indiscutable force nous admirons encore nos musiciens, qui par leur assiduité aux répétitions et leur constante volonté de mieux faire, affirment leur désir de mainte nir le bon renom des Anciens Pompiers. Nous rendons également hommage aux jeunes gens qui composent notre nouvel orchestre de symphonie par leur zèle, ils sont parvenus, sous la direction de M. H. Moerman. accuser des progrès remarqua bles nous constatons avec bonheur que la jeunesse libérale, loin de se désintéresser de nos œuvres, y consacre, au contraire, son premier enthousiasme elle peut s'honorer de servir d'exemple ceux qui altèrent leur santé morale en s'adonnant des plaisirs frivoles et nuisibles. Avec le concours de notre vaillante jeu nesse et de nos dévoués vétérans, nous sommes fondés affirmer que la Société des Anciens Pompiers grandira encore en puis sance et gagnera en cohésion. Abalages. Nos édiles cléricaux méditent un nouveau projet de vandalisme. Il s'agit de vendre successivement les ormes qui s'alignent des deux côtés du chemin de ronde extérieur con tournant le Majoorgracht. Ces arbres, plantés il y a un demi-siècle, for ment aujourd'hui un rideau de verdu re donnant de l'ombre et de la fraî cheur. De plus, ils rompent la violen ce des vents d'Ouest. Leur dispari tion laisserait, pendant nombre d'an nées, un vide dans l'admirable pay sage conçu et exécuté jadis pour le plaisir des yeux. Nous en avons compté une soixantaine marqués d'une bande blanche, y compris ceux qui bordent le fossé dit Wateringue. Dans une des dernières séances du Conseil communal, un de ses nou veaux membres, M. Boone, a inter pellé notre Maïeur ce sujet. Celui-ci a répondu qu'il n'est pas question d'abattre ces arbres pour le moment que de l'avis de M. Burve- nich qui a présenté, il y a un an, un rapport sur nos jardins et promena des pubjiques, certains arbres venus maturité et d'autres atteints de maladie, doivent être abattus, quitte les remplacer par d'autres au mo ment opportun. A ce propos, M. Colaert a dit que certaines personnes jetteront de hauts cris, comme il y a une dizaine d'années au temps de M. Surmont lors de l'abatage des arbres de l'Es planade, mais que les nouveaux ar bres ayant remplacé les anciens, per sonne ne trouve plus rien redire. Cela n'empêche que cet acte de mauvaise administration a été vive ment critiqué alors et cela avec beau coup de raison. Cette plantation de belle venue était loin d'avoir atteinte son entier développement, et sa dis parition ne se justifiait que par la nécessité de faire de l'argent. 11 en a été de même lorsque M. Co laert a fait abattre, il y a deux ans, les beaux peupliers, encore en pleine croissance, qui longeaient des deux côtés le chemin au Nord de la Plaine d'Amour. A juger par les déclarations de M. Colaert, il faut croire qu'il ne fait abattre les arbres que pour le plaisir d'en planter d'autres. Y aurait-il par hasard un pépiniériste clérical qu'il voudrait avantager Et propos de plantations, pour quoi n'a-t-on pas remplacé les peu pliers de la Plaine d'Amour par des noyers. Ceux que l'administration li bérale a planté jadis donnent aujour d'hui un beau revenu, outre que les troncs de ces arbres, s'ils ont une certaine grosseur, se vendent très cher Il est profondément regrettable que sous l'administration cléricale nos promenades ne soient pas mieux soi gnées et surtout plus surveillées. Il est vrai qu'elle a fait placer différents endroits, des poteaux avec écriteaux indiquant que la garde des jardins est confiée au public, mais cela n'a produit jusqu'ici aucun bon ré sultat. Presque tous les jours des gamins et voyous y commettent des dépré dations. Les promeneurs qui veulent les en empêcher, reculent souvent devant 1 insolence et les menaces de ces mauvais garnements. Nous avons constaté que plusieurs jeunes arbres plantés dans les vides, il y a un an, ont été brisés et détruits méchamment. Il est plus que temps que nos édiles prennent des mesures pour mettre un terme cet état de choses que les amis des arbres déplorent. Ils devraient donner des ordres la police de rechercher les individus qui se rendent coupables de ces mé faits pour, s'ils parviennent les dé couvrir, les faire punir sévèrement. Conseil de milice pour l'a tondisse mont d'VpiYg Voici la composition du Conseil de milice pour la levée de 1908 Messieurs Ferdinand Merghelynck, Com missaire d'arrondissement l'arrêt, Henri, Président Victoor Eudoxe. membre civil Dor, capitaine commandant au 3e régiment de ligne, membre militaire Robert C-lin- ckemaille, secrétaire de milice. Nomination. Notre concitoyenne, Mllc Anna D'Haeyer, ancienne élève de notre école communale payante pour filles, vient d'être nommée sous-institutrice aux écoles communales primaires d'Anvers. Toutes nos félicitations. Levée de 1908. Sessions du conseil de milice. Localité siège du Conseil; de j milice, i -o -c -o -d -o T3 "d "O •- Heure ooooooogo SESSION. 1 u-c T3 T3 S3!:2:2:2 Mois. S"1'" Heure 222222222 SESSION. Jour. I Mercredi 11 j id. 11 id. il Ijeudi 12 id. 12 id. 12 Vendredi 13 id. 13 1 id. 13 Mois. I W-g-Q'Q-O'O-O-O'O S"* SESSION. Heure -S -t -t-«t 2 0 - 2 - 2 2 O 0 CJx Cx 3 0 Jeudi 20 Vendredi 21 Lundi 24, Mardi 25 Mercredi 26 Jeudi 27I Vendredi 28 Jeudi 5 |Vendredi 6 Mois. w n -tr. >a> 22222252 U* 2 CANTONS. V M 07 r "£o C -M c C 7^5? isiitlÉii 0 q,> v J: "S crs\Q tv. Cx 0 00 oHgip— Appel aux Anciens Soldais. Une Société sera t'orinée d'anciens soldats qui ont servi en Belgique (1870- 1871) pendant la guerre franco-alle mande. On vient de lancer la convocation suivante Messieurs, Vous êtes invités assister une réunion générale, qui aura lieu le

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2