Chronique de la ville. Funérailles Réduction du prix dr transport des lettres et imprimés Oq assure que M Helleputte dépo sera incessamment sur le bureau de la Chambre un projet de loi modifiant la taxe des imprimes dans la service inté rieur. Celui ci est actuellement de 2 centimes par 50 gr.. avec exception pqur ceux tirés sur une seule iauille dont le poids ne dépasse pas 25 gr. et qui sont admis 1 centime. Le nouveau tarif serait de 1 centime par 25 gr ou fraction, sans maintenir l'obligation ci dessus Le poids des lettres en service inté rieur serait, dans ce même projet, por té de 15 20 gr. comme en tarif inter national Il se pourrait même qu'au-dessus des premiers 20 gr. l'affranchissement ne fût que de 5 centimes par 20 gr. ou fraction Du bluff. En lisant et en relisant le discours prononcé par notre Maïeur, au Volks- huis, discours dans lequel il a, avec beaucoup d'emphase, fait l'éloge de M. Struye, nous n'y avons trouvé rien de bien sincère et de naturel. Nous admettons la reconnaissance envers un homme qui a rendu de réels services son parti, c'est une belle chose, c'est même une chose qui se voit rarement car c'est sou vent l'ingratitude qui l'attend et le guette. Que M. Struye ait consacré toute sa vie la cause cléricale, qu'il l'ait soutenue dans ses belles comme dans ses sales besognes (élections 1890- 1891), il n'y a personne, en ville, qui pourra le contester. Nous comprenons donc aisément que les cléricaux aient saisi l'occasion qui s'est présentée Dimanche dernier pour rendre M. Struyts un homma ge éclatant. Mais ce que nous n'ad mettons pas, c'est que l'orateur des grands jours ait profité de cette circonstance pour faire accroire au public que M. Struye a aussi rendu de grands services sa ville natale. Quand et comment M. Struye a-t-il rendu ces services Nous sommes curieux de le savoir. A-t-il su comme député ou comme sénateur obtenir du gouvernement, l'exécution d'un seul travail d'utilité publique et de quelque importance Nous avons ici, Ypres, un Cercle Commercial, dont font partie des négociants et des industriels de tou tes opinions ce Cercle n'a donc au cune nuance politique. Il demande, depuis des années, l'achèvement du canal de la Lys l'Yperlée, la con struction d'un chemin de fer grande section d'Ypres Dixmude, de meil leures correspondances, etc. M. Struye malgré son talent et son influence est-il jamais parvenu dé cider le gouvernement songer nous Qu'il ait comme tout sénateur ou comme député pu caser des jeunes gens dans l'une ou l'autre adminis tration, nous sommes d'accord, mais qu'il ait rendu la ville d'Ypres des services de nature assurer sa pros périté et son avenir, nous le contes tons Avoir des amis politiques au pou voir depuis près de vingt-cinq ans et ne pas savoir obtenir d'eux ce que les négociants et les industriels deman dent grands cris, cela ne parle pas en faveur de nos députés et sénateurs cléricaux y compris M. Struye et M. Colaert a beau dire, leur influence a été jusqu'à ce jour nulle. Tout ce que ces Messieurs ont décroché, ce qui ne coûte vraiment pas cher, ce sont beaucoup de pro messes et de grands crédits, 'pour rire, la veille des élections il n'y a là vraiment pas de quoi se vanter et se faire passer pour des bienfai teurs de la ville. Nous est d'avis, que le grrrand orateur eut beaucoup mieux fait en laissant M. Struye dans son attitude modeste, dans laquelle il s'est tou jours complu ç'eut été plus prudent et plus sage. On n'est jamais trahi que par un ami maladroit ©M DE M.Auguste BRUNFAUT,fils. Mardi 25 Février dernier, trois heures de relevée, ont eu lieu les funérailles du regretté Monsieur Auguste Brunfaut, fils, commerçant et vice-président de la Garde Libé rale, décédé le 22 Février, peine âgé de 32 ans. Une foule imposante est venue té moigner de l'estime et de la sympa thie dont était entouré le regretté défunt. Dès 2 1/2 heures de relevée, la rue de Lille était noire de monde une foule d'amis et de nombreuses socié tés se pressaient la mortuaire pour rendre la mémoire du cher défunt un dernier et solennel hommage. Toutes les sociétés dont M. Auguste Brunfaut, fils, faisait par tie, avaient rivalisé de zèle pour lui apporter un dernier souvenir de leur attachement plus de quarante cou ronnes et gerbes étaient portées de vant le cercueil. A trois heures, le cortège funèbre se mit en mouvement. La musique des Anciens Pompiers ouvrait la marche. Venaient ensuite les nom breux membres de la Garde Libéra le toutes les sociétés de la ville l'Association libérale, les Infatiga bles, le Cercle des Voyageurs, la Fraternelle, la société de secours mutuels, "celle de S1 Sébastien, etc, etc., ainsi que des délégations des cercles libéraux de Poperinghe, Wervicq, Messines, Neuve-Eglise, Warnêton, une délégation de'socia listes de Comines, etc., etc., escor tant la dépouille mortelle de celui qui, si jeune encore, avait déjà rendu d'immenses services. Le corps était porté par des mem bres du Comité de la Garde Libérale. Les coins du poêle étaient tenus par MM. Ernest Nolf, au nom de la Garde Libérale Maleveys, au nom de l'Association Libérale Massche- lein, au nom de la société Eigen Huis Vandaele, au nom des Anciens Pompiers Florent Mail- liard, au nom des Infatigables et de la Fraternelle Léon Vermeulen, au nom de la Garde Libérale et des nombreux amis. Le deuil était conduit par M. Auguste Brunfaut, père, par les beaux-frères et plusieurs membres de la famille du défunt. Sur tout le parcours du cortège funèbre se pressait une foule émue, saluant avec recueillement la dépouil le mortelle de cet homme dévoué que nous venons de perdre les regrets que nous avons entendu partout sont le plus bel éloge du défunt et prou vent que celui qui en est l'objet a bien mérité de tous. Deux discours ont été prononcés au cimetière l'un par M. Daniel Angillis, au nom du personnel de M. Auguste Brunfaut, fils l'autre par M. Ernest Nolf, membre de la cham bre des représentants, au nom de la Garde Libérale et des amis. Discours de M. Daniel Angillis. Messieurs, En nom propre et au nom des collègue attachés comme moi la maison Brunfaut fils, je viens rendre notre regretté patron un dernier hommage et lui adresser un suprême adieu. Enfant d'Ypres, M. AUGUSTE BRUN FAUT y était connu de tout le monde. Chacun sait qu'il était fils respectueux et soumis, plus tard époux tendre, dévoué et aimant, père affectueux, bon et indulgent. Ces qualités suffiraient justifier l'estime et les sympathies dont il était universellement entouré, faire comprendre la popularité dont il jouissait et les regrets que sa mort a provoqués en ville. Aux brillantes qualités du cœur que je viens d'énumèrer, s'unis saient une inébranlable fermeté, une saine tolérance, une haute intégrité, une admira ble patience, une rare modestie et une bien veillance, une bonté que rien ne lassait, ni e rebutait. Nous, qui avons vécu dans son intimité, qui avons su priser les aspirations nobles et généreuses de cet homme de bien, nous sommes le mieux placés pour apprécier la valeur morale et la dignité de caractère de celui qui fut, pour nous tous, plutôt un ami qu'un chef. Nos relations furent toujours marquées .au coin de la plus franche cordia lité, jamais un mot dur, pas même un com mandement ne tombait de ses lèvres. Ses ordres étaient des prières et son aménité ne s'est pas même démentie pendant les af freux tourments de la terrible maladie qui l'a enlevé si tôt notre profonde affection. Soigneux, exact et intelligent en affaires, il se rendait personnellement compte des moindres détails de son commerce et était pour tous ses clients, même pour les plus humbles, d'une serviabilité, d'une affabilité au dessus de tout éloge. Eux, comme nous, perdons en lui non seulement un ami dé voué et sincère, mais aussi un conseiller éclairé, un confident sûr et discret. Mon cher Monsieur AUGUSTE, si les larmes que nous versons sur votre tombe, si les regrets unanimes qui accom pagnent votre mort, hèlas trop précoce, ne peuvent consoler votre épouse éplorée et votre famille désolée, rendre moins terri ble le malheur qui frappe vos pauvres petits enfants, qu'ils soient au moins pour ceux qui vous furent chers, un té moignage de l'affection sans bornes et de la gratitude inaltérable que nous por terons toujours votre mémoire Adieu, cher Monsieur AUGUSTE, Adieu, patron bien-aimé Que la terre vous soit légère Nous ne vous oublierons jamais Discours de M. Ernest Nolf. Messieurs, La mort une fois de plus vient de frap per dans nos rangs, ajoutant un deuil nou veau ceux que nous portons encore, nous enlevant en pleine jeunesse, en pleine acti vité l'un dg nos amis les plus dévoués et sur lequel nous fondions les meilleures espéran ces. Auguste BRUNFAUT n'est plus. Lorsqu'il y a quelques semaines peine se répandit en notre ville la nouvelle de la maladie qui devait emporter notre pauvre ami, elle fut accueillie par une consternation générale. Aujourd'hui quel que soit le côté vers lequel je me tourne je ne vois que des lar mes C'elt une digne épouse qui pleure son mari cë sont de jeunes orphelins qui ap pellent leur père c'est un père, ce sont des frères, des sœurs, des parents qui sont at teints, dans une de leurs affections les plus chères ce sont des employés qui se sépa rent avec tristesse d'un patron qu'ils esti maient et qu'ils aimaient ce sont des amis, qui, le cœur brisé, viennent par ma bouche apporter ici l'expression de leurs regrets et dire un dernier adieu celui qui n'est plus. Cette unanimité dans la douleur vous prouve, mieux que je ne pourrais le dire, toute l'immensité de la perte que nous ve nons de faire. C'est qu'Auguste BRUNFAUT était admirablement doué pour se faire aimer et estimer. Il était bon, généreux, compatissant. Il aimait rendre service et nombreux sont ceux qui lui doivent de la reconnaissance. Il professait au plus haut point le culte de l'amitié. 11 savait se dévouer, se sacrifier ses amis. Il leur vouait une affection si sin cère, il apportait tant de délicatesse dans l'expression de ses sentiments, n'attendant pas qu'on lui lit une demande, allant au devant des moindres désirs, toujours l'af fût de ce qui pouvait être agréable, que l'on peut dire de lui qu'à côté de sa famille qu'il affectionnait et chérissait, car il était bon époux et bon père, il avait su se créer une seconde famille, celle de ses nombreux amis, qui pleurent aujourd'hui sa dispari tion. auguste BRUNFAUT était avec cela un travailleur infatigable. Placé jeune en core la tête d'une maison de commerce très importante, il ne faillit pas la confian ce que l'on avait mise en lui. Il ne tarda pas prendre un rang envié dans le monde des affaires, grâce son activité, et surtout la loyauté et la droiture qu'il sût appor ter dans ses relations commerciales. L'avenir s'ouvrait brillant devant lui et c'est peut-être ce qu'il y a de plus poignant dans le malheur que nous déplorons, c'est de voir s'évanouir si prématurément cette jeune énergie qui ne demandait qu'à se dé velopper. Que dire de l'ami politique Auguste BRUNFAUT était un libéral de conviction. Porteur d'un nom justement populaire parmi nous, il appartenait une famille qui depuis des générations se voue la chose publique et au bien de notre parti. Il nous était foncièrement dévoué. Il n'est pas une manifestation de l'opi nion libérale en notre ville laquelle il ne se soit associé de tout cœur. C'est avec une véritable sollicitude qu'il suivait les progrès de notre harmonie des Anciens Pompiers, laquelle il était pro fondément attaché. 11 était l'âme et le meilleur soutien de notre Garde Libérale. L'unanimité des suffrages l'y avait porté la vice-présidence et tous nous savons avec quel zèle, avec quel dévoûment, avec quelle abnégation il remplissait ses fonctions. 11 aimait notre société ouvrière parce qu'il y trouvait un champ d'action, où il pouvait donner libre cours aux sentiments de philanthropie dont son cœur débordait. C'est sous sa sage et généreuse impul sion que furent organisées nos fêtes de Noël il fut un des fondateurs de notre mutualité de retraite et notre société d'habitations ou vrières le comptait parmi ses administra teurs. Toute œuvre de solidarité libérale était assurée de son appui le plus complet il cherchait les occasions de faire le bien et il le faisait sans ostentation. Aussi, Messieurs, est-ce avec unesincère et profonde émotion que nous nous séparons de ce compagnon de lutte, trop tôt, hélas, enlevé notre affection. Qu'il reçoive ici l'hommage de notre re connaissance. Son souvenir sera précieusement con servé parmi nous nous le garderons comme celui d'un ami que nous avons tous sincère ment aimé et que nous regretterons tou jours. Puisse l'unanimité de nos regrets, puisse l'universelle estime qui s'attachait au nom de notre cher défunt apporter quelque con solation ceux qu'il laisse derrière lui cette jeune épouse, si admirable de dévoû ment qui voit sombrer en ces jours tout un avenir de bonheur ces petits orphelins lorsqu'ils comprendront plus tard toute l'immensité du malheur qui les frappa. Adieu, cher auguste, repose en paix. Adieu au nom de tes amis politiques, Adieu au nom de cette amitié qui nous unissait depuis des années et que nous re porterons sur tes chers enfants, en leur disant demain que leur père était un hom me de devoir et un homme de bien. Nécrologie. Mercredi dernier ont eu lieu Poperinghe, au milieu d'un immense concours de monde, les funérailles de dame Charlotte Vercaemer, épouse de Monsieur Casimir Valcke. Nous présentons la famille de la défunte nos plus sincères compli ments de condoléances. Distinction. Nous apprenons que Monsieur Do- bricourt, Richard, de Messines, qui a quitté l'Ecole moyenne il y a peu de temps, a été classé troisième au concours pour les places de surnu méraire du cadastre. Toutes nos félicitations. Croix civique. La croix civique de 2e claese est décernée M. Henri De Meyer, mes- 1 sager l'administration communale de notre ville, pour ses loyaux servi ces. La médaille de lre classe est décernée M. Masschelein, instituteur commu nal Passchendaele. Contributions directes. M. Detolleuaer aetuellemfnt rece veur des contributions directes Meu- lebeke, est nommé receveui des mêmes impôts Hooghlede. Taxes communales. La ville de Wervicq est autorisée établir des taxes sur les propriétés situées le long des voies publiques pourvues d'égouts. Le Conseil communal de notre ville s'est réuni hier soir, 5 heures. Voici les objets qui figuraient son ordre du jour 1° Règlements communaux ordon nance sur la circulation de conscrits. 2° Kcole6 gardiennes communales et

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2