Chronique de la ville. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. AVIS Dimanche, 24 Janvier 1909. 69e année. 4. La question militaire. Les grandes manœuvres. nmioi fait la force. if ÉÂtmttuvite. Vires acqcirit ecsdo i'KlX DE L'A BON NEM ENT pour la ville Bar an -4 francs, i' n PRovivoe Par an fr 50 r léirav ter Par an 0 ir. 60 On s'abonne au bureau du journal, rce oe Uixmude, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQUES THIBESABU 14. Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES Annonces: 15 centimes la ligue. Réclames 25 n Annonces judiciaires 1 ir. la ligne. Pour ne pas nuire aux fêtes de charité annoncées au profit des sinis trés italiens, la Vlaamsche Ster a dé cidé de ne pas donner la représenta tion decharité annoncée dans le même but. Au nom de la Vlaamsche Ster Le secrétaire, Le Président, R -D. CoK.DENIER. H. CREUS. atahriir-T'i TIM Les Chambres vont reprendre leurs travaux le 20 Janvier et de nouveau le gouvernement va se trouver aux prises avec la question militaire. La droite est résignée, on le sait, envisager l'é ventualité d'une réorganisation. Certes, elle reste lidèle au régime du volonta riat. Elle combat toujours le principe du service généralisé. Elle soutient ob stinément que la garantie de sa neutra lité dispense la Belgique de développer ses moyens de défense. Mais elle admet que la situation actuelle ne peut durer et elle cherche de tous côtés des expé dients de nature corriger le mal sans recourir au service personnel. Tandis que les deux groupes de gauche sont, d'accord sur la formule du Général Hellebaut (service de douze ou quinze mois donnant une année de 250,000 hommes), la droite se dépense eu ef forts incohérents. Et il ne se passe pas de semaine sans que surgisse de son sein une nouvelle combinaison. il y a celle du comte Werner de Mérodej qui vise créer, côté de l'ar mée de volontaires et de remplaçants actuellement existante, côté par con séquent de 1' année des pauvres, une armée de riches, constituée par les exemptés du service ordinai re, qui ne marcheraient qu'en cas de guerre et recevraient une éducation militaire toute spéciale les conserva teurs eux-mêmes marquent quelque froideur l'égard de ce système. Il y a ensuite celui de M. Hoyois, qui préco nise le volontariat d'un an pour les remplacés et les dispensés, avec facul té pour eux d'accomplir leur service une époque de leur choix entre dix neuf et vingt-quatre ans et l'obligation de subir un exam n militaire. 11 y a enfin la formule du Bien Publie, qui propose d'établir le service personnel général pour les premiers nés le (ils ainé de chaque famille devrait le servi ce personnellement et exempterait ses frères puînés. Dans cette diversité, il faut noter ce trait commun que le rem placement et le tirage au sort n'ont plus que de rares défenseurs, que d'autre part tout le monde est d'accord sur la nécessité d'augmenter les effec tifs. En un mot, l'influence de la jeu ne droite et du général Hellebaut, parait devoir l'emporter. On s'attend d'ailleurs ce que le gouvernement, qui a délibérément po sé la question, trouve un inoven de forcer la main sa majorité. Il s'est rallié la proposition du baron Snoy dans l'espoir que les conclusions de l'enquête seraient déterminantes dans le sens de la réforme. Les libéraux et les socialistes ne veulent pas de la commission Snoy parce qu'ils admet tent tels quels les chiffres du géaérai Hellebaut. I^i vieille droite n'en veut pas davantage, parce qu'elle y v< if l'a morce de la réforme qu'elle entend éviter tout prix. Que fera le gouver nement si la Chambre, comme il est pos-ible, probable même, repousse la proposition Snoy et refuse de con stituer ime commission spéciale Se tiendra-t-il pour battu Certains de nos confrères disent que non et que M. Sehollaert interprétera ce vote comme l'adhésion de la Chambre l'exposé du ministre de la guerre. Un projet serait déposé dans le sens des idées du Général Hellebaut. Quant nous, nous restons scepti que, et nous n'espérons rien du gou vernement actuel en fait de réformes réellement démocratiques. - - i. On prépara des coups de parti. Trois places de bourgmestre, donL deux très importantes, sont vacantes, Uccle, Scharbeek et Anvers. Bien que la majorité soit anticléricale dans chacune de ces communes, le gouver nement serait décidé, disent les jour naux cléricaux bien placés pour être informés, donner les eohurpes de Schaerbeek et d'Uccle des cléricaux. En outre, M. Sehollaert aurait fait pré venir certains conseillers communaux libéraux d'Anvers que là aussi il choi sirait le bourgmestre en dehors de la majorité si un socialiste entrait au Collège. Veut-on savoir sur quoi M. Sehollaert se base pour tenter de justitier les exécrables coups de parti qu'il inédi te Le Bien Public, qui est très en odeur de sainteté la rue de la Loi, nous l'apprend Le gouvernement, dit-on, est déci dé nommer des catholiques là où les majorités anti-cléricales refusent l'in troduction de la R. P. dans les collè ges échevinaux. Ce serait une façon comme une autre d'assurer la repré sentation des minorités Comme tartuferie, comme vilaine sournoiserie cléricale, c'est complet. C'est le gouvernement qui écarte les libéraux des Conseils des petites com munes, grâce l'application d'une H. P. tronquée et imparfaite. Et c'est tou jours lui qui nous prendra les places de bourgmestre qui nous reviennent, parce que nous traitons ses amis com me il a commencé par nous trai ter Il a une agréable façon d'assurer la représentation des minorités Nous retrouvons bien on M. Sehol laert. le sectaire étroit et vindicatif que nous avons connu de 1895 1899 et dont nous avions presque perdu le souvenir devant l'onctueuse bienveil lance du président de la Chambre... Seulement les temps sont changés depuis lors, et M. Sehollaert pourrait bien s'en apercevoir. L'iilliauce elérico-soeialisle <Ie Gatxl Le Conseil corni îunal de Ganda tenu Mardi une importante séance. Au nom du nouveau Collège cïérico-soeialiste, l'échevin catholique Siffer, ff. de bourg mestre, a lu une déclaration dans la quelle il entendait démontrer la néces sité de constituer Gand un Collège tripartite, combinaison laquelle les libéraux se sont refusés. Mais, a-t-il ajouté, la forme provisoi re, que nous avons acceptée, est de na ture dissiper toute équivoque sur nos intentions. Le- quatre échevins. nommés da'ns 1 s conditions que nous venons d'exposer, ont résolu de se partager les charges de l'aministration, quelque .lourde qu'elles soient, jus- qu'àii jour où le Collège tripartite Sera complété. Entretemps, ils répondent de la bon ne inarche des affaires communales et des services publies, et ils comptent, sur le concours du Conseil et du per sonnel. Notre conscience et l'opinion unani- in de nos groupes et de nos partis respectifs proclament que tel étaitnotre devoir. C'est par des actes et des résultats, que nous espérons démontrer devant l'opinion que tel était aussi l'intérêt de la cité. Cette déclaration a été suivie* d'une discussion où les principaux ora teurs de chaque parti ont pris la pa role. A la fin de la séance, M. Lamberty, libéral, dépose un ordre du jour de mandant au Collège de prendre des mesures efficaces pour protéger, dé fendre et développer l'enseignement officiel. La question préalable, opposée par M. Cambier, èchevin radical, a été vo ie par 22 voix (catholiques et so cialistes), contre 44 libéraux. L'alliance est donc maintenue et les so àa listes suivent les catholiques, cri ind ceux-ci refusent de s'engager dég'tidrè l'enseignement "officiel Joli, joli Les ioui-uaiix Itel^es. L'Etoile belge sur la crise gantoise Les nouveaux édiles jurent qu'ils voulaient constituer un collège tripar tite. Malheureusement pour eux, ils ne peuvent forcer les libéraux entrer dans un collège de cette espèce, et il ne s'agit point des intentions qu'ils s'attribuent après coup, mais de leurs ac tes Le résultat de leur manœuvre, qui ne lésa pas surpris, c'est la constitution d'un collège clérieo-socialiste. C'est le fait brutal qui domine la situation. Ces messieurs peuvent d'autant moins le contester que leur petit coup de parti, accueilli avec enthousiasme par certaines gazettes bien pensantes, a été représenté par elles comme ayant une portée politique générale. Les conseillers cléricaux ont, s'écrièrent- elles, démontré par leurs votes qu'un cabinet libéral ne serait pas viable. Ce langage prouve qu'il y avait, de la part des coalisés préméditation. Nous ne croyons pas qu'ils aient dé montré qu'un cabinet libéral ne serait pas viable; mais ce qu'ils ontdémontré avec éclat, c'est que, le cas échéant, cléricaux et socialistes ne refuseraient pas de former un ministère de coali tion. C'est pourquoi nous estimons que les libéraux gantois seraient mal ins pirés s'ils acceptaient les avances du nouveau bloc. L'expérience clérico- socialiste est très intéressante. Nous pensons que les libéraux doivent y as sister en spectateurs armés. Les nominations cléricales. Quarante-cinq nominations de no taires ont été faites en 1908 par le gouverne ment. Elles se décomposent ainsi -îtsï cléricaux, 9 libéraux (dont 3 succédant leur père) et -4 douteux. On croit généralement que la pre mière division d'armée, lors des pro chaines grandes manœuvres, partira de Gand pour aller repousser l'année d'attaque. Il est très probable que ce sera tout le contraire, écrit le correspon dant bruxellois de la Gazette de Char- leroi En effet, au mois d'Août, les T et 2' de ligne se trouveront Arlon pour leurs manœuvres de tir. Il est donc naturel qu'ils allaient Ghimay constituer l'armée d'attaque. Celle-ci se composera donc, suivant toutes probabilités, des lr, 2°, 3° et 4e de ligne, des deux régiments de guides et du 2° lanciers. La deuxième division, c'est-à-dire l'armée de secours, mettra en avant les 3°, 0", T et 8" de ligne et les 3° et 4" lanciers. Des batteries d'artillerie cheval seront réparties entre les deux divi sions, ainsi que des compagnies cyclis tes. Le lieutenant général Mascart ne tar dera pas aller étudier le terrain. Le thème de ces manœuvres offrira un vif intérêt parce qu'il tentera de prouver qu'un mouvement de flanc de l'armée française vers l'Allemagne travers la Belgique pourra être pris son tour en flanc par une armée.bel- Lncore la fêle do bienfaisance. S'il faut en croire ce qui se dit, il serait acquis que le produit des col lectes ira, non pas la souscription papale, mais au ministre d'Italie Bruxelles. Nous n'avons reçu aucun communiqué ce sujet, mais c'est la déclaration qui a été faite, paraît-il, depuis notre supplément de Lundi dernier, dans différentes maisons par les Dames chargées de la vente des cartes et interpellées ce sujet. Nous ne savons rien de précis cet égard. S'agissant d'une fête neutre le Journal d'Ypres seul sera sans doute dans les confidences. Pour le surplus, nous regrettons que l'on n'ait pas suivi Ypres, l'exemple donné ailleurs. Dans toutes les villes du pays les fêtes de bienfai sance ont été organisées avec le con cours ties différents partis politiques. Il fallait agir de même ou s'en te nir la neutralité la plus stricte. Nous l'avons déjà dit. L'idée première était bonne. Tant qu'il n'était question que de faire appel des personnes qui, parleur si tuation, ne sont pas mêlées la lutte des partis, on pouvait dire que la souscription avait un caractère de neutralité. Les hommes politiques de part et d'autre étaient exclus, c'é tait parfait, et on peut concevoir, que dans ces conditions des militaires et des magistrats, parmi lesquels il en est de notre opinion, aient promis leur concours.

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 1