Àvis aux électeurs.
Extension
Universitaire
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Dimanche, 1 I Octobre 1908.
68e année.
X° 41
l'union pait la force.
Paraissant le iïimanche.
Vires acquirit eundo.
Les listes électorales, arrêtées
provisoirement le 31 Août der
nier, sont actuellement et dans
chaque commune, soumises
l'inspection du public.
Nous prions instamment les li
béraux de veiller leur inscrip
tion et celle de leurs amis et ce
avec le nombre de voix auquel ils
ont droit.
Ceux qui se croiraient lésés
dans leurs droits électoraux,
sont priés de s'adresser le plus
tôt possible, au secrétariat de
l'Association libérale, rue du Sé
minaire, en cette ville, où l'on
fera gratuitement les réclama
tions nécessaires.
LE TRANSFORMISME.
Hypothèses sur l'origine
des espèces,
Une volée de bois vert.
Le pessimisme
de M. Woeste.
On sait que le'député d'Alost a
I habilude de publier dans cette re
vue les mandements qu'il lance au
parti clérical.
Le mandement d'aujourd'hui ne
manque pas d'intérêt.
Il n est tendre ni pour M. Beernaert
ni pour M. Schollaert, et il est dur
pour les débris de la démocratie chré
tienne.
M Woeste est pessimiste. Voici les
doléances que lui inspire la der
nière élection générale
M. Woeste, un des vétérans de notre
Parlement, reconnaît que le parle
mentarisme traverse une crise. Il se
demande quelle est la cause réelle de
la situation -dont tout le monde se
plaint, lit voici sa réponse
A lire et méditer.
Entre Amis.
M. Woeste a décidément une mau
vaise presse.
Non seulement les gazettes ministé
rielles le traitent avec une rare désin
volture, mais la plupart des feuilles
cléricales lui font comprendre que
son procédé a déplu.
Le Bien public, qui par M. Verhae-
gen, a un pied dans la démocratie
chrétienne, décoche au député d'Alost
un article taillé en flèche.
Le Bien public, après avoir constate
que l'article de M. Woeste n'obtient
pas précisément beaucoup de succès
parmi les catholiques, déclaré que
ces récriminations rétrospectives
manquent absolument d'opportuni-
te.
Et il ajoute
La crise ministérielle.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville Par an 4 francs.
pr la province Par an 4 fr 50
pr létranger Par an 6 fr. 60
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 53, Ypres. Les annonces, les fails
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
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ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Nous apprenons avec un vif plaisir
que Monsieur le Professeur Auguste
LAMEERE a consenti venir donner
Y'prea son cours, ni intéressant sur
La première leçon
sera donnée Dimanche 8 Novem
bre prochain, 4 5 heures.
Local A LA BOURSE, rue Carton.
C'est celle que cet excellent M.
Woeste administre ses bons amis du
ministère, dans la Revue Généralesous
prétexte d'étudier la crise du parle
mentarisme.
A cette crise, M. Woeste assigne dif
férentes causes, notamment l'éducation
insuffisante du suffrage universel mais
il s'applique surtout chercher qui
incombe le mauvais résultat des élec
tions. Il se plaint de l'indiscipline des
démocrates-chrétiens, d'autres parle
mentaires, mais c'est surtout le minis
tère Schollasrt qu'il accuse. Il lui re
proche, une fois île plus, d'avoir enta
mé le débat sur le Congo avant les
élections législatives.
Ce fut une faute capitale elle
devait être exploitée, elle nous coûta
cher, déclare l'honorable ministre
d'Etat, qui reproche ensuite au gou
vernement d' autres erreurs telles
celles consistant en la demande de gros
crédits pour le Mont des Arts et du
Métropolitain, et le dépôt du projet de
loi sur le droit de licence M. Woeste
ajoute que MM. Schollaert et Renkin
ont eu le tort de s'être a prodigués
pendant la période électorale.
Le Journal de Bruxelles, examinant
les récriminations du saucissionnier
alostois concernant la tactique de MM.
Schollaert et Renkin aux dernières
élections, lui enveloppe gentiment
cette petite pierre dans sa... vitrine
Il manque peut-être un peu de style
mais il ne manque pas deslylet il essaye,
plusieurs reprises, de frapper dans le
dos de certain0 desea amis politiques du
gouvernemen* et de la majorité... M.
Woeste n'est élogieax pour les uns
qu'aux dépens des autres et aussi
nous regrettons de devoir le constater, aux
dépens de la vérité et de la justice parfois
les plus élémentairesMais il est acharné
trouver M. Schollaert en défaut sur ce
terrain de la tactique électorale où son
incontestable maîtrise n'a pu cepen
dant préserver de déconvenuessuccessi-
ves ses amis d'Alost. L'organe offi
cieux parle encore de la variabilité
bien connue de ses opinions puis au
sujet de ses attaques contre les démo
crates-chrétiens, qu'il accuse d'être la
cause de tout le mal, il lui expédie
cette petite menace A force de blâ
mer et d'exclure, M. Woeste finira par
être seul de son avis, comme cela s'est
déjà vu dans la discussion du bud
get extraordinaire en Août dernier, et
par 6'isoler de ia masse catholique au
point d'apparaître lui-même comme
un scissionuaire, le dernier des scis-
sionnaires
M. Woeste un scissionnaire, le der
nier des scissionnaues, retirer des
choses d'ici-bas, surprises stupéfian
tes des rancunes politiques person
nelles
La prochaine session parlementaire
promet d'avoir du pittoresque.
La dernière livraison de la lievue
Générale contient un article de M
Woeste
L'avenir n'est pas sans nuages et
pour que ceux-ci ne grossissent pas, il
peut être utile de rechercher les causes
qui les ont amoncelés.
Quelques-unes de ces causes remon
tent une quinzaine d'années. Elles
datent de la formation parmi les catho
liques d'un parti nouveau, ou, si l'on
veut, d'une fraction distincte qui s'est
intitulée démocratie chrétienne. Dans
certains arrondissements les membres
de cet te .traction avaient fait bande
part et, là même où ils avaient con
tracté alliance avec le gros des catho
liques, ils avaient formulé, sans se
préoccuper des traditions et du pro
gramme de la droite, des exigences qui
donnaient redouter une scission et
dont les oppositions de gauche ne pou
vaient manquer de s'armer pour
tâcher d'attiser de fâcheux dissen
timents. L'esprit de discorde et de
désorganisation s'était ainsi infiltré
dans nos rangs, et par suite ou s'est
habitué ne plus penser et ne plus
agir de même on a escompté le con
cours d'adversaires on s'est fait ap
plaudir par eux ou n'a pas hésité
arborer publiquement un drapeau in
connu jusque-là et réclamer en sa la
veur des adhésions qui, pour se mani
fester, devaient être enlevées l'ancien
parti catholique.
Ce vent s'étant mis souffler a pro
duit ses conséquences naturelles. D'au
tres que les démocrates-chrétiens
se sont crus autorisés suivre ieur
exemple Sans souci du désarroi qu'une
telle attitude devait engendrer, ils ont
mené une campagne systématique et
de parti-pris contre le ministère de
SmetdeNaeyer ils l'ontdénigré; ils lui
nt prodigué les embûches ils ont
méconnu ce qu'il avait fait de bien et
n'ont rien négligé pour que, finale
ment, il se considérât comme atteint-
dans sa dignité et acculé la retraite.
De tels exemples, venus de haut, ne
pouvaient que jeter de divers côtés
des semences malsaines.
Elle réside dans ce fait que la plu
part des mandataires du pays ne se
placent plus un point de vue objec
tif ils ne recherchent pas quelles sont
les solutions les plus favorables aux
grands intérêts auxquelles il s'agit de
pourvoir, ils se laissent dominer par des
visées subjectives ils se demandent ce
que réclame leur popularité au lieu
de diriger, ils sont conduits leur but,
c'est de mériter la faveur, souvent
aveugle de ceux qui les ont élus. Quel
qu'un eu France ajustement écrit cet
te phrase Nos députés résolvent les
questions d'intérêt générai au point de
vue exclusif de l'intérêt particulier.
En sigualant la cause principale de
la crise du parlementarisme je dois re
connaître qu'elle procède elle-même
de notre système électoral. Le suffrage
universel est souvent un tyran il ré
fléchit peu les aspects généraux lui
échappent il veut être obéi, qu'elles
que soient ses prétentions. Je n'ignore
pas qu'il s'impose partout, et que ce
serait une pensée vaine que de vouloir
le supprimer. Mais si je dénonce ses vi
ces, c'est pour qu'on comprenne la né
cessité impérieuse de faire son éduca
tion.
Au lieu de contribuer consolider la
concorde proclamée nécessaire par
l'honorable M. Woeste lui-même, elles
risquent fort de raviver des querelles
apaisées, sinon complètement éteintes,
et de compromettre la discipline et l'u
nité d'action dans les milieux mêmes
où elles sont le plus immédiatement
nécessaire, c'est-à-dire dans les conseils
du gouvernement et dans les rangs de
la majorité parlementaire.
Ce n'est pas de vicissitudes heureu
ses ou malheureuses du passé qu'il faut
surtout s'occuper maintenant, c'est des
nécessités et des difficultés de l'heure
présente et des éventualités prochaines
de demain.
Nous comprenons assurément qn'on
regrette avec M. Woeste la chute du
cabinet de Smet de Naeyer et qu'on
déplore les incidents qui l'ont amenée.
Mais cet événement est décidément en
tré dans la catégorie dessTaits accom
plis et il faut bien se résigner en ac
cepter les conséquences.
On a beaucoup loué, et avec raison,
feu M. de Trooz d'avoir repris avec dé
vouement la succession du comte de
Smet de Nayer. De même l'on a rendu
hommage l'abnégation et au tact po
litique avec lesquels il avait fait une
part dans le cabinet nouveau aux élé
ments qui avaient contribué la chute
du cabinet tombé.
C'était le moyen constitutionnel na
turellement indiqué de cimenter et de
consolider l'homogénéité, momentané
ment compromise, de la droite parle
mentaire.
Après cette remise au point assez
sèche, le Bien public, adoptant le ton
du Journal de Bruxelles, persifle M.
Woeste en ces termes d'une jovialité
tout ecclésiastique
Sans doute le gouvernement doit te
nir compte de l'avis et des aspirations
de la majorité considérée en bloc mais
s'il s'assujettissait aux conseils d'un
membre unique de cette majorité tou
jours le même, il aurait bientôt l'air,
soit d'un incapable mis en tutelle ou
sous conseil judiciaire, soit, comme on
l'a dit, d'un ménage placé sous la dé
pendance d'une belle-mère, trop péné
trée de son importance et d6 sa supé
riorité. Eu strict droit constitutionnel,
le chef effectif de la majorité parlemen
taire est le chef du gouvernement qui
représente cotte majorité au pouvoir.
Cela n'est pas sérieusement contestable
et cela ne peut être-méconnu sans péril.
M. Woeste traité de belle-mère
par le Bien public
Où allons -nous
Et le journal gantois, qui a plongé
sa massue dans le bénitier, termine
par ce coup de grâce
Notre avenir politique dépend avant
tout de la mutuelle confiance et des
bonnes et fréquentes relations du gou
vernement avec la droite des deux
Chambres. Pour ne pas compromettre
ces bons rapports, il faut éviter avant
tout les rivalités personnelles et les
compétitions injustifiées. Rien ne con
trarie plus la marche utile du gouver
nement que la nécessité d'avoir sans
relâche compter avec trop de gens
qui voudraient devenir ministres ou
avec trop de gens qui regrettent de ne
l'être plus.
Le dernier traites! particulièrement
venimeux. Si nous n'avions peur
d'intervenir entre Sganarelle et Mar
tine, nous ajouterions qu'il est injuste.
Mais ce n'est pas notre affaire. Nous
n'avons pour le moment, qu'à compter
les coups. l'Etoile Belge
Le désaccord ministériel qui fait jus
qu'à présent obstacle la nouvelle ré
partition des portefeuilles, se précise
ainsi
Par raison d'économie, M. Schollaert
ne veut pas que, même la suite de la
création du département des colonies
le chiffre des ministères soit augmenté
il estime que c'est assez de neuf sages
pour assumer la responsabilité de
toutes les folies de la mégalomanie
royale.
D'autre part, le chef du cabinet est
d'avis que l'intérim de l'agriculture
doit prendre fin.
Dans ces conditions, il propose le
retour de l'instruction publique l'in
térieur qu'il cumulerait, et l'adjonction