Chronique de la ville. Chambre. Séance du 9 Décembre 1908. Doux séances. A la séance du matin la Chambre s'est occupée des conseils des Prud'hommes. Examinant 1h projet déposé par le gouvernement, M. Troclèt en a fait la critique. Il a demandé si la loi serait applicable aux garçons pharmaciens. M. Hubert a répondu négativement, la pharmacie étant une science, non un commerce. .M. Troclçt s'est plaint «le voir le projet muet sur l'éligibilité des femmes et il a développé ses amen dements sur l'électorat et le droit d'ap pel. S'occupant d'un amendement de M. Janson sur les juridictions d'appel M. Woesle s'y est rallié. En ce qui regar de i'électoral des femmes il l'a combat tu, la place de la femme n'étant pas dans les tribunaux et les assemblées délibérantes mais son foyer. M. Verheyen a exprimé l'espoir «pie le ministre se rallierait aux amende ments de la commission et M. BorboiCc a combattu l'électoral et l'éligibilité des femmes. Elles doivent pouvoir défendre leur salaire, leur droit, mais pour cela faut- il qu 'el les soiei 11 n éc« «sa i remenl j uges La femme doit rester chez elle. L'ora teur a présenté ensuite quelques ob servations relatives la juridiction d'appel Des amendements ont été ensuite déposés par MM. Woeste et Janson. A la séance de l'après-midi, le Prési dent a annoncé que les sections réu nies avaient autorisé la lecture de 1a proposition Snoy. Elle a été prise en considération Ven dredi et discutée par les sections Mard i A la demande de M. Paul Janson, la Chambre, dans une prochaine séance, désignera un candidat au prix de la Paix (prix Nobel). Elle a ouvert ensui te la discussion du budget des Voies et Moyens. L'organisation incomplète de la caisse de remplacement, tel a été le thème du discours de M. Terwagne. Il a dénoncé certaines pratiques qui au raient permis au Département de la Guerre de se procurer d'importants capitaux pour la caisse. L'équilibre du budget, l'augmenta tion croissante des dépenses, les né cessités d'une réforme fiscale, les ver tus de l'impôt sur le revenu, ont été successivement traités par M. Hector Denis on se passant sur la note de la minorité annexée au rapport de M. Gousbt. La Chambre au cours de sa séance a élu par 07 voix, M. Carton de Wiart, membre de la commission des finances eontivr.l M. Mechelvndck et II M. Hoyois. Elle a adopté l'unanimité le projet de reprise du chemin de fer de Saint NieolasàTermondeet elle a nom mé les membres de la cour des comp tés. La fêle detaS^Barbe aux Anciens Pompiers Dimanche dernier, l'harmonie des Anciens Pompiers fêtait la Ste Barbe. Vers il heures, l'harmonie fit une sortie en ville en parcourant les prin cipales rues, aux sons de joyeux pas- redoublés et escortée d'une foule con sidérable les Yprois ont pu consta ter, que la société des Anciens Pom piers au lieu de s'affaiblir, comme le prédisaient les matadors du parti clé rical, grandit toujours en nombre et, qu'à juste titre, sous le rapport musi cal, elle est la plus forte de la ville. A i 1/2 heure, les musiciens et les Anciens Pompiers se réunirent en un banquet servi en leur local, présidé par leur sympathique commandant, M. Auguste Brunfaut, entouré de M. Ernest Nolf, représentant libéral de l'arrondissement d'Ypres, M. Male- veys,membre ducomité de l'Associa tion libérale, M. Van Nieuwenhove, secrétaire-trésorier, M. Henri Moer- man, le vaillant chef de l'harmonie, M Hector Vermeulen, secrétaire de la Jeune Garde libérale, MM. Joseph Didier et Alfred Vandaele, commis saires de la société, etc., etc. Le plus grand entrain et la plus franche cordialité régnèrent dès le commencement de la fête et tous les convives s'amusèrent on ne peut mieux. Au dessert, deux toasts furent prononcés M. le député Nolf a le premier pris la parole. Il a proposé la santé de M. le commandant Brun faut, le fondateuret le si sympathique président de la société des Anciens Pompiers celle de M. l'avocat Bos- saert, le vénéré commissaire de la so- ciétéqui, malgré son grand fige, nous conserve un inlassable dévouement; celle du lieutenant Van Nieuwenhove, chargé de la tâche ardue de secrétaire- trésorier, la cheville ouvrière de la société, enfin celle de M. Moerman, le dévoué et distingué chef, quia con duit l'Harmonie tant de succès et qui lui conserve, par ses études et ses efforts constants, son bon renom ar tistique. Une longue ovation est faite au chef, M. Henri Moerman. On chante Levé onzen chef. M. Nolf a fait ressortir les services rendus la cause libérale par la so ciété des Anciens Pompiers. A ce ti tre, elle a droit la reconnaissance et aux encouragements des libéraux yprois, qui ont pour devoir de la sou tenir et de seconder les efforts de ceux qui la dirigent. Elle a su traverser victorieusement -les mauvais jours l'avenir est là plein de promesses. Le libéralisme est en progrès. D'élection en élection nos idées ga gnent du terrain. Nos adversaires traversent une crise intense pour leur pftrti. Leurs divisions s'accentuent et leur impuis sance au gouvernement s'étale au jourd'hui au grand jour. Ils viennent de donner la preuve qu'ils sont dans l'impossibilité de donner une solution au problème de la défense nationale et fait encoura geant pour l'opposition, M. le minis tre dr la guerre, ministre clérical, vient en plein parlement de rendre hommage au programme des gau ches, auquel il se rallie. Tandis que la droite se divise, l'opposition est unie sur un program me de réalisation immédiate. M. Nolf termineen levantson verre la prospérité des Anciens Pompiers et au triomphe des idées libérales dans un avenir très prochain. Une explosion de bravos intermi nables accueille la fin du toast de notre député, toute l'assistance en tonne Levé onze Kàmmandant en hij mag er wezen et Lève onze Nolf en hij moct cr zijn Après que le silence se fut rétabli, M. le commandant Brunfaut remer cie M. Nolf de ses paroles élogieu- ses. Je ne mérite pas ces éloges, dit M. Brunfaut, je fais simplement mon devoir. M. Nolf a beaucoup plus de droit car il est l'homme qui se sa crifie pour le parti libéral. A la Chambre il y défend nos idées et il se trouve la tête de toutes les so ciétés libérales de notre arrondisse ment. Je propose donc, Messieurs, de boire la santé de M. Nolf et, en iqio, nous serons les témoins de la chute des cléricaux et nous serons heureux et fiers de donner une ma gnifique sérénade notre député M. Nolf Le toast de M. le commandant Brunfaut fut accueil!1 par de frénéti ques applaudissements et une joie exubérante régnât jusqu'à la fin du banquet. On se souviendra longtemps chez les Anciens Pompiers de la journée du 6 Décembre. Réfections des pavages. Dans la séance publique du Conseil communal du 19 Septembre dernier, quatre de ses membres ont fait des observations aussi justes que fondées sur l'état pitoyable de la voirie. Notre Maïeur déclara alors que la C du gaz serait mise en demeure de faire ce qui lui incombe et que pour le reste la ville y pourvoi rait. Il faut croire que jusqu'ici aucune mesure n'a été prise pour faire cesser ou du moins atténuer les critiques qui se sont produites ce sujet con tre l'échevin des travaux publics et le service technique, puisque dans la séance du Conseil communal du 28 Novembre dernier, M. Begerem qui, soit dit en passant, y a son franc parler, a interpellé le Bourgmestre concernant la voirie qui, d'après ce que l'honorable conseiller a constaté personnellement, laisse toujours désirer. En effet, dans toutes les rues, on voit encore les mêmes ornières, trous et affaissements signalés il y a trois mois. M. Colaert. répondant M. Bege rem, a avoué que les tranchées qui ont été pratiquées pour le placement du gaz n'ont pas été fermées avec soin et que le damage prescrit n'a très souvent pas été exécuté. Il déclare qu'il en a fait l'observa tion M. le directeur de la Cic, mais que celui-ci a objecté qu'on exagère, que cependant et, sa demande, il fera dresser par le service technique dè la ville un relevé des réparations faire et qu'il le fera parvenir la C'e du gaz. On voit d'ici quelle créance ou ga rantie de sincérité on pourra attacher ce travail émanant de celui qui aaf- firmé M. le directeur de la société que les réfections des pavages ne laissent nullement désirer alors que tout le monde constate le con traire. M. Begerem ayant demandé si, pour le.cas ou la Cie gazière reste en défaut de satisfaire ses engage ments, on appliquera celle-ci les amendes prévues par le cahier des charges. M. Colaert lui a répondu qu'il sera très rigoureux. Est-il besoin de dire que, pas plus que par le passé, il n'en fera rien. La firme De Brouwer, Fraeys et C'° sait trop bien que le Collège Echevinal est des plus accomodants avec ses amis politiques pour ne pas continuer faire sa guise et agir au mieux des intérêts de la société. Elle doit, du reste, être assurée que les menaces de notre Maïeur ne sont pas sérieuses mais faites seule ment pour donner le change l'opi nion publique. Le Collège Echevinal repavera successivement et, grands frais pour la ville, toutes les rues qui, défaut d'entretien, seront devenues impraticables, comme cela a déjà été le cas pour quelques-unes. De cette façon la C'c du gaz se trouvera de fait dispensée son plus grand avantage, d'y faire des dama ges. Lin discours. Notre maïeur, M. Colaert, s'est ou blié au banquet de la Ste Barbe, la Salle Iweins, Dimanche dernier. Notre Premier est allé jusqu'à dire qu'il était foncièrement attaché aux Yprois, et qu'il les a, en tout et par tout, favorisés. C'est de l'audace et du toupet Le vin, qui parfois joue bien des mauvais tours aux orateurs mal pré parés, avait probablement fait perdre de vue, notre, mieilleux bourgmes tre, son attitude'dans la question du gaz et celle qu'il a tenue propos de la nomination d'un nouveau direc teur l'école de musique. M. Valcke, l'industriel aimé et estimé de tout le monde, était Yprois, M. Colaert l'a poliment mis la porte pour le remplacer par M. De Brouwer, un Brugeois. Le même M. Colaert a fait nommer un étranger l'école de musique, encore un Bru geois, alors que la Commission avait proposé un Yprois, un musicien ca pable et sérieux, un premier prix du Conservatoire de Bruxelles. L'y I) baye de Sa inl-.Iean-dii-.il on t. La démolition des deux étages supé rieurs de la tourelle de l'ancienne ab baye «le Saint-Jean-du-Mont, Ypres, a soulevé des protestations assez vives. La commission royale des monuments s'est rendue sur les lieux et a examiné si 1»' travail pouvait être continué. Cet examen a fait constater que les lézardes verticales de la tourelle sont telles, 1«* tassement des matériaux et le renflement avec déviation des arêtes vers l'intérieur sont si accentués que toute restauration a été jugée impossi ble sans démolition partielle de l'édi fice. Toutes les pierres sculptées et mou lurées. ainsi «pie les poutres de la toi ture, où se voient encore des têtes sculptées, ont été conservées avec soin dans 1111 grenier du bâtiment attenant le tout y a été assemblé de manière faciliter la reconstruction de ce très gracieux monument d'un aspect vrai ment artistique et qui constitue, en outre, un souvenir historique. Chronique Théâtrale. Comme nous l'avions prédit dans notre dernier numéro, un public nom breux s'était donné rendez-vous notre Salle de Spectacle, Jeudi der nier, pour assister la représenta tion donnée par Y Union Lyrique Lil loise Le programme était alléchant on donnait La Favorite, grand opéra en 4 actes de Donizetti et Les Noces de Jeannette, opéra-comique en un acte. Disons-le franchement, les artistes de Y Union Lyrique Lilloise n'ont pas répondu notre attente. Nous nous attendions mieux. Quoiqu'elle soit composéede bons éléments, cette troupe n'était pas la hauteur de sa tâche. Dans la Favorite, le rôle d'Al phonse XI a été assez bien interprêté M. Nandoy a une bonne voix de bary ton mais il n'a pas été suffisamment soutenu par ses congénères pour donner son rôle toute l'ampleur qu'il comportait M. Hartmann, première basse, s'en est bien tiré M. Affrelly, premier ténor, a une voix bien légère tout en ayant de bonnes dispositions, il lui manque de la planche. En se mettant l'étu de, il parviendra quant au second ténor, n'en parlons pas. Voilà pour les acteurs. Quant la forte chanteuse et la première dugazon, elles n'ont pas beaucoup plu au public. Par contre, les Noces de Jeannette ont été bien rendues. M. Nandoy a très bien chanté et Mmc Bromet a réussi se faire applaudir dans ses divers couplets. Un bon point Mlle Dhondt qui te nait fort bien le piano.» Société Royale des Fiancs Arbalétriers. Lundi 7 Décembre 1908. Tir offert par le Vice-Président. 1. T Haut total Legroe L. 2. Ir Bas total Deswarte F. 3. lr Moyeu total Aortsens L. 4. l'Oiseau Piutelon F. 5. 2" Oiseau Vermeulen L. 0. 2r Moyen total Gillis G. 7. 2" Bas total Brunfaut A. 8. 2" Haut total Vermeulen R. il. 3" Haut total Vergracht F. 10. '.Y Bas total Dupont V. Lt> rois s'en vont l.es princes peu peu s'eiimina-nt. fini les majestés. On n'en veui plus Bonsoir (.étendant les dessert* délirais qu'on savoure Ont conservé ce roi i'EXQUIS 0E BF.UKEUEU Société de Til de Gardes-civiques. Tir du 10 Décembre 1008. l.ibois R. 20 15 20 25 25 105 Sitloi.it} A. 20 20 25 15 25 - «S Verni,-uleii II. 20 15 20 20 25 - I Railler K. 20 20 10 25 20-

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