Conférence de Tir Toujours le Progrès libre-penseur I Restaurations et reconstructions. Le programme des Feslivilés. Restauration des Halles. Oslende - Ypres. VILLE D'YPRES. M le Lieutenant Comte de Kibaucourt, LE JEUDI 4 JUIN 1908, Entrée gratuite. CoiR-ses «J'Yprès. AVIS. A V I S. Acles officiels. Effroyable calastr ophe sur le railway belge. testants, de?, juifs et des hbres-pen- seurs, nous estimons que la société ne peut se développer normalement qu'en assurant tous une égale pro tection, en mettant tous les citoyens sur un pied d'égalité, sans privilège pour personne. C'est parce que la po litique suivie par le Journal d'Y près méconnaît cette égalité et qu'elle tend assurer la prédominance l'Eglise catholique que nous la trou vons néfaste et que nous n'en voulons pas. A ce point de vue un abîme nous sépare. Telle est la doctrine libérale la quelle nous restons fidèle. Aussi, lorsqu'à la prochaine élection légis lative, M. Nolfou un autre, pour nous servir de la phrase du Journal, ira devant les électeurs répéter que telle est notre doctrine, le corps élec toral l'approuvera comme il l'a fait en 1900, 1902 et 1906 et ce ne sont pas les grosses malices du Journal qui l'en dissuaderont. A cet égard nous sommes parfaitement rassurés. Nous savons par expérience que le Journal aime prophétiser, mais nous savons aussi qu'il est très mauvais prophète. Le Progrès réclame l'instruction obligatoire et pour ce motif encore il faut, d'après le Journal le ranger par mi les ennemis de la foi catholique Car vouloir l'instruction obligatoire c'est vouloir la guerre aux catholi ques. Il a été dit et répété par les chefs les plus autorisés du libéralisme que sous le régime de l'Instruction obli gatoire la liberté des pères de famille serait respectée quant au choix de l'école, peu import», le Journal n'en démord pas. Instruction obligatoire et destruc tion de la religion sont synonymes ses yeux et c'est le thème de l'arti cle que le Journal nous consacre et qu'il intitule Le Progrès est-il libre-penseur Le Journal ignore-t-il donc qu'il y a des partisans de l'instruction obli gatoire parmi ses amis politiques A-t-il oublié ce que M. Renkin, aujourd'hui ministre de la justice, a dit de l'Instruction obligatoire Si oui, nous allons lui rafraîchir la mé moire. Que le Journal sache donc que M. Jules Renkin écrivait en 1894 dans le Mouvement démocratique chrétien ce qui suit Si l'on veut le relèvement des classes populaires il est nécessaire de répandre l'instruction parmi elles. Nous enten dons la fois l'instruction religieuse, scientifique et professionnelle. Il y a lieu d'inscrire dans nos lois le principe de l'instruction obligatoire M. Renkin réclame donc, comme nous, l'instruction obligatoire. M. Renkin, ennemi de la foi catho lique M. Renkin, libre-penseur comme le Progrès, c'est réussi. La démonstration du Journal est concluante et nous ne pouvons que nous incliner L'opinion publique trouve excessif que, sous prétexte de restauration et de style primitif on éventre, démolit de haut en bas, reconstruit, change et transforme la façade du transept Sud de l'église S' Martin. Il y a mê me des personnes qui qualifient ces travaux de gaspillages des ressour ces de la fabrique et disent que dans ces conditions ils ne devraient être ni encouragés ni approuvés. Nous nous sommes permis aussi de faire quelques observations au sujet de cette reconstruction coûteuse mais elles n'ont pas eu l'heur de plaire notre confrère clérical. D'après lui tout le monde devrait approuver, sans examen ni discussion, tous les projets de ses patrons ou de leurs amis politiques et adhérents. Aussi est-ce, sans doute, pour éviter trop de critiques que les marguilliers re fusent de soumettre au public les plans comme cela leur a été demandé. Nous le répétons, nos observations n'ont pas été inspirées par esprit de dénigrement mais uniquement par respect pour nos anciens monuments. Cela n'empêche le Moniteur de l'hôtel de ville de dire que toute cette mise en scène semble viser faire oublier les sottises en ma- tière de travaux publics et les cri- mes de lèse-archéologie commis par l'ancienne administration libé- raie. Nous voudrions bien savoir quelles sont les sottises auxquelles notre confrère fait allusion Que les travaux de restauration exécutés il y a un peu plus d'un de mi-siècle et avec des matériaux peu résistants, aient été faits de la plus malencontreuse façon nous ne le nions pas nous reconnaissons même que pour ce qui regarde le transept latéral de l'église S' Martin des fau tes regrettables aient été commises jadis et que malheureusement, on ne constate qu'aujourd'hui, mais elles ne sauraient être imputées l'ancien ne administration libérale comme le Journal se plaît l'écrire. Il y a observer en outre que tous les projets de restauration de nos anciens monuments pendant la pério de de 1843 1858 ont été établis par M. Dumont, architecte de la Commis sion Royaledes monuments.C'estsous sa direction et sa surveillance que les travaux ont été exécutés et avec des matériaux par lui prescrits. Les plans avec tous les défauts qu'on ne leur reconnaît que depuis peu, ont alors comme ceux d'aujourdhui de M. Coomans, reçu l'approbation des di verses administrations compétentes et surtout de la Commission Royale des monuments. Celaneprouve-t-ilpasquecelle-ci ne s'aperçoit souvent qu'après coup et lorsque les travaux sont achevés, des gaffes commises par les architectes, il faut croire qu'elle n'examine pas suffisamment et avec tous les soins voulus les plans qui sont soumis son avis. Si dans un demi-siècle on consta tait que la pierre d'Euville qu'on emplpie généralement aujourd'hui dans les restaurations des monu ments, s'effrite aussi bien que la pierre d'Avesnes et il y en a qui le prétendent ou que la nouvelle construction se lézarde et se déta che de l'ancienne, serait-on fondé dire, que l'administration de Mtre Colaert en est responsable Non, n'est-ce pas C'est pourquoi - nous l'avons dit précédemmentqu'il est utileet né cessaire d'exposer l'i nspection du pu blic les plans et dessins de tous les travaux de quelque importance avant de procéder leur adjudication, com me ilest d'usagedele faire dans d'au tres villes. C'est ainsi que dernièrement la suite de l'exposition de la maquette du Mont des Arts Bruxelles, son auteur, M. Maquet, qui est, si nous ne nous trompons, membre de la Commission Royale des monuments, a du retirer son projet devant les observations et critiques du public. Et notre ingénieur communal, mal gré ses études consciencieuses et documentées, n'a-t-il pas, remanié son plan des travaux en voie d'exé cution l'église S' Martin et pré senté un projet complémentaire qui nécessitera une dépense en plus de 9,366 francs ce qui a donné lieu une longue discussion au Conseil communal Le programme de nos festivités d'été vient de paraître il est inté ressant et donnera notre ville, d'or dinaire peu animée, quelque mou vement et quelque gaité. Cependant nous avons une ques tion poser la Commission des Fêtes. Les festivités que nous avons tou jours réclamées et qui ont été établies, ne le sont-elles pas dans le but d'at tirer le monde vers la ville et de l'y retenir le plus longtemps possible La Commission des Fêtes paraît l'avoir perdu de vue. En faisant jouer les deux musiques étrangères, respectivement huit heures du soir, alors que les derniers trains vers Courtrai, Roulers et Os- tende sont partis, il nous semble que ce n'est pas le moyen d'attirer les amateurs de musique vers la ville. Le dernier train pour Comines et Warnêton est 8 h. 36 m. et celui de Poperinghe 9 h. 43 m., les Rouges et les Bleus de Comines Bel gique, les amateurs de Warnêton et ceux de Poperinghe ne pourront donc assister aux concerts de la phalange artistique de Bruxelles, très réputée, et de la musique municipale de Wat- trelos, moins connue, mais dont on dit beaucoup de bien. Il nous semble, et il en est encore temps, qu'il conviendrait de fixer l'heure de ces concerts, six heures du soir. Quand la ville s'impose certains sacrifices, il faut que les environs et les Yprois en profitent. C'est dans ce butqueces sacrifices ont été réclamés et qu'ils ont été faits. Les affiches sont rédigées en fran çais. C'est parfait pour la clientèle française. Il eut été convenable tou tefois d'en faire paraître en langue flamande. Dans notre dernier numéro nous avons dit que M. A. Angillis, en trepreneur en cette ville avait pré senté la plus basse soumission pour la première partie des travaux et qu'il avait été déclaré adjudicataire. Nous apprenons que sa soumission a été contestée par le collège Echevi- nal comme 11 étant pas en règle avec les conditions du cahier des charges, et qu'il sera statué ultérieurement sur cette entreprise. Nous avons appris qu'une enquête a été ouverte au sujet du mouvement des voyageurs pendant la saison d'été sur la ligne d'Ypres Ostende. Si le gouvernement doit se baser, pour établir des trains directs sur l'importance du trafic d'une ligne, mal desservie, toute amélioration dans les communications est condam née d'avance. Voyageurs et touristes n'ont garde de prendre des trains qui ne font pas du 30 l'heure Ceux qui tiennent absolument visiter la belle ville d'Ypres, vont d'Ostende Roulers et de Roulers Ypres il en est de même des voya geurs se rendant d'Ypres Ostende. Il n'y a donc aucune conclusion sé rieuse tirer du relevé du mouvement des voyageurs, en été, sur la ligne d'Ypres Ostende et vice-versa. -* La ligne d'Ypres Comines, pour devenir bonne, devrait avoir un ser vice régulier, en été, entre Comines et Ostende passant par Ypres, Cor- temarck et Thourout, donnant la cor respondance Comines aux trains de Lille et d'Armentières. Il faudrait un train direct partant de Comines vers Osl«nde entre huit et neuf heures du matin pour revenir d'Ostende entre neuf et dix heures du soir et réciproquement d'Ostende Ypres. Ces trains emmèneraient dans les deux directions des voya geurs et des touristes, les villes d'Y pres et d'Ostende étant importantes et intéressantes visiter. Que l'Etat en fasse l'essai et il s'en trouvera bien Le Conseil communal de notre ville -'est réuni hier soir, 5 heures. Voici les objets qui figuraient son ordre du jour 1° Hospices civils procès verbal de location de biens ruraux. 2° Hospices civils vente d'un ter rain bâtir Woesten. 8° Fabrique de l'Eglise S' Pierre compte 1907. ■4° Fabrique de l'Eglise S1 Nicolas compte 1907. 5° Ecole Moyenue compte 1907 6° Instruction primaire modifica tion au règlement du 6 Novembre 1897. 7° Abattoir tarif des droits d'abat tage et d'expertise. 8° Halles adjudication des travaux de restauration. 9° Distribution d't-au a. adjudica tion des travaux de transformation de l'étang de Zillebek« b Acquisition de terrain Zillebeke Nous donnerons le compte rendu de cette séance dans notre prochain nu méro Société de Tir de Gardes civiques. donnee par Secrétaire général de l'Union des Sociétés de Tir de Belgique, 8 heures précises du soir EN LA SALLE DE SPECTACLE Le Secrétaire, D. POKLKMANS. Le Président. A. GA1MANT. Le Sport Hippique de notre ville organise le Dimanche 14 Juin prochain, une Fête sportive avec le bienveillant concours de tout le personnel de l'E eole d'Equitation. Les prix alloués s'élèvent 9,300 francs. Ceux qui désirent, se faire merab e de la société du Sport Hippiqued'Y près (10 francs par an pour toute la maison née) sont priés de se taire inscrire jusqu'au Dimanche 7 Juin, chez le se crétaire, \1. Firm. Nouwynck, rue de Lille, 35, Y près. La location du buffet principal est ouverte pour la journée des Courses du 14 Juin prochaiu jusqu'au Dimanche 7 du même mois inclus. Les soumissions seront ouvertes au Café du Sullanmidi. Ecole de bienfaisance de l'Etat M. Verhelst, procureur du roi, Ypres, est nommé membre du comité d'in spection et de surveillance de l'école de bienfaisance de l'Etat en la dite ville, en remplacement et pour ache ver le terme ne M. Scbramme, dont la démission est acceptée. Un ariêté royal paru en date du 6 Avril 1908 a approuvé les statuts de la fédération des sociétés mutualistes de retraite des arrondissements d'Ypres et- Courtrai. Le train partant 8 h. 32 d'Anvers pour Lierre stationnait devant la gare de Contich (Caserne) lorsque le train parti d'Anvers 8 h. 48 pour Bruxelles ayant pris la bifurcation, est venu se j-ter sur le train 'le Lierre.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2