Dimanche, 20 Décembre 1008. 68' année. .Vol. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.- l'UHIO.1 PAIT LA FORCE - l'flftliXHIlHl te /timtlliclie. VlBES ACQIIIHIT EUMUU. On s'abonne au bureau du journal, rur de Dixmude, o3. Y près. Les annonces, les rails divers el les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JâCQUSS flilBËS.Yftl). 14. Place de Brouckère. Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annouces on traite forfait. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an -4 francs pr la province Par an -4 fr 50 i,r létranger Par an G fr. ÔO AVIS AUX NOUVEAUX ABONNÉS. Les personnes ipii s'a bonneront au PltOGUÊS pour le premier Janvier prochain,le recevront gra tuitement partir (le ce jour jusqu'à cette date. éatriolisine. Nous avons mis sous les yeux de nos lecteurs l'odieux article de certaine feuille cléricale qui ne redoute pas les suites d'une conquête de la Belgi que. L'est, écrivions-nous, une honte pour le parti catholique. Il parait que non. Plusieurs feuilles cléricales repro duisent l'article eu question, entre au tres le Bien public et la Gazelle de Liège. Elles le reproduisent sans réserves, sans protestation. Elles le font leur. Tous nos compliments I lu àuui. I' AI 1 l'A I :A I. AiijJJXAjili^XlO. IalJ a -v Sièrleroildevoir prol.esl.M-. Nous en registrons sa protestation,' tpii dégage sa responsabilité personnelle. Le reste de ln bande approuve ou se tait. Eu vérité, le patriotisme clérical nous donne un beau spectacle, et M. Woeste doit être lier de l'aide qu'il reçoit; de ses janissaires. En attendant que l'organe officieux du gouvernement se débide élever la voix, nous croyons devoir attirer l'at tention sur une mésaventure arrivée l'homme funeste. La Bclgiijpk militaire rappelle mali cieusement qu'eu 1887, feu M. Patér- noster, député d'Enghiea; soutint, con tre le ministre de la guerre, le général Pontus, (pie. nous n'avions pas les 130,000 hommes nécessaires la défen se nationale. M. Woeste s'écria pompeusement L'honorable M. Paternoster affirme qu'il n'est pas exact que nos forces militaires s'é lèvent h 130,600 hommes. Eh bien quand un membre de cette Chambre, qui n'a pas de responsabilité, qui n'a pas examiné la question, qui ne connaît pas les documents sur lesquels le gouvernement s'appuie, quand ce membre de l'opposition vient déclarer semblable chose, et que, d'autre part, sous sa responsabilité, M. le ministre de la guerre, le foyal général Pon tus, vient déclarer que nous avons ces J50,000 hommes, je dis. messieurs, cfue je crois la parole de l'honorable ministre de la guerre, et que je n'ai nul souci des déné gations de M. Paternoster. Aujourd'hui, le ministre de la guerre affirme, calculs l'appui, que nous" n'avons nil effectif de paix ni l'effectifde guerre, cl .M. Woeste met en doute l'affirmation du général Hellebaut. Nous lui répondrons donc, écrit la Belgique militaite, en servant M. Woeste son langage de 1887 et nous disons L'honorable M. Woeste affirme que les calculs du lieutenant-géneral Hellebaut ne sont pas exacts. Eh bien quant un mem bre de cette Chambre, qui n'a pas de res ponsabilité, qui n'a pas examiné la ques tion. qui ne connaît pas les documents sur lesquels le ministre s'appuie, quand ce membre de l'opposition vient déclarer sem blable chose, et que, d'autr- part, sous sa responsabilité M. le ministre de la guerre, le loyal général Hellebaut, vient déclarer que nous l'avons pas I80,0i)0 hommes, ni 42,8'IG, je dis, messieurs, que je crois la parole de l'honorable ministre de la guerre, et que je n'ai nul souci des dénégations de M. Woeste: La riposte est piquante. Il ne reste plus M. Woeste que d'expliquer son changement d'attitude en disant Le ministre de la guerre est croya ble lorsqu'il affirme que nos ell'ectil's existent ey réalité quand il affirme le contraire, sa parole est sans va leur. Le banquet de la Maison libérale. Dimanche soir, un banquet a eu lieu l'occasion de l'inauguration de la .Maison libérale il a réuni quelque deux cents convives A là table d'hon neur, présidée par .M. Paul Janson, se trouvaient MM. les sénateurs Menricot, Goblet, Berghuian, Février, ilanrez, les députés MM. Hymans, Lempnnier, Joure/., Feron, Monville, Lorand MM. Van Meenen, Catteau et Bmnard. Aper çu dans la salle MM. Ccrq, Speyer, Richard, A., E. et P. de Bremaeeker, A. et II. Pauwels, etc., qtc. Au Champagne, M. Paul Janson a prononcé le discours que voici Dans ce banquet, a-l-il dit, il est Il I 11 AriKiil L A La lin »A IK Ai II Lu fx.ll Noire programme, vons le connaissez il est démocratique, essentiellement. Il est notre charte, et il. nous garantit l'a venir. Depuis que nous sommes dans l'opposition, nous avons subi bien des malheurs et si nous devons nous ré jouir de voir les cléricaux accumuler leurs failles, c'est pour nous un grand chagrin de voir l'altitude du gouverne ment lorsqu'il a résoudre le problème de la défense nationale. Il se dérobe son devoir. C'est lamentable Ap plaudissements.) Aussi, a dit M. Janson, le moment est-favorable au parti libéral. La dé chéance du corps clérical est venue. J'espère que bientôt dans cette Maison libérale nous pourrons saluer la lin du régime clérical et l'avènement de la dé-* mocratie libérale. Ou acclame M. Janson, et M. Bru- nard, sénateur suppléant, prend son tour la parole. Il décrit très lieureu- rement le rôle que jouera la Maison libérale dans l'avenir du parti. Ce lo cal, dit-il, sera la maison de tous les li béraux, sans exception. Nous poursui vons un but unique l'union de tous les libéraux. (Applaudissements On entend encore quelques paroles vraiment charmantes et éloquentes de M. Dewerdt, président de l'Association libérale de C.iikI, puis la parole est donnée M. Paul Hymans. Je ne m'attendais pas, a dit le lea der libéral, prendre la parole, mais, puisqu'on me demande de parler, je me lève. Le parti libéral traverse en ce moment ime période qu i marquera dans ses annales. Elle lui ouvre des espoirs illimités et brillants. Non seulement les libéraux se signalent par une activité extraordinaire, maiseneore, nous assis tons un fuit remarquable, la décom position, la déchéance de nos adversai res. Ils ont accumulé les fautes et l'on se demande aujourd'hui pourquoi ils restent encore au pouvoir. C'est pour en abuser et en jouir et en faire jouir ceux qui les suivent! Ils auraient pour tant une chance inespérée, inouïe de se racheleraux yeux du pays la solution de lu question militaire. Ils Vont gâ chée ilsont laissé sombrer le drapeau, qu'ils étaient d'ailleurs incapables de porter haut. Tant mieux, après tout, Nous le ramasserons Une ovation vraiment- formidable a accueilli eytle improvisation etM. Hy- nmrïs n'a pu la reprendre qu'après quelques minutes. Il a dénoncé l'in- lluence de M. Woeste sur les ministè res cléricaux qui se sont succédé au pouvoir depuis vingt-cinq ans A chaque ministère, on croyait que cette influence disparaîtrait. Et chaque fois on la voyait resurgir. La Belgique n'est plus gouvernée Bruxelles. Elle l'est Alost Elle n'est pas gouvernée parlesmeilleursj elle l'est parles pires. Elle n'est pas gouvernée par les plus intelligents, mais par les hommes de la pire réa •tion. Ces hommes n'ont pas osé faire triompher la cause de la na tion, la cause d'une Belgique forte. l'est nous de la faire triompher, avec l'aide do tous les libéraux, de tous les démocrates M. Hymans se rassied au milieu des vivats, des acclamations, des applau dissements. le discours a produit une grande impression. On entend encore M. Goblet, qui por te la santé de M. Janson, et M. Buyl, qui boit la victoire libérale dans les arroi»1 issements flamands. (les deux discours ont été accueillis par des acclamations frénétiques. Le banquet s'est terminé au milieu d'une animation cordiale vraiment^- eonfoxlaute., Le contingent pour 1909 I '.s secLions ont examiné Mercredi le projet de loi sur le contingent 58 députés sur 1,62 étaient présents. Plusieurs membres ont déclaré qu'ils voteraient contre le projet jus qu'à ce qu'on «lit modifié le régime. M. Vanderveldê s'est rallié au servi ce général la condition expresse qu'il n'y ail pas d'augmentation des charges militaires. M. Woeste votera le projet actuel, mais il a fait des réserves. Il ne veut aucune augmentation du contingent de l'effectif sur pied de guerre. D'autres membres ont voté contre le projel parce qu'ils estiment qu'il est insuffisant au point de vue de la défen se. nationale. Dans une -section la sixième l'article premier avait été rejeté par pa rité de voix. A ce moment sont entrés deux membres de la droite. M. Neu- jean s'est opposé la discussion de l'article ti, fixant l'effectif 13,300 hommes. Après discussion, cet article a été adopté. M. Denis, au nom des socialistes, a déclaré qu'ils se refusaient voter sur l'ensemble. Bref Le projet a été adopté dans 5 sections et repoussé dans une section. Les employés et les prud'hommes. M. Mal>ilie, dans un amendement dépose Mardi au su jet du projet de loi en discussion, déliuit ainsi l'employé au point de vue juridique Les employés sont les travailleurs el agent&qiii ne sont ni chef d'entre prise ni ouvriers et qui, en qualité de commis, vendeurs, caissiers, voyageurs ou en toute autre qualité analogue, sont au service d'un chef d'entreprise moyennant une rémunération fixe ou variable. Les définitions qui précèdent ne s'appliquent pas aux. personnes faisant ANNONCES: Annoucea 15 cernâmes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. partie de l'équipage des navires de commerce. Le dôpulé d(*"SoigiTi(Ts réclame pour eux la juridiction des prud'hommes. LA. CHAMBRE. Séance du 16 Décembre 1008. Le matin la Chambre s'est occupé de la juridiction des conseils de prud' hommes et M. Hubert, ministre du Tra vail, après avoir invite les députés ne pas amender le projet, puisqu'il s'agit de provisoire, s'est prononcé contre l'électoral et l'éligibilité des femmes» Après que AL Hector Denis eut fait remarquer combien dans toutes les ré gions du pays les femmes avaient in térêt voter pour les conseils de prud'hommes Gand sur 20.000 tra vailleurs il y a 11.885 femmes il a fait l'éloge de l'intelligence et de l'a dresse-des femmes. Un discours de AI. Wauweraians a clos la discussion générale. La nécessité d'accorder anx femmes l'électorat et l'éligibilité, et d'appliquer la représentation proportionnelle aux conseils, tel a été le thème de son ar gumentation. Go mutiulu Chambre discutera les ar ticles du projet. Elle a consacré la séance de Mercre di après-midi ladiscussiondu budget des voies et moyens. Répondant longuement aux observa tions présentées, AI. Liebaert, ministre dès Finances, a tenté de prouver que l'augmentation du rendement des im pôts de consommation était dû unique ment l'augmentation de lapopulalion. La contribution personnelle n'atteint pas 059,000 habitations. La patente n'existe plus pour nombre de petits employés el il serait dangereux de supprimer la contribution foncière. Si le parti socialiste venait au pou voir, a dit le ministre, il monopolise rait la fabrication de l'alcool et celle de l'industrie sucrière. Il abuserait de l'impôt sur le revenu. Si nous étions Français nous payerions deux fois plus qu'aujourd'hui. AI. Woeste ayant demandé si avec l'accroissemenl de la dette publique, le budget ordinaire suffisait, M. Liebaert a répondu J'ai bonne confiance cet égard, la condition qu'on suive nies conseils. Le moment n'est pas venu de créer de nouvelles dépenses et de renoncer des ressources exis tantes. Après avoir excusé le prélèvement sur la caisse de remplacement et pré tendu ([ue le délicit n'existait pas, M. Liebaert a laissé AI. Giroul traiter de la question sucrière et réclamer la dimi nution de droits promise par M. De Smet de Naeyer. Successivement, M. Masson a dé montré l'augmentation des impôts in directs, du déficit, la situation délicate du chemin de fer, dont les dépenses excèdent les bénéfices, l'accroissement formidable de la dette publique, etc. Le rapporteur, M. Gousot, a parlé ensuite des points traités par son rap port et la discussion générale a été clo se. On analysera Mardi les articles. Loi !<iir lt'8 Prud'hommes. M. Nolf a au cours de la discussion prononcé un discours en faveur de la Représentation proportionnelle el s'est prononcé contre l'amendement de M. Denis accordant l'électorat et l'éligibi-

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 1