Extension
Universitaire
Dimanche, 6 Décembre 1908.
68® année. 49,
Le PROGRES
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
l union fait la force.
i*arais»ani te iMimimche.
Vires acquikit eund».
PRI£ DE L'ABONNEMENT.:
pour la ville Par an -4 francs.
pr la province
pr l'étranger
Par an -4 fr. 50
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AVIS
AUX NOUVEAUX ABONNÉS.
Les personnes qui s'a
bonneront au PROGRÈS
pour le premier Janvier
prochainle recevront gra
tuitement partir de ce
jour jusqu'à cette date.
SALLE DE LA BOURSE
Bue carton.
Cours de M. le professeur LAMEERE,
LE TRANSFORMISME.
Dl.VfA.NCUC <i DECEMBRE,
■jioe leçon
Protection «le l'individu.
Conseil communal
D'YPRES.
Séance |Hil>li<|ii<* du
Samedi ovcinbrc iîMIM.
La séance publique est ouverte
5 h. 5 ni.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président'; Kraeys, Vaudenboo-
gaerde, Eehevins Fiers, Vanderghuje,
Bouquet, Sobry, Iweins, Leniahieu,
Begerein, Boone, Conseillers; M. Cor-
rissen, Secrétaire.
Absent M. Biebuyek.
Se sont fait excuser MM. Struye et
D'Huvettere,
Le procès-verbal do la dernière
séance n'ayant donné lieu aucune
observation est approuvé.
M. le Bourgmestre se lève et devant
tous les conseillers et le public qui
écoutent debout, rappelle la perte
éprouvée par le Cobseil communal pai
sible de la mort du regretté M. L. Vau-
denpeereboom, membre du Conseil
depuis 18.1'.). Le défunt n'était pas ora
teur, dit M. Colaert, mais il était d'une
intelligence ouverte c'était un homme
de bien qui rendit de grands services
ses concitoyens et sa viïle natale. 11
donnait parfois des avis très appréciés
et sa mémoire restera vivace parmi
nous.
1-e Conseil décide. l'unanimité, sur
la proposition de M. Colaert, d'envoyer
une lettre de condoléances sa famille.
Interpellation.
M. Begerem. Je désire interpeller
M. Fraeys. l'Echevin des travaux pu
blics.
M. Colaert. M. Begerem a la pa
role.
M. Begerem. Des critiques éma
nant d'un journal local ont été adres
sées aux travaux techniques de la
ville il y est inème question d'incon-
science et d'imprévoyance de la part
de l'honorable échovin des travaux
publics. Ces critiques se rapportent
la construction d'une maison sur la
conduite d'eau sise Boulevard Malou
de telle façon qu'on pourrait difficile
ment trouver cette conduite.
Est-il vrai qu'à ce nouveau quartier,
l'on n'ait pas pris les dispositions né
cessaires pour reconnaître les êgouts,
la canalisation d'eaii, etc., etq.
Dans l'affirmative, que compte faire
l'administration
M. Fraegs. Je répondrai de mon
mieux l 'interpellation de M. Begerem,
quoique imprévue.
Le public a été vivement ému, tort
ou raison, des critiques lancées .par
certain journal local, propos des tra
vaux effectués la gare. En vérité, je
me soucie fort peu des critiquas émises
par ce journal, (1) Depuis quelque
temps, j'en suis le point do mire.
Tous les travaux effectués sont criti
qués,
La conduite d'eau a été placée, en
1881, donc sous l'ancienne administra
tion. Naturellement, elle n'a pu prévoir
toutes les transformations qui se se
raient opérées, depuis lors, ce nou
veau quartier.- La ligue du tram vicinal
ayant été déplacée, un nouveau terrain
revenait la ville une offre ayant-été
faite, la ville a cru bien faire eu ven
dant ce terrain. Le service technique
n'ignorait nullement qu'à cet endroit se
trouvait le tuyau d'amener. On ne l'a
pas déplacé pour le mytif qu'à ce mo
ment on ne pouvait pas se procurer
des tuyaux en fonte. (2) Ce travail se
fait inaiulenuiit et ne présente pas de
grands ïnct> rtvNii crits
Le second fait concerne les travaux
effectués par le train vicinal pour sa
canalisation d'eau. J'ai interrogé M.
Watelet' et il m'a affirmé qu'on n'a dù
faire aucune recherche pour retrouver
l'embran ;hement de la prise d'eau il
a été fait une tranchée eu ligne directe.
Je n'ai donc rien me reprocher et
les critiques émises par ce journal'ine
laissent complètement indifférent. Je
n'ai pas peur des journaux, t'o
M. Begerem. Alors, vous pensez
que cela ne présente pas, d'inconvé
nients.
M. Fraegs. Personne n'aurait pu
faire mieux que ce que nous avons fait
et j'espère que M. Begerem sera satis
fait.
M. Begerem. Oui, sous les réserves
d'usage.
M. Fr legs. Quelles sont ces ré
serves d'usage
M. Begerem. Qu'à l'avenir on fasse
toujours bien.
M. Fraegs. Je tâche de faire bien,
et je Le répète, je ne me soucie guère
(1)C'est le tort que vous avez, M. l'Eche
vin. Les contribuables qui paient vos gaffes,
préféreraient un peu plus de modestie de
votre part. (N. d. 1. R.)
(2) Des excuses, M. l'Echevin, pour mieux
masquer la gaffe commise. En attendant,
nous actons votre aveu que le Progrès a dit
vrai. (N. d. 1. R.)
(3) Nous comprenons que M. l'ingénieur
Watelet, après avoir examiné les plaus, ait
pu retrouver l'embranchement, mais il n'en
reste pas moins vrai qu'il n'y a pas désignés
indiquant les égouts et la canalisation du
gaz.
Vos explications, M. l'Echevin, sur ce
second point encore n'infirment en rien ce
que nous avons affirmé.
Dont acte.
Après cela que dans votre inconscience
vous veniez dire que vous n'avez rien
vous reprocher. C'est là votre avis, mais ce
ne sera pas celui de vos concitoyens. Cela
nous suffit. (S. d. l.;R.J
14Cela n'empêche que quand M. le con
seiller Begerein fait allusion ces critiques,
M. Fraeys bredouille et devient tellement
nervt. ix, qu'il se démène, sur son fauteuil
scabinal, comme un diable dans un bénitier.
(N. d. 1. R.)
■ritiques do certain journal. Je
t>sez fort. (1)
M. Begerem. Je désire interpeller
M. le Bourgmestre.
M. Colaert. Oh Oh
M. Begerem. Mon interpellation
porte sur l'état de la voirie. Ceci ne
vient pas des journaux, c'est un fait
que j'ai constaté personnellement.
Vous conviendrez avec moi, Mes
sieurs, que l'état de la voirie laisse
beaucoup désirer. Les tranchées
faites par la société du gaz ne sont
pas l'établies avec soin. Cependant la
société du gaz, d'après son contrat, est
obligée de mettre les rues en bon état
sous peine.de lui appliquer des amen
des. O11 objectera, peut-être bien,
qu'on ne peut pas faire ce travail im
médiatement, mais cet état de choses
dure depuis longtemps et ne semble
guère devoir s'améliorer. Si le Collège
échevinal ne prend pas des mesures
radicales, il se pourrait bien que plus
tard la société du gaz refusât de remet-
Ire en état les rues qu'elles a détério
rées.
Eu conséquence, je prie, M. le
Bourgmestre, d'exiger de la compagnie
du gaz d'observer le contrat et en cas
d'infraction de lui appliquer les amen
des prescrites par le cahier des oliar-
M. Colaert. Je répondrai M. Be
gerem avec une exactitude absolue. (2)
Il est certain que le rétablissement des
tranchées effectuées par ta société du
gaz. laissent maintes fois désirer. Ce
pendant, nous 11e pouvons pas être
trop exigeants.
J'ai fait appeler le directeur, il y a
quelques jours, pour lui parler de cette
question. Il m'a objecté qu'on exagé
rai!. Le directeur a consulté un em
ployé du service technique qui affir
mait que les réfections des tranchées
ne laissent nullement désirer. (B)
J'ai exige qu'on damât au moins deux
ou trois fois, ce qui jusqu'à présent
n'a jamais été observé.
M. le directeur m'a demandé un re
levé des tranchées faire le service
teelinique le dressera et je le ferai par
venir la compagnie du gaz.
Tout comme M. Begerem, je veux
appliquer le cahier des charges, au
cas où des infractions se commettront
encore.
M. Begerem. Si la société ne s'exé
cute lias et ne fait rien l'avenir, les
amendes seront-elles appliquées
M. Colaert. Naturellement.
M. Begerem. - La compagnie du gaz
d'Ypres doit faire plus attention qiie
toute autre compagnie.
M. Fraegs rit. (4).
M. Colaert. Nous serons rigou
reux. Le gaza laissé désirer, il y a
quelque, temps. Maintenant, il est de
nouveau de bonne qualité et l'intensité
est suffisante.
M. Boone. On ne doit pas tout
(1) Ah Oui, M. Fraeys Votre force
comme administrateur est connue, elle éga
le votre éloquence
Après vous, on peut tirer l'échelle.
(N. d. 1. R.)
(2) C'est son habitude, du reste I
(N. d. 1. R.>
t$) Cet employé ne doit rien voir ou dit
cela par complaisance, alors que tout le mon
de et même des conseillers constatent jour
nellement que la voirie urbaine, dépendant
de la ville, se trouve dans un état pitoya
ble. (N. d. I. R.)
(4) Mais c'est un rire jaune. M. Fraeys
n'aime pas qu'on parle du gaz de la eou-
sine (N. d. 1. R.J
mettre charge de la compagnie du
gaz. Ainsi, rue de lu Crapaudière, Un
égout a-été placé et la tranchée .en a
été mal faite (1) Ceci pour mettre les
choses au point. Si la Compagnie du
gaz est en défaut, l'entrepreneur de
l'égout l'est également.
M. Colaert. M. Boone a raison.
Nous avons toujours été trop bon pour
les entrepreneurs. Un second damage
sera fait. Porte de Menin, il y a aussi
une tranchée qui a été mal repiquée..
Il sera donné suite ces observations.
(2). Nous ne pouvons avoir deux poids
et deux mesures.
M. Vandenboogaerdc. M. Boone
ne peut perdre de vue que les tran
chées d'égouts, qui ont des profondeurs
variant de 2 B mètres, sont beaucoup
plus difficiles remettre en état que
celles du gaz qui n'ont qu'une petite
profondeur. Il faut que la compagnie
du gaz comme l'entrepreneur obser
vent le contrat.
M. Begerem. Nous avons toujours
été trop bon pour la compagnie du
gaz, qui, en somme, est une société
étrangère pour nous. J'admettrais en
core un peu de douceur l'égard d'Y-
prois. Je ine réserve encore sur cette
question du gaz (3).
M. Boone. Vous en avez dit suffi
samment de la société du gaz.
Distribution d'eau ordonûltit'ce du
Bourgmestre.
M. Colaert donne lecture d'un arrê
té qu'il a été forcé de prendre en vue
de régler la distribution de l'eau ali
mentaire-.
Depuis les dernières pluies le niveau
de l'étang de Dickebusch a haussé de
0,15 0,20 centimètres.
M. le bourgmestre dit qu'il sera sé
vère pour ceux qui enfreindront l'arrê
té-qu'il a pris. Il faut, dit-il, que les
abus et les gaspillages d'eau alimen-
taire cessent.
M. Begerem trouve que la clause dé
fendant de nettoyer les trottoirs l'eau
est trop rigoureuse. Nous sommes
fiers, dit M. Begerem, d'avoir le re
nom d'être une ville propre, de la sorte
nous ne le serions plus.
M. Colaert. On peut parfaitement
rendre propre, les trottroirs en les
brossant, cela doit suffire.
Au surplus, je fais observer M.
Begerem, qui est un jeune conseiller,
(M. Begerem salue) que le nettoyage
l'eau est très.mauvais pour les trottoirs.
Cela produit des tassements.
Aussi longtemps qu'il y aura disette
d'eau, il sera détendu de nettoyer les
trottoirs l'eau. Il faut soigner avant
tout pour l'alimentation.
Nous devons être prévoyants si nous
ne. voulons essayer des critiques de la
part d'un journal ami.
La mesure prise par M. le bourg
mestre est adoptée.
2. Propriétés communales ventes
d'arbres.
Après les explications du Collège, le
(1) M. Boone aurait pu ajouter par suite
du manque de surveillance (N. d. 1. R.)
(2) Heureusement que M. Boone, action
naire de la compagnie du gaz, est venu au
secours de M. Colaert. Cette question gênait
énormément notre Premier, il en était visi
blement contrarié. M. Colaert a profité de
cette diversion pour mettre une partie de
la négligence du damage dç la société ga-
zière sur le dos des entrepreneurs d'égouts.
M. le Doyen aurait pu lui tirer les
oreilles. (N. d. I. R.j
1Très bien, M. le Conseiller Begerem.
(N. d. R.)