Revision des Listes
électorales.
Dimanche, 30 Août 1908.
68e année. 55
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Un point capital.
LA CHAMBRE.
Vires acquirit eundo.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an -4 francs
p' la province Par an -± fr 50
pr letranger Par an 6 fr. 60
Lors des dernières élections légis
latives et communales, nous avons
entendu, comme toujours, les mêmes
récriminations de la part des citoyens
qui n'étaient pas inscrits sur les listes
tout en y ayant droit ou qui notaient
pas inscrits pour le nombre de voix
nécessaires.
Et ils en rendaient responsable
Association libérale ou bien l'admi
nistration communale, tandis que le
premier, le seul qui soit en défaut,
c'est l'intéressé lui-
même. Il ne peut, en etl'et, pas
exiger que l'Association connaisse
toutes les personnes et connaisse sur
tout tous les droits des personnes, ce
sont celles-ci qui doivent l'informer de
leur capacités électorales pour pou
voir s'en occuper. Il se peut que des
administrations, volontairement, écar
tent des citoyens des listes électorales,
ce sont toujours les intéressés qui sont
en défaut.
Que chacun donc qui s'est trouvé lé
sé, aille, d'ici au 31 août,
la maison communale et dise qui
de droit Mr, j ai '25 ou 30 ans, j'ai un
ou 3 ans de résidence, je posssède un
revenu cadastral de 48 ou 150 fr., je
suis marie, j'ai 35 ans et je paie 5 ou
10 fr. de contribution personnelle,
veuillez m'inscrire sur les listes élec
torales, On doit, au preable, se mu
nir de toutes les pièces justificatives.
On est obligé do vous rendre justice.
Vous pouvez aussi vous adresser
directement Association libérale.
Mais naccusez plus personne si. le
jour des élections, on ne vous appelle
pas aux urnes.
Canal de la Lys
I Vperlée.
Noua reproduisons ci après le dis
cours prononcé par M. Nolf au cours
de la discussion du budget extraordi
naire. Nous faisons suivre la réponse
du ministre
Le crédit de 400,000 trancs voté la
veille des élections législatives de 1906,
avec cette signification, comme on di
sait alors, que les travaux d'achève
ment seraient immédiatemententamés,
a disparu.
L'honorable ministre nous en a four
ni l'explication en déclarant, en répon
se une question queje lui avais posée,
qu'il avait décidé de faire procéder
F adjudication par voie de concours des
travaux exécuter la traversée de la
crête de partage entre la Lys et l'Yzer.
Cette solution a causé quelque sur
prise, car on peut se demander s'il
faut y voir la condamnation des études
faites jusqu'ici par l'administration des
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
ponts lit chaussées, études savantes et
con-'cieticieuses auxquelles l'honorable
M. Varhaegen rendait hommage en son
rapport sur le budget des finances et
des travaux publics pour 1906
En 1906 l'administration des» ponts
et chaussées avait,en effet,fait des pro
positions elles furent soumises la
section centrale chargée de l'examen
du budget des travaux publics pour
cette année, et voici quelle fut la con
clusion du rapport fait en son nom par
l'honorable M. Vernaegen
La section centrale estime que le
ministre se trouvant maintenant en
ptésanca de propositions formelles,
bien étudiées et mûries depuis plu
sieurs années, par un ingénieur de mé
rite, uue solution s'impose bref délai.
Il lui paraît que le système formulé par
M. l'ingéDie.ur principal Froidure pour
rait être appliqué, tout au moins ti
tre d'esbai, une portion delà tranchée
suffisamment étendue pour que l'on
puisse apprécier les résultats du systè
me mis en avant.
La section centrale espère que M.
le ministre des finances et des travaux
publics partagera ce sentiment. Elle
appelle sa bienveillante attention sur
l'urgence qu'il y a terminer un tra
vail d'art dont les populations intéres
sées attendent de grands avantages.
M. le ministre des finances et des tra
vaux publics se rangea l'avis exprimé
par la section centrale. Dans une lettre
qu'il adressa aux députés catholiques
de l'arrondissement d'Ypres, lettre qui
fut publiée, il écrivait, sous la date du
30 avril 1907, qu'il avait chargé le ser
vice des ponts et chaussées de la Flan
dre occidentale de lui soumettre d'ur
gence des propositions en vue de l'exé
cution titre d'essai d'un tronçon du
canal de la Lys l'Yperlée, situé dans
la grande tranchée.
Or voici qu'aujourd'hui tout change.
Pourquoi I Quelle garantie cela nous
donne-t-il qu'il n'en sera pas de même
dans l'avenir
Il ne m'appartient pas de présenter
la défense des projets de J'admimstra-
tion des ponts et chaussées.
J'entends simplement examiner la
solution nouvelle qu'on nous propose
et demander l'honorable ministre s'il
est décidé cette fois la faire aboutir.
Peu nous importe, en effet, que notre
canal soit achevé par l'administration
des pouts et chaussées ou par des par
ticuliers l'essentiel pour qous, c'est
que l'achèvement se fasse.
Or, on me permettra d'êtresceptique
cet égard on nous a déjà fait tant de
promesses, qui n'ont jamais été tenues,
que l'honorable ministre voudra bien
m'excuser si*j'insiste pour avoir une
réponse un peu plus précise, un peu
plus détaillée que celle qu'il m'a laite
la question que je lui avais posée.
Je lui avais demandé quand, dans
quelles conditions et sur quelles bases
se ferait l'adjudication-concours la
quelle il sera procédé
Il m'a répondu que le programme
de ce concours comporterait deux hy
pothèses que dans l'une, la flottaison
du bief de partage prévue serait main
tenue que, dans l'autre, cette flottai
son serait relevée que les autres con
ditions et bases du concours font ac
tuellement l'objet des études du ser
vice compétent que son intention est
de procéder cette adjudication-con
cours au plus tard dans le courant de
l'anuée prochaine.
Je n'ai pas compétence pour appré
cier les détails d'exécuLoD du travail
je comprends, au reste, qu'à cet égard
l'honorable ministre demande réflé
chir et ne me réponde pas pour le mo
ment. Mais il y a une qnestioo qui me
préoccupe dans le système qui nous est
p. jpusé et laquelle l'administration
dû songer avant de s'y arrêter c'est la
garantie exiger des entrepreneurs qui
soumissionneront.
Ii s'agit, en effet, detravaux difficiles
et qui présentent de nombreux aléas.
Voici ce qu'en disait l'honorable
M. Verhaegen, dans le rapport bien
étudié qu'il fit en 1906 L'impression
qu'emporte le visiteur au courant de
l'art de l'ingénieur et M. Verhaegen
est ingénieur est que l'on se trouve
Hollebeke devant l'un des problèmes
les plus compliqués et les plus difficiles
qui puissent être soumis des cons
tructeurs.
Dès lors, je vous demande, monsieur
le ministre, ou bien vous n'exigerez
aucune garantie et, en ce cas, aurez-vous
un travail sérieux et durable Ou bleu,
vous exigerez une garantie et il serait
prudent et sage de le faire et, en ce
cas, ne pensez vous pas qu'en présence
des risques énormes qui pèseront sur
l'entrepreneur, les conditions qui vous
Beront faites ne soient beaucoup plus
ouéreuses que si vous exécutiez le tra
vail vous même, ce qui serait la con
damnation du système mis en avant
C'est sur ce point que je voudrais un
mot d'explication, car il ne faudrait
pas que l'on vienne nous dire dans un
an que l'adjudication-concours n'a pro
duit aucun résultat acceptable et que
dans ces conditions il convient d'y re
noncer.
J'ai été voir ce travail. Il est d'un
intérêt économique appréciable pour
la ville d'Ypres et pour toute la région.
Il est commencé depuis longtemps
il ne s'achève pas. Il y a là une mise de
tonds énorme qui ne produit rien et,
d'autre part, ce travail inachevé est là
comme une preuve de l'impuissance du
service des ponts et chaussées.
(Jette preuve d'impuissance, je veux
la faire disparaître et vous pouvez être
persuadé que le canal de la Lys l'Y-
perlée se feia.
Pour arriver ce but, j'ai donné au
service compétent des instructions en
vue de résoudre la question par des
moyens radicaux et sûrs, comme ceux
qui ont été employés dans des circon
stances analogues et qui ont réussi, il
a paru aussi que, pour réaliser l'œuvre
promptement, c'est-à-dire pour adju
ger dans le courant de l'année prochaine
il fallait agir tout de suite. Je ne veux
pas qu'on puisse me soupçonner de
faire de vaioes promesses en vue des
élections qui doivent avoir lieu dans
deux ans dans l'arrondissement d'Y
pres.
Quant au meilleur moyen de réaliser
les travaux, c'est, je crois dans la cir
constance présente, l'adjudication-con
cours. L'honorable membre a raison de
dire que, dans toute adjudication con
cours, la garantie est une question tou
jours délicate. Dette question sera étu
diée arc soin on agira avec pruden
ce et circonspection.
Au surplus, je ferai remarquer
l'honorable membre que la mise eu ad-
judication-concours de cet ouvrage
n'exclut pas les études préalables de
mes services et dans ces études mêmes
on trouvera une garantie des plus sé
rieuses pour la réussite finale de l'en
treprise. J'espère donc que l'honora
ble membre apprendra avec plaisir que
mon intention est de procéder sous
terme de concours l'adjudication de
l'ouvrage achever, de façon que le
projet d'achèvement du canal de la
Lys l'Yperlée soit réalisé dans le
courant de l'année prochaine.
Le Budget extraordinaire
Le contrôle des recettes et des dé
penses de l'Etat, c'est-à-dire l'examen
et la discussion des budgets, constitue
l'une des plus précieuses, des plus in
dispensables prérogatives du Parle
ment. Et parmi nos budgets, l'un des
plus importants, des plus gonflés, c'est
bien celui qu'on a appelé extraordi
naire
Or, depuis des années, on se plaint
la Chambre et au Sénat de devoir le
discuter dans la bousculade du dé
part
Ce fut encore le cas cette année. M.
Beernaert a rappelé les précédents,
presque toujours semblables, ayant
fait qu'on a discuté en ces derniers
temps quatorze budgets extraordinai
res, s'élevant 1 milliard 327 millions,
en soixante heures, ce qui fait qu'on a
voté les millions la vitesse de 22
l'heure.
Cette année encore il a été ronde
ment enlevé, le vote du budget extra
ordinaire, et des deux cent treize mil
lions qu'il comportait.
En quelques heures, ont a adopté
our un quart de milliard de travaux
ogue la galère
M. Woeste n'a pu rien faire pour
empêcher le carnaval des travaux
d'emporter ce fleuve d'or. Et, suivant
une autre de ses exprestions, il n'a pu
que se mettre la fenêtre pour
voir passer ce Pactole, en simple spec
tateur.
Mais où étaient donc ces empêcheurs
de danser en rond la valse des millions
pendant le règne de M le comte de
Smet de Naeyer
N'était-ce pas alors, et quand les tra
vaux n'étaient point encore engagés,
qu'ils eussent dû se montrer plus pru
dents et plus sévères Il est plaisant
de crier aujourd'hui. C'est hier qu'il
eût fallu mettre le veto. Et quoi qu'ils
fassent, la responsabilité des chefs de
la Droite restera très lourde.
Ils cherchent simplement tirer
leur épingle du jeu, aujourd'hui que
cela se gâte. Mais...
Mais nous voilà en train de détendre
le gouvernement contre sa belle-mère.
Laissons-les se débrouiller entre eux.
M. Nolf s'est abstenu pour les motifs
que voici
Je n'ai pas voté pour parce que je
ne puis approuver certaines dépenses
P<
V.
L UNION PAIT LA FORCE
i0arai*ttttni le M* i m a ne/te.
Séance du 21 Août 1908
M. Nolf. Le présent budget ne
contient plus qu'un crédit de 50,000
trancs pour expropriations et travaux
effectuer au canal de la Lys l'Yper-
Jée.
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53, Ypres. Les annonces, les faits
divers ei les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Comptoir de Publicité JACQUES THIBSSàRL), H. Place de Brouckère, Bruxelles,
téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait.
M. A. Delbekeinimstre dos travaux
publics Messieurs, je prends la pa
role immédiatement parce que je n'ai
que des choses agréables dire l'ho
norable membre qui vient de se ras
seoir.
M. Colaert. Vous m'en avez déjà
parlé.
M. A Delbekeministre des travaux
publics. Il est exact que des eesais
avaient été décidés mais ils ne se fai
saient pas en l'endroit le plus dangereux
le plus difficile, de sorte que lors même
queces essais réussiraient, ils n'apporte
raient pas une preuve absolue de la
réussite du travail dans la partie la
plus difficile.
M. Nolf. Quel que soit le coût
M. Nolf. Je n'ai pas voté contre
parce que le budget contient des crédits
que j'approuve et que je veux tenir
compte l'honorable ministre des bon
nes intentions qu'il a manifestées en
ce qui concerne l'achèvement du canal
de la Lys l'Yperlée.