Chronique de la ville. On reprend la discussion du budget de la justice. MM FtéeAcl et M agnelle s'élèvent vivement contre la cléncalisation de la magistrature. Attention Le Journal d'Yprès a dû, malgré lui, dit-il, s'occuper de notre article traitant la construction d'une gare Zillebeke sur la ligne d'Ypres Courtrai. Nous en sommes très flatté. Le Moniteur de l'Hôtel de Ville nous traite d'intelligent et de malin ce sont là des compliments auxquels il faut s'attendre de sa part, car, vraiment, il a le monopole de la po litesse et de la gentillesse. Et pourquoi cette exubérance de gracieuseté Parce que nous trou vons que l'emplacement d'une gare sur la rampe de la voie d'Ypres Courtrai est malencontreux et ne serait d'aucune utilité. Sous l'administration des chemins de fer de la Flandre occidentale, cette demande a été faite et elle a été écartée parce qu'aucune raison plausible ne parlait en sa faveur nous espérons que le gouvernement aura la sagesse d'agir de môme, d'autant plus que la commune de Zillebeke n'a pas, depuis la reprise par l'Etat de la ligne de la Flandre occidentale, acquis une plus grande importance pour déterminer le gou vernement y construire une gare. Le Journal dé Y près prend des airs de matamore parce que nous avons soutenu qu'en augmentant le nombre de gares, la chance d'avoir des trains directs diminue. Avant de se donner la peine de nous réfuter avec des arguments peu sérieux, notre contradicteur agirait prudemment en consultant, au préa lable, un homme compétent attaché au chemin de fer et de revoir un peu le passé de l'exploitation du chemin de fer de la Flandre occidentale il ne s'exposerait pas se rendre ridi cule. Un homme compétent lui aurait fait comprendre qu'en augmentant le nombre des gares, le service deman de plus de prudence et plus de sur veillance et que les petites gares, en général, offrent de grands dangers parce qu'elles ne disposent pas, com me les grandes, d'un personnel expé rimenté et d'un matériel soigné. Notre aimable contradicteur aucait appris également en parcourant le passé de l'exploitation des chemins de fer de la Flandre occidentale, que jadis, il y a eu des trains directs entre Ypres et Courtrai, ne «'arrêtant qu'à Comines et Menin, la grande satisfaction de nos commerçants qui se rendaient la Bourse de Courtrai. de Gand et de Bruxelles, dont la correspondance Courtrai vers ces villes était assurée. Qu'est-il arrivé, a cette époque Les petites localités où les trains directs ne s'arrêtaient pas ont ré clamé prétextant faux, que leur gare était aussi importante que celles qui en étaient desservies. Pour cou per court aux récriminations sans issue, l'administration a tout simple ment supprimé les trains directs. L'expérience prouve donc l'évi dence que plus il y a des gares, plus l'on doit s'attendre voir des réclamants prétentions déplacées s'opposant l'organr<ati»n de trains directs ils mettraient en mouve ment, surtout au moment des élec tions, toutes les influences dont ils pourraient disposer pour les com battre. Est-ce assez clair et péremp- toire Tout le monde est devenu exigeant et veut être mis a tort, en tout et partout, sur le même pied. Voilà, Journal d'Ypres, les raisons pour lesquelles nous combattons la construction d'une gare Zillebeke sur la voie d'Ypres Courtrai elle^J est inutile et ne servirait très pro bablement qu'à l'Usage personnel de M. le châtelain. Nous sommes d'avis que cette considération ne suffit pas pour in fliger aitoc voyageurs une halte de plus entre Yprcs et Courtrai. Ils trouvent, non sans raison, que le temps qu'ils doivent mettre pour aller d'Ypres Bruxelles, Gand, Tournai et' Courtrai est déjà suffi samment long et qu'il est inutile de le prolonger. Eslhélique. Les cléricaux ont eu l'honneur d'envoyer l'Hôtel-de-Ville en 1904, un conseiller qui jusqu'ici n'avait ja mais pris part une discussion, ni émis une opinion et qui se faisait souvent excuser de ne pouvoir assise' ter aux séances étant absent de la ville pendant la moitié de l'année qu'il passe en villégiature au bord de la mer. Ce conseiller se nomme Messire Henri Iweins d'Eeckhoutte III, dont le Journal aurait été fondé dire qu'il s'était endormi dans les délices de Capoue. Eh bien au grand étonnement de tout le monde, il s'est réveillé et pris d'un zèle louable, il a présenté en séance du Conseil communal du 25 Janvier dernier, un rapport sur le compte et le budget des Hospices. A la demande de M. D'Huvettere, appuyée par M. Begerem, le Conseil a décidé de faire imprimer et distri buer son travail, qui, paraît-il, est inté ressant. Dès qu'il sera publié, nous en prendrons communication avec plai sir, car de la lecture rapide qui en a été faite, nous n'avons retenu que la conclusion qui est un vœu de voir restaurer le pignon des Hospices rue de Lille, et abattre un pan de mur qui cache une belle façade rue de Menin. Un bon point M. Iweins qqe nous ne soupçonnions guère de s'in téresser la conservation de nos maisons des siècles derniers qu'on respecte généralement si peu. La façade delà chapelle de la Belle, avec sa magnifique verrière, con struite en 1616, mérite en effet d'être restaurée avec soin et intelligence. Il est très probable que son pignon était primitivement redans ou degrés comme ceux des maisons entre lesquelles l'Hospice se trouve et qui datent de la même époque. Actuelle ment la partie supérieure qui s'élève en triangle est, paraît-il, en mauvais état, et ne tient plus que par les nom breuses couches de couleurs et de mastic dont la maçonnerie se trouve enduite. En ce qui concerne le mur de la rue deMenip, que M. Iweins voudrait voir démolir, il y a lieu de faire re marquer qu'il sert de clôture la petite cour située entre la rue et les bâtiments de l'Hôpital et qu'il de vrait être remplacé alors par une grille. On verrait ainsi le rez-de- chaussée de la belle façade en style flamand du réfectoire des sœurs hospitalières qui se trouve en arrière- corps de plusieurs mètres sur l'ali gnement de la rue, malheureusement la partie masquée aujourd'hui aux" regards du public a été modernisée, de plus les deux fenêtres en mansarde ont été détériorées et leurs colonnet- tes mutilées. La restauration de la façade dans le style primitif nécessi terait une dépense assez importante. Nous ne croyons pas que les admi nistrateurs des Hospices seraient dis posés la faire pour être agréable leur ami M. Iweins. D'autre part, il faut compter aussi avec les sœurs hospitalières qui ne désireraient cer tainement pas avoir vue de leur réfectoire sur la rue de Menin. Salubrité publique. Nous appelons l'attention de la Commission d'hygiène sur les odeurs .pestilentielles qui se dégagent de l'urinoir que la ville a placé, dans les plus mauvaises conditions, l'entrée de la rue de l'A. B. C., du côté de la rue de Lille, avec prière de prendre les mesures nécessaires pour y remé dier le plus tôt possible, dans l'inté rêt de la santé publique. Nécrologie. Au moment de mettre sous presse nous apprenons, avec une profonde douleur, la mort deM. Auguste Brun- faut fils, négociant en notre ville, décédé cette nuit, aprèsune longue et pénible maladie. Les funérailles auront lieu Mardi prochain 3 heures de relevée. Nous présentons la famille du regretté défunt et en particulier M. Auguste Brunfaut père, l'expression de nos vives et sincères condoléances. Le drapeau flotte en berne au lo cal de la Qarde Libérale, dont le défunt était le Vice-Président. Société Royale des Francs Arbalétriers. Lundi 17 Février 1908. Tir au Cercle Haut total Vermetilen R. Bas total Vandevyver A. Garde-civique. TIR DU 20 FÉVRIER 1908. aux cartons, l'oelemans 1)., 25 15 20 20 25 105 Froidure R 15 25 15 20 25 100 Burgho A., 5 20 20 20 25 90 Pintelon M-, 15 25 20 20 10 90 Vnndevyver A 1 25 20 20 20 86 Vermeulen Hri, 1 25 25 25 10 86 Debollander Htor, 5 20 25 15 20 85 Masschelein A., 10 20 25 15 10 80 VatUhoH H", 10 25 25 10 10 80 ---c£ffrrr Les élections communales Le recours du gouverneur du Hai- nant en ce qui concerne les élections de Cbimay est accueilli et les élections sont validées. Le recours du gouverneur de Liège relatif aux élections de Vincent est re jeté les dites élections sont annulées. îXoiiiiiialieu de IlourgmesliT. M. D'Hoine est nommé bourgmestre de Wytschaete. Ordre judiciaire. M. Boncquey, candidat notaire l'operinglte. est nommé juge suppléant la justice de paix du canton de Po- peringhn, en remplacement de M. Boucquoy, démissionnaire. Ambulance Civile et Militaire. Section d'Ypres. MM. les Officiers Fonctionnaires de l'Etat et Employés, communaux en résidence Ypres et environs qui par oubli n'auront pas reçu lesin-dructions de nos services établis Ypres sont, priés de les réclamer graluilemenl la Direction «9, rue James Watt, BRUXKLLES. Communiqué. t- r s Culture maraîchère. Oi^lKNI, L'oignon est accommodé en cuisiDe de bien diverses façons et se trouve ainsi être un condiment indispensable. Il prospère dans tous les terrains moins que coux-cine soient absolument trop légprs dans ce cas il y aurait lieu de les damer fortement et cette 1 condition, on en retirera un certain produit L'oignon ne souffre pas le fumier trais aussi, lors du bêchage, n'enfoui- rons-noua que du former moitié ou complètement décomposé et, comme surplus, nous appliquerons sous labour 3 k. de sulfate d'ammouiaque, 3 k. de superphosphate et 8 k. chlorure de potassium Le sulfate d'ammoniaque, par son azote, uous procurera des plantes de bonne vigueur, sans donner un déve loppement foliacé excessif. L'adjonction de la potasse et de i'aci- do phosphoriqne cet engrais azoté, contribuera encore davantage nous assurer une récolte abondante et de première qualité. La meilleure manière de préparer le terrain est de le bèch-r grosses mot tes avant l'hiver et de retourner la terre la fourche as printemps une pro fondeur de 15 cent afin d'enfouir les engrai3 L'oignon se sème la volée ou de piéférence en lignes espacées.de 15 20 c., eu Février Mars (le plus tôt pos sible) de la St: Agathe (5 Février) la S1 Joseph (19 .Mars) semés plus tard, les oignons ne se formeront et ne se conserveront pas bien Variétés 0. jauue paille ou des ver tus, 0 rouge de Huy, 0. rouge foncé La récolte aura lieu en Août, lorsque les feuilles commenceront jaunir. Avant de les arracher,ayons soid, quel ques jours auparavant de promener le dos du rateau eu bois sur le parc, afin de briser les tiges qui ne seraient pas encore desséchées. G. IMPATIENT chef de culture, Ecole d'Horticulture, vllvorde. QiiYsIht qu'un bourgeois M. Aynard a fait l'autre jour, Paris, une causerie au déjeuner de l'U nion du commerce et de l'industrie. Entre autres questions, le député de Lyon a traité celle de la lutte des classes, et a été amené se demander d'abord s'il y avait réellement des classes. Les socialistes ont déclaré la guerre la bourgeoisie. Soit Mais qu'est-ce que la bourgeoisie V Est-ce le privilège héréditaire d'une caste fer mée Il est évident que non. Aucun signe distinetif et décisif ue caractérise le bourgeois. Ce n'est pas le costume de plus en plus, tout le monde e'hab.ille sur le même modèle, les ouvriers revêtent, leur travail fini, des habits bourgeois qui n'ont aucune portée politique. Aucune loi, aucune révolution ne pourra empêcher que certains individus, parmi lesquels de très authentiques et riches bourgeois, aient l'air commun, tandis que d'au tres, même sans le sou, gardent une distinction personnelle La vulgarité ou le raffiuement des manières n'est pas non plus un bon principe de clas sement. Sera-ce l'argent qui fournira le cri térium On pourrait admettre la ri gueur qu'un bourgeois est un homme qui a la vie assurée Mais que d'excep tions eucore Combien de gens exer çant des professions libérales vivent au jour le jour et 11e seraient donc pas précisément des bourgeois, mais ne sont pourtant pas non plus des prolé taires D'autre part, il y a (les profes sions sûres et lucratives, mais plus ou moins justement dédaignées et qui restent côté ou au-dessous de la bourgeoisie. Bref, les frontières de la bourgeoisie sont extrêmement vagues I et flottantes. La condition de bour- geois, a dit M. Aynard. c'est quelque chose qu'on ressent plutôt qu'on ne la définit Mais ce qui est très clair et très I certain, c'est que o. tte condition u'est pas réservée une catégorie de ci toyens, mais absolument ouverte tous. De même quW le fiis ou le petit- fils d'un bourgeois. 011 la rigueur ce bourgeois en personne, peut être ruiné, déchoir et dégringoler, devenir cocher de fiacre, coltineur on ramas ser de bouts de.cigares, de même tout prolétaire ou fils de prolétaire peut par 6on travail, son intelligence et son économie, améliorer 83 situa tion, faire fortune et acquérir titre de bourgeoisie. M. Aynard a copduit une petite en quête sur les origines des mille plus florissantes maisons de commerce de Lyon il a découvert que les neuf dixièmes d'entre elles ont été fondéos par le patron actuel, ouvrier, contre maître ou employé de la veille, qui

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2