Journal de F Alliance libérale cFYpres et de F Arrondissement.
Dimanche, 15 Mars 1908.
68e année.
il.
l union fait LA force.
Vires acqlirit iundo.
Un régime intolérable.
La Chambre.
La question du Congo.
Fumisteries officielles.
Le barème des
Secrétaires communaux.
L'association des brasseurs Belges.
/*araiM*ttnl le iiimtmche.
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Réclames 25
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On n'a pas suffisamment insisté sur
la haute et nouvelle inconvenance
qui vient détre commise envers la
représentation nationale.
Alors que dès la fin de la semaine
dernière tous les journaux recevaient
des communiqués officieux et presque
officiels, qui donnaient un résumé,
d'ailleurs inexact, des nouvelles pro
positions congolaises, les memhres du
Parlement ne recevaient les docu
ments et textes officiels que Dimanche
ou Lundi I
Depuis plusieurs jours, la pressedis-
cutait, et des hommes politiques
appréciaient des modalités que
l'on cédait au Parlement
Assurément, ces mandataires au
raient du protester contre loutrage
fait la Chambre et au Sénat, et, re
server leur opinion jusqu'après com
munication du texte des nouveaux
traités.
D'autant plus que, par une de ces
manoeuvres bien propres si on ose
ainsi dire au congolisme, le traité
est loin de répondre aux esperances
qu'avait fait naître la publication im
pertinente de la note officieuse.
Mnis il est entendu, n'est-ce pas?
que dans notre pays, le Parlement ne
compte plus Le souverain absolu du
Congo, parlant au nom du roi des
Belges, lors des fêtes nationales de
1903, sur l'estrade de la place Poe-
laert, s'est permis de dire tout haut
en des termes qui auraient dû provo
quer les protestations et le départ
immédiat de tous les députés et séna
teurs présents.
Depuis lors, les affronts se multi
plient le retrait de la loi sur les mi
nes, le coup d'audace consistant
présenter aux Chambres un traité'qui
formulait intégralement des positions
et stipulations que la Chambre avait
repoussees en Décembre 1906 par un
vote solennel et unanime, et mainte
nant, la communication préalable
la presse d'un traité qui, sournoise
ment et jésuitiquement, reproduit ces
mêmes prétentions qui ont soulevé la
réprobation générale.
Ne se trouvera-t-il donc pas un
mandataire public énergique, sou
cieux de la dignité du Parlement, qui
saura dire les paroles qu'il faut et
montrer que ceux-là qui ont l'honneur
ci la charge de parler et d agir au
nom de la nation, savent encore réa
gir contre la politique de corruption
et d'absolutisme dont on empoisonne
le pays
Budget de Vagriculture.
Le rapporteur M. Raemdonck s'est
occupé de multiples questions dé
veloppement des études scientifiques
agricoles, expeusion de la vaccination
antituberculeuse du bétail, extension
du domaiue forestier, etc II s'est
plaint des fautes commises dans la
plantation le long des routes de l'Etat
et il a réclamé l'amélioration des che
mins agricoles.
L'horticulture a trouvé un excellent
avocat en M. Braun, la culture maraî
chère a été défendue par M. Lepage
l'assurance du bétail recommandée
par MGendcbien et M. Van, Cleemputte
s'est déclaré satisfait des tarifs de fa
venr accordes aux produits agriço.< s
tandis que AT. Van Brûssel protestait
contre la pollution di s eaux indus
trielles.
L'importante question dos syndicats
agricoles a été traitée par M. Hambur-
sin. 11 a protesté contre les subsides
nombreux accordés ceux que fondent
les cléricaux. Ils deviennent des sou
tiens de la domination cléricale, les
instruments fidèles de sa puissance.
Avant d'élever cette protestation, l'o
rateur décoché des critiques l'en
seignement théorique douné l'insti
tut de Gembloux. M. De Ponthière a
tenté de prendre la défense des syn
dicats agricoles cléricaux, critiqués
par M. Hambtirsiu, mais sans y réus
sir.
Après que M Julien Delbeke eut de
mandé la démolition des maisons agri
coles insalubres, M. Hellinckx s'est
étonné de voir donner en français les
conférences agricoles. Les conféren
ciers officiels auront àemployer désor
mais lefiamand. Déplus ledéputéd'An-
vers a invité le ministre de rédiger
en flamand toutes les instructions
officielles de son département Le fla
mand partout
Quant M. De Broquevilleprotec
tionniste, il est plus partisan que ja
mais, du maintien du régime sanitai
re pour le bétail la frontière hollan
daise.
Au début de la séance, M. Renkin a
déposé le rapport sur l'exécution de
la loi sur les étrangers pendant l'année
1907.
A la fin de la séance le président a
annoncé que des amendements au pro
jet de loi colonial avaient été déposés
par le gouvernement.
Deux discours avaient encore été
prononcés par MM. Van Brussel et Van
Dammetous d'eux d'accord pour pro
tester contre les mesures qui atteignent
I frontière le bétail maigre au grand
détriment des petits cultivateurs. Ils
partageut complètement l'avis de M.
Persoons.
Lex socialistes et le Congo.
Dans un6 réunion tenue Jeudi, la
gauche socialiste a examiné les nou
velles propositions du gouvernement
relativement l'annexion du Congo,
et a voté un ordre du jour longuement
motivé, concluant eu ces termes
La gauche socialiste, sous réserve
de l'examen approfondi des conséquen
ces qu'entraÎDera pour la Belgique la
reprise du Congo, est unanime se
prononcer contre le projet de loi ap
prouvant l'acte additionnel du 5 Mars
1908
Sur le principe même de la reprise
Rappelant aussi les décisions des
Congrès du Parti ouvrier, hostiles la
politique coloniale en régime capita
liste
Déclare que le projet de reprise
soumis actuellement au Parlement est
contraire aux droits et anx intérêts
de la Belgique le repousse et passe
l'ordre du jour.
Réunion de la gauche libérale.
La gauche libérale de la Chambre
s'est réunie, Jeudi matin sous la prési
dence de M. Neujean, l'eflet de s'oc
cuper de la quosion du Congo. L'as
semblée était très nombreuse. La dis
cussion a été des plus animées. Com
mencée 10 heures, la séance s'est
terminée 1 heure, Le procès-verbal
au- ut a été remis la presse
L'assemblée a abordé l'ensemble
des questions relatives l'annexion du
Cougo. Elle s'est ajournée Jeudi
prochain pour continuer cette discus-
cussion mais Jeudi elle a pris l'una
nimité moins nue voix la résolution
suivante
Considérant qu'il est essentiel que
l'administration de la colonie éventuel
le de la Belgique soit en harmonie avec
l'esprit général de nos institutions,
que ce but ne peut être réalisé que par
la loi coloniale, la gauche libérale est
d'avis que les questions de la reprise du
Congo et de la loi coloniale sont indi
visibles et doiveut être discutées en
même temps.
Nous sommes parvenus dit Y Etoile
belge nous procurer quelques ren
seignements sur la séance. M. P. Jan-
son a pris le premier la parole et a fait
un loDg discours antiannexionnisto.
Après lui, M. Franck, député d'Anvers
a défendu la cause coloniale et s'est
déclaré disposé voter le nouveau
traité de reprise. 11 en est de même de
MM. F. Del vaux et Verheyen députés
d'Anvers. M. Masson, député de Mous,
est îutervenu ensuite dans le débat et
s'est dit annexionniste sans enthou
siasme Par contre, M. Lemonnier a
fait, une déclaration hostile la reprise
du Congo. M. Hymans s'est montré
annexionniste, mais voudrait pour cer
tains actes du Roi le contreseing mi
nistériel. Les trois députés de Liège,
MM. Neujean, Van Marck et Fléchet,
sont résolus voter contre la reprise.
MM. Braun, Mechelynck et De
Vigne, députés de Gand, lui sont de
leur côté favorables.
Plusieurs députés dont les opinions
en matière coloniale n'étaient pas défi
nitives ont déclaré que les conditions
du traité additionnel de reprise les
obligeaient émettre un vote hostile.
D'après un pointageon peutdireque,
dès présent MM. Huysmans, Hymans,
Lepage, Franck, Delvaux, VerheyeD,
Braun, De Vigne, Mechelynck et Wa-
rocqué, sont décidés voter la reprise.
M. Augusteyns, d'Anvers, s'est sépa
ré de ses collègues et s'est déclaré
antiannexionniste.
M F. Delvaux s'est abstenu au vote
sur l'ordre du jour.
M. Huysmans n'assistait pas la
réunion.
Nous croyons savoir.que la gauche
libérale laissera toute liberté d'action
ses membres.
Nous publions les renseignements
ci-dessus sous toutes réserves, car bien
des convictions ne sont pas faites même
parmi les noms cités.
Une nouvelle réunion de la Gancli9
se tiendra Jeudi prochain.
Celle-ci peut se passer de tout com
mentaire.
Une de nos importantes communes
possède une école moyenne, sous la
direction d'un homme doué d'initiati
ve.
Un jour, un inspecteur se présente,
parcourt les classes, interroge les élè
ves et demande, finalement, qu'on lui
communique les horaires et les pro
grammes
Lecture faite de ces documents, l'en
voyé officiel fait la grimace
Je remarque, monsieur le direc
teur, qu'il est certaines branches d'étu
des auxquelles vous consacrez plus
d'heures que n'en comporte l'horaire
type adopté par l'Etat.
C'est vrai, monsieur l'inspecteur
nous nous efforçons d'étendre...
D'étendre Hein On n'étend
pas l'horaire du gouvernement, môs-
sieu
Et l'inspecteur, courroucé, fit rap
port la commune, qui, respectueuse
ment, classa le papier officiel dans le
carton ce destiné.
Pouvaient-ils s'imaginer, en effet,
les braves édiles, qu'on leur en vou
drait de faire plus et mieux que ne
l'exigeait l'Etat
Le gouvernement les a détrompés.
Une lettre ministérielle leur a rap
pelé, avec meuiace do retrait de subsi
des, qu'il n'est pas permis d'accorder
l'enseignement d'une branche quelcon
que du programme une minute de plus
que ne l'indique l'horaire officiel de
l'Etat
Que le gouvernement exige un mini
mum d'enseignement dans Les écoles
qu'il subsidie, rien de plus naturel
mais qu'il veuille punir les communes
cherchant étendre et fortifier les
études moyennes, n'est-ee pas un com
ble
Nous serions curieux de savoir si
l'on chicane de la sorte quand il s'agit
d'établissements congréganistes.
Nous voudrions aussi savoir si M.
Descaraps David, ministre des sciences,
qui n'est pourtant pas un sot, se rend
compte des sottises que l'on commet on
son nom. (La Chronique.)
Le département de l'intérieur a réglé
comme suit les droits des secrétaires
communaux des augmentations fa
cultatives de traitement
La délibération par laquelle uu con
seil communal décide d'allouer un se
crétaire communal des augmentations
facultatives échelonnées constitne un
baiême de traitement Le conseil com
munal est parfaitement libre de pren-,
dre pareille décision, mais elle n'ac
corde aux intéressés, aucun droit ac
quis. Le conseil communal, en arrêtant
le barême, se trace lui-même des rè
gles qu'il peut rapporter ousoumettre
revision toute époque il devra pren
dre une délibération spéciale chaque
fois que, en exécution du barême, il
voudra fixer le traitement du secrétaire.
Il en résulte que la délibération fixant
le barême ne doit pas être eoumise
l'approbation de la députation perma
nente, le collège étant appelé statuer
sur chaque modification successive du
traitemeut du secrétaire. La députation
permanente appréciera donc chaque
fois si la situation financière de la com
mune et la manière de servir du secré
taire permettent d'approuver l'aug
mentation facultative accordée par le
conseil.
L'Association des Brasseurs belges
a tenu une assemblée générale sous la
présidence de M. Gaston Lamot, prési
dent.
A l'ordre du jour le droit de licen
ce.
Après une longue discussion, la
quelle prennent part MM. les séna
teurs Mertens, Marcel Ortmans (Liège),
Poliet (Gourtrai), Dubois, etc, qui ea