Extension
Universitaire
ai.
Dimanche, 13 Décembre 11)08.
68e année. Xe 30.
ÎS
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
lunion pait la force.
i*araiHHftni le ÊMhmmche.
Vires acquirit eunoo.
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pour la ville Par an -4L francs.
pr la province Par an -4: fr î»0
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AUX NOUVEAUX ABONNÉS.
Les personnes qui s'a
bonneront an PROGRÈS
pour le premier Janvier
prochainle recevront gra
tuitement partir tle ce
jour jusqu'à cette date.
SALLE DE LA BOURSE,
RUE CARTON.
Cours de M. le professeur LAMEERE,
LE TRANSFORMISME.
DIMANCHE 1:5 DECEMBRE,
0 "".leçon
Histoire (lu triiiisioruiisiiM».
Line iikIi^iic CDinédie.
DaJis sa cinglante réponse la dé
claration de M. Schollaert, M. Paul
Hymansa mis en lumière les étranges
procédés du gouvernement.
Nous avons déjà sévèrement qualifié
l'attitude de ce ministère qui, forcé de
reconnaître que la défense nationale
n'est pas assurée, se dérobe en se ré
fugiant derrière une commission d'en
quête.
Il nous reste caractériser l'incroya
ble langage de M. Schollaert, qui, du
haut de la tribune nationale, engage la
droite se inélier des députés libé
raux.
Le chef du cabinet semble en proie
au vertige avant-coureur de la chute.
Chaque fois qu'un gouvernement
clérical a été obligé par - la force des
circonstances faire une démonstra
tion en faveur d'une réorganisation de
notre système mjjitaire, il a commencé
par Solliciter le concours patriotique
de la gauche libérale. Et chaque fois,
comme la gauche libérale se déclarait
prête le lui offrir, il a fini par le re
pousser sous prétexte qu'il devait
gouverner avec la majorité de la droite.
C'est une indigne comédie, que le
pays sifflera comme il convient.
Elle est d'autant plus inqualifiable
que les. cléricaux au pouvoir n'ont pas
dédaigné le coficours de la gauche ou
d'une partie de la gauche lorsqu'il s'est
agi de résoudre d'autres problèmes.
Le cabinet de Sinet de Naeyer a-t-il
repoussé le concours de M. Georges
Lorand et de ses amis progressistes
pour faire adopter par la Chambre le
projet de réforme électorale établissant
la représentation proportionnelle
Lé cabinet Schollaert a-t-il repoussé
le concours patriotique d'une partie
de la gauche libérale lorsqu'il s'est agi
de l'annexion du Congo
11 parait que le concours patriotique
de la gauche est excellent dans toutes
les circonstances, sauf lorsqu'il est
question du recrutement de l'armée et
de la défense nationale
Jamais premier ministre n'a tenu
langage plus piteux.
M. Schollaert sait fort bien qu'il
peut compter, pour assurer la défense
du pays, sur le concours patriotique de
la gauche. S'il le repousse, c'est pour
donner des gages.it M. Woeste. dont il
est le prisonnier.
Après son discours du 2 Décembre,
M. Schollaert ne peut plus descendre.
Les dépenses.
La discussion du budget des voies et
moyens appelle l'attention du pays sûr
le système de gaspillages qui a été trop
en honneur au département des finan
ces.
De 1884 la moyenne des dépenses a
été de 814 millions; de 1880 de 380,
de 1804 1808 de 800, de 1800 1008
de 485, et.de 1004 1008 de 570.
Cette année les dépenses ont même
atteint le {Chiffre énorme de 021 mil
lions.
Le gouvernement clérical favorisé
par Je développement inouï du com
merce et de l'industrie a pu équili
brer tant que la prospérité s'accen
tuait.
Aujourd'hui il est obligé de prélever
0,002,000 francs sur la caisse de
remplacement et de diminuer les
dépenses île 2,800,000 francs. C'est
dire qu'il a recours une mesure
illégale pour masquer le déficit.
Aux énuuuys «le iccetluft. .é,w):.iues.
nauraiJPu pas du dégrever, amortir,
créer une réserve pour les mauvaises
années.
Il n'y a pas même songé...
C'est pourquoi l'on peut taxer sa po-
litique financière d'imprévoyante et de
téméraire, que l'on ne saurait trop con
damner.
Schollaert ei
M. Woesle.
Le Journal de Bruxelles s'évertue
blanchir son nègre. Nous voulons dire
qu'il essaie de justifier l'attitude du
gouvernement.
Mais notre confrère a beau être
ingénieux, et connaître fond l'art de
faire tourner la dialectique en casuis
tique, il a beau-prodiguer son savon,
le nègre reste noir.
Nous affirmons que dans aucun pays
de régime parlementaire, aucun gou
vernement n'oserait tenir le langage
du nôtre.
Dans quel pays entendrait-on le
gouvernement avouer par l'organe du
ministre de la guerre que les effectifs
de paix et de guerre fie sont pas com
plets. et refuser ensuite de présenter,
aux Chambres un projet de réforme
Dans quel pays le chef du cabinet
oserait-il proposer au parlement de
nommer une commission chargée de
vérifier les chiffres du ministre de la
guerre
Le langage de M. Schollaert est un
scandale politique.
Dans aucun pays de régime parle
mentaire, le ministre qui l'aurait tenu
ne resterait au pouvoir.
Le rôle du gouvernement est d'au
tant plus inqualifiable qu'il existe dans
les deux Chambres une majorité consi
dérable prête voter les réformes né
cessaires.
C'est un fait capital qui domine tout
le débat.
Cette majorité patriotique. M. Woes
te veut l'empêcher, par tous les
moyens, de faire sou devoir. Et M.
Schollaert n'est plus que le complice
de .M. Woeste.
La commission militaire.
Le baron Snoy, ayant transformé sa
première motion en proposition de loi,
les sections de la Chambre ont été réu
nies Mercredi passé aux fins d'au
toriser l'impression de la proposi
tion.
Cette autorisation a été accordée,
la prise en considération sera votée
ensuite et les sections de la Chambre,
conformément aux règles parlemen
taires, seront appelées la semaine sui
vante sans doute discuter la propo
sition elle-même.
Après cela, s'il ne s'agissait pas»
surtout de gagner du temps, comme l'a
dit M. Woeste, la commission pourrait
être nommée avant les vacances de
Noël et elle pourrait commencer ses
travaux dès la rentrée de Janvier.
Si. bien entendu, la commission est
nommée. Car la situation est telle que
M. Woeste, et M. Woeste seul, est le
maître absolu de la situation. La gau
che repoussant la proposition de M.
Snoy, il suffit que le député d'Alost
lève le petitdoigt pour que son «groupe»
en fasse autant.
Alors Alors, ce serait le statu quo,
jusqu'à nouvel ordre, avec, naturelle
ment, la retraite immédiate du général
J ÏMiJubanU
M. Woeste trouvera peut-être que le
jeu vaut la chandelle. On ne sait
pas.
La longueur des crédits
provisoires.
Les crédits provisoires demandés
par M. Liebaert, pour assurer la mar
che des services publics, avant le vote
des budgets, s'étendent sur l'espace de
huit mois, du lor Janvier au 1or Septem
bre.
Jamais M. De Sinet de Naeyer n'avait
demandé des crédits aussi importants.
11 se contentait d'un laps de temps de
trois quatre mois. Jusqu'au 1"' Sep
tembre. le gouvernement est donc
màitrede la situation.
Cette allocation si importante de cré
dits provisoires, donne croire que
l'on ne discutera les budgets que vers
la fin de la session et qu'ils seront de
nouveau enlevés au pas de course, en
dehors de ceux appelés être analysés
avant les vacances de Noël.
Lu préparation militaire.
L'union des sociétés de tir de Bel
gique vient d'adresser aux ministres,
aux sénateurs et représentants, ainsi
qu'aux généraux de l'armée et de la
garde civique, une note concernant
l'utilisation par l'Etat des sociétés de
tir et de gymnastique pour la prépara-
lion militaire, en vue de l'adoption
du service personnel.
L'éducation du soldat, dit cette .note, doit
se faire au triple point de vue moral, physi
que et professionnel. L,i formation morale,
qui relève bien plus de l'éducation première
de l'enfant que de celle qu'il reçoit plus
tard, joue la guerre un rôle prépondérant.
L'instruction militaire peut jusqu'à un cer
tain point,s'improviser, tandis qu'une trou
pe sans valeur morale risque d'être battue,
quelle que soit sa valeur profession.nelle
ou l'a vu lors des guerres de la République
et du premier Empire.
La formation physique tend développer
les forces de l'homme, corriger les défauts
natifs et les déformations acquises. L'édu
cation professionnelle du soldat est indivi
duelle et collective. La première partie.
comprenant la marche, le tir, l'orientation,
l'appréciation des distances, est actuelle
ment donnée aux hommes avec, le plus
grand soin, elle nécessite un temfft'énbrme,
parce qu'elle s'adresse des hommes
n'ayant aucune notion de la gymnastique
ni du tir.
L'éducation militaire collective est la plus
importante au point de vue de la guerre et
ne peut subir de diminution sans nuire
la force d'une armée. Cette formation col
lective s'adresse surtout au moral de l'hom
me. Nulle institution ne pourra jamais rem
placer le passage sous les drapeaux et la vie
commune dans les camps.
L'instruction militaire collective ne peut
recevoir aucune diminution, mais, par une
préparation des recrues, avant leur entrée
d^ns l'armée, il serait possible de réduire
u n mi n i m u in le tem ps consacrer l'i nstr uc-
tion militaire individuelle. Tout le temps de
présence sous les drapeaux pourrait être
réservé l'instruction collective.
Divers pays, tels que la France, l'Italie,
la Suisse, la Hollande, la Suède, le Portugal,
le Japon, admettent dans leur législation
les sociétés de préparation militaire. La
Belgique dispose de trois organismes. l'U
nion des sociétés de tir. la Fédération royale
des anciens militaires, la Fédération des
sociétés de gymnastique qui pourraient, en
réunissant leurs efforts, former d'excellen
tes sociétés de préparation militaire.
L'Etat pourrait reconnaitre ces trois fé
dérations d'utilité publique et, comme cela
s'est fait en France, l'année dernière, pro
voquer la réunion d'un congrès, dans le
quel on jetterait les bases d'un programme,
analogue aux prôgrâmtrfes élaborés dans îes
pays cités plus haut. On donnerait, sous la
surveillance d'un conseil institué par l'Etat,
une instruction rationnelle aux jeunes gens,
pendant les quatre ou cinq années qui pré
cèdent leur entrée dans l'armée, et l'on en
tretiendrait, par les mêmes exercices de tir
et de gymnastique, F instruction acquise sous
les drapeaux, pendant tout le temps que les
hommes figurent sur les contrôles de l'ar
mée et de la réserve.
La note passe ensuite en revue les
organismes de l'espècç qui existent en
Italie, aux Pays-Bas, au Danemark, en
Suisse, en France et ailleurs.
La nouvelle péréquation
cadastrale.
La section centrale de la Chambre a
adressé au gouvernement une question
l'effet de savoir quelle application il
compte faire du travail de la péréqua
tion cadastrale, spécialement comme
basse de la contribution personnelle en
remplacement de la valeur locati-
vè.
M. Cousôt, dans son rapport sur le
budget des voies et moyens, constate
que lu contribution foncière ne répond
plus la situation actuelle, de nos pro
priétés bâties. Cette affirmation ne
demande dit-il, aucun développement
tant elle traduit une vérité admise de
tous. Actuellement l'impôt foncier est
la source de nombreuses taxations in
suffisantes ou relativement exagérées.
Le gouvernement a fait procéder une
péréquation cadastrale pour servir de
base une nouvelle législation. Le
travail considérable exécuté par l'ad-
minislration pour les propriétés bâties
est achevé. A retarder son application,
il perdra toute valeur, car en notre
temps les transformations se précipi
tent 1 On attend d'ailleurs avec une lé
gitime. impatience une plus juste ré
partit ion de l'impôt foncier entre la
propriété bâtie et la propriété foncière
d-int les revenus n'ont pas présenté la
même progression
M. Cousot aurait pu rappeler que les
dépenses nécessitées par la nouvelle
péréquation se sont élevées plus de
deux millions de francs.