I
Dimanche, 2" Décembre 1908,
68e année. X° 52.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
L UNION PAIT LA PUBtt
i9arai#H(ml le BMi manche.
Vires acqurit euxiul
PRIX I)E L'ABONNEMENT
pour la ville Par an -4 francs,
r* la province Par an -4 fr. Î50
1' létranorr Par an O fr. 60
Conseil communal
D'YPRES
Séance |»iil>ii«|ii«* «lu
Samedi 19 Déccuilire 1908.
La séance publique est ouverte
5 h. 7 m.
Sont présents MM. Fraeys, Vanden-
boogaerde, Echevins Fiers, Vander-
-glioté, Bouquet, Sobry, [weins, Le-
mahieu, Begerem, Bonne, Conseillers;
M. Gorrisseu, Secrétaire.
Absents: MM. Colaert, Struve, D'Hu-
vettere et Biebuyck.
La séance est présidée par M. Fraeys,
en l'absence de M. le Bourgmestre, re
tenu la Chambre des représentants.
Le procès-verbal de la dernière
séance n'ayant donné lieu aucune
observation est approuve.
M. Lemahicu (en flamand) prié le
Collège échevitial de l'aire les répara
tions nécessaires aux trottoirs ehau.s-
séo de Dixuiude et chaussée de Ttipu-
rout.
Ces trottoirs, dit M. Leinabieu, sont
dans un très mauvais état et deman
dent des réfections
M. le Président promet que le trot-
loirdela chaussée de Dixmude sera
ffthirffrtrtFPtbninl'i'l'ffW'lf! f flWf t
coneerne celui de la chaussée de
lliourout. un crédit est inscrit au
budget de 1000, cet effet, «jiii permet
tra de reiiouveleir le trottoir en entier
depuis la porte de Thourout vers le
Kall'vaart.
I/. Lemahieu se déclare satisfait.
\I. Sobry (en flamand) signale l'at-
teei'i°" tlu ^"ège la situation résul
tant de la création de certaines rues
faites par des particuliers. M. Sobry
cite enli' aui.i'es, les rues situées der
rière le quartier de Commerce, sur les
,,ropriétés de la famille Vaudevyver,
nrès de la gare et celle située entre la
{.,,0 de la Plume et la chaussée de Bru
ges*
j/fconorable conseiller a constaté
lf(1e ces rues sont dans un état déplo-
rlble. H V -manque la canalisation, il
ny a ni égouts, ni éclairage et le pa
ire y fait défaut, cause inévitable de
foi'ination de \astes ornières. Main
tenant ([ne ces rues existent, M. Sobry
.i,,mande si l adininislration commu
nale "'a pas le droit <-t le devoir d'obli-
>r ceux qui y ont l'ail des bâtisses de
L conferiner aux règles de l'hygiène
Je h1 ri; .l'1' Publique. L'orateur
nense que 'a ville a ce droit et pour le
Erouver, il donne leetiu'e d'un régie-
meut 0e police sur la voii-ip datant de
Vg4l sur 1 établissement des rues
Ou s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 55, Ypbes. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d Après et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Comptoir de Publicité JACQUES THIBESARD. 14, Place de Brouckère, Bruxelles,
téléphone 3230. Pour les annonces on traite forfait.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25 n
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
lSil sur f elamisseinent des rues nou
ées créées par des particuliers. Il
•exige pas la suppression de ces rues
mais i' desire Mue les propriétaires
0jent "),s (!ciaeure de les mamte-
it* dans un etàt convenable. L'adtni-
jîndre
les
eu»» "UTKaaDie. Lan
Uration communale devrait pren
mesures, pour qu'à l'avenir.
voiles rues en .s pt„. des partie».
jers W«ut ttol ",0I.US stT>' '«êtres ilt
i'i métrés de
rgeur et. au besoin, de luire un règl,.-
rnetil spécial sur la matière.
le be Collège A
utihè-
eette question et il
M.
v;nal cxainincta
j-.cra aux mesures A prendre. m.
Vra vs igcmvsi la ville peut imposer
J.ertaii'es •VV'gal.ions aux propriétaires
rues citées par m. Sobry
\f. r>eyer>'"i partage la manière de i
vuir<le: il.'I cite l'appui de
...it tb' -v. qu un jugement (lu tribu-
(te r instance d'Ypres,confirmé
u- la Cour de Cassation, oblige les i
propriétaires de rues particulières de
veiller a leur entretien.
.1/". Fraeys donne l'assurance MM.
Sobry et Begerem que la question sera
examinée avec beaucoup de soins par
le Collège échevitial.
M. Bouquet désire qu'un Crédit soit
inscrit au prochain bndgetpourla con
struction de trottoirs, rue Capron.
M. Fraeys. La chose est prévue.
1Rapport sur l'administration de la
ville, exercice 1007.
M. Fraeys dépose sur le bureau, le
rapport sur l'administration de la ville
pendant l'exercice 1907. Il sera impri
mé.
2. Finances communales budget
1000, dépôt.
M. le Président dépose sur le bureau,
le budget de la ville pour l'exercice
1909. 11 propose de l'examiner en sec
tions, le 20 Décembre quatre heures
cl de tenir une séance publique le 28
Décembre, pour ladiseussionet le vote
du budget pour se conformer la loi,
il importe que le budget soit voté avant
la lin de l'année.
line discussion s'engage sur ce point
entre plusieurs membres.
.IL tjsUhivis qu'il faudra nu
•■riwnm
avoir le temps nécessaire, dit-il, pour
examiner les différents articles dn bud
get.
MBegerem. Vous l'approuverez
quand mèine, Messieurs. (On rit),
M. Fraeys. Nous devons choisir
jour de cette discussion que. M Colaerl
puisse assister la séance.
.1/. Begerem. Mais vous laites cela
très bien.
il. Fraeys. Merci, M. Begerem.
Finalement, la proposition de - M.
Fraeys est admise.
Bureau, de Bienfaisance compte
loin et budget 1000 dépôt.
Les compte 1907 et budget 1909 du
Burëau de bienfaisance sont déposés.
Le Conseil décide leur renvoi la
troisième section pour examen. M. Yau-
denboogaerde qui a la présidence de-
cette section en fera rapport la pro
chaine réunion du Conseil.
Propriétés communales location
d'une maison.
Un prolongement de bail de deux
ans cl demi est accordée par le Conseil
M. Liégeois, bibliothécaire, pour la
maison occupée par ce dernier, rue du
Marais.
M. Fraeys. Ce bail ne comporte
pas le jardin dépendant de la fondat ion
de M. Alphonse Vanden Peerebooin.
Il s'agira d'examiner prochainement de
quelle manière on utilisera ce jardin
qui ne peut rester dans l'état inculte
où il se trouve.
M. Begerern. Rien de plus simple
qu'on l'utilise selon les vœux du dona-
l '.ur.
5. Hospices civils vente d'arbres et
bois-taillis.
L'administration des Hospices civils
demande l'autorisation de procéder
une vente d'arbres et bois-taillis.
M. Fraeysprésident des Hospices,
fait remarquer que les affiches sont
uéjà publiées pour la raison que cette
vente s -tient, depuis un temps iiniué-t-i
noria!, au commencemeni du mois
(.e Janvier. Le Conseil ne s'étant pas
réuni dans le courant du mois de Dé
cembre, n'a pu accorder l'autorisation
solicitée. Or, comme celte autorisation
n a jamais été refusée, l'administrai ion
hospitalière n'a donc pas hésité faire
paraître les affiches annonçant la vente
en temps opportun.
M. Begerem. Et si le Conseil refuse
l'autorisation de vendre
M. Fraeys. Alors les Hospices
feront apposer une bande sur les affi
ches annonçant que la vente n'aura
pas lieu.
M. Begerem déclare émettre un vote
négatif parce qu'il éstime que les Hos
pices, avant défaire paraître les affi
ches annonçant la vente, devaient, au
préalable, demander au Conseil com
munal l'autorisation de vendre en
temps utile.
Les autres membres du Conseil
émettent un avis favorable et la séance
publique est levée I /2 heures.
Séance publique du Conseil commu
nal du Lundi, 28 Décembre -1908, 2
1/2 heures.
Ordre du Jour
1Hospices civils Compte 1907, dé
pôt.
2. Fabriques d'églises Budget '1909
de l'église S' Jacques.
9. Budget de lu ville pour 1909.
Cliiiiiihi-e
des ie|>réseiil:inls.
Loi s Mi" les I*i*ti<riioitiiii«'»i.
Si. I*. et électoral féminin.
Discours de >1. INolL
M. Nolf. Messieurs, je désire pré
senter quelques brèves observations
au sujet des diverses propositions re
latives l'éle torat et l'éligibilité
pour les prud'hommes et répondre
tout d'abord aux arguments qui ont
été formulés contre l'application de la
représentation proportionnelle aux
élections pour les prud'hommes.
Ce n'est pas sans un certain regret
que j'ai entendu r honorable M. Janson
s'opposer l'application de ce princi
pe si juste et si équitable, mais je me
lutte d'ajouter que je rends pleinement
hommage au mobile qui a fait agir
notre éminent collègue.
L'honorable M. Janson craint que la
représentation proportionnelle ail pour
conséquence d'introduire la politique
dans des élections où elle n'a rien
voir il faut, dit-il, maintenir le prin
cipe que la politique ne.doit pas avoir
accès dans l'enceinte des prétoires.
Et notre honorable collègue, M. Bor-
boux, 1)combattant également l'appli
cation de la représentation proportion
nelle pour les mêmes élections* disait
Si vous faites nommer les conseil
lers-prud'hommes par un parti, si
vous en faites les élus d'une fraction,
voici le phénomène psychique qui se
produira fatalement avec la meilleure
foi du monde, les conseillers-prud'
hommes se considéreront obli'As, pour
ne pas faillir leur devoir, d apporter
dans l'accomplissement de leur mis
sion Qes préoccupations politiques, re
ligieuses. pt^losophiques ou confes
sionnelles
Messieurs, je suis absolument d'ac
cord avec i nés honorables collègues
pour dire que des élections de juges
ne devraient pas dégénérer en luttes
politiques.
Malheureusement en fait, il n'en est
(IM. L .rboux est député clérical pour
Verviers. (N. d. 1. R.)
pas ainsi c'est là un mal auquel nous
devons chercher porter remède.
Dans la Flandre occidentale, sauf
peut-être Ostende, les conseils des
prud'hommes sont au pouvoir du parti
catholique, qui seul y est représenté.
II n'y a d'exception, je pense, qu'à
Bruges, où les patrons s'entendent
pour se partager les sièges et empêc her
l'homogénéité du conseil, mais il y a
lutte pour les sièges dévolus aux ou
vriers et la liste catholique l'emporte
haut la main.
A Ypres jusqu'en 1893 le conseil des
prud'hommes n'était composé que de
libéraux le parti catholique a com
battu les conseillers sortants et de
puis 1896 le conseil est catholique ho
mogène.
A Roulers, les libéraux ont lutté
dans le temps mais sans succès pour
les sièges ouvriers le conseil y est
catholique homogène.
Il en est de môme.Courtrai,
Mouscron, Thielt.
J'ignore quelle est la situation
Ostende.
Dans notre province, la politique
joue donc un rôle dans les élections
pour les prud'hommes et je pense
qu'il en est de môme dans le reste du
pays.
Dans les grands centres, notamment
ne voyons-nous pas chaque élec
tion plusieurs listes en présence pa
tronnées par nos différents- partis po
litiques
D'un autre côté, n'avons-nous pas
entendu différentes reprises d'hohô-
rables collègues se plaindre de la façon
dont étaient arrêtées les listes électo
rales, affirmant que l'esprit de parti
présidait leur confection
Tout cela ii'indique-l-il pas que la
situation que l'honorable M. Janson re
doutait d'introduire par la représenta
tion proportionnelle existe presque,
partout (il ce indépendamment de la
représentation proportionnelle.
Qu'en résulte-t-il
C'est que dans bien des localités les
élections pour les prud'hommes nous
donnent des tribunaux homogènes,
mal que nous dénonçons pour les tri
bunaux ordinaires et que, pour ma
part, je déplore, non pas que je soup
çonne les juges nommés de commet
tre des injustices, mais parce que les
tribunaux homogènes $n général n'in
spirent pas tous les justiciables la
même confiance.
Or, ce mal est d'autant plus grand
en l'occurence que la mission essen-
ticlle des prud'hommes est la concilia
tion, résultat qui s'obtiendra (Fautant
plus facilement que la confiance darts
la juridiction sera plus entière.
La représentation proportionnelle,
loin de devoir être redoutée, n'appa-
rait-elle pas ici comme une solution
toute indiquée
Ses adversaires sur le terrain poli
tique lui reprochent précisément de
détruire la vie politique et ell<liuira
certainement par avoir cet effet dans
des élections comme celles-ci où l'in
térêt professionnel domine l'intérêt po
litique.
C'est du reste la solution qui nous
est indiquée par les justiciables des
tribunaux de commerce qui, comme
Bruges, Courtrai et Alost et dans
d'autres localités sans doute, s'enten-
dentpouréviter l'homogénéité de leurs
tribunaux
On nous dit que l'application de la
représentation proportionnelle aux
élections pour les prud'hommes est
chose impossible.