Chronique de la ville.
La date des élections.
La Chambre.
Le Son al
Question.
Une nouvelle douche.
Pierre blanche d'Luville.
Choses el autres.
La loi partant modification des arti
cles 153 du Code électoral et 1 de la
loi du 22 Avril 1899, vieDt d'être pro
mulguée
Elle pdrte
Art. lr. L'article 153 du L'ode élec
toral. modifié par la loi du 31 Mars
1898, est complété par l'adjonction
des mots moins que cette date ne
soit celle du Dimanche de Pentecôte,
auquel cas l'élection législative est re
mise au Dimanche suivant.
Art. 2 L'ariicle 4 de la loi du 22
Avril 1898 est complété par l'adjonc
tion des mots moius que ce Di
manche ne soit celui de la Pentecôte
ou que les élections législatives n'aient
eu lieu le Dimanche précédent, aux
quels cas l'élection provinciale est re
mise huitaine
Séances du Jeudi 2.9 Avril 1908.
A la séance du matin la Chambre
s'est occupée du budget des finances.
Après des observations de MM De
bunne. Malemprèvl Daens.M. Mechelynck
a critiqué la comptabilité delà trésore
rie et démontré que le gouvernement
clérical avait dépensé des sommes
importantes sans crise de crédits. Il a
montré pnsuite la progression de la
dette, qui alarme le pays, et prouvé
que le budget en certaines années avait
accusé un déficit alors que le gouverne
ment annonçait un boni. La situation
financière en réalité devient de plus on
plus obscure La séance a été levée
après un discours de MVerheyen en
faveur du personnel des douanes et
accises.
La séance de l'après-midi a débuté
par un hommage rendu la mémoire
de M. Brabant, député catholique de
Nivelles.
MM. Snoy, Neujean, Al/ard, Jourez et
Schollaert se sont associés au nom des
divers groupes aux paroles du Président
faisant l'éloge du défunt.
M. Augusteyns par motion d'ordre,
rectifiant certaines assertions, a dit
qu'il s'était soumis parce que son
gagne-pain et ses droits la pension
étaient en cause.
Il a affirmé ensuite n'avoir jamais
traité le Itoi de voyou. S'il a été frap
pé, c'est pour avoir dit que le souve
rain avait exploité le Congo comme un
financier sans scrupulrs.
M Delvauxi répondu que M. Augus
teyns dans cette affaire avait tous les
torts et que si on lisait les lettres qui
ont été échangées eutre le Bureau de
Bienfaisance et lui avant son élection,
l'opinion se tournerait contre lui.
L'incident ayant été clos, la Oham
bre a adopté par 66 voix contre 56 et 3
abstentions l'ordre du jour pur ot sim
ple opposé par M Woeste l'ordre du
jour Lorand sur le cas Augusteyns.
L'ordre du jour déposé par M. Des
trée ta suite de l'interpellation Oalu-
vraert et disant que la Chambre
abordera, dès après le débat colonial,
l'examen des projets de loi relatifs la
limitatiou de la journée de travail a été
rejetée par 60 voix contre 57el 6absten-
tions.
Le grand débat sur le Congo ayant
été repris a permis M Persoons de
critiquer l'acte additionnel
Il ne saurait admettre les 45 millions
de travaux somptuaires. De nouvelles
modifications au traité s'imposent
M Paul IJymans a prononcé ensuite
un discours très développé pour dé
montrer que l'annexion était urgente
et inévitableen dépit des charges et des
risques. Le pays ne commettra cepen
dant aucune imprudence. Nous devons
annexer sous peine d'être taxés de
faiblesse, de peur et d'incapacité
L'orateur a approuvé les fonds spé-
eiaux de 45 et de 50 millions. La
Chambre en votant la reprise servira
le pays et remplira un devoir patrioti
que. Un discours colonial de M. Tib-
haut a terminé la séance.
Séance du Jeudi 29 Avril 1908
Le Sénat a voté Jeudi des crédits
provisoires valoir i-ur les budgets non
encore discutés et a protesté contre le
retard apporté dans le dépôt de ces
derniers.
Il a rejeté une proposition de M
Manrez ordonnant la dissolution des
conseils provinciaux en cas i'.e disroîu-
tion du Sénat. puis il a commencé la
discussion du budget des sciences et
des arts.
Au cours de la séance, M De Mot a
annoncé la mort de M. Dubcis, prési
dant de la Société des combattants de
1830, et a rendu hommage sa mémoi
re. L'assemblée s'est associée aux
paroles de M De Mot.
-
M. Xolf a posé en séance du 29
Avril 1908 la question suivante M.
le ministre des chemins de fer
L'honorable ministre ne pourrait-il faire
savoir
A. Si nous aurons partir du 1er Mai
prochain la substitution du barème de
l'Etat celui de la Compagnie de la Flan
dre occidentale, ainsi qu'il le faisait entre
voir en séance du 27 Février dernier
B, Si des modifications l'horaire des
trains de l'ancien réseau de la Flandre sont
prochaines
Gn sait que la question de l'unifi
cation des barèmes doit avoir pour
conséquence de permettre aux voya
geurs d'utiliser des coupons aller et
retour en empruntant au retour une
voie autre que celle prise l'aller.
Leur permettre par ex. de se rendre
Bruxelles par Ypres-Courtrai-Aude-
narde et de rentrer par Gand-Lich-
tervelde et Roulers.
A chaque instant des voyageurs
sont induits en erreur, ne s'expliquant
pas comment il puisse se faire au
jourd'hui que tout le réseau est aux
mains de l'Etat, que les voyageurs
sur nos lignes ne jouissent pas d'une
faveur qui existe sur les lignes de
l'Etat.
M. le ministre répondra Mardi
prochain, de même qu'il s'expliquera
sur le retard que l'on met modifier
l'horaire détestable des trains de l'an
cien réseau de la Flandre, qui par
son défaut de concordance avec ce
lui en vigueur sur les lignes de l'Etat,
oblige les voyageurs de longs arrêts
dans les gares intermédiaires.
Nous avons sous les yeux le Der
nier mot adressé aux électeurs par
l'Association catholique conservatri
ce d'Ypres avant les élections légis
latives du 27 Mai 1906. Ce document
porte les signatures suivantes M.
Ern. Frâeys, président M. Struye,
secrétaire. Il s'agit donc bien d'un
document officiel du parti clérical
Yprois.
Après un exposé du programme le
factum porte en toutes lettres.
Travaux publics.
Achèvement du Canal de la Lys
l'Yperlée, décidé la demande de
MM. Colaert et Van Merris.
Premier crédit pour l'année cou
rante 400,000 fr.
Passerelle Wervicq décidée.
M. X
Nous avons vu par une réponse
faite dernièrement M. Nolf, ce qu'il
en est advenu du fameux crédit de
400.000 fr.
Le crédit qui n'a même pas été
entamé, a disparu du budget.
Le gouvernement ne sollicite plus
aujourd'hui qu'un crédit de 50,000
francs et la question de l'achève
ment du canal est ajournée sine die.
Voici en effet la question posée
par M. Nolf en séance du 24 Mars
1908
QUESTION.
Un crédit de 400,000 fr. fut inscrit au
budget de l'année 1906 pour l'achèvement
du canal de la Lys l'Yperlée et le 30 Avril
1907, M. le Ministre des Travaux publics,
dans une lettre qui fut publiée, fit savoir
aux députés catholiques de l'arrondissement
d'Ypres qu'il avait chargé le service
des ponts et chaussées de la Flandre
Occidentale de lui soumettre d'urgence
des propositions envue de l'exécution
titre d'essai d'un tronçon du canal dans la
grande tranchee.
L'honorable ministre ne voudrait-il
nous iaire connaître
A. Quelle est parmi les propositions qui
ont été soumises, celle qui a été adoptée
B. Quelle est l'importance des travaux
prévus
C. Quand le département compte en
commencer l'exécution
Et voici d'autre part la réponse
qui y a été faite et que nous repro
duisons on ne saurait lui donner
assez de publicité.
RÉPONSE.
Il a été reconnu que, même au cas où
ils auraient donné pleine satisfaction, les-
essais de soutènement en sable pour lesquels
des propositions m'avaient été soumises ne
fourniraient aucune conclusion pratique
certaine pour résoudre la question très déli
cate de l'achèvement du canal de la Lys
l'Yperlee dans des conditions convenables
de stabilité.
En conséquence, il a paru inutile de
faire procéder aux dits essais, et en vue de
l'achèvement du canal, j'ai prescrit la
prompte étude d'une solution radicale qui
écarterait toute crainte de nouveaux éboule-
ments.
M. Van Merris avait cru bon de
reparler de la construction d'une pas
serelle sur la Lys Wervicq, travail
décidé également selon les affirma
tions dignes de foi (oh combien) des
chefs du parti clérical Yprois. Et dire
que la religion catholique enseigne
que le mensonge est un péché
Nous reproduisons la question et
la réponse pour l'édification des
électeurs qui ajoutent foi dans les
déclamations des chefs cléricaux
Yprois
QUESTION.
A différentes reprises, j'ai eu l'honneur
de vous recommander la construction de
passerelles pour piétons aux ponts mobiles
de la Lys Wervicq et Comines.
7,000 8,000 ouvriers doivent y passer
quatre fois par jour pour aller travailler en
France et souvent les ponts étant tournés,
ces ouvriers ne peuvent arriver l'usine
l'heure fixée et s'exposent par là àdes répri
mandes de leurs patrons et même des
amendes.
Ne serait-il pas possible de mettre fin
au plus tôt cette situation vexante
RÉPONSE.
Séance du 28 Avril 1908.
Ainsi qu'il a été signalé plusieurs
occasions, des passerelles pour piétons ne
pourraient éventuellement être établies
Comines et Wervicq que lors de l'exécu
tion des travaux d'amélioration effectuer
la Lys mitoyenne.
Ces derniers travaux doivent être arrê
tés d'accord avec le gouvernement français,
avec lequel mon département est en négo
ciation.
J'ajoute que les ponts tournants dont il
s'agit restent fermés pendant les heures
habituelles de passage des ouvriers.
V
Nous remercions bien sincèrement
M. Van Merris de nous avoir fourni
l'occasion de dénoncer une fois de
plus la singulière bonne foide
ses amis et l'impuissance de nos dé
putés cléricaux d'obtenir quoi que ce
soit pour notre arrondissement
C'est la pierre française la mode
aujourd'hui comme l'était il y a cin
quante ans celle des carrières d'A-
vesnes, qui est employée la recon
struction du transept sud de l'église
S1 Martin.
Dans la séance du Conseil commu
nal du 18 Avril dr, M. Bouquet a
signalé au Collège Echevinal que
certains bruits circulent en ville que
la pierre livrée pour cette reconstruc
tion ne répond pas aux conditions du
cahier des charges de l'adjudication.
Notre Maïeur, que rien n'embarras
se et qui a réponse tout, a déclaré,
qu'après renseignements pris par M.
l'ingénieur de laProvince, il est prou
vé que la pierre employée est bien
celle provenant des Roches d'Euville.
Cette explication a satisfait M. le
Conseiller Bouquet.
Quant nous, nous désirerions
connaître de qui M. l'Ingénieur pro
vincial, qui habite Bruges, tient ses
renseignements Est-ce de person
nes complètement désintéressées
dans l'affaire et qui ont examiiïë les
pierres pied d'oeuvre, ou par la
filière administrative
La provenance des pierres, si elles
sont expédiées directement d'Euville
Ypres, peut être constatée par let
tre de voiture. Mais n'y a-t-il pas
dans les carrières des parties beau
coup plus tendres que les autres.
Nous eussions préféré qu'un maître
carrier indépendant et impartial eut
examiné sur le chantier des travaux
les blocs de pierre et levé tout doute
au sujet de leur qualité avant de les
mettre en œuvre.
Ce qui paraît avoir donné lieu la
rumeur publique, c'est que des vieil
lards prétendent, tort ou raison,
que la pierre d'Éuville, se scie et se
taille tout aussi facilement que la
pierre d'Avesnes avec laquelle ils ont
vu restaurer nos monuments il y a un
demi siècle.
Aussi, d'après les discussions qui
ont eu lieu dans nos Chambres et
les articles des journaux propos de
l'inutile Mont des Arts, la pierre
d'Euville qu'on emploie aujourd'hui
s'effritera avant cinquante ans d'ici.
Et dire que pour la construction
des monuments anciens que nous
admirons aujourd'hui, nos ancêtres
choisirent des matériaux qui résis
taient tout pendant cinq, six siècles.
Ils ne connaissaient pas le ciment
mais pour lier leur maçonnerie ils
savaient faire du mortier qui deve
nait aussi dur que la pierre même.
Pour conclure, nous nous permet
tons de demander qui sont confiés
la réception des matériaux, le contrôle
et la surveillance des travaux l'égli
se S' Martin Ce n'est sans doute
pas l'ingénieur-architecte, seul au
teur des plans, qui n'en a guère le
temps, absorbé qu'il est par ses fonc
tions et les multiples projets dont il
est chargé.
Quand aurons-nous l'adjudication
du pavage du Boulevard Malou, dont
on parle depuis trois ans? C'est bien
le moment, pensons-nous, de com
mencer les travaux, mais on fera
peut-être avec ces réfections, comme
avec tous les autres travaux, les en
tamer l'hiver prochain, alors que les
jours sont courts et souvent agré
mentés de mauvais temps.
En attendant, les ponts et chaus
sées feraient œuvre utile en mettant
le macadam en bon état, en ce mo
ment dans une situation déplorable.
Puisque nous parlons du Boulevard
Malou, il nous étonne beaucoup que
celui qui est chargé de la plantation
des arbres et de leur entretien n'ait
pas encore remplacé un arbre mort
depuis deux ans. Nous signalons cette
négligence M. Qui de Droit.
Le Journal d'Ypres nous a promis
quelques transformations au Square,
Place de la Gare d'après l'organe
de nos maîtres elles allaient satis
faire les connaisseurs les plus diffi
ciles.
Nous avons remarqué avec plaisir
que les rhododendrons simples plan
tés l'année passée, ont été remplacés
par des rhododendrons greffés. C'est
une heureuse transformation quand
ils seront en fleurs, ce sera très joli
puissent-ils être bien arrosés en été
car c'est une plante qui demande de
l'humidité.
A l'entrée de chaque chemin, on a
planté des houx ils nous paraissent
bien chétifs et mesquins pour pouvoir
figurer dans ce Square qui a trop de
vert et pas assez de fleurs la cor
beille de rhododendrons pourrait,
sans inconvénients, être encadrée
d'une plate bande plantée de géra
niums.
Aux boulevards intérieurs, nous
avons vu avec peine que des voyous
ont brisé des jeunes peupliers et abî
mé des plantations nouvelles il n'y
a pas dire, l'éducation de la jeunes
se Yproise laisse énormément dési
rer. Ne pourrait-on pas décréter un
règlement un peu plus sévère sur la
fréquentation de nos boulevards que
notre administration prenne exemple
sur ce qui existe en Allemagne où
l'on est d'une sévérité un peu exces
sive mais où les jardins sont très