Chronique de la ville. M. Fraeys cz lité dans les conditions qu'il établit aux femmes. Nous reproduirons ce discours dans notre prochain numéro. M. Nolfa déposé plusieurs amende ments au projet de loi. dont l'un tend donner aux avocats le droit de re présenter et d'assister les parties de vant cette juridiction. .M. Nolf a également interrogé le ministre de la guerre au sujet du dé part probable de notre Ecole d'Equita- ,tion. Nous reproduirons cette question et la réponse du ministre dans notre pro chain numéro. n'aime pas qu'au Conseil communal on l'interpelle sur les gaffes commi ses, les unes après les autres, dans les travaux communaux. Il ne se soucie guère, dit-il, de nos critiques ce sujet. Ne lui en déplaise, c'est là son grand tort. En acceptant les fonctions d'éche- vin des travaux avec toutes les res ponsabilités qu'elles comportent, il s'est exposé la critique du public. Comme organe du parti libéral, nous nous faisons l'écho de ce que dit ce grand juge. Nos critiques sont d'ailleurs tou jours loyales, sincères et fondées sur des faits réels que nous constatons. Aussi sont-elles très souvent confir mées par certains conseillers com munaux catholiques, qui ont conservé quelque indépendance. Elles sont d'autant plus indispen sables que le Conseil communal et toutes les administrations dont elles relèvent sont homogènes. Si M. Fraeys en tenait compte au lieu de les mépriser, le service des travaux serait mieux organisé, les propriétés de la ville moins négli gées et il n'y aurait plus autant d'ar gent des contribuables gaspillé inu tilement. Malheureusement nos prêtres po liticiens qui le prônent et le flattent, l'ont constamment entretenu dans cette erreur qu'il est l'homme indis pensable en tout et pour tout. C'est ainsi qu'on l'a fait entrer dans toutes les commissions, et même ce qui est inconcevable dans celles d'établissements d'instruction officielle laïque auxquels il est hos tile. Si M. Fraeys était moins infatué de sa personne il reconnaîtrait qu'en cumulant tant de fonctions diverses, il ne peut satisfaire aux devoirs mul tiples qu'elles lui imposent. Il en résulte, entre autres, que tous les travaux publics étant sans direc tion ni surveillance, sont souvent mal faits tout en coûtant beaucoup plus qu'ils ne devraient coûter. Il ne doit donc guère s'étonner que le public clairvoyant lui reproche son incurie et qu'il soit le point de mire des critiques. Relevons ici que dans la dernière séance du Conseil, M. Fraeys a eu la présomption de dire qu'il ne mérite aucun reproche. Or, tout le monde sait que son tra vail personnel l'Hôtel de Ville est très minime. Il n'a jamais examiné ni étudié aucune question, ni fait un rapport sur un objet. De plus, il ne se rend pas compte par lui-même des travaux publics communaux. A l'appui de ceci rappelons que lorsqu'il s'est agi de procéder au lotissement du terrain de l'ancienne usine gaz, c'est M. Vandenboo- gaerde, échevin de l'état civil, qui a dû se charger de faire ce travail sur les lieux mêmes et d'en présenter un rapport au Conseil Quand M. Fraeys a, de par la vo lonté du clergé, été nommé échevin des travaux publics, M. le Bourg mestre a dit, pour justifier cette no mination, qu'il y a de ces nécessités en administration et en politique Est-il besoin de dire que le senti ment public a trouvé au contraire que M. Fraeys ayant déjà beaucoup trop d'autres fonctions, n'aurait ja mais dû briguer celles d'Echevin des travaux publics, mai», se contenter de la Présidence des Hospices, suffi samment importante et absorbante pour qu'il y consacre son temps s'il en a sincèrement envie. Pour l'Harmonie Nous lisons dans le numéro du Journal d'Y près de Samedi dernier l'article suivant que nous reprodui sons avec plaisir La Ste Barbe, fêtée Dimanche dernier, a procuré la population Yproise le plaisir d'entendre, la volée, ses deux meilleures musiques l'Harmonie communale et les Anciens Pompiers. La fête sera complétée demain Dimanche par un concert donné le soir, la salle Pau- wels, par l'Harmonie communale. L'Harmonie des Anciens Pompiers ne donnera pas d'autre concert public. Soucieux de traduire fidèlement le senti ment public, et guidés par l'esprit de con corde, nous n'éprouvons aucune peine, bien au contraire nous faire l'écho des vœux de la dominante du public, exprimés une fois de plus, cette occasion. Quel dommage, dit-on généralement, quel dom mage qu'il ne règne pas plus d'harmonie entre les patrons de nos deux harmonies De combien de beaux concerts cela nous prive Y a-t-il beaucoup de villes de l'importan ce d'Ypres qui soient dotées d'autant de ressources en matière de musique, et possé dant trois corps de musique de premier or dre Pourquoi faut-il que la politique vien ne annihiler ces avantages, maintenant surtout que nous n'avon-; plus ce brillant appoint des musiques militaires dont nous disposions jadis Et l'on ajoute généralement aussi des ré flexions de ce genre A la Tuindag on nous flanque une indigestion de concerts, tout en surmenant les deux musiques qui sont en bonne odeur l'hôtel de ville. Pour des Belges qui savent que l'union fait la force, ne serait-il pas mieux avisé de travailler dans le sens de l'union Avec trois corps de musique disposés s'entendre, il semble évidemment possible d'instaurer ce concert public hebdomadaire dont une ville comme Ypres se doit elle- même de se payer le luxe un luxe profi table tout au moins pendant une bonne moitié de l'année. Moyennant promesse de réciprocité en cas de changement d'administration, un accord ne nous semble, pas irréalisable. Il y a des mais évidemment, mais il n'y a pas de mais capables de résister la bonne volonté. Quoi que prétendent les théoriciens de la couleur des sons, la musique n'a pas de cou leur elle n'est ni catholique, ni libérale en elle-même. Bien au contraire, elle est faite d'accordsetd'harinonie.et passe pour adou cir les mœurs. Elle est toute indiquée pour faire régner la paix et la concorde dans l'in tervalle des luttes inévitables et néces saires. Aussi bien tout passe, tout casse, tout lasse. La France a oublié Waterloo et même des Fachoda plus récents, et n'en a plus que eaur l'entente cordiale avec la perfide Al- ion tout comme la Russie ne se sou vient plus de la Moskowa ni de Sébastopol tout comme le Hollandais a passé l'éponge sur 1830. L'histoire de la fondation des Anciens Pompiers remonte près de vingt ans. La jeune génération l'ignore, pour les vieux, il est temps que cela soit classé. S,c Barbe, patronne delà musique du ca non et S"' Cécile, patronne des hymnes de paix, sont restées en vénération de part et d'autre. Puissent-elles réaliser, elles deux, un accord qui semble d'aucuns impossi ble L'accueil sympathique qui a été réservé en ville cet article prouve qu'il répond aux vœux de la popula tion. Il n'y a plus attendre mainte nant que les avances du Journal ne soient confirmées ou désavouées par l'autorité compétente. Mais il est craindre qu'on ne fera rien, on dé daigne les journaux l'Hôtel de Ville Tout ce que nous savons, c'est que l'Harmonie des Anciens Pompiers a demandé diverses reprises être mise sur le même pied que les Fan fares catholiques, qui sont subsidiées pour les concerts qu'elle donne. Cette égalité de traitement lui a toujours été refusée jusqu'ici. Le gaz tie ma cousine. Sous ce titre, irrespectueux et cin glant pour notre échevin des tra vaux publics, le Jotcrnal d'Ypres insère un article, sous forme de let tre d'un abonné. En prenant la plu me, ce correspondant sortait vrai semblablement d'un banquet de S,e Barbe ou Ste Cécile, car il se trouve dans sa prose des accents de sincé rité compromettante que le divin nectar provoque assez* souvent. Le Journal acte que les Yprois ont été fort divisés sur la question de savoir s'il ne fallait pas avant tout donner la concession du gaz un Groupe Yprois et il n'a pas un mot de blâme pour son abonné, bon ca tholique, qui déclare franchement en avoir été partisan. Et cependant, durant plus de deux années, le fielleux rédacteur du Journal n'a eu que sarcasmes et in- jurçs sous la plume l'adresse de ce groupe d'honnêtes citoyens dont le crime unique fut de rechercher maintenir Yproise, une industrie plus que mi-séculaire. Quelle inconséquence aussi de la part de l'abonné qui se déclare con tent du Journal qui a vilipendé le groupe de ses amours Par contre, l'abonné n'est pas du tout content du gaz Brugeois. (1) En cela il est en communauté de sentiments avec tous les Yprois sin cères et non intéressés. Cette dé claration extraite des colonnes du Journal d'Ypres, doit produire sur nos maîtres et sur les illustres mem bres de la Commission du gaz, l'effet d'une douche glaciale. Il plaît encore au correspondant du Journal de louer Monsieur le Conseiller Begerem de sa courageuse attaque la Compagnie étrangère du gaz, attaque justifiée et univer sellement approuvée, mais il exprime la crainte que parmi nos 15 conseil lers, aucun n'aurait eu le courage d'attaquer le Groupe Yprois, si celui- ci avait été concessionnaire et cela en raison de parenté, amitié, relations commerciales, etc. Nous nous abstenons de nous as socier pareille injure nos manda taires communaux, mais nous croyons, nous, qu'avec un Groupe Yprois, le courage des conseillers n'aurait pas été mis l'épreuve, vu que nos con citoyens auraient considéré comme un point d'honneur, d'exécuter loya lement leur contrat, la satisfaction et au profit de tous. Or, que se passe-t-il, présent 'Un de nos conseillers, qui n'a pas Collaboré la scandaleuse Affaire, se sent obligé, en conscience, d'interpel ler sur la non exécution du contrat par la Compagnie étrangère. Au cun de ses collègues ne l'appuie, mais un Bourgmestre, un Echevin et un Conseiller, tous trois membres précisément de l'ex commission du gaz brugeois, se lèvent, tour tour, pour défendre la Compagnie étrangè re ou tout au moins, pour plaider en sa faveur les circonstances atténuan tes. Le Bourgmestre intervient le pre mier, se sentant moralement obligé de protéger son enfant pour lequel il s'est imposé tant de veilles et déployé une éloquence aussi abondante que convaincue. Ensuite, M. I'Echevin Fraeys, qui ne saurait renier le gaz de sa cousine et qui nous produit comme suprême argument qu'il n'a pas pas peur des journaux. Enfin, M. le Conseiller Boone, qui ne peut oublier qu'il est gros action naire du gaz Brugeois. Cher Journalvous répondrez donc votre abonnéqu'en effet, nos con- (I) Parbleu On nous a toujours dit qu'il fallait un yazier pour iaire du gaz. Or, jus qu'ici nous avons eu Michel, qui était bo taniste et actuellement nous avons, parait-il, un aéronaute. (N. de la R.) seillers ne manquent pas de courage, mais que chacun d'eux comprend le courage sa façon. Scènes de rue. Nous lisons encore dans le Jour nal d'Yj>res de Samedi dernier l'arti cle suivant concernant le pavage de nos rues. A diverses reprises nous en avons signalé le mauvais état M. Fraeys, dédaignant nos critiques, écoutera-t-il celles de l'organe de l'Hôtel de Ville, avec lequel nous nous trouvons être d'accord Nous attendons sa réponse. Il pourra cette fois parler au Conseil de certains journaux... au pluriel. En attendant voici l'article Fête de l'Immaculée Conception, vers dix heures. Un jeune cycliste débouche belle allure de la rue de Dixmude. Téméraire comme on l'est cet âge, et probablement pressé, au lieu de filer tout droit sur le Café du Bock pour rejoindre la voie cyclable, il se décide pour le chemin le plus court et met résolurent le cap sur la rue au Beurre Fatale imprudence qu'il de vait payer cher On ne s'aventure pas im punément sur le pavage préhistorique de notre vieux forum. A peine sa machine est-elle entrée en contact avec les pavés communaux, qu'elle bondit et se sépare violemment en deux, projetant terre son cavalier et l'avant-train a quinze ou vingt mètres au-delà Heureusement, la machine seule était cassée complètement. Le papa du cycliste n'aura guère d'honoraires médicaux payer et en sera quitte pour le prix d'un nouveau vélo, en plus des contributions commu nales. Rue X, rue Y, rue Z, de jeunes cyclistes, plus sages que le susdit, et soucieux d'épar gner ces contributions supplémentaires leur papa, conseiller communal, fonction naire ou magistrat, renoncent prudemment la voie centrale et cyclent sur la voie cy clable que nos édiles ont établie ou élargie partout le long des façades. Et les piétons agents de police ou autres, pleins d'humanité et de raison, cèdent charitable ment le trottoir aux cyclistes... Fête de l'Immaculée Conception, 15 h. 30, un grand monsieur, avec sa grande demoi selle au bras, débouche du chemin de ronde et enfile l'accotement cendrée qui tient lieu de trottoir au Kalfvaart. Mais il n'a pas fait deux pas qu'il rebrous se chemin. Plongeant de haut son regard avait compté avec effroi la vingtaine de petits lacs qui parsèment pittoresquement ce trottoir, évocateur de la Suisse... Morale. Le jour où la grande et in contestable amélioration de notre voirie sera complétée par un mince ruban de voie cy clable sillonnant toute la ville, notre édilité sera portée aux nues, non seulement par les cyclistes, jeunes et rassis, mais tout autant par les piétons, commencer par nos admi nistrateurs communaux eux-mêmes. Fêle «le Noël. La .Tonne Garde Libérale organise le 25 Décembre prochain, une fête de Noël offerte ses membres une dis tribution de bonbons et de jouets ren dra la joie àde nombreux enfants de la classe laborieuse. Chez les pharmaciens. Les pharmaciens de la ville, dans une réunion tenue dernièrement, se sont mis d'accord, pour instaurer le repos dominical, partir du mois de Février prochain. Une pharmacie restera ouverte, chaque Dimanche. Le nom et l'adres se du pharmacien de service seront annoncés au public par les journaux et par une pancarte affichée la vi trine de chaque officine. -c n "s - -■> a Notre Conseil communals'estréuni hier soir, 5 heures. Voici les objets qui figuraient son ordre du jour 1Rapport sur l'administration de la ville, exercice 1907. 2. Finances communales budget 1909, dépôt. 3. Bureau de Bienfaisance comp te 1907 et budget 1909, dépôt. 4. Propriétés communales loca tion d'une maison. 5. Hospices civils vente d'arbres et bois taillis.

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2