Revision des Listes électorales. Journal de l'Alliance libérale d Ypres et de l'Arrondissement. Un point capital. LA CHAMBRE. Dimanche. 25 Aoûl 1908. 68e année.51, Lors des dernières Hections légis latives et communales, nous avons enlendu, comme toujours, les mêmes récriminations de la part des citoyens qui notaient pas inscrits sur les listes tout en y ayant droit ou qui n'elaienl pas inscrits pour le nombre de voix nécessaires. Que chacun donc qui s'est trouvé lé sé, aille, d'ici au 31 août, la maison communale et dise qui de drqit M', j'ai "25 ou 30 ans, j'ai un ou 3 ans de résidence, je posssede un revenu cadastral de 48 ou 150 fr., je suis marié, j'ai 35 ans et je paie 5 ou 10 fr. de contribution personnelle, veuillez m'inscrire sur les listes élec torales, Un doit, au preable, se oo#- mr de toutes les pièces justificatives. On est obligé de vous rendre justice. Vous pouvez aussi vous adresser directement l Association libérale. Mais naccusez plus personne si. le jour des élections, on ne vous appelle pas aux urnes. Paradoxe agricole. Suppression des barrières aux passages niveau. l union pait la force J*ariUHManl le ï)hiianvhe. i Vires acquirit eundo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville Par an -4L francs. pr la province Par an -4 fr 50 pr létranger Par an 6 fr. 60 On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixmude, 53, Yi-res. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deax Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Oomptoir de Publicité JâCQOSS THIBESAftD. 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. El ils en rendaient responsable f Association libérale ou bien l admi- nislralion communale, tandis que le premier, le seul qui soit en défaut, c'est l'intéressé lui- même. Il ne peut, en effet, pas exiger que lAssociation connaisse toutes les personnes et connaisse sur tout tous les droits des personnes, ce sont celles-ci qui doivent l'informer de leurs capacités électorales pour pou voir s'en occuper. Il se peut que des administrations, volontairement, écar tent des citoyens des listes électorales, ce sont toujours les intéressés qui sont en défaut Uu journal conservateur de Bruges, la a Patrie reproduit avec empresse ment un article publié dans le a Figa ro par M Alfred L'apus, lequel se fé licite de l'échcc de l'instruction obliga toire daDa les campagnes françaises. D'après l'auteur de la a Petite Fonc tionnaire ii n'est pas nécessaire que le paysan possède même une instruc tion primaire. Par son contact inces sant avec la nature, il sait tout ce qu'il doit savoir. Presque tout ce qu'il a appris, il le laisse tomber négligemment dans les fossés du chemin qui mène de l'école la ferme. Et M. Alfred Ga- pus conclut 11 faut donc plutôt se féliciter de i'échec de l'enseignement obligatiore du côté de nos paysans Ils n'avaient presque rien gagner et ils avaient perdre trop, la réussite de l'expérience. C'était comme une batail le engagée entre l'école et le sol fran çais. C'est le sol français qui l'emporte et qui, par sa force invincible, sa fé condité et, son sourire, commence re conquérir ses enfants infidèles, filies et .garçons. C'est un élégant paradoxe, et pas autre chose. M. Alfred Capus. ce bou- levardier pan-ien, auteur de pièces qui n'ont rien de commun avec les Géor giques n'est peut-être pas trè3 quali fié pour parler de l'agriculture. S'il avait regardé les choses d'un peu plus près, il se seran aperçu que Piguoiar.ee et la routine chez le paysau ne sont pas précisément si recomuianrtabies. Le paysan français ne parvieut produire son blé que sous la piotection d'un droit d'entrée qui a fiui par atteindre Bept francs les cent kilogrammes, Il en résulte que tout citoyen français paie 7 centimes de plus pour son kilo de pain qu'il ne devrait le faire si. l'on n'entravait pas la concurrence Or, comme le pain constitue en France l'a liment principal, ou voit quel énorme impôt représentent i'ignorance et la rout'ne du paysan Dire que le sol français l'emporte sur l'école et. reconquiert ses enfants par sa force invincible, sa fécondité et son sourire ce u'est qu'une jolie phrase mettre dans la boucha d'un Parisien désœuvré qui dans le théâtre optimiste de M Alfred Capus, ferait une dissertation champêtre 'usage deegensdu monde. Les statistiques nous apprennent que l'alcoolisme fait de terribles ravages dans la campagne française, et il résulte d'une étude toute récente de M. Heurt Joly, mem bre de l'Institut, que c'est l'Eure, dé partement agricole, qui vient en tête de ceux où la natalité ne cesse de dé croître. Non, vraiment, nous ne croyons pas que le paysan français se montre eag6 lorsqu'il a laisse tomber négligem ment presque tout ce qu'il a appris dans les fossés du chemin qui mène de l'éco le la ternie S'il avait retenu que l'alcool est un poison et qu'une famille nombreuse est une richesse la cam pagne, il s'en trouverait mieqx et les consommateurs ne seraient probable ment pas forcés de payer une taxe con sidérable sur le paiu pour entretenir ces campagnards qui, selon M Alfred Capus. la tradition orale suffit. La Patrie estime que M. Alfred Capus parle d'or et elle «n profite pour foncer sur l'instruction obligatoire. lies feuilles qui se disent, libérales, écrit elle, forment le souhait chiméri que de voir le collectionneur de bouts de mégots bachelier ès lettres et espè rent qu'un jour tous les débardeurs connaîtront fond l'histoire nationale de Belgique et les éléments de celle de France et de Navarre. C'est certes là une utopie et jamais nous n'en arrive rons un pareil état de culture intel lectuelle, qui d'ailleurs n'est pas dési rable, parce qu'il n'est pas conforme la nature. Qu'est ce que c'est que cet état de culture intellectuelle qui n'est pas conforme la nature La Patrie obsédée par la terre souriante et fecon de M. Alfred Capne, éprouverait quel que embarras nous le dire. La nature veut-elle qu'il y ait des ignorants Lors même que vous le croiriez, vous n'auriez pas encore le droit de condam ner l'ignorance telle ou telle catégo rie de citoyens. Nul ne naît débardeur ou ramasseur de mégots et, par consé quent, ou ne peut refuser l'instruction personne. Quoi qu'on pense de l'in struction, elle est assurément uu moyen des'élever, d'occuper un rang distingaé dans la société, et bien en a pris M. Alfred Capus. qui fait si bon marché du savoir du paysan, de naître dans un milieu où on ne lui a pas mesuré les bienfaits de l'instruction. Or, c'est bien le moins que les pouvoirs publics veil lent ce que tous les enfants aillent l'école et y reçoivent une instruction primaire complète. L'école, du reste, ne vaut pas seule ment parce que l'on y apprend spéci fiquement elle ouvre ies idées, fait naître les vocations, détermine les car rières. Il ne faut pas dire que tel indi vidu, étant le fils d'un paysan ou d'un bouilleur, n'a qu'à exercer la profes sion paternelle, ce qui n'exige pas d'instruction. Il ne vous appartient pas de l'immobiliser dans une classe infé rieure au contraire, vous devez le traiter c unme s'il pouvait aspirer aux plue hautes destiuées. Obligez donc ses parents l'envoyer tout d'abord l'école primaire puis, s'il prend goût l'étude, s'il veut aborder l'enseigne ment moyen ou supérieur, facilitez-lui cette ascension voilà le devoir social, l'ont le monde ne peut pas arriver au premier rang, mais on ne doit condam ner personne demeurer au dernier. Quiconque a t«u soi les dispositions vou lues pour arriver par l'étude une si tuation enviable, doit pouvoir le faire. Qui fera jamais le compte des talents, des génies peut-être, que le défaut d'instruction a fait avorter Sans ins truction, Nicaiee De Keyzer, qui fut directeur de l'Académie d'Anvers, se rait. resté cultivateur comme son père. Sans l'école, le bai on Lambermont, également fils de paysans, ne serait ja mais devenu le diplomate qui rendit, de si grands services son pays. Et le pa pe Sixtb-Quint, si l'on n'avait pas pris soin de l'instruire, ne serait-il pas resté gardeur de pourceaux Il est évident qu'un ramasseur de mégots n'a pas besoin d'être bachelier, tuais il est plus évident encore qu'un bachelier, moins de se perdre par des vices dégradants, ne devra jamais se faire ramasseur de mégots. Le propre de la civilisatiou n'est pas d'eutreteuir les inégalités naturelles, mais de les at ténuer autant que possible. La vrai, la seule égalité possible, c'est l'instruc tion. parce qu'elle ouvre celui qui en jouit toutes les carrières et lui per met de tirer parti de toutes ses facul tés. Voilà pourquoi le devoir du légis lateur est de l'assurer tout le monde, même au paysan d'Alfred Gapus, car l'avenir n'appartient pas celui qui laisse négligemment, tomber ce qu'il a appris dans les fossés du chemin qui mène de l'école la ferme, mais celui qui cultivera d'après les données d6 la science et selon Ie3 lois du pro grès au lieu de s'en tenir la tradi tion orale c'est-dire l'empirisme du passé. max. Question posée par M. NOLF, M le ministre des chemins de fer Le public se plaint vivement de la suppression des barrières aux passages niveau le long rte la voie ferrée d'Y pres Gortemarck. La circulation y est particulièrement dangereuse, sur tout cette époque de l'année où l'é tat des récoltes et des plantations em pêche en certains endroits d'apercevoir en temps utile l'arrivée des trains Des accidents se sont déjà produits d'au tres sont craindre. M. le ministre ne voudrait-il pas taire garder comme précédemment les passages niveau dont s'agit ou pres crire toute autre mesure pour assurer la sécurité du public, qui ne l'est pas par les écriteaux qui y ont été pla cés Réponse «lu ministre. La demande de l'honorable mem bre est trop vague pour que je puisse y répondre d'une façon formelle. Aucune plainte n'est parvenue mon administration au sujet du gar diennage des passages niveau de la ligne de Gortemarck Ypres Sur lo même sujet. La réponse du ministre n'ayant pas donné satisfaction, M. Nolf insiste et pose la question que voici «M. le ministre ayant trouvé la question que je lui ai posée concernant la suppression des barrières aux passa ges niveau le loDg de la voie ferrée d'Ypres Gortemarck trop vague pour y répondre d'une façon formelle, je lui fais observer que ma question les vi sait tous, mais plus spécialement celui portant le n° 151, où un accident ayant entraîné mort d'homme eut heu le 20 Juillet 1907 (accident Biootacker) d'an tres accidents se sont produits ou ont failli se produire depuis. En conséquence, je prie M. le mi nistre de bien vouloir prendre des me sures le public les réclamant instam ment, ce dont son administration pour rait se rendre compte en procédant une enquête. Réponse «lu ministre. J'ai fait mettre la question l'étu de. Séance du 19 Août 1908 L'amciulciucnt, Hyinanm. La séance du matin a été consacrée l'amendement Hymans relatif au pro jet de lot de transfert amendement n'accordant qu'une somme de 10,500,000 frs pour l'exécution dos travaux de la chaussée de Meysse, du Heysel et de l'bôtel de Belle Vue au lieu de 45 mil lions demandés. M. Hymans l'a développé et M. Buyl a parié de son sous amendement (20 millions au profit d'Ostende Après que M Janson eut déclaré qu'il ne pou vaitaccapler l'amendement Hymans puisqu il consacrait une con vention qu'il repoussait, et que M. Hubin eut condamné en bloc tous les travaux so nptuaires, en traitantOsten de d'abcès purulent attaché au flanc du pays, M. Schollaert vint opposer la question préalable l'amendement Hy mans. Après quelques mots de M. Beer- naerthostile la question préalable, celle ci a été adoptée par 46 voix con tre 38 et 5 abstentions MM. Beer- naert, Hymans, Janson, Mabille et Neujean Le Livre Gris. La séance de l'après midi a débuté par un échange d'idées 3ur les derniers documents diplomatiques formant le LivreGris Une déclaration exposant la portée des dernières négociations a été lue par M. Davignon M. Neujean y a répondu en affirmant que le conflit persiste du désaccord avec l'Angleter re et les Etats-Unis, il a montré les cô tés aigus, reprochant au cabinet son attitude imprudente. MJanson a abondé largement dans ce sens, tandis que M. Hymans a sou tenu qu'il n'y avait pas de conflit sé rieux redouter avec l'Angleterre. 11 a invité la Ghambre avoir con fiance et organiser sans retard la fu ture colonie. M. Woeste avait tenu le même lan gage M. Schollaert les a remerciés tous deux et a faitappel aux sentiments de patriotisme des députés. Mais, a dit MDeslrée, si l'Angleterre entend nous imposer par la force une solu tion Noils ferons, a répondu M. Franck comme en 1869 quand la France impé riale propos dn chemin de fer du Luxembourg voulut nous imposer une solution contraire au droit et la jus tice, les hommes d'Etat qui dirigeaient

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 1