Àvis aux électeurs. Extension Universitaire Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de F Arrondissement. Dimanche, 18 Octobre 1908. 68e année. 42. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an -4 francs. pr la province Par an -4 fr. 50 pr lëtranger Par an 6 fr. GO Les listes électorales, arrêtées provisoirement le 31 Août der nier, sont actuellement et dans chaque commune, soumises l'inspection du public. Nous prions instamment les li béraux de veiller leur inscrip tion et celle de leurs amis et ce avec le nombre de voix auquel ils ont droit. Ceux qui se croiraient lésés dans leurs droits électoraux, sont priés de s'adresser le plus tôt possible, au secrétariat de l'Association libérale, rue du Sé minaire, en cette ville, où l'on fera gratuitement les réclama tions nécessaires. Le TRANSFORMISME. Hypothèses sur l'origine des espèces, llien de changé Guerre au minisire de la guerre L'enjeu des batailles prochaines. Encore un pas. La Propriété littéraire. L CJIIOS FAIT LA FORCE. te JPhttan(ê/te. Vires acqdirit eundq. On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixsiude, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQUES THIBESARD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5330. Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Nous apprenons avec un vif plaisir que Monsieur le Professeur Auguste LAMEERE a consenti venir donner Vprès son cours, si intéressant sur La première leçon sera donnée Dimanche 8 Novem bre prochain, 15 heures. Local A LA BOURSE, rue Carton. Le ministère est reconstitué. Après de pénibles et laborieux tiraillements, le garde des sceaux Reu- kin a été poussé aux colonies et M. De Lantsheere a décroché le portefeuille de la justice Les feuilles cléricales se réjouissent, nient qu'il y ait jamais eu droite la moindre difficulté et affLrmentque,sauf la création d'un département nouveau, il n'y a rien de changé la situation du cabinet. Il n'y a rien de changé Voilà bien le plus clair de ce que nous avons retenir das incidents ré cents. Nos maîtres vont continuer la politique de réaction qu'ils ont prati quée jusqu'ici, et ceux qui s'attendent voir M. Schollaert exposer ia Chambre le programme du cabinet se préparent de cruelles déceptions. Il y a cependant, dira-t-on, des mi nistres influents de la Jeune Droite qui font partie du cabinet. Et cette Jeune Droite s'est assez bien remuée en ces derniers temps il a été question de réformes touchant la loi militaire, tou chant la loi électorale, touchant la loi scolaire.Sans doute, mais il n'y a rien de tel que des maroquins pour «assagir les plus ardents des démocrates. Oh certes, leurs convictions restent entiè res, ils do renient rien de leur passé, mais le moment n'est pas venu, il serait dangereux de bouleverser brus quement, sans préparation, la vie poli tique du pays. Et l'intérêt du parti ne couamaude-t il pas d'agir avec pruden ce. de faire quelques sacrifices ses préférences personnelles Cet intérêt doit tout primer, absolument, car le parti catholique est le dernier rempart de la religion, et il n'est rien quoi on ne doive se résoudre pour conserver intacte la puissance de la religion, surtout en ces temps malheureux où elle est en butte aux attaques répétées de la Franc Maçonnerie Donc, s'il y a au sein ue ia Droite des divergences de vues, des nuances diver ses d'opinions, quant certains points du programme politique, tout cela s'ef face et disparaît, du moment qu'il s'agit de sauvegarder la religion qui est la base et la raison d'être du parti clé rical, essentiellement confessionnel. Son programme C'est celui que pra tiqua avec tant de sagesse et de modes tie le père Malou, c'est Vivre c'est- dire occuper le pouvoir, et s'en servir pour mettre le Trésor de l'Etat la disposition de l'Eglise romaine, pour caser ses créatures et pour lui laisser toute liberté d'asservir le peuple son autorité. Là-dessus tout le monde est d'accord parmi nos adversaires, et si l'union indéfectible dont on a parlé jadis est un mythe qui prête rire surtout en ce moment, l'unité solide et inébranlable de l'intérêt religieux est toujours la base qui soutient le parti, en mainte nant dans ses rangs la plus sévère discipline. Aussi n'entendrons nous pas M. S •hollaert exposer le programme du cabinet. Car s'il devait le faire, ce se rait encore la vieille formule de M. VVoeste qu'il devrait avoir recours Empêcher Améliorer Conserver. Et c'est le piquant de la situation, c'est qu'au demeurant, le vrai triomphateur et le seul maître du gouvernement, c'est bien toujours le député d'Alost, auquel on a beau prodiguer les sarcas mes, dont on peut fem ire de dédaigner les avis, qu'on peut essayer de réduire au plus lamentable isolement mais au quel on ne peut se défendre d'obéir. Il connaît sa puissance le vieux re nard, et il doit bien rire des attaques de ceux qui osent l'houspiller pour se faire bien voir par M Schollaert. Il sait que dans la lutte engagée, c'est lui qui aura le dernier mot, c'est lui qui reste l'arbitre incontesté des destinées du parti clérical. Le parti clérical, dont les aflaireB vont de plus en plus mal, a besoin de boucs émissaires On a d'abord émis de la sorte M. de Smet de Naeyer, de venu indéfendable et dangereux. Un changement de personne n'entraîne malheureusemeut pas un changement de politique. Les hommes du parti clé rical n'ont plus cette énergie, et l'eus sent-ils, ils ne pourraient se dépêtrer du gâchis financier et administratif de leurs prédesseurs. Le Patriote excelle en l'art de faire au peuple mécontent le sacrifice des nécess*aires victimes expiatoires. Sa tactique consiste chercher, déga ger son parti des responsabilités de sa politique. Il en remet la charge sur quelques hommes qu'il est aisé de dé savouer an moment opportun. Il n'y a pas de fautes personnelles. Il ne faut donc point prendre pour de l'argent comptant les accès antigouvernemen taux de la presse cléricale. Cependant, au moment où les plu mes ministérielles gratt?Dt plus que jamais le luth de la coucorde et des baisers récouciliateurs, on ne peut s'em pêcher de remarquer que le plus grand journal clérical, le plus répandu et le plus écouté du public, part od guerre contre le ministre de la guerre. Ce journal a déjà pris Arlerenkin en flagrant délit de mensonge et il l'a ditr il n'était pas banal de lire dans un journal ultra clérical que dorénavant il y avait lieu de n'accepter que sons réserves les affirmations de M. Renkin au Parlement. A cette amitié solide pour le ministre dos colonies, le Patriote joint au jourd'hui une autipatbie énergique pour la politique du général Hellebaut et du ministère de la guerre. M. Renkin était dénoncé comme menteur, le ministère de la guerre ma nœuvre dans la duplicité, ses arrêtés sout illégaux. Si le Patriote n'a pas confiance dans les propres illustrations de son parti, plus forte raison le pays doit- îl les regarder de mauvais œil. On accuse le général Hellebaut etson prédécesseur, le sire d'Alkemade, d'a voir sabotté» la loi sur le volontariat. Ce crime est abomiaable, car ce n'est rien moins qu'une haute trahison cléri cale. Qu'on publie donc les petits papiers admiuistratifs qui émeuvent si fort, paraît-il, les bureaux du général Hel lebaut. Ils apprendront toujours quel que chose d'intéressant au pays. En tous cas. la campagne actuelle contre le ministère de ia guerre nous dit déjà ce qu'il faut penser de l'union indéfectible de la droite. Il y a heu de remarquer, en effet que le Patriote n'est pas isolédans cette affaire. Le Bien Public demande insi dieusement s'il serait indiscret de réclamer une enquête au sujet du petit nombre d'hommes qui se sout présentés cette année, comme volontaires avec prime D'autre part, dès la rentrée, il est certain que la campagne des cléricaux mécontents aura un échq au Parlement et l'union indéfectible dans le désac cord pourra se manifester immédiate ment. Ce que le parti clérical veut, c'est écarter de la Chambre tout projet de réorganisation militaire. Le Courrier de Bruxelles a tellement peur de cette question qu'il supplie le gouver nement de s'écarter de toute discussion irritante, et lui, le vieux rétrograde, l'organe du conservatisme buté, invite ses ministres s'occuper de questions sociales Le malheureux ne voit pas que c'est tomber de Charybde en Scyl- la. Les cléricaux ne sont pas plus unis eu matière sociale qu'en matière mili taire. Ils sont, en réalité, incapables et dé 8unis sur tous les points. Les disputes sans cesse renaissantes dont retentit leur galère sont les disputes d'un équi page de vaisseau qui sombre. Ils ne peuvent plus s'empêcher de couler, et leurs vaines clameurs n'ont d'autre objet que de se reprocher mu tuellement les fautes accumulées qui qui les ont mis si bas. Le Journal de Liège publie ces ré flexions dont il est inutile de faire res sortir l'intérêt Un propagandiste libéral nous fai sait observer hier toute l'importance des élections de 1910. Si l'opposition l'emporte, elle sera chargée dedésigner lesarrondissements qui devront, en 1912, nommer de nou veaux députés et sénateurs, vu l'aug mentation de la population. Celle-ci se produit surtout dans les arrondissements où les opposants sont les plus nombreux La répartition des nouveaux sièges peut donc amener, dans ces conditions, une majorité compacte et stable per mettant aux anticléricaux de gouver ner longtemps s'ils montrent de la pru dence et de la sagesse. Mais un échec des opposants en 1910 simplement le maintien de la situation présente permettrait aux cléricaux d'écouter les conseils de M. Woeste qui en 1902, s'élevait contre l'augmentation du nombre des députés et des sénateurs. A cette époque, il pro posait nettement de ne pas y procéder. Pour échapper une défaite cer taine les cléricaux seraient parfaite ment capables d'eutrer dans une voie dangereuse de la Constitution. L'avenir des partis en Belgique, dépendra donc, pour un nombre «Tan nées peut être considérable, du résul tat- des élections de 1910. Vainqueurs, qui sait si les oppo sants ne resteront pas très longtemps au pouvoir. Vaincus, ils auront peine y arriver. Pensons donc 1912 en nous pré parant la prochaine échéance législa tive. Lentement, l'idée de l'instruction obligatoire fait sa trouée même danB le parti clérical. C'est la Pairie de Bruges qui main tenant fait connaître son adhésion la réforme trop longtemps retardée. Elle déclare q^i'un accord intervien dra certainement, si l'on sauvegarde la liberté du père de famille et ai on lui accorde le choix de l'école. On peut dire que c'est là presque une adhésion sans condition, car ja mais le parti libéral n'a prétendu mé connaître le droit du père de famille de choisir l'école pour ses enfants, la seule condition que cette école soit réellement un établissement d'instruc tion et non quelque chose n'ayant que le nom d'école. La révision de la convention de Berne. Réunion de la conférence. La délégation allemande la confé rence internationale pour la révision do la convention de Berne avait orga nisé, au palais du Reichstag, une récep tion laquelle se sont rendus différents membres du gouvernement, parmi lesquels MM. de Sctioen et de Sydow, secrétaire d'Etat, Bescler, ministre de la justice, von Statt. Parmi les membres du corps diplo matique on remarquait les ambassa deurs de France, d'Angleterre, d'Es pagne, les ministres du Danemark et de la Norvège, les chargés d'affaires d'autres ambassades. De nombreux fonctionnaires des affaires étrangères étaient présents ainsi que des membres des sociétés artistiques et littéraires La réception a duré de 8 h minuit. Une musique militaire s'est fait entendre. Un banquet a eu lieu dans la salle de banquets du Reichstag. On s'y est en tretenu avec animation de l'objet de la conférence. c g i

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 1