Extension Universitaire Université Populaire. Dimanche, 25 Février 1908. 68e année. 8. Le PROGRËS Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. i union fait la force- i'araittstiHl Ir tHmauche. Vires acquirit eundo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -4 francs p' la province Par an 4 fr 5© pr létranger Par ân G fr. GO On s'abonne au bureau du journal, itus of. Dimcde, 53, yprès. Les annonces, les faits divers et les réclames soui reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors île-; deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JàCQDSS THIBB3ARD, lt. Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. DIMANCHE 23 FÉVRIER 1908, 3 heures, Salle de la Bourse, 3" LEÇON DU COURS DE M. CSOT docteur eu sciences historiques. 8ujet Iliaitoice «le la Renaissance artistique cil Italie. en 3 leçons, avec projections lumineuses. (Alziitlig Volksondci'wijs). La conférence annoncée pour Dimanche 25 Fé vrier, 6 heures ilu soir, esl remise une date ulté rieure. Luc excellente proposition de lui. MM. .Janson. Lemonnier, Meche lynck, Eléchet, Foasiou et Peraoons ont pria la géuéreuse initiative de déposer un projet de loi tendant majorer les petits traitements des employés de l'Etat. Aux termes de ce prdjet, des crédits supplémentaires, pour augmen ter les traitements et, salaires des employés inférieurs et des ouvriers de l'Etat, raison de 10 p. c. pour les agents dont les traitements et salaires sonc inférieurs 1,500 fraucs et de 5 p. c. pour les agents dont les traite ments et salaires sont supérieurs 1,500 francs et inférieurs a 3,000 fr. seraient ouverts aux divers départe ments, concurrence de 5 millions de fraucs Ces crédits ne sont pas limitatifs et permettent, ainsi, de faire face toutes les nécessités qui se feront jour. De même, il est supposer que la réparti tion ne sera pas purement arithméti que, et que I on tieudra compte, dans l'utilisation des crédits, des considéra tions sociales.administratives, etc., quj s'imposent. La proposition est motivée parl'ang men'ation croissante du coût des den rées nécessaires la vie. Les farines sont montées de tr. 19,50 27,50, soit un renchérissement de plus de 8 francs par sac. lie prix du café, en Juin dernier, a augmenté de 5 6 francs la balle. Dans les magasins de uouveautéa, les écrus ont été majo rés de 40 p c., les cotons anglais de 20 25 p c. Dans l'article a chaussures s, lu paire est de 1 Iranc plus cher. Quant la viande, elle est actuellement des prix exorbitants Le charbon a haussé, lui aussi, dans des proportions considé rables. 11 y a une dizaine d'années, les mille kilogrammes revenaient 23 fr aujourd'hui on doit payer 35 francs Encore, si nous avions 1 espoir de la lia prochaine de cette crise mais, tout au contraire, on ne parle que de nou velles augmentations Si l'on en voulait une preuve immé diate, ou pourrait citer la décision p-ise par le ministre de la guerre de p >rter pour l'auuée 1908, le prix du logement avec nourriture des soldats en marche, de 1 fr. 25 1 fr. 50, soit un j majoration de 20 p. c. On pourrait également citer les dis positions prises déjà par quoique* ad ministrahoriB publiques. La Cais*« générale d'épargne et de retraite a décidé, dernièrement, que les traitements inférieurs seraieut tous augmentés de 6 p. c. Le Conseil communal de l'importan te commune de Scbaerbeak a accordé, ses ouvriers et employés les moins bien payés, un supplément de traite ment pour leur permettre de faire face aux exigences toujours croissantes de l'existence. A Ixelles. le C >useil, en sa séauce du 7 Janvier 1908, a décidé, l'unanimité, d'allouer, pendant les quatre mois d'hiver, un supplément de traitement extraordinaire et mensuel tous les agents de l'administration ayant char ge de familles et dont le traitement n'est pas supérieur 1,400 francs M. Janson a compris que l'Etat ne pouvait pas montrer envers Bea servi teurs moins d'intérêt que ces diverses administrations publiques. Puisse son projet affronter bientôt le feu des débats Tel est, nous en avons la conviction, l'espoir bien légitima que caressent tous les employés et ouvriers de l'Etat. Le programme clérical. Le discours prononcé par M. Braun, Uharleroi, a d'autant plus de reten tissement que ce sénateur clérical bru xellois n'a jamais été classé jusqu'ici au nombre des sectaires. A plusieurs reprises au contraire, la Conservatri ce, il s'était efforcé de tenir un langage modéré. I! y a donc une évolution au sein du parti clérical M. Braun a réclamé une nouvelle loi scolaire proclamant l'égalité des subsi des entre les deux enseignements et une loi sur la bienfaisance, accordant l'existence juridique et la capacité ci vile aux institutions privées de bien faisance, d'après le projet de 1895 qui a provoqué de si justes protestations. M. Braun n'a pas dû prononcer son discours la légère. 11 s'est fait l'orga ne de son parti et peut-être du gouver nement. C'est donc en présentant ces deux lois au Parlement que le parti clérical en tendra célébrer l'an prochain le 25e anniversaire de son avènement au pou voir. M. Braun l'a dit et on peut le croire. Le pays est averti. La stomatite aphteuse. La stomatite aphteuse va cesser d'être une menace pour le bétail, grâce la découverte d'un nouveau sérum. Le remède vient, en effet, d'être mis la disposition des praticiens hollandais par l'Institut sérothérapique de Rot terdam. Le sérum dont il s'agit s'obtient par injections ultra-veineuses répétées de lymphe virulente pri*e des animaux guéris de la fièvre aphteuse. Pour l'ap pliquer, ou injecte sous la peau de l'a nimal préserver de la maladie une certaine dose de sérum, injection que l'on répète trois fois neuf jours d'iu tervalle. La méthode nouvelle semble donner des résultats très satisfaisants. Dans une ferme possédant viugt tètes de bé tail où le sérum ne fut injecté la pre mière fois qu'au moment où déjà six vaches étaieut atteintes, la maladie ne se transmit plus qu'à quatre bêtes, laissant ainsi dix bêtes indemnes. En •v, l-'-s vingt-trois vaches d'une etable sise de l'autre côté de la rue, oit une dizaine de mètres du foyer, échappèrent la contagion. Duos une antre ferme l'infection ne se transmit, plus qu'à une seule vache après la première injection Pourvu, maintenant, que les éle veurs belges n'inventent pas une mala die mystérieuse afin d'arrêter l'entrée du bétail hollandais, ce qui pourrait faire diminuer le prix de la viande Ces protectionnistes honteux sont capables de tout L'œuvre «lu Willcins-Fends Nous avons constater nouveau les progrès continus du Willems-Fonds A l'établissement récent d'une nouvelle Bection .Moerbeke, grâce la géué reuse initiative de M Lippens, bourg m astre de cette commune foncièrement libérale, s'ajoute uu autre tait, non moins important 11 s'agit de la section d'Alost, qui a pu signaler pour le com mencement de l'année une augmenta tion do 90 membres. Ce résultat super be est surtout dû au travail exemplaire de quelques libéraux dévoués, qui ap précient juste titre la valeur de l'œuvre d'émancipation intellectuelle du Willetns Fonds et s'attachent la répandre au profit des idées libérales dans les localités flamandes. Un programme de travaux élaboré par des personnes les plus compétentes promet, outre l'extension de la biblio thèque, l'organisation d'une série de conférences, de cours universitaires pour le peuple, des soirées de chanson et des festivités diverses. Daus lesdernièressemaines une ving taine de nouvelles conférences ont été tenues Gand, Bruges, Anvers, Bru xelles, tout autant qu'à S1 Nicolas, Fumes, Niouport, Audenarde et Ton- gres. Il convient surtout de signaler la part que M le professeur C. DeBruyne, échevin de la ville de Gaud, y a prise. Les conférences sur la flore des Duues et le fond de la mer ont produit une très vive impression. Le nom de M. le professeur Vercoul- lie a également figuré plusieurs fois aux programmes des séances populai res ce mois ci. Celle de Fumes a été certainement le plus grand succès. M. Vercoullio ya tiaité le sujet La vieille chanson d'une façon admirable. L'at trait et l'originalité de cette belle con férence ont été augmentés par l'exécu tion des plus beaux a lieds n flamands par de jeunes dentellières, qui les ont chantés avec une simplicité et émotion saisissantes. Tous les orateurs, qui ont pris la parole dans les diffêrontes sections, se sont du reste efforcés choisir des su jets d'une grande portée éducative, travaillant ainsi de la façon la plus efficace au noble but poursuivi par le Willems-Fonds. - <x>C3«A>o DaiiM I» pi'OMMe catholique. A propos de Infusion du Journal de Bruxelles et du -F.t"8 Sièclele XXSiècle déclare qu'admioistrati veulent les deux sociétés n'en formeront plus qu'une. Mais rien neserachangéà l'attitude et au programme du Journal de Bruxelles qui restera l'organe officieux du gou vernement. Dont acte. C'est la société Concordia. qui éditait le-FA" Sièclequi administrera le Jour nal de Bruxelles Au fond, c'est donc l'absorption administrative de celui-ci. Que devient le personnel Les gens de cœur de tous les partis y prennent intérêt. La Chambre. Séance du Mercredi 19 Février 1908. Donnant une conclusion aux deux interpellations développées la veille, la Chambre a repoussé par 67 voix contre 55, l'ordre du jour de M. Tro- clet trouvant l'inspection des mines in suffisante, sans garantie pour les ou vriers, et par 70 voix contre 46 et 9 abstentiohs l'ordre du jour de M. Ber trand demandant le concours de l'Etat pour rendre inutile la perception d'une taxe par la société du canal l'Entre pôt de Bruxelles Elle a consacré de nouveau sa séance au budget des chemins de fer aprè9 avoir entendu diverses motions d'ordre.. Une interpellation de M. Daens sur les excès des automobilistes sera jointe au budget de l'agriculture. A la demande de M. Paul Hymans on a décidé de réu nir très prochainement la commission chargée l'examiner la question de la mise la retraite des membres de la cour des comptes. Enfin M. Mechelynck a réclamé l'im pression d'uu document relatif aux dépeuses de l'enseignement primaire. Puis le budget du railway a sévi nouveau. M. Lemonnier comme suite son ré cent discours a déposé l'ordre du jour suivant La Chambre, considérant que les agents de l'Etat ont, comme tous les Belges, le droit constitutionnel de se réunir et de s'associer en vue de discuter leurs intérêts Considérant que toutes les instructions administra tives qui entravent l'exercice de ce droit doivent être immédiatement rap portées, passe l'ordre du jour. Il sera mis aux voix pendant la dis cussion des articles. Il y a eu un long défilé d'orateurs MM. Schinler, DelporleMechelynck Franck, Terwagne, Gendebien, Flechel. PetersColaert, Demblon et le rappor teur M. Hubert, sans incident digue d'être rapporté. Beaucoup d'observations d'intérêt local, de questions déjà traitées, d'ora teurs refaisant le même d.iscours, etc., etc. On dirait que le ministre est heu reux de voir le débat se perpétuer. 11 y a eu des abus Le même orateur a parlé trois fois sur le même objet. Aussi la discussion a t-elle perdu tout intérêt, comme tout ce qui se prolonge outre mesure. Le Sénat Séance du Mercredi 19 Février 1908. Les budgets. On aborde la discussion du budget de la justice. M Debast critique le Bystème de la régiede l'Etat appliquée aux asilesd'a- liénés. M. Vandewalle juge insuffisantes les dispositions concernant la reconnais sance des enfants naturels. M. Delannoy réclame la création d'une nouvelle chambre au tribunal de commerce de Liège et de Gand. La discussion est interrompue et il est procédé au vote sur le budget de l'intérieur. M Dupont, au nom de la gauche li bérale, déclare que celle-ci s'abstien dra au vote cause de la déclaration du nouveau cabinet faite par M. Schol- laert et qui donnait des indications sur la politique scolaire cléricale. Le b idget est voté droite contre gauche.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 1