Cette thèse a été soutenue par notre honorable collègue, M Delporte. (Il Mais nous ayons, d'autre part, enten du exprimer un avis contraire par l'ho norable ministre du travail. Il y a donc une formule trouver cherchons-la, mais n'écartons pas un principe juste raison des difficultés que nous poumons rencontrer: Un nous parle aussi de rendre le vote obligatoire. L'obligation du vote ne se conçoit que sous 1111 régime de représentation proportionnelle, car il est inutile de déplacer des électeurs s'ils 11e peuvent attendre aucun eflet utile du vote» qu'on les oblige émet tre. Enfin, messieurs, 011 nous propose d'admettre les femmes l'électorat et l'éligibilité aux mêmes conditions que les hommes. C'est la proposition de l'honorable M. Denis. On invoque l'exemple d'autres pays la France, la Hollande et l'Italie où l'électorat et l'éligibilité sont accordés aux femmes. On fait valoir qu'il y a des industries et des métiers qui n'emploient que des femmes et que, partant, elles sont mieux placées que les hommes pour juger les différends qui s'y rappor tent. Messieurs, en principe, je ne suis pas partisan de l'électorat et de l'éligi bilité des femmes, mais je reconnais cependant que pour les industries et professions exclusivement féminines, qui aujourd'hui relèvent de la juridic tion des prud'hommes et qui n'v sont pas directement représentées, il peut y avoir quelque chose faire. Je consentirais la rigueur admet tre que ces industries et professions soient représentées par des femmes au sein des conseils de prud'hommes elles pourraient y donner leur avis sur des causes qui échappent la compé tence des hommes et contribuer ainsi une sage administration de la justi ce. Mais l'amendement de M. Denis va plus loin il n'accorde pas seulement aux femmes le droit de représentation et le droit de désigner leurs déléguées, il leur donne.le droit de participer l'élection de tous les conseillers-prud' hommes car si j'ai bien compris la proposition de l'honorable membre, les femmes formeraient avec les hom mes un seul et même collège électoral, appelé désigner tous les membres patrons et ouvriers du conseil. Cela me parait dépasser le but poursuivre et, en pratique, j'entrevois de sérieux inconvénients l'adoption de pareille proposition. A Ypres, par exemple, le conseil de prud'hommes comprend dans sa juri diction toutes les communesdu ressort denotre tribunal de première instance, soit 48 communes mais, comme cer taines-de ces communes ne font pas partie de notre arrondissement admi nistratif, je n'ai pu trouver au commis sariat d'Ypres les listes qui les con cernent. Je ne puis donc vous renseigner le chiffre des électeurs patrons et ou vriers que pour 38 communes, parmi lesquelles figurent les plus importan tes, telles que Ypres, Poperinghe, Wervicq, Comines. Or, dans ces 38 communes, il v a en tout et pour tout 1,208 électeurs pa trons et 1,701 électeurs ouvriers. Je veux bien admettre (pie ces listes soient incomplètes... .1/. Maroille. Pourquoi l'Etat 11e prend-il pas sa charge les frais des conseils de prud'hommes Ce seraient dohe les dentellières qui feraient la loi et disposeraient de l'é lection. Exclamations l'extrême gau che). Je ne pourrai donc pas voter l'amen dement de l'honorable M. Denis. Messieurs, je désire dire un mot de l'amendement que j'ai déposé et qui consacre pour les parties le droit de se faire assister ou représenter par an avo cat. La loi, en son article 91, dit en effet qu'en cas d'empêchement des parties de comparaître devant le conseil, elles pourront se faire représenter par un chef d'industrie, un commis, un con tremaître. Les avocats ne figurent pas parmi les personnes énumérées. Il en résulte que la question de sa voir s'il faut admettre ou non les avo cats représenter on assister leurs clients est controversée. Certains conseils c prud'hommes les admettent. C'est as àCharleroi, parait-il. D'anir. leur refusent l'accès du pré toire. C'esi le cils Ypres, Courtrai. ii. nie! 1 n -ut aura au moins l'a- va: ige défaire trancher la question. 11 est donc admis que les avocats seront désormais autorisés se pré senter devant les prud'hommes. M. .1. Hubertministre de l'industrie et du travail. En matière électorale, la situation est la même. Les listes électorales sont déposées aux commis sariats d'arrondissement et plusieurs arrondissements administratifs peu vent être joints pour constituer des cir conscriptions électorales. En ce qui concerne l'amendement il M. Nolf, disant que les parties pourront >e faire assister ou représen ter j >ar un avocat, cet amendement a été maintenu et adopté par la Chambre, en séance du 19 Décembre dernier. Loi sur les prud'hommes. Ont répondu oui MM. Mechelynck, Monville, Ozerav, L. Pirard, Poullet, Rens, Rosseeùw, Scliinler, Smeets, Thienpont, Troelet, Yandervelde, Van Langendonck, Ver- haegen, Wauters, Wauwermans, Al- lard, Anseele, Augusteyns, Begerem, Berloz, Bertrand, Brenez, Cateluwaert, Carton de Wiart, Colaert, Colfs, Coore- man, Daens, Debunne, de Ghellinck d'Elseghem, Delbastée, J. Delbeke, A. Delporte, V. Delporte, Demblon,Denis, j Donnav, Drion, du Bus de Warnaffe,! l'cron, Fléchet, Fossion, Furnémont, llambursin, Henderickx,Heynen, Hor- lait, Janson, Lambillotte, Lampens, Léonard, Le Paige, Levie, Lorand, Ma bille, Maenhaut, Malempré, Mansart, Maroille et Nerincx. On répondu non MM. Nolf, Palmers, Persoons, Petit, Pil, Pitsaer, Raemdonck, Renkin, Rey- naert, Schollaert, Snoy, Tonnelier, Van Brussel, Van Uerris, Van Reeth, Bôval, Glaes, Davignon, de Brocqueville, De Goster, De Lalieux, De Lantsheere, A. Delbeke,DeSadeleer, Desmaisières,»de Winter, Helleputte, lloyoiset Liebaert. Se sont abstenns MM. Mullendorff, Verheyen et Beer- naert. Ont répondu oui MM. Mechelynck, Monville, Nolf, Ozeray, Persoons, Petit, Pil, Pitsaer, Poullet, Raemdonck, Renkin, Royer, Schollaert, Snoy, Thienpont, Tonnelier, Van Brussel, Van Cleemputte, Van Reeth, Verhaegen, Verheyen, Wauwer mans, Anseele, Augusteyns, Beernaert, Begerem, Bertrand, Bôval, Carton de Wiart, GlaeyS, Colaert, Colfs, Coore- man, Daens, Davignon, de Broqueville, D<> Goster, de Ghellinck d'Elseghem, De Lalieux, De Lantsheere, A. Delbe ke, de Limbourg Stirum, V. Delporte, Demblon, Denis, De Sadeleer, de Win ter, du Bus de Warnaffe, Feron, llam- bursin,Helleputte, Ilenderickx,Hoyois, Jouiez, Lampens, Le Paige, Levie, Liebaert, Lorand, Mabille, Maenhaut et Nerincx. Ont répondu non MM. Palmers, L. Pirard, Reynaert, Rosseeùw, Smeets, Troelet, Vander- velde, Van Langendonck, Van .Uerris, Wauters, Al lard, Berloz, Brenez, Cae- luwaert, Debunne, Delbasté, J. Delbe ke, A. Delporte, Donnay, Fossion, Furnémont, lleynen, Horlait, Janson, Lambil lotte, Léonard, Malempré, Man sart et Maroille. Pour les employés. M. le ministre voudrait-il me dire si ces employés pourront, selon leurs convenan ces, repondre en flamand ou en français aux questions concernant les branches ad ministratives, comme c'est le cas d'ailleurs pour les autres branches f Société de Tir de Gardes-civiques. Vandevyver A. 25 20 10 25 20 100 Burgho A. 15 45 15 20 25 90 Salomé A. 15 15 25 15 20 90 Pinteloô M. 15 20 29 20 15 90 Deff bander I'1 10 15 20 20 85 Vantholl II. 10 15 10 20 25 80 Poelemans D. 15 20 15 10 10 80 y M. Mabille. Comment déterminer cela M. Xolf. Il y aurait une proposi tion formuler. J'accepterais égale ment (iue, pour ces industries et pro fessions, les femmes aient le pouvoir de désigner celles qui seraient appe lées les représenter. M. A. Hubert, ministre de l'industrie et du travail. Cela se peut. M. Aiiseeb'. Avec raison, et on sait pourquoi. M. Xolf. Je nie demande même si cela 11e tient pas l'article 128 de la loi, qui met les frais des prud'hommes charge des communes en proportion du nombre d'ouvriers industriels oc cupés dans chaque commune, propor tion dont la constatation peut se faire par les listes électorales de telle façon que les communes auraient intérêt inscrire le moins d'électeurs possi ble. M. MarodP. C'est une chose faire disparaître de la loi (i J M. Delporte est député socialiste pour Bruxelles. M. Carton de 117a f. A Saint-Joss-*- ten-Noode, sur les lis.es pour les élec tions des conseillers communaux sup plémentaires, qui - "il dressées d'a près les mêmes règles, il y a une ving taine d'ouvriers inscrits. M. 11 iiweeiiMiisrapporteur. Et dire que cette poignée d'inscrits peut j désigner deux conseillers communaux supplémentaires 1 M. M. Delporte. Cela prouve que la loi est mal faite au point de vue des conditions de résidence-et d'exercice de la profession cependant, le minis tre s'oppose toute modification cet égard M. Hoyois. C'est cela toutes les charges l'Etat, plus aucune aux pro vinces ni aux communes voilà le programme Et puis vous crierez au déficit. M. Maroille. Pourquoi la justice ouvrière ne serait-elle pas payée "par l'Etat au même titre que la justice en général M. Xolf. Je disais donc que je veux bien admettre que ces listes "soient incomplètes, l iais quand je con sidère les catégories d'ouvriers qui y figurent, maçons,' charpentiers, ou vriers brasseurs, forgerons, boulan gers, .peintres, tailleurs, cordonniers, sabotiers, tonneliers,etc., tous métiers domicile, j'en arrive cette conclu sion que dans un arrondissement com me le nôtre, où il n'y a guère de fabri ques ces ouvriers 11e constitueront plus dans le corps électoral appelé élire les prud'hommes qu'une faible minori té si vous voulez les confondre avec les milliers d'ouvrières dentellières qui travaillent dans notre région. M. Anseele. Mais non M. Xolf. Mais si M. A merle. Pas du tout. La loi vient d'élargir le terme ouvrier et le no ml re des électeurs ouvriers va augmenter dans des proportions consi dérables. M. Xolf. Oui, le nombre d'élec teurs ouvriers va augmenter, mais vous augmentez aussi le nombre des ouvrières vousadin liez d'autres ca tégories de femmes côté des dentel lières M. A. Delporte. Avec le système de M. Nolf, les dentellières seront re présentées aux conseils des prud'hom mes par les boulangers. M. .1. Hubert, ministre de l'industrie et du travail. El avec votre système les boulangers seront nommés par les dentellières. M. .t. Delporte. Avec notre systè me, les dentellières et les boulangers peuvent avoir les uns et les autres une représentation efficace. M. Xolf. Vous n'avez pas entendu ce que jai dit il y a un instant. J'ai com mencé par déclarer quj'admettrais pour les métiers considérés comme exclusivement féminins une représen tation spéciale au sein des conseils de prud'hommes dans des conditions déterminer car si je veux bien connaî tre aux femmes la compétence voulue pour désigner les délégués les plus ap tes représenter leurs professions, je ne veux pas aller jusqu'à leur donner le pouvoir de disposer de la délégation revenant aux métiers et professions pour hommes. M. Hubertministre de l'industrie et du travail.8 i le fait avait été signa lé au gouvernement, celui-ci aurait ré pondu en disant que c'était une erreur commise par ce conseil de prud'hom mes. MXolf. Ce n'est pas le texte de la loi. M. .1. Hubert, ministre de l'industrie et du travail. Je vous demandé par don. La cour de cassation a jugé que les avocats pouvaient se présenter de vant toutes les juridictions, moins qu'un texte formel de loi y fasse ob stacle or, ce texte vous ne l'avez pas. M. Xolf. J'ai présenté mon amen dement précisément pour faire tran cher la question. M. A. Hubertministre de l'indus trie et du travail. Parfaitement. M. Wauwermans, rapporteur. Donc, si votre amendement vient être écarté, ce sera donc par le fait que cette situation que vous voulez consa crer existe de plein droit. Ce serait le seul motif de son rejet. M. Xolf. Je pourrais le retirer alors. M. A. Hubert, ministre de l'indus trie et du travail. Mais non, j'aurai ainsi l'occasion de faire une déclara tion ce sujet. MWauwermans, rapporteur. La même situation existe en France, 'où les parties peuvent se faire représen ter, soit par un avoué, soit par un avocat. Ceux-ci sont dispensés de pré senter une procuration. Mais ceci n'au torise pas l'accès du prétoire aux agents d'affaires. .Ifte Président. Monsieur Nolf, retirez-vous votre amendement M. Xolf. Je serais disposé le fai re, monsieur le président. M. A. Hubert, ministre de l'indus trie et du travail. Mais non, je préfè re que l'amendement ne soit retiré que plus tard, parce que j'aurai ainsi l'occasion de m'expliquer cet égard. Ule ■président. Vous pourrez le l'aire, lorsque viendra eu discussion l'article auquel il se rapporte. M. Xolf. Il est entendu que par. avo cats j'entends désigner également les avocats-avoués. Je me permets, eu terminant, de signaler l'utilité qu'il y aurait de réunir dans un même com missariat d'arrondissement toutes les listes électorales se rapportant une même juridiction de prud'hommes. Ainsi il arrive, et c'est le cas pour Ypres, que la juridiction des prud' hommes s'étende des communes qui ne relèvent pas de l'arrondissement administratif les communes envoient les listes, conformément l'article 13 de la. loi, au commissaire d'arrondisse ment donl elles dépendent et il se fait que les listes se rapportant un même conseil de prud'hommes sont distri buées dans deux ou trois commissa riats différents. Il y a là un inconvé nient que jp voudrais voir disparaî tre. M. .1Hubert, ministre de l'industrie et du travail. L'on ne peut donnera un commissaire d'arrondissement le droit de poser des actes qui rentrent dans les attributions d'un de ses collè gues. MXolf. Les électeurs peuvent avoir intérêt aller prendre connais sance des listes électorales. Or, com ment cela peut-il se faire dans la situa tion' actuelle Pour le conseil de prud'hommes d'Ypres les listes de 38 communes se trouvent Ypres, les autres sont déposées Furnes et Thielt Il y aurait lieu de modifier la loi sous ce rapport". if. Wauwermans, rapporteur. Il y a des arrondissements qui se trouvent joints pour les élections sénatoria les. MXolf. II faudrait faciliter la besogn* de ceux qui s'occupent de la revision des lise s électorales, on pourrait modifier l'article 13 de la loi e' .,0 me, réserve d'en faire laproposi- I tion. Les Votes. Hligibiljté et Electoral des femmes. Représentation proportionnelle. Question posée en flamand par M. Buyl M. le ministre des chemins de fers, postes et télégraphes Les employés des chemins de fer de la Flandre occidentale, récemment repris, sont appelés subir un examen dans le courant du présent mois de Décembre pour pouvoir être admis dans les cadres du personnel des chemins de fer de l'Etat. Réponse du ministre. Les candidats du concours flamand ont la fdculté de se faire interroger soit en fran çais, soit en flamand, sauf en ce qui concer ne la connaissance des lois, règlements, etc. Pour cette matière, l'usage du français est obligatoire, parce que bon nombre de rè glements administratifs n'ont jusqu'à pré sent été publiés qu'en français. Tir du 24 Décembre 1908.

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Le Progrès (1841-1914) | 1908 | | pagina 2