Chronique de la ville.
conseil décide de vendre plusieurs ar
bres êparscroissant sur les propriétés
de la ville. L'estimation est de 3.905-00
francs.
Finances convention avec les Hos
pices.
M. Colaert exposé au Conseil un pro
jet de convention avec les Hospices.
Cette convention tiendrait lieu d'em
prunt provisoire. Les conditions ne
sont pas bonnes maintenant pour con
clure un emprunt définitif. Le taux de
l'argent étant assez, élevé, pour Je mo
ment, la ville devrait contracter l'em
prunt des conditions très onéreuses.
Les Hospices mettront leurs titres
de rente belge la disposition de la
ville, jusqu'à concurrence de 500,000
francs. Lu.banque nationale nous avan
cerait, en échange de ces titres, une
somme de 400,000 francs, I de cette
façon, "nous pourrions effectuer les
paiements aux dates d'échéances.
Cette convention prendrait fin le 01
Décembre 1011 et pourrait être renou
velée.
M. Colaert donne lecture de cette
convention. Il dit (sur l'instigation de
M. Fraeys qui n'a pas peur des jour
naux) que contrairement ce qu'a pré
tendu certain journal local, tous les
titres de rente belge sont, inscrits au
grand livre et en mains de l'Etat. (2)
Ce journal devrait tout au moins avoir
un peu d'égards, ne fût-ce que pour la
vérité.
M. Begerem. Moi j'ai peur des
journaux.
M. Colaert. Je ne vous crois pas.
La convention entre les Hospices,
d'une part, et la ville, d'autre part,
est adoptée l'unanimité, sauf l'ab
stention de M. Fraeys. en sa qualité de
Président des Hospices. (3)
4. Hospices Conversion de litres de
rente belge.
Le Conseil émet un avis favorable
la demande des Hospices de conver
tir des titres au fJÔrteur jusqu'à con
currence de la somme de 500,000
francs. (4)
5. Hospices civils location de terre
labour.
Le Conseil émet également un avis
favorable an sujet «l'une location de
terre labour, au prix de 85 francs
l'an, faite M. Hector Samyn, Zille-
beke.
G. Hospices civils crédits supplémen
taires et transfert de crédits au budget de
1907.
Après les explications de M. le
Bourgmestre, le Conseil approuve ces
crédits supplémentaires.et ce transfert
de crédits au budget de 1907.
Comme plusieurs crédits ont été
dépassés, M. le Conseiller Begerem ne
désire pas les voter.
7. Ecole de nlusigve budget 1909.
Le bjudget de l'école de musique
pour l'exercice 190'.' s'élève 8,100
francs, mais par suite d'une augmen-
(l) Moins les intérêts 3 pour cent àpayer
par anticipation. D'après cela la Banque
nationale prête la ville jusqu'à concurren
ce de 80 pour cent de la valeur nominale des
fonds d'Etat donnés en garantie, tandis
qu'aux particuliers elle ne.donne que 75 p.
c. sur nantissement de titres du même type.
Pourquoi cette différence(N. d. 1. R.)
12Notre maïeur s'est-il assure par lui-
même qu'il en est ainsi Depuis quand
TOCS les titres de rentes belges que pos
sèdent les Hospices sont-ils inscrits au
grand livre de la Dette publique
Il nous revient, au contraire, que seuls
les capitaux d~ certaines fondations et de la
caisse d'assurances sont inscrits et que tous
les autres ne le sont pas.
Si non - nous trompons que le Collège le
prouve par les certificats d'inscription indi
quai-.'. les numéros et le montant de ces
capitaux. (N. d. 1. Rj
^3 Les Hospices ont de fréquents rap
ports avec la ville sous la surveillance de
laquelle ils sont placés.
MFraeys dev ra donc se récuser ou s a b-
stenir très souvent. Ce n'est encore là qu'un
des moindres inconvénients du cumul de
ses fonctions jugées de tout temps comme
incompatibles. (N. d. 1. R.)
(4) Tout autre gouvernement que celui
que nous subissons n'autoriserait certes pas
les Hospices convertir au porteur leurs
inscriptions nominatives de rentes belges,
d'autant moins que la ville doit déjà 850.000
fr. nos deux administrations charitables,
ce qui nous semble plus qu'assez.
(N. d. 1. R.j
tation accordée un professeur, il est
majoré de 100 francs.
Approuvé.
M. Bouquet désire, ainsi que le rè
glement l'ordonne, qu'on fasse paraî
tre annuellement un rapport sur la
marché de l'école.
<8. Ecole industrielle budget 1909.
Le Conseil arrête le budget de l'Eco
le industrielle pour l'exercice 1909,
la somme de fr. 0,940-90 en augmenta
tion de 75 francs sur l'exercice précé
dent, par suite d'une majoration de
traitement un des professeurs.
9. Fabriques d'églises budget 1909
de l'église S Pierre.
Le Conseil éinet un avis favorable
sur ce budget. Il s'élève en rec M tes et
en dépenses là somme de fr. 74,317
00 c.
Il résulte d'une déclaration de M.
Colaert «pie les paroissiens sont large
ment intervenus pour les restaurations
de leur église. M. le Bourgmestre en
gage les paroissiens de Saint Martin
en faire autant. f
M. Fraeys. Quoi qu'en dise M. le
Bourgmestre, ils n'ont pas manqué de
le faire et sont intervenus pour une
grande partie.
M. Begerem. S' Martin est poul
ies enfants et S'Pierre est pour le Ciel.
(On rit).
La séance publique est levée Ch.
28 m. Immédiatement après, le. Con
seil se constitue en comité secret.
Dans sa séance huis-clos, le Conseil
a nommé M. Gérard Desaever,
sous-instituteur l'école libre de Saint
Michel, comme institutenr communal
la Looie et M. Léon Dejonehee-
re, sous-instituteur l'école adoptée
de Saint Louis, comme professeur
l'Ecole industrielle. Il accepte ensuite
la démission de M. Pierre Demerlie
comme agent de police.
Chambre.
Séance du 2 Décembre Ï90S.
Reprise du débat sur la question mili
taire.
Continuant le discours qu'il avait com
mencé la veille. AI. Hoyois a critiqué les
assertions du ministre de la guerre sur l'ef
fectif, et il l'a invité faire rentrer
dans le rang les hommes employés ailleurs
que pour le service. Selon l'orateur, l'ex
périence du volontariat n'est pas termi
née il n'y a qu'à améliorer la loi de 1902
en instituant le volontariat d'un an préco
nisé par les généraux Brialmont et Brassine
jadis.
Après avoir dit que l'opposition était
divisée sur le terrain de la question mili
taire, M. Hoyois, toujours interrompu par
la gauche, a terminé en déclarant que
la droite n'entendait s'atteler aucun prix
au char triomphal de l'opposition.
La déclaration du gouvernement est
venue ensuite. M. Schollaert a prétendu
que dans tous les incidents passés les
ministres de la guerre entendaient impo
ser un projet formel la Chambre. Il n en
est plus de même M. Hellebaut demande
simplement la commission d'examiner
la situation en lui indiquant ses vues
personnelles.
Après avoir rappelé le rôle de M. Beer-
naert dans la question militaire, qui ne
sacrifia pas l'accord droite au service
personnel, le ministre s'est occupé de la
proposition Snoy et a demandé la Cham
bre de la voter.
Tous les ministres sont d'accord pour
serait
garder le pouvoir.
M. Schollaert a montré ensuite peu de
confiance dans l'accord des partis il cite
l'opinion ancienne des Frère. Orts et
Beernaert qui ne croyaient pas la possi
bilité d'un accord patriotique.
II faut laisser la commission le soin de
rechercher les causes des répugnances des
volontaires souscrire des réengage
ments.
L'armée a-t-elle les 42,800 hommes récla
més par la loi de 1902
La commission étudiera et répon
dra.
Aussitôt après le discours de M. Schol
laert. M. Paul Hymens a pris la pa-
J rôle.
Après avoir constaté le sentiment de dé;
ception qu'il ressentait, -l'orateur en est
i revenu au point de débat, au discours du
général Hellebaut.
Ses collègues l'ont autorisé constater
la faillite du volontariat mais quant
eux ils s'en lavent les mains C'est la pire
des situations pour le pays.
Le ministre de la guerre a parlé loyale
ment la situation de l'armée est très
grave.
adopter. Si elle était repoussée il me
erait impossible, a ajouté le ministre de
La gauche libérale toute entière s'est
ralliée aux idées de M. Hellebaut. S'il les
coocrêtait en un projet, il serait voté.
Mais il s'agit bien de cela.. Le chef du
cabinet ne fait appel qu la droite, il
livre M. Hellebaut la vindicte de M.
Woeste.
On demande le renvoi une commission.
Que fait-on dès lors de la responsabilité mi
nistérielle.
Il y a d'ailleurs urgence. Aurait-on oublié
iXtit) et 1870 La situation est-elle meil
leure - La question d'Orient peu mettre
l'Occident en feu. Si la guerre éclatedequels
dangers nons seront menacés Evitons
notre pays les maux de la guerre soyons de
notre temps.
Le remplacement a vécu. Que le gouver
nement fasse un geste et la Chambre ira
une réforme démocratique. L'heure est au
patriotisme mais au patriotisme dévoué et
sincère. On le demandait au gouvernement
il a manqué de courage. Et ce n'est pas
seulement la faillite du volontariat que l'on
constate aujoud'hui c'est aussi la faillite du
ministère.
I.e Sénat.
Séance du 2 Décembre 1908.
On continue la discussion de l'interpella
tion sur les travaux maritimes de Bru
xelles.
AI. Uanres répond longuement au minis
tre puis M. Copieters fait un intéressant
discours sur l'ensablement du port de Zee-
brugge.
Al. Devos demande M. Delbeke qu'il
veuille dire au Sénat ce qu'il substituera
de définitif au provisoire qu'il a annoncé
pour le Mont des Arts.
AI. Vandenpeereboom s'occupe du port
d'Anvers.
AI. Delbeke dit que les nouvelles au
sujet de la passe du port intérieur de Bruges,
sont meilleures que les concessionnaires
de ce port ne l'espéraient. L:s nouvelles
alarmantes de M. Copieters sont exagé
rées.
Le ministre s'occupe du Mont des Arts,
du pier de Knocke, etc.
La séance est levée 5 heures
Un important projet de loi
Une pension de vieillesse et d'invalidité
cle 360 francs par an.
MM. Warocqué, Boël, Buyl et Nolf ont
déposé sur le bureau de la Chambre une
proposition de loi accordant tous les ou
vriers, agricoles ou industriels, hommes et
femmes, l'âge de 60 ans, s'ils sont ou
vriers mineurs employés aux travaux du
fond l'âge de 65 ans, s'ils sont ouvriers
industriels ou agricoles et avant cet âge, en
cas d'invalidité, une pension fixée au mi
nimum 360 francs par an.
Cette proposition de loi d i ffère de celle qui
a été déposée jadis par M. Warocqué par
quatre dispositions extrêmement importan
tes.
i" Elle accorde une pension aux marins
des bateaux-pêcheurs
2° Elle est applicable aussi bien aux
femmes qu'aux hommes
30 Elle étend le bénéfice de la pension
aux invalides sans distinguer si l'invalidité
est nu non antérieure la mise en vigueur
de la loi
4° Elle fixe l'âge de la pension des ou
vriers agricoles 65 ans au lieu de 70 ans.
La proposition démocratique de MM.
Warocqué et consorts s'applique une po
pulation de 1,!33,000 ouvriers industriels et
de 247,000 ouvriers agricoles, soit en tout
1,380.000 hommes et femmes se décompo
sant en 1,057,000 ouvriers et 323,000 ou
vrières.
Adjudication publique.
Comme tous les ans, la Commis
sion des Hospices n'a mis le 4 de ce
mois en adjudication publique que
quatre articles de consommation né
cessaires pour ses établissements
pendant 1909, savoir viande, riz,
charbons et cokes.
Pour tous les autres, elle persiste
ne faire aucun appel la concur
rence, au mépris des intérêts des
pauvres.
Elle contrevient ainsi la loi du
16 Messidor an VII encore en vi
gueur qui dit
Art. 8. Tout marché pour
fournitures, aliments et autres ob-
jets nécessaires aux Hospices ci-
viis sera adjugé au rabais dans une
séance publique de la commission
en présence de la majorité des
membres après affiches mises un
mois avant l'adjudication, peine
de nullité.
Toutes les administrations charita
bles du pays, sauf celles de.Poperin-
gheetd'Ypres, se conforment stricte
ment cette disposition légale.
Ainsi, nous avons sous les yeux
entre autres le résultat, de l'adjudi
cation publique laquelle ont pro
cédé les Hospices civils de Molen-
beek S( Jean, le 24 Novembre der
nier de tous les articles pour les be
soins de leurs établissements et com
prenant les plus importants comme
les plus minimes objets.
Nous voyons aussi que les Hospi
ces Civils de Liège annoncent pour
le 16 de ce mois, une adjudication
publique de toutes les fournitures
divisées en 24 lots.
Nos Hospices, malgré les critiques
que leur manière de gérer soulèvent
sans cesse, môme au sein du Conseil
communal, s'obstinent ne pas se
conformer la loi. Tous leurs actes
sont empreints de partialité et de fa
voritisme.
Notons que le budget des ménages
de leurs huit établissements en ville
comprend des crédits s'élevant en
semble de 140 150,000 francs. Ce
chiffre fait juger du nombre et de
l'importance des objets livrer an
nuellement.
Voici un aperçu des principales
fournitures qui ne font l'objet d'au
cune adjudication publique
160,000 kil. pommes de terre,
6,085 kil. beurre, de 1,100 1,500
hect. bière, 4 5 barriques de vin,
du sel, du savon, du sel de soude
des pièces de draps, de toile écrue,
de toile blanche, d'étoffes diverses
un grand nombre de couvertures, de
laine et de coton de la laine ma
telas 500 kilos levure pour la bou
langerie, etc., etc
Il y a, en outre livrer pour la
pharmacie générale des Hospices
une quantité de pains de sucre blanc,
du miel et autres matières pharma
ceutiques.
Enfin, il y a aussi fournir des
effets d'habillement et de couchage,
et une grande quantité de pains pour
être distribués aux infirmes et sep
tuagénaires que les Hospices secou
rent domicile.
Et bien toutes les livraisons que
nous venons d'énumérer, et elles sont
nombreuses et importantes comme
on le voit, sont exclusivement réser
vées au profit des amis politiques et
adhérents des administrateurs qui
excluent systématiquement de leurs
commandes tous les libéraux ou les
personnes soupçonnées ou dénoncées
comme tels.
Répétons ici, ce que nous disions
il y a un an, que si les politiciens
cléricaux, qui gèrent nos Hospices
avaient le moindre souci du respect
de la loi et de la bonne gestion des
deniers des pauvYes, ils auraient re
cours l'adjudication publique éten
due tous les articles nécessaires
leurs établissements ainsi que le
prescrit la loi. Ils réaliseraient ainsi
une grande économie.
C'est ainsi que nous comprenons
la justice et l'équité
Le Progrès
au Conseil communal.
Dans la dernière séance du Conseil
communal, M Fraeys, échevin des
travaux publics, interpellé par M. le
conseiller Begerem, sur les gaffes
commises par la direction des tra
vaux, a eu l'audace de nier, en plein
Conseil, ce que nous avions écrit
ce sujet.
N'en déplaise M. Fraeys, nous
maintenons ce que nous avons affir
mé, l'ayant vu et fait constater par
plusieurs témoins aussi croyables
que M. l'échevin intéressé, si peu au
courant des travaux faits la légère
avec l'argent des contribuables.